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Grenoble - Cœur de ville, cœur de métropole

 
05-02-2017 20:18
géogaga
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carte ici

J'ai fait un fond de carte des rues piétonnes en projet suivant les infos de FDR et après visionné les captures de Google Street View aux différentes époques. Au premier abord ça semble modeste, disparate et sans beaucoup de cohérence : sans doute faudrait-il plusieurs mandatures Piolle pour arriver à quelque chose qui commence à ressembler à un centre-ville grenoblois piéton...

Sinon la place Victor Hugo ressemble davantage à un parking de surface, ou à un gigantesque rond-point (carré... !) cosmétisé, qu'à une zone verte. D'autre part il existe une foultitude de ruelles qui ne peuvent pas donner satisfaction au système automobile, et l'étroitesse en est renforcée par le stationnement, qui apparaît incongru à ces endroits...

Beaucoup de boulot en perspective et l'impression d'une forte pression automobile, pour le seul stationnement... Ce fond plat de vallée glaciaire constitue un bon potentiel pour une part modale vélo de 20%.

Enfin on aurait envie que le maillage du tram se poursuive, en occupant les rues Jouhaux ou la D5 en direction méridienne, et l'avenue des JO, les rues Claudel et des Alliés, en direction zonale, par exemple, pour parfaire l'existant. A noter l'excellent n° de la revue "Transports Urbains", univ. Cergy Pontoise, GETUM, n°129, nov. 2016, dossier "Réseaux maillés", où les réseaux français de tram de Strasbourg, Grenoble et Montpellier, sont à l'honneur, les seuls à mériter la qualification de "maillés".

Dernière modification par géogaga: 05-02-2017 20:47
05-02-2017 22:34
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FDR
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géogaga a écrit:

A-t-on une idée sur la motivation du vote négatif des élus PS...? En faisant de la politique fiction qu'aurait fait Destot, ou alors existait-il dans son programme quelque chose d'équivalent, "moins ou mieux disant"...? Sont-ils du côté des opposants à la piétonnisation, à la limitation de la présence automobile en ville, jusqu'à faire preuve d'empathie manifeste envers les automobilistes...?

J'ai regardé l'intervention de Jérôme Safar vendredi. Le moins qu'on puisse dire c'est que les raisons "officielles" de son opposition ne sont pas très claires. Il ne manifeste pas une grande opposition au fond du projet, y compris pour Agutte Sembat si ce n'est de vagues inquiétudes sur les reports de circulation et la crainte que le projet crée un déséquilibre sur le marché immobilier  C6
En fait ses principaux reproches concernent la concertation qu'il estime trop courte, pas suffisamment large et ne pas reposer sur des études techniques suffisantes et objectives (en même temps il dit qu'il ne reproche rien aux élus et aux services qui ont fait un très bon travail...). Bref il reproche au projet de ne pas avoir su créer une "confiance" avec "les acteurs".
Je crois qu'on est ici en présence d'une belle opposition politicienne anti-Piolle dans la perspective de 2020, car avec ce genre d'arguments je pense qu'il aurait dû en toute cohérence voter contre : le cinéma Chavant, le Stade des Alpes, le Tram C, le Tram E, Minatec, la candidature des JO 2018, le projet Esplanade...  C7
Il y aura match retour lundi au conseil municipal puis un dernier round au SMTC jeudi : ce sera intéressant de voir si tous les élus socialistes ou apparentés grenoblois sont sur la même position que les élus socialistes grenoblois à la Métro. Je pense notamment à Paul Bron (GO Citoyenneté) et Amandine Germain qui ont pris fait et cause pour Benoit Hamon récemment.

géogaga a écrit:

Sinon a-t-on idée du volume de plantations prévues...? L’annexe 1C est citée à plusieurs reprises mais ne semble pas jointe au document. Ces plantations font-elles partie du dispositif trame verte et bleue de l'agglo...? En matière de bancs public, idem, a-t-on idée du volume prévu de ce mobilier urbain, bien utile pous les seniors, les touristes mais tout le monde en vérité... Existe-t-il à Grenoble - et son agglo - une prévention contre ces bancs publics, c'est-à-dire une aversion à cause de SDF qui pourraient s'y installer, particulièrement chez les commerçants, ou certains riverains (peur du tapage nocturne lié à l'alcoolisation...)...?

