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Merci pour ces précisions.
Donc en résumé, partout en France, tous ces projets recensés vont amoindrir les surfaces qui auraient pu être autorisées à urbanisation sur espaces naturels pour autre chose (exple habitat, commerces etc etc).
Du coup cela va restreindre encore plus et amplifier le besoin de densification sur les espaces déjà urbanisés.
Ce jeudi 20 Juin en Conseil de Métropole :
4.1 Plan Local d'Urbanisme intercommunal tenant lieu de Programme Local de l'Habitat (PLUi-H) de Toulouse Métropole - Arrêt du bilan de la concertation - DEL-24-0317
4.2 Plan Local d'Urbanisme intercommunal tenant lieu de Programme Local de l'Habitat (PLUi-H) de Toulouse Métropole - Arrêt du projet - DEL-24-0319
Le nouveau PLUIH va donc être validé en Conseil métropolitain.
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Un document « crucial » pour la période 2025-2035
« Après trois années de travail intense, nous avons une étape majeure, qui consiste à retrouver un document d’urbanisme« , a rappelé Annette Laigneau, vice-présidente de Toulouse métropole en charge de l’urbanisme.
« 37 maires ont travaillé sur ce projet. C’est un travail collectif remarquable qui a été fait. Après trois années de travail intense, nous devons valider et arrêter le projet qui court pour la période 2025-2035.
Pour la période 2025-2035, la Métropole table sur l’arrivée de plus de 90 000 habitants en dix ans, « soit 9 000 habitants supplémentaires chaque année en moyenne » et se fixe également comme objectif de répondre à un besoin d’accueil d’environ « 5 100 emplois supplémentaires par an en moyenne », soit 51 000 de plus sur la période.
« Notre défi, c’est d’accueillir 9 000 habitants par an supplémentaires tout en protégeant les espaces agricoles et naturels », résume Annette Laigneau.
Pour répondre aux enjeux de densification, le futur document d’urbanisme fixe un objectif de construction de 7 400 logements chaque année en moyenne, répartis comme suit :
- 72% des logements attendus seront construits à Toulouse, Colomiers et Blagnac, qui constituent « les grands pôles urbains » de la Métropole. De la même manière, l’accueil des emplois se fera « très majoritairement sur les zones d’activités existantes ».
- 6% des logements attendus seront construits à Balma et Tournefeuille
- 14% des logements seront construits dans 13 communes relais : Cugnaux, Saint-Orens, L’Union, Saint-Jean, Acamville, Pibrac, Cornebarrieu, Beauzelle, Saint-Jory, Quint-Fonsegrives, Fenouillet et Montrabé.
- 8% des logements seront construits dans les 19 communes suivantes : Castelginest, Launaguet, Aussonne, Saint-Alban, Bruguières, Mondonville, Gratentour, Seilh, Gagnac-sur-Garonne, Fonbeauzard, Brax, Lespinasse, Drémil-Lafarge, Flourens, Mons, Beaupuy, Aigrefeuille, Pin-Balma et Mondouzil.
Avec un objectif chiffré de réduire la consommation d’espaces « d’au moins 50% par rapport à la consommation d’espaces observée au cours des 10 années précédent l’arrêt du Plui-H ».
Autrement dit : entre 2013 et 2023, 963 hectares d’espaces naturels ou agricoles ont été consommés « à des fins d’urbanisation ». Pour la période 2025-2035, il ne faudra pas aller au delà de 468 hectares consommés.
Dans le détail, la Métropole flèche :
-171 ha correspondant « à la production de près de 10 000 logements qui ne peuvent être accueillis dans les espaces urbanisés ».
-Environ 85 ha, correspondant « à l’accueil de près de 6000 emplois qui ne peuvent être accueillis dans les espaces urbanisés »
-Environ 59 hectares pour les équipements « qui ne peuvent être accueillis dans les espaces urbanisés »
-Environ 68 hectares pour les infrastructures viaires et ferrées « avec une priorisation donnée aux infrastructures pour les modes actifs ».
Des logements principalement en milieu urbain
Pour atteindre cet objectif, la Métropole s’engage donc à produire des logements principalement en milieu urbain. C’est d’ailleurs l’objet des multiples projets d’aménagements en cours à Toulouse (citons Guillaumet, Malepère, Montaudran ou encore La Cartoucherie, qui entre dans sa troisième phase).
Rien qu’autour de la troisième ligne de métro, c’est pas moins de 28 000 logements qui doivent être construits dans les années futures.
Comment Toulouse et sa Métropole vont devenir encore plus denses
Toulouse et les 36 communes vont donc s’urbaniser davantage et les bâtiments vont s’agrandir. Mais pas n’importe où et comment. Pour accueillir 9 000 nouveaux habitants par an (dont 60 % liés aux naissances) – l’objectif fixé par la Métropole compte tenu de sa démographie – ce qui correspond à la construction de 7 400 logements par an, le plan détermine d’abord des superficies. La première zone (Toulouse, Blagnac et Colomiers) doit accueillir 53 760 logements, soit 72 % des besoins, dont 64 % à Toulouse. Le second (Balma et Tournefeuille) 4 790. Puis une première couronne 10 040. Et enfin, les communes restantes 5.790.
Autres grands principes : ces nouvelles constructions, encore peu appréciées par la population, doivent se concentrer le long des axes de transports en commun, à commencer par la 3e ligne de métro. Le plan prévoit 90 % de la construction dans ces corridors. Mais aussi dans les zones où l’urbanisme est réglementé comme les ZAC.
C’est grâce à une étude approfondie de ce qu’il est possible de construire dans les zones déjà urbanisées à Toulouse mais aussi dans les communes que ces quotas ont pu être déterminés. Et Toulouse, avec la 3e ligne et ses nouveaux quartiers, peut encore absorber l’essentiel des besoins.
Avantage de la densification : 97 % des espaces naturels du territoire sont préservés dans le nouveau plan d’urbanisme. La Métropole envisage de consommer une quantité réduite de terres naturelles, 480 hectares maximum. La répartition de 382 de ces hectares est déjà prévue : 171 pour l’habitat, 54 pour l’emploi… Dans cette nouvelle carte de l’urbanisation, Airbus et l’industrie aéronautique, bien que s’inscrivant dans une enveloppe foncière nationale, sont soumis à la même règle de sobriété.
La commune de Toulouse va donc accueillir 47 780 logements de 2025 à 2035, soit une moyenne annuelle de 4 778.
Colomiers et Blagnac vont devoir accueillir 5 980 logements de 2025 à 2035, soit une moyenne annuelle de 598 (quasi 300 par commune par an).
Balma et Tournefeuille vont devoir accueillir 4 790 logements de 2025 à 2035, soit une moyenne annuelle de 479 (quasi 240 par commune par an).
Le 10 040 logements restants seront répartis sur Cugnaux, Saint-Orens, L’Union, Saint-Jean, Aucamville, Pibrac, Cornebarrieu, Beauzelle, Saint-Jory, Quint-Fonsegrives, Fenouillet et Montrabé.
Les 5 790 logements à construire le seront sur 19 autres communes Castelginest, Launaguet, Aussonne, Saint-Alban, Bruguières, Mondonville, Gratentour, Seilh, Gagnac-sur-Garonne, Fonbeauzard, Brax, Lespinasse, Drémil-Lafarge, Flourens, Mons, Beaupuy, Aigrefeuille, Pin-Balma et Mondouzil.
Toulouse a besoin de 10 000 logements par an d’ici 2030
Avec ce PLUIH, nous pouvons raisonnablement penser que Toulouse dépassera les 600 000 habitants en 2035, Colomiers sera proche des 50 000, Blagnac et Tournefeuille auront dépassé les 30 000, Balma aura dépassé les 20 000.
En un peu plus de 10 ans la population de la commune de Toulouse augmente de presque 100.000 habitants de plus ? C’est énorme si cela arrive
N'oubliez pas que l'apport de 48 000 logements au nouveau PLUIH se fera entre 2025 et 2035 et que 504 000 habitants c'était en 2021. En 2025 la population de la commune de Toulouse devrait être d'environ 525 000 habitants.
Entre 2025 et 2035, la population devrait augmenter d'environ 80 000 habitants car le nouveau PLUIH va reconcentrer la croissance urbaine sur le territoire déjà dense et autour de la ligne de métro C.
C'est pour cela également que Colomiers et Blagnac vont aussi continuer à beaucoup construire.
Autant pour moi effectivement j’avais zapper que les chiffres Insee avaient 3 ans de retard ..
Le nouveau PLUIH métropolitain a été validé en conseil de métropole du 20/06/2024.
Il est maintenant visualisable.
Le potentiel constructible 2025-2035 par commune :
Il y a 94 OAPs dans la Métropole.
Certaines prévoient dans Toulouse des hauteurs entre 40 à 60M.
Pour la ville de Toulouse, il est prévu de construire 47 500 logements neufs de 2025 à 2035 dont 22 295 dans une OAP.
Le périmètre de la ligne C de métro totalise 25 961 logements sur les 47 500.
Certaines OAPS permettent des hauteurs à 60M (Grand Matabiau), d'autres à 50 M (Brouardel-Sebastopol, Cartoucherie), d'autres à 40M (Oncopole Nord, Nobel, Paleficat, Jolimont).
La commune de Toulouse devrait compter aux environ de 590 - 600 000 habitants en 2035.
En première couronne de la banlieue toulousaine, la plus forte densification va se faire dans le corridor de la 3ème ligne de métro.
Colomiers devrait connaître le plus grand nombre de constructions entre 2025 et 2035 des communes de couronne urbaine juste devant Blagnac.
3160 logements sont prévus sur 10 ans, dont notamment 2 027 logements neufs sur le périmètre de 2 stations de métro C.
6 OAPs totalisent 1 211 logements.
En 2035, Colomiers devrait voisiner les 50 000 habitants avec environ 46/47 000 habitants.
Ce PLUih va dans le bon sens a priori, il y a du boulot pour en prendre connaissance dans le détail !
De prime abord, le tableau des objectifs par Commune apparaissent parfois surprenants dans la détermination de la construction en densification et celle en extension urbaine. Ca donne l'impression que c'est notamment fonction des ambitions et des postures municipales en matière de densification du tissu déjà urbanisé ou bien c'est que ça tient compte des "coups partis" (y compris avec les opérations en ZAC).
Dans tous les cas, on sent bien que les impératifs législatifs imposent désormais d'autres manières de bâtir et que ce PLUih en est aussi la traduction.
Juste après Colomiers, Blagnac devrait voir 3 100 logements à construire en 10 ans de 2025 à 2035 dont 639 sur le périmètre de la station de métro C.
3 OAPS sont pour l'instant programmées ou en continuité totalisant 2 054 logements.
L'emprise près du centre commercial Leclerc le long de la voie rapide M 902 avec le projet de R+14 totalisant 400 logements devrait être dans le potentiel des 2 693 de projet.
Blagnac devrait compter environ 32 000 habitants en 2035.
Toujours en première couronne de la banlieue Ouest, la commune de Tournefeuille fera aussi partie de celles qui vont participer à la densification élevée avec 2 830 logements neufs entre 2025 et 2035.
7 OAPs sont programmées totalisant 1 462 logements.
Tournefeuille devrait voisiner les 34 000 habitants en 2035.
Ici je note que la densité la plus importante sera située à l'Est de la commune dans le nouveau quartier Ferro Lèbres qui jouxte Toulouse.
Notons que ces 3 communes de première couronne Ouest devraient totaliser environ 113 000 habitants sur environ 40km² urbanisés et urbanisables (hors ZI et Zone aéroportuaire et ZN). La densité de population globale devrait tourner aux alentours de 2 800 hab/km² (ce qui est une "densité haute" pour la banlieue toulousaine).
A noter aussi que le gros de l'effort se situe donc uniquement sur l'ouest de l'agglomération, aujourd'hui déjà très difficile d'accès en voiture aux heures de pointe. Espérons que les 3 seules petites stations de métro uniquement prévues pour ces communes soient suffisantes pour absorber une part significative des flux supplémentaires engendrés par ces nouveaux habitants. A mon sens l'ouest de l'agglomération qui est bien plus peuplé que l'est est malheureusement beaucoup moins bien desservi et cela n'est pas normal..
Blagnac et Colomiers sont plutôt bien loties entre tram T1 et métro C à Blagnac et ligne sncf TER et métro C pour Colomiers.
Balma, de l'autre côté du trio de tête (Blagnac-Colomiers-Tournefeuille-Cugnaux en banlieue Ouest) en banlieue Est en première couronne va également participer à la densification élevée avec 1 960 logement sneufs entre 2025 et 2035.
L'OAP de Balma-Gramont en cours sera en continuité pour 1 100 logements. Le reste des 860 supplémentaires sera en secteur non encadré.
La commune de balma devrait dépasser les 21 000 habitants en 2035.
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