Aire urbaine de Rennes - Étalement urbain et activités économiques

On a compris l'idée mais concrètement, comment freiner l'accueil ?
Le dynamisme (en terme d'emploi) du territoire est ce qu'il est, la construction permet d'accueillir toutes les classes sociales alors qu'arrêter voudrait dire une gentrification rapide aux dépens des plus précaires relégués dans les campagnes, dans des logements de moindre qualité et éloignés de l'emploi.
Surtout que les projections semblent bien optimistes concernant l'arrivée des populations étrangères qui vont continuer à arriver et qu'il faudra bien héberger (ce que l'on fait déjà plutôt mal aujourd'hui).

Je pense qu'on est en train de dire qu'on ne peut pas accueillir moins d'invités à table parce qu'il y a trop de travail dans la cuisine. Le secteur de l'emploi comme celui du logement est dopé artificiellement par une néo politique migratoire d'envergure .
Je pense que si on ne se donne quand même la peine de regarder le développement urbain de Vezin , Chantepie ou encore Le Rheu, on s'aperçoit bien vite que ce n'est pas le renouvellement naturel qui a y pris ses appartements.
A partir du moment où on adopte des politiques migratoires réduites , on réduit la demande par rapport à l'offre et la construction n'est plus indispensable pour éviter la gentrification sans parler de l'écologie.
Ca , je ne sais pas de quoi est fait l'avenir, à moyen ou à  long terme , il faudra trancher sur la question migratoire.
La Ville de Rennes ayant la politique qu'elle a semble bien optimiste en occultant ce scénario et en partant du postulat que les décennies à venir marqueront la fin de la maison individuelle. Mais c'est loin de dépendre uniquement que de la Ville de Rennes.

VxDoulon44300 a écrit:

les bouchons quotidiens sont devenus une horreur !!! Ce qui génère du stress, de la pollution.
Ici, une très bonne terre fertile envahie par des rubans de route et de lotissements... C'est vrai que c'est facile de construire des 4 voies et des lotissements ici au détriment de terres nourricières et de poumons verts.

Bcp de matière là.
Ne pas oublier que les terres nourrissent principalement... des animaux. Donc arrêtons un peu avec cette question de la terre "nourricière" (il nous suffit de manger moins de viande pour résoudre le problème et celui de l'Amazonie en passant). OK pour la question de l'équilibre écologique (qui doit s'accompagner d'une lutte contre ce qui tue la biodiversité à petit feu), il faut préserver ces terres de l'urbanisation et y produire autre chose que du maïs, des aliments qui nourrissent les hommes, pas des animaux ou des méthaniseurs.
Concernant les bouchons (et le stress), on peut s'en affranchir... en ne prenant pas la voiture justement. Encore faut-il faire partie des 60% d'habitants à moins de 10 km de son travail. seuls 40% des Français travaillent à + de 10 km de chez eux et pourtant 70% prennent leur voiture, le problème est là. On a 30% des actifs qui ne veulent pas changer leurs habitudes et s'enferment dans les bouchons (et ceux qui n'ont pas le choix, sauf peut-être de covoiturer davantage).
Pour moi, "stopper" l'accueil (même si je n'ai pas bien compris comment nous le pourrions, que ce soit des migrations internes ou des gens venant de l'étranger), relèguera simplement les moins aisés aux franges du territoire (si c'est en asséchant l'offre de logements que vous entendez le faire), ce qui amènera encore plus de bouchons, de stress et de misère sociale en passant.

zichiqou35200 a écrit:

Je pense que si on ne se donne quand même la peine de regarder le développement urbain de Vezin , Chantepie ou encore Le Rheu, on s'aperçoit bien vite que ce n'est pas le renouvellement naturel qui a y pris ses appartements.
A partir du moment où on adopte des politiques migratoires réduites , on réduit la demande par rapport à l'offre et la construction n'est plus indispensable pour éviter la gentrification sans parler de l'écologie.
Ca , je ne sais pas de quoi est fait l'avenir, à moyen ou à  long terme , il faudra trancher sur la question migratoire.

Il n'y plus de renouvellement naturel depuis quelques mois déjà, l’exception française en terme de natalité est terminée.
Même si plus personne n'arrive sur le territoire, il faudra quand même construire 2500 logements par an pour faire face au desserrement des familles (à moins d'interdire les séparations, gardes alternées et d'adouber les "Tanguy" :-)).
Trancher quoi ? Cela s'imposera à nous (c'est déjà le cas). Des barbelés n'ont jamais arrêté des personnes luttant pour survivre et aspirant légitimement à une vie meilleure (si ce n'est pour eux, au moins pour leurs enfants). Nous ferions de même si nous n'avions pas eu la chance de naître ici.

Il n'y plus de renouvellement naturel depuis quelques mois déjà, l’exception française en terme de natalité est terminée.

Ah bah bonjour l'optimisme ! Et alors le renouvellement naturel n'existe plus depuis peu ça n'est ni fatal ni une fatalité. Pas fatal car une fécondité modérée et un déclin de population faible favorisent le PIB par habitant et ne parlons pas des effets bénéfiques pour l'écologie !
Pas une fatalité car l'histoire nous montre bien qu'il suffit de 15 ans pour un baby boom et des politiques sociales adéquates comme on va d'ailleurs mettre en place en France.

Même si plus personne n'arrive sur le territoire, il faudra quand même construire 2500 logements par an pour faire face au desserrement des familles (à moins d'interdire les séparations, gardes alternées et d'adouber les "Tanguy" :-)).

J'entends mais ce ne serait pas pendant 50 ans et donc les problématiques urbanistiques évoquées sur ce fil ne se poseraient plus vraiment. D'autant qu'on a déjà construit un sacré paquet de logements pour accueillir des titres de séjour qui ne sont ,par essence, que temporaires.

Trancher quoi ? Cela s'imposera à nous (c'est déjà le cas).

Peux-tu donner des exemples ?

Des barbelés n'ont jamais arrêté des personnes luttant pour survivre et aspirant légitimement à une vie meilleure (si ce n'est pour eux, au moins pour leurs enfants). Nous ferions de même si nous n'avions pas eu la chance de naître ici.

On est plus dans le questionnement de comment on ferait pour les pays étrangers et non plus comment on ferait pour la France. Je ne crois pas trop à cette théorie de la passoire inévitable .
Beaucoup de personnes tiennent ce discours humaniste en France. Notamment à Rennes depuis 40 ans et on se retrouve en 2025 avec 300 migrants dans le parc de Maurepas délesté de ses carpes et canards , avec pourtant des grandes maisons bien vides en face.
D'où cette suggestion sur le sujet qui nous intéresse afin de pallier aux phénomènes bidonvilles et d'étalement urbain.
- promouvoir la cohabitation , location de chambre dans les faubourgs Rennais.
-  Ne pas exempter les bon citoyens du monde de fournir l'appétence et le coucher à tous les déshérités qui aiment ce pays, ceux qui auront voté pour ça les premiers.