Le projet n'en est pas à ce niveau de détail. Les études et la concertation pour l'aménagement de l'espace public auront lieu cette année pour un lancement des travaux en 2018.

géogaga a écrit:

Sinon pour la voirie proche des rues évoquées ira-t-on vers une restriction du stationnement?  Comme le boulevard Gambetta qui connaît toujours du stationnement en épi : stationnement en épi
la seule modification qu'aurait connue cette axe étant le contresens bus/vélo
2014 trois couloirs de circulation automobile

Enfin pour les TCSP continuera-t-on à laisser le trafic automobile emprunter les plateformes de tram, comme ici : fourgonnette et voiture de Google Street View coincées entre 2 rames de tram, 26 Rue Raoul Blanchard... ?

Les travaux lourds pour le boulevard Gambetta sont renvoyés à l'après 2020 : d'ici là on peut simplement s'attendre je pense à des évolutions du marquage au sol avec le double sens et comme sur Lesdiguières des couloirs de Bus en amont des gros carrefours, sachant qu'il fort possible qu'aucun bus ne circule au nord de la rue Béranger*, ce qui laisserait alors de la place pour tracer des bandes cyclables de part et d'autre  de la double voie motorisée comme sur la partie au nord de Viallet.
*ce tronçon ne sera plus desservi par la C3 et il est question que l'Express 3 s'arrête à Vallier Jaurès ou emprunte le cours Jean Jaurès pour rejoindre la gare
Le plateforme du Tram est interdite aux véhicules, avec un peu de tolérance sur certains tronçons notamment pour les livraisons (Alsace-Lorraine notamment). Dans les faits, certains automobilistes s'y promènent en toute impunité, mais cela reste limité comme phénomène me semble-t-il (des fosses et des barrières ont été installées à certains endroits pour le plus grand malheur des piétons et des cyclistes qui peuvent se faire très mal...)

géogaga a écrit:

J'ai fait un fond de carte des rues piétonnes en projet suivant les infos de FDR et après visionné les captures de Google Street View aux différentes époques. Au premier abord ça semble modeste, disparate et sans beaucoup de cohérence : sans doute faudrait-il plusieurs mandatures Piolle pour arriver à quelque chose qui commence à ressembler à un centre-ville grenoblois piéton...

Ton plan de piétonisation est imprécis je te conseille de te référer au dossier de concertation pour y voir plus clair ;) Globalement ce qui est proposé par CVCM est au contraire très cohérent puisqu'il vient combler des trous dans le plateau piéton existant (notamment Chenoise-Brocherie, Grenette, Millet etc) tout en essayant de faire déborder cette piétonisation de l'hyper centre historique en direction de la Caserne de Bonne via le "village" de Championnet. Sa principale limite c'est de laisser bagnolable le secteur Saint-Claire-Notre Dame-Bayard ainsi que la place Vaucanson. Ce sera pour plus tard ;)

Dernière modification par FDR: 05-02-2017 22:39
06-02-2017 12:02
marco
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FDR a écrit:

En fait ses principaux reproches concernent la concertation qu'il estime trop courte, pas suffisamment large et ne pas reposer sur des études techniques suffisantes et objectives (en même temps il dit qu'il ne reproche rien aux élus et aux services qui ont fait un très bon travail...). Bref il reproche au projet de ne pas avoir su créer une "confiance" avec "les acteurs".

Pour avoir participé à l'un des ateliers CVCM en novembre dernier, j'ai retenu deux choses particulièrement frustrantes:
- qu'on me dise à propos de la concertation (on ne peut considérer ces ateliers comme en faisant partie): "c'est trop tard, la concertation c'est fini, il fallait venir aux balades urbaines ; maintenant il faut réfléchir à la mise en oeuvre du projet et le faire accepter aux habitants".
- à la question: pourquoi vous ne nous (les participants, càd quelques citoyens comme moi partisans de ce projet mais aussi pas mal d'opposants au projet présenté) écoutez pas et balayez d'un revers de main tous ce qui est dit ? La réponse fut cinglante: "on a un cadre, on ne peut pas en sortir ; les gens (sous entendu les opposants), on les connait, ils disent toujours la même chose et discuter avec eux prendrait trop de temps et on n'avancerait pas." 

Je me faisais une autre idée de la démocratie participative...  C6

Dernière modification par marco: 06-02-2017 12:44
06-02-2017 17:21
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FDR
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Qui a été l'auteur de ces réponses ?
Si la concertation provoque des frustrations (comme souvent), je ne crois pas qu'elle a abouti à balayer d'un revers de la main tout ce que les gens ont dit, notamment les voix discordantes.
Elle a permis de jauger le soutien aux différents points du projet et à l'affiner (sachant qu'une deuxième phase de concertation est prévue en 2017 pour le contenu plus précis des aménagements) :

- Point très consensuel (aucune véritable opposition)  : piétonisation secteur Chenoise >>> option maximaliste validée
- Point assez consensuel (opposition uniquement de Grenoble à coeur) : piétonisation Grenette-République >>> point validé
- Point assez consensuel mais néanmoins discuté : piétonisation secteur Championnet >>> option Carnot validée uniquement ; poursuite de la concertation pour Lakanal et ajout piétonisation de deux rues qui ont fait consensus pendant la concertation (Phalanstère et Bons enfants)
- Point discuté sans qu'un "camp" soit nettement majoritaire : ZTL Agutte Sembat >>> projet validé en l'absence d'un rejet massif, avec mise en place "expérimental" dans un premier temps et coupure à Hoche plutôt qu'à Beccaria (tout le monde ayant néanmoins compris qu'il faudrait que cela suscite d'énormes problèmes pour que le projet soit finalement retoqué après "expérimentation"...)

Bref concerter ne veut pas dire mettre tout le monde d'accord, même si un mythe très courant (alimenté hier par ceux qui gouvernent aujourd’hui et repris aujourd’hui par ceux qui le contestaient hier...) voudrait que mettre tout le monde autour d'une table aboutisse forcement à créer des projets gagnants gagnants avec un fort consensus. Or cela n'arrive jamais surtout quand le projet se veut porteur d'un changement important.
De façon générale le débat sur CVCM oppose deux visions :
1) les uns pensent que la voiture à court et moyen terme est un moyen de déplacement central et difficilement substituable ; que la pollution est simplement la conséquence de l'existence de "bouchons" et donc des mesures qui réduisent la place de la voiture ; qu'à moyen/long terme la voiture électrique réglera le problème de pollution
2) les autres estiment que la voiture est déjà en fort recul et qu'il faut accompagner et stimuler ce mouvement avec des alternatives crédibles qui peuvent tout à fait remplacer la voiture pour une grande gamme de trajets (marche sur courte distance, vélo sur courtes/moyennes distances, TC pour moyennes/longues distances) ; que la pollution est la conséquence d'un trop plein de voitures qui découle d'une offre de voirie automobile trop abondante ; qu'à moyen/long terme la voiture électrique ne réglera rien à l'encombrement que produit l'automobile, ni à l'insécurité qu'elle produit
Difficile de faire plus conflictuel que ces deux approches et il ne suffit pas de se mettre autour d'une table et de discuter gentiment pour se mettre d'accord. La seule chose qui pourra à mon sens ramener un peu de consensus c'est dans quelques mois/années quand les opposants s'apercevront que le cauchemar annoncé n'a pas eu lieu, cf piétonisation précédente, tram A, B, C, E...  F6
(oui je considère que l'option 2 se rapproche davantage de la "vérité"  A5 ).

Ceci étant dit je pense comme Alpaddict que ce projet tourne beaucoup trop autour du pot : le nouveau plan de circulation, les bus et les vélos c'est très important mais annexe : la priorité d'un tel projet devrait être de requalifier l'espace public pour créer/réinventer des lieux emblématiques de déambulation et de détente urbaine. Grenoble manque de places et le constat est déjà ancien !

EDIT : le bilan de la concertation a (enfin) été publié

Dernière modification par FDR: 06-02-2017 18:33
06-02-2017 18:45
marco
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FDR a écrit:

Qui a été l'auteur de ces réponses ?

Les personnes de l'agence de communication en charge du projet.

Ces ateliers demandaient aux participants de se mettre dans la peau de différentes personnes en 2020 (habitants du centre-ville, clients de magasins etc...) et d'expliquer comment celles-ci avaient vécu le changement de CVCM.

Lors de cet atelier, j'étais à la même table que le vice-président de la CCI, une commerçante, le représentant le l'UQ centre ville, un autre gars de "Grenoble à Coeur" (pour les "opposants") et un "beni-oui-oui" (qui plus est assez méprisant envers les "opposants") de la municipalité que je retrouve souvent dans d'autres réunions (Esplanade...). Effectivement les discussions tournaient surtout autour de la "coupure" (aux automobiles) de l'axe Agutte Sembat mais pas uniquement. La principale complainte qui était faite était: prouvez-nous que cela ne va pas affaiblir considérablement les commerces et l'attractivité du centre-ville. Que les clients viennent en vélo plutôt qu'en voiture comme actuellement (François Bazès de la CCI avançait le chiffre de 25-30%), peu lui importait mais ils n'y croyaient pas et en tout cas ils n'étaient pas convaincus par les chiffres du rapport sur lequel était basé CVCM. Les opposants estimaient également qu'il fallait d'abord régler les problèmes liés à l'attractivité du centre-ville (sécurité, propreté, cadre...).
A cette table il y avait donc 3 personnes favorables et 3 opposants et pas des moindres ; nous avons "joué le jeu" et avons rendu un "travail" contrairement à la table où se trouvait Bruno de Lescure qui a jugé que tout ceci était un "simulacre de concertation".  A5

Dernière modification par marco: 06-02-2017 18:47
06-02-2017 21:30
dauphinoix
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Je suis globalement d'accord avec toi sur le positionnement à avoir vis-à-vis de la concertation dans le projet. D'ailleurs, les élus n'ont à mon souvenir pas parlé de «co-construction», mot bien plus fort, mais bien de «concertation» et de «recueil d'idées». Cela implique donc une place moins forte des habitants. Bien entendu tout n'est pas parfait dans la communication et les réponses parfois «à l'emporte pièce» des élus me gênent parfois, même si je les approuve sur le long terme. Les gens qui ont vécu dans l'ère du tout-voiture ainsi que les commerçants qui cherchent à faire le plus de chiffre (c'est quand même leur métier donc parfaitement légitime) et qui voient des clients en moins prennent peur et c'est bien normal. Là-dessus, la réponse de la Métro (adapte-toi ou meurs, on a raison) est assez radicale : même si «elle a raison», elle n'est pas évidente à avaler pour les automobilistes qui doivent changer assez rapidement quand même, et même si c'est possible, c'est pas évident.
Mais sur la forme la Métro a quand même fait un sacré boulot et ne se fout pas de la gueule des gens pour autant. Surtout, cette approche consultative sur Internet et sur le terrain est récente et marque une nouvelle place de la Métro dans les projets urbains de la Métropole grenobloise. Il est normal qu'elle comporte des défauts. Et on revient de loin : souvenez vous quand on nous demandait de choisir la couleur de la cabine du Métrocâble… A8

Je trouve le document bien écrit et qu'il correspond globalement à ce que j'ai pu observer sur la plate-forme de participation. Oui, il vend le projet mais le nuance, les points sensibles sont soulevés et les réponses sont réservées en conséquence. Il se positionne avec un certain recul. il reste à voir les faits…


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06-02-2017 22:24
géogaga
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FDR a écrit:

géogaga a écrit:

J'ai fait un fond de carte des rues piétonnes en projet suivant les infos de FDR et après visionné les captures de Google Street View aux différentes époques. Au premier abord ça semble modeste, disparate et sans beaucoup de cohérence : sans doute faudrait-il plusieurs mandatures Piolle pour arriver à quelque chose qui commence à ressembler à un centre-ville grenoblois piéton...

Ton plan de piétonisation est imprécis je te conseille de te référer au dossier de concertation pour y voir plus clair ;) Globalement ce qui est proposé par CVCM est au contraire très cohérent puisqu'il vient combler des trous dans le plateau piéton existant [...]

Serait-il possible d'avoir le lien pour ce dossier de concertation, ou en a-t-il été question dans la discussion ces derniers mois...?

J'ai pu touvé quelques morceaux de plan sur la doc de Marco, "rapport sur lequel est basé CVCM", intitulé "Zoom plan de circulation en centre-ville. doc de synthèse", mai 2016, dont p.9 "Sembat-Rey – Montorge-Grenette : Suppression de la circulation VP" et p. 58 "Boulevard Agutte Sembat, suppression de la circulation, sauf des bus".

Je suppose que"Cœurs de Ville Cœurs de Métropole" ne se résume pas à ça, puisque certaines des rues que j'avais commencé à cartographier n'y figurent pas... Je suis un peu maniaque des cartes, mais cette technique a le mérite de bien illustrer l'ambition de ce projet. Est-il possible d'avoir quelques sources qui pourraient en procurer, surtout quand il s'agit de représenter des scénarios... ?

06-02-2017 22:33
dauphinoix
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http://www.lametro.fr/uploads/Image/04/11285_480_Carte-CVCM.jpg

Là dessus c'est assez global (SIte de la Métro)


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06-02-2017 22:57
géogaga
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dauphinoix a écrit:

Les gens qui ont vécu dans l'ère du tout-voiture ainsi que les commerçants qui cherchent à faire le plus de chiffre (c'est quand même leur métier donc parfaitement légitime) et qui voient des clients en moins prennent peur et c'est bien normal.

Je suppose que les associations - cyclistes en tête - et les élus sont en capacité d'actions pédagogiques pour démontrer aux commerçants, au petit de commerce de proximité encore mieux, que le panier moyen d'un client cycliste ou piéton, et surtout leur fidélité, sont plus avantageux que du côté des consommateurs motorisés... ?

D'ailleurs, les élus n'ont à mon souvenir pas parlé de «co-construction», mot bien plus fort, mais bien de «concertation» et de «recueil d'idées». Cela implique donc une place moins forte des habitants.

Puisque des habitants de plusieurs quartiers se sont trouvés  à réclamer une extension du périmètre de stationnement réglementé, comment les élus ont pu faire pour ne pas s'en servir comme relais participatif pour ce projet politique de piétonnisation... ?
demande habitante de réglementation du stationnement

Dernière modification par géogaga: 06-02-2017 23:13
06-02-2017 22:58
géogaga
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dauphinoix a écrit:

http://www.lametro.fr/uploads/Image/04/ … e-CVCM.jpg

Là dessus c'est assez global (SIte de la Métro)

Merci Dauphinoix, ça parle déjà beaucoup mieux...

On sent tout de suite que le bd Gambetta à un rôle important à jouer, à l'occasion d'une requalification poussée, pour essayer de couturer les zones piétonnisée ou en voie de l'être.

Dernière modification par géogaga: 06-02-2017 23:01
07-02-2017 13:53
marco
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géogaga a écrit:

Je suppose que les associations - cyclistes en tête - et les élus sont en capacité d'actions pédagogiques pour démontrer aux commerçants, au petit de commerce de proximité encore mieux, que le panier moyen d'un client cycliste ou piéton, et surtout leur fidélité, sont plus avantageux que du côté des consommateurs motorisés... ?

En moyenne c'est ce que les études démontrent mais pas sûr que cela s'applique à tous les commerces ; il y aura forcément des "perdants" et des "gagnants" et beaucoup de commerçants (à part peu être les grandes enseignes nationales/internationales et les épiceries bio et les , je caricature  D6 ) ont peur de faire partie des "perdants".
J'ai eu le retour de trois commerçants: un "boulanger" (la Talemelerie), un caviste du cours Berriat (Vinolea) et une boucherie hallal du cours Berriat. A priori les profils des clients sont différents pourtant il y a une constante: bien que les automobilistes ne soient pas les plus nombreux dans ces trois commerces, ce sont eux qui dépensent le plus (ramené à leur nombre, pas forcément en valeur absolue). D'une part, je ne crois pas que ces automobilistes changent vraiment leur comportement en matière de déplacement et d'autre part effectivement il est plus facile, actuellement, pour un consommateur motorisé d'être versatile. Je conçois que ce changement puisse faire peur aux commerçants même si je crois que cela sera favorable, in fine, au commerce grenoblois en général (et aux clients également en terme de cadre de vie) mais bien malin celui qui peut prédire que tous les commerçants actuels en sortiront gagnant.

07-02-2017 14:08
dauphinoix
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géogaga a écrit:

D'ailleurs, les élus n'ont à mon souvenir pas parlé de «co-construction», mot bien plus fort, mais bien de «concertation» et de «recueil d'idées». Cela implique donc une place moins forte des habitants.

Puisque des habitants de plusieurs quartiers se sont trouvés  à réclamer une extension du périmètre de stationnement réglementé, comment les élus ont pu faire pour ne pas s'en servir comme relais participatif pour ce projet politique de piétonnisation... ?
demande habitante de réglementation du stationnement

Je pense que le stationnement est devenu un sujet assez complexe depuis la décision de la municipalité Piolle d'augmenter le tarif (contre l'avis du CLUC dont tu tires le document). Ils ont eu peut-être peur d'aborder un sujet un peu délicat à des habitants ayant refusé (du moins ceux qui ont voté la pétition citoyenne pour revenir au tarif normal) le choix de la municipalité.
Dans tous les cas, ils ont a mon avis conscience des avis citoyens sur le sujet et peuvent à terme l'intégrer, mais encore faut-il que ce soit dans les compétences de la Métro (je crois que c'est la ville qui gère encore cet aspect). Eln tout cas es propositions qui ont été faites par les habitants au sujet de CVCM et recueillies par la Métro ne parlent pas de ce projet d'extension selon le document qu'ils ont édité et posté par FDR.


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08-02-2017 21:56
géogaga
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marco a écrit:

géogaga a écrit:

Je suppose que les associations - cyclistes en tête - et les élus sont en capacité d'actions pédagogiques pour démontrer aux commerçants, au petit de commerce de proximité encore mieux, que le panier moyen d'un client cycliste ou piéton, et surtout leur fidélité, sont plus avantageux que du côté des consommateurs motorisés... ?

En moyenne c'est ce que les études démontrent mais pas sûr que cela s'applique à tous les commerces ; il y aura forcément des "perdants" et des "gagnants" et beaucoup de commerçants (à part peu être les grandes enseignes nationales/internationales et les épiceries bio et les , je caricature  D6 ) ont peur de faire partie des "perdants".
J'ai eu le retour de trois commerçants: un "boulanger" (la Talemelerie), un caviste du cours Berriat (Vinolea) et une boucherie hallal du cours Berriat. A priori les profils des clients sont différents pourtant il y a une constante: bien que les automobilistes ne soient pas les plus nombreux dans ces trois commerces, ce sont eux qui dépensent le plus (ramené à leur nombre, pas forcément en valeur absolue). D'une part, je ne crois pas que ces automobilistes changent vraiment leur comportement en matière de déplacement et d'autre part effectivement il est plus facile, actuellement, pour un consommateur motorisé d'être versatile. Je conçois que ce changement puisse faire peur aux commerçants même si je crois que cela sera favorable, in fine, au commerce grenoblois en général (et aux clients également en terme de cadre de vie) mais bien malin celui qui peut prédire que tous les commerçants actuels en sortiront gagnant.

Oui, en effet, les études montreraient une fréquence d'achat plus grande, compensant un panier moyen plus faible chez les modes actifs - piétons et cyclistes -, avec des automobilistes "butineurs", même d'un centre commercial périphérique à l'autre...

Ce qui pourrait donner de l'espoir aux commerçants de quartier, commerces de proxi en particulier, c'est le vieillissement de la population, Cependant le marché de la conduite automobile est en voie de maturation, c'est-à-dire que les seniors français rattrapent le niveau de pratique automobile de leurs homologues du continent nord américain, particulièrement leur taux de motorisation. De plus ils tendent à lâcher définitivement le volant de plus en plus tard, la limite étant la survenue d'ennuis de santé, psychopathologiques majoritairement... Et eux aussi peuvent faire leurs courses en périphérie commerciale...

L'idéal - et peut être est-ce déjà le cas à Grenoble - serait que la collectivité préempte les fonds de commerce en passe de changer de propriétaire, voire qu'un établissement public ou une société d'économie mixte dédiés aux activités commerciales s'occupent de dynamiser le commerce de proximité, les boutiques de pied d'immeuble prioritairement. Le dispositif législatif et réglementaire est contenu dans les textes suivants, dont la loi Dutreil :

  La loi Dutreil a introduit un droit de préemption pour les municipalités (article 58 de la loi du 2 août 2005 en faveur des PME ; décret d’application n° 2007-1827 du 26 décembre 2007). Elle permet de préempter les baux commerciaux, les fonds artisanaux et les fonds de commerce.

La loi relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, facilite le droit de préemption pour les communes (loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 ; décret d’application n° 2015-815 du 3 juillet 2015 relatif aux contrats de revitalisation artisanale et commerciale (CRAC) ; décret d’application n° 2015-914 du 24 juillet 2015, qui permet aux communes de déléguer le droit de préemption à des établissements publics, sociétés d'économie mixte, concessionnaires ou titulaires d'un CRAC ; décret d’application n° 2016-384 du 30 mars 2016, qui fixe les conditions de délégation de l'exercice du droit de préemption urbain par les organes délibérants des organismes d'HLM). Ce texte donne la possibilité aux communes de déléguer le droit de préemption à un établissement public ou un concessionnaire, mais aussi d’étendre de deux à trois ans le délai pour identifier un repreneur du fonds de commerce en cas de mise en location-gérance ; il permet enfin d’expérimenter un contrat de revitalisation commerciale pour dynamiser l’activité locale.

...

Les rez-de-chaussée vides sont désolants et les boutiques manquent terriblement pour reconstituer l’urbanité, perdue le plus souvent du fait de l’existence des centres commerciaux périphériques, qui ont contribué à la situation et continuent à mettre en péril le commerce de proximité. Cependant la société automobile et les pratiques des architectes, guidées par des questions de coût final, elles-mêmes largement influencées par la spéculation immobilière et l’absence de politiques locales d’aménagement de grande envergure, conduisent à produire les immeubles d’habitation suivant un nouveau concept. Il s’agit de construire des logements avec une offre consistante de places de stationnement automobile, renonçant-là à casser le cercle de dépendance à l’automobile même quand ils sont localisés en zone centrale ou péricentrale. Mais le parking privé n’est pas aménagé en sous-terrain et occupe la quasi-totalité du rez-de-chaussée du bâtiment. En remplacement d’un immeuble vétuste, ou à l’occasion de la construction d’un nouveau quartier, ce type architectural fonctionnel donne la désagréable impression au passant de parcourir un tuyau viaire, avec aucun débouché latéral du regard sur autre chose qu’un treillis d’aération, un trompe-l’œil ou un mur uni, disposition à l’exact opposé des fenêtres et des pas-de-porte qui mettent des yeux dans la rue, suivant la merveilleuse formule de Jane Jacobs  (« Déclin et survie des grandes villes américaines », Editions Parenthèses Collection Eupalinos. Série Architecture et urbanisme. Marseille. 2012. Première édition 1961, « The Death and Life of Great American Cities », Random House, New York.).

08-02-2017 22:26
dauphinoix
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Les rez-de-chaussée vides sont désolants et les boutiques manquent terriblement pour reconstituer l’urbanité, perdue le plus souvent du fait de l’existence des centres commerciaux périphériques, qui ont contribué à la situation et continuent à mettre en péril le commerce de proximité. Cependant la société automobile et les pratiques des architectes, guidées par des questions de coût final, elles-mêmes largement influencées par la spéculation immobilière et l’absence de politiques locales d’aménagement de grande envergure, conduisent à produire les immeubles d’habitation suivant un nouveau concept. Il s’agit de construire des logements avec une offre consistante de places de stationnement automobile, renonçant-là à casser le cercle de dépendance à l’automobile même quand ils sont localisés en zone centrale ou péricentrale. Mais le parking privé n’est pas aménagé en sous-terrain et occupe la quasi-totalité du rez-de-chaussée du bâtiment. En remplacement d’un immeuble vétuste, ou à l’occasion de la construction d’un nouveau quartier, ce type architectural fonctionnel donne la désagréable impression au passant de parcourir un tuyau viaire, