Ouest des Etats-Unis (SF, LA, LV...) - [Photos Takahashi]

Jour 3 à LA

Une petite virée au cimetière de Hollywood puis direction la côte.

159. Le Hollywood Forever cemetary jouxte les studios Paramount. On y retrouve un certain nombre de célébrités (Rudolf Valentino...).


160. Santa Monica, techniquement, c'est plus LA mais une commune indépendante, mais on va quand même l'appeler LA. Santa Monica, c'est aussi là qu'a été tourné Alerte à Malibu (vous reconnaissez les cabines ?), et non à Malibu. A croire que personne ne veut l'appeler Santa Monica... 


161. Venice Beach ou freaks paradise


162.  Venice Beach est évidemment appelé ainsi pour ses canaux. Les maisons y sont sympas.

[Bon, ImageShack me sucre des photos, Photobucket est pas assez ergonomique à mon goût, donc je passe aux miniatures de ImageVenue]

Le clou de la journée : le Getty Center. Ce musée est un chef d’œuvre, signé Richard Rogers. J'y suis allé principalement pour le(s) bâtiment(s) et la vue qu'il offre sur LA, mais il s'est avéré que les collections sont à la hauteur de l'écrin, c'est-à-dire superbes.
Il est perché sur une colline, majestueux et isolé, tel un Olympe surplombant notre bas-monde, et l'on s'y rend en funiculaire.
Cerise sur le cageot, le musée est gratuit ! Il suffit juste de payer le parking (20 $) et ensuite, tout n'est que luxe, calme et volupté. Je regrette d'y être allé en fin d'après-midi, même si la lumière était belle, car je n'ai pu y passer qu'un peu plus d'une heure avant la fermeture (la faute aux satanés bouchons de la métropole "angeline" !).

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164. Dès l'entrée, le ton est donné.


165. La vue ne manque pas de cachet non plus. Au premier plan, UCLA.


166. Vers l'ouest, Santa Monica, le Pacifique et quelques petits clusters.


167. Vers l'est, Hollywood (très loin, à gauche) Beverly Hills, Downtown et Century City.


168. Il y a près de 20 kilomètres entre le centre-ville et Century City.


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Merci pour ce reportage! Pour les photos hébergées, je comprends que tu aies été poussé à faire des miniatures, mais ce n'est pas une solution, essaye ceci : http://www.hostingpics.net/. Pour ma part ça me convient très bien.

Vivement la suite en tout cas!

Je pensais aller dans ton sens et que les miniatures n'étaient qu'un second choix (c'est mon cas, je préfère voir les photos directement à bonne taille sans devoir cliquer), mais si tu y trouves ton compte, pas de problème, tu fais comme tu veux.

Merci pour tes photos, c'est un très beau reportage, on te suit à distance du coup... ça me rappelle mon voyage dans ma jeunesse, l'amie sur place, m'avait forcé à visiter le "Getty Center", et franchement j'avais beaucoup de chance à l'époque, je m'en rends compte maintenant!

Bravo pour tes photos et tous les détails croustillants que tu postes ici, c'est vraiment sympa!

Fool

Merci pour la visite circonstanciée ! Il est vrai que l'on ne se rend pas vraiment compte du gigantisme d'une telle agglomération, qui doit bien faire la taille de l'Alsace du nord au sud, alors que l'agglomération parisienne ne dépasse pas 50km de diamètre (ce qui est déjà énorme)...

Depuis quelques temps, je crois que Los Angeles est la ville américaine qui me fascine le plus avec Détroit. Tout comme cette dernière, LA est tellement éloignée de l'image que l'on peut se faire de la grande ville, dense et grouillante, pour nous Européens. San Francisco est belle, mais est moins intriguante, moins "bizarre", car davantage conforme à notre modèle de l'idéal urbain. Los Angeles surprend le visiteur et même l'angoisse par sa dimension labyrinthique et "factice", cette impression parfois d'évoluer dans un décor de carton-pâte reproduisable à l'infini, un peu comme un gigantesque décor de cinéma... Une ville particulièrement éclatée aussi, mais aussi les barrières ne sont pas les murs ou les barrières, mais les entrepôts, les terrains vagues, les parkings et les arrières-cours à l'infini...

Vous pouvez lire cette chronique traitant de cette impression d'étrangeté inquiétante s'émanant du Los Angeles contemporain, et sur les manifestations spécifiques du sentiment d'insécurité: http://www.nogoland.com/urban/publicati … paings.htm

Sur le thème de la ville labyrinthique et factice, on peut aussi lire ou relire "Les Murailles de Samaris" dans la série des Cités Obscures.

Question: quels sont les quartiers où on peut ressentir une sensation de vie urbaine à la New Yorkaise ou à l'européenne ?

Dernière modification par Nijal (08-01-2013 18:13:29)

Nijal a écrit:

Question: quels sont les quartiers où on peut ressentir une sensation de vie urbaine à la New Yorkaise ou à l'européenne ?

De ce que j'en ai vu (précautions d'usage, car je n'ai largement pas tout vu), le seul quartier de ville telle qu'on la connaît, européenne ou à la NYkaise, c'est le vieux Downtown, au pied de Bunker Hill (photos 124 et suivante), qui ferait plutôt penser à Brooklyn tendance Dumbo, bien que je ne l'ai pas autant parcouru que j'aurais aimé.
Mais il paraît que Pasadena possède un centre-ville vivant assez européen.

invité05 a écrit:

En tout cas je n'ai jamais vu LA Noire. C'est une série? Je n'avais jamais entendu parler ni du funiculaire ni de la librarie...ni de la gare!

L.A. Noire est un jeu vidéo, inspiré de l’œuvre de James Ellroy. Si le jeu est plutôt pas mal, pour moi, il vaut surtout pour sa re-création du LA des années d'après-guerre : ah, cruiser au volant d'une Delahaye (ou d'une Cadillac pour les puristes) dans les rues de LA en écoutant les sublimes chansons de jazz distillées par la radio du jeu...
Avant de jouer, je n'avais non plus jamais entendu parler de Crossroads of the World, du Pueblo de Los Angeles, du funiculaire Angel's Flight ou de la bibliothèque. C'est lui aussi qui m'a fait aimer la mairie ou Union Station, même si je les connaissais déjà. Globalement, avant de jouer, je n'étais pas conscient de l'existence de tous ces bâtiments historiques dans LA, ce qui est largement dû au fait que ces bâtiments ne sont pas mis en avant vis-à-vis des touristes ou de l'imagerie populaire de la ville (ce qui peut se comprendre étant donné la façon dont ils sont noyés dans la "laideur" de la ville contemporaine).

Tiens, à propos de la gare d'Union Station, j'ai regardé Attrape-moi si tu peux de Spielberg hier soir. A un moment, il y a une scène où Di Caprio est censé être dans une banque (à NY je crois), avec une enfilade de guichets : eh bien, il s'agit d'une salle de Union Station, qui était complètement vide et inaccessible derrière une grille de fer lorsque j'ai visité la gare :



Comme quoi, LA est partout, et même si on croit ne pas la connaître ou connaître ses monuments, ils s'imposent quand même à nous, dans notre "mémoire collective" pour reprendre l'expression de Marquinho. 

invité05 a écrit:

Si j'ai des images de LA, c'est plus à propos des case studies houses de Neutra, Koening, Eames ect... et de quelques autres maisons de rêve des hauteurs. Maisons qui doivent mieux s'apprécier dans les films et les revues que de derrière le haut mur qui doit surement les protéger des regards...

Exactement, j'avais aussi dans l'idée d'aller voir en situation quelques maisons célèbres (par exemple, la Chemosphere [visible paraît-il de Mulholland Drive mais quand je vois comme il est déjà galère ne serait-ce que de s'arrêter sur les parkings (souvent pleins) des points de vue !] ou la Lovell House [que j'ai découvert dans... L.A. Confidential !]), mais j'ai vite laisser tombé du fait de leur inaccessibilité ou du caractère très limité de ce que j'allais pouvoir voir.
Je suis quand même allé voir une maison de Frank Lloyd Wright, la Samuel Freeman House, qui n'est pas très loin de Hollywood Blvd. Elle est malheureusement quasiment à l'abandon et dans un état déplorable :

Dernière modification par takahashi (14-01-2013 14:14:33)

Allez, je reprends le récit de mon périple dans l'Ouest, avec cette fois-ci, quelques photos moins urbaines.
Entre Los Angeles et Las Vegas, pour schématiser, c'est le désert. Cependant, je conseille de faire quelques détours avant de rallier Vice City, car la région recèle quelques pépites de Mère Nature, tels que le Grand Canyon, Bryce Canyon, Antelope Canyon, Monument Valley, le parc national de Zion ou encore celui de la Vallée de la Mort.

Un petit mot également sur les routes américaines.
Au total, on a roulé près de 5000 kilomètres en un peu plus de 15 jours de conduite. Dit comme ça, le chiffre peut paraître effarant et pourtant, sur ces larges routes rectilignes, globalement en bon état, avec un trafic très léger en-dehors des grosses agglomérations (c'est-à-dire en dehors de SF, LA, de la California valley et de Las Vegas), la conduite est 100 fois moins usante qu'en Europe : si nous avions dû parcourir les mêmes distances sur les routes européennes, nous aurions été sur les rotules (voire morts ! ).
Alors qu'aux EU, les conducteurs sont généralement prudents et paisibles, tout le monde a son régulateur de vitesse enclenché (et très souvent un poil au-dessus des limitations de vitesse : j'ai été étonné de voir que les gens n'étaient pas aussi respectueux de ces limitations que ce que j'en ai toujours entendu) et les poids lourds qui sont la plaie du trafic autoroutier européen sont beaucoup moins nombreux outre-Atlantique.

174. Quelques exemples de rectilignes highways où vous pouvez le constater, il n'y a pas un chat :





175. Une explication possible du faible nombre de poids lourds sur les routes réside peut-être dans l'utilisation du transport ferré pour les marchandises. Ces convois de containers superposés ont une longueur impressionnante :




176. Pour les amateurs d'ouvrages d'art (ou de géologie, vu la couleur de la roche), un pont sur le Colorado à Page (Arizona) :




177. Une route moins rectiligne et au revêtement rouge ( ), dans le parc national de Zion :




178. Encore un bijou d'ingénieurs : le barrage Hoover, construit dans les années 1930 et souvent montré dans les salles obscures (par exemple, dans Transformers) :



Allez, c'est fini pour l'intermède "rural", prochain arrêt, Vegas ! 

184. Le Bellagio et son rituel spectacle de fontaines :



185. Les bâtiments situés autour du plan d'eau, devant l'hôtel principal, rendent très bien je trouve avec cette végétation :



186. Le Caesar's Palace, déjà entraperçu ci-dessus, jouxte le Bellagio. C'est un autre style, dirons-nous.



187. Ah, Paris, la France, comme quoi, ça fait toujours rêver. Le rendu est très bon, même si nous sommes restés à distance.



188. Moins glamour, malgré leurs noms ronflants, et d'une autre époque, le Flamingo et le Mirage :



189. Le Venetian a fait parler de lui à sa construction, avec sa kitschissime balade en gondole sur les minuscules canaux artificiels. Comme pour le Paris, le rendu est plutôt bon je trouve. Après le New York New York et le Paris Las Vegas, on fait le tour du monde en moins d'1 heure de marche à LV ! 



190. Enfin, le Wynn, classe, net et sans bavures (alors que son parcours de golf en plein LV est pour moi une belle bavure ).


     
Je conclurai en disant qu'il y a 2 catégories d'hôtels-casinos à LV : ceux qui cherchent à dépayser les touristes et ceux qui jouent la carte de la sobriété (relative, parce qu'on est quand même à Las Vegas : les fenêtres dorées du Mirage sont ainsi très bling bling mais il ne cherche pas à dépayser ses clients). Chacune de ces catégories peut se subdiviser entre ceux qui sont kitsch-has been et/ou accusent le poids des ans, et ceux qui sont récents et encore classe.

Si j'illustre ma typologie avec les hôtels que j'ai pris en photo :
1) Dépaysants et classes : New York New York, Paris LV, Bellagio, Venetian.
2) Dépaysants et kitsch : Excalibur, Caesar's Palace.
3) Sobres et classes : Aria, Cosmopolitan, Wynn.
4) Sobres et has been : Flamingo, Mirage.

C'est tout pour aujourd'hui.
Pour la suite, il me reste encore quelques photos de Bay Area, où nous avons bouclé la boucle pour notre retour à SF.

Garbougnat a écrit:

Pourquoi une bavure ce golf ? Paysages ratés ou non sens écologique et urbanistique ?

(Car sur ce second point, ce n'est pas le golf qui est un non sens mais bel et bien cette ville toute entière.)

Non-sens écologique évidemment, mais tu as raison, c'est bien la ville toute entière qui est une aberration (dans sa conception actuelle, parce qu'elle aurait pu être plus adaptée à son environnement au lieu d'être un copier/coller de ville américaine classique, dévoreuse d'espace et de ressources).
Mais j'ai bon espoir que la nature reprendra invariablement ses droits dans quelque temps. 

J'adore tes photos takahashi, particulièrement, celle de SF! J'y avais passé un mois quelques années passé... Des super beaux souvenirs! Est-ce que tu as eu la chance de grimper au sommet de Twin Peaks? La vue est sublime, bien que celle du sommet de Coït Tower soit également superbe! Bonne suite de voyage! Profites-en bien!

takahashi a écrit:

Avant de quitter la côte et la "civilisation" (les photos attendront de toute façon demain), un petit bilan sur LA.

Ce qui a été conforme à mes "attentes", c'est cet aspect tentaculaire de la ville, bien que l'on ne se rende vraiment compte des distances qu'en empruntant ces autoroutes sans cesse en état de rush hour ou en reportant les distances à l'échelle française (le continuum urbain Downtown-Santa Monica = Lille-Lens. Jusque là, OK, pourquoi pas, mais de l'autre côté vers l'est, de Downtown à San Bernardino, il y a aussi près de 100 kilomètres de ville ininterrompue : Dunkerque-Lille complètement urbanisé ! Vers le sud et San Clemente, même chose et comme si Lille s'étendait jusqu'après Cambrai ! ) .

Je ne connais pas Los Angeles, mais au vu de ces superbes photos, j'y trouve (toutes proportions gardées)  un peu la même impression qu'à la côte d'Azur :
une immense agglomération étalée sur plus de 50 km le long de la côte, et qui monte jusqu'aux contreforts des montagnes une dizaine de km dans les terres.
Faites Menton-Mandelieu ou Monaco-Grasse en voiture, vous ne sortirez quasiment jamais de la ville : une succession quartiers pavillonnaires dans la verdure, entrecoupée de centres-villes et de zones commerciales et industrielles. Même le climat et la végétation sont similaires : dans les interstices, des bois, du maquis, aucune activité agricole.
http://maps.google.fr/maps?hl=fr&ll … h&z=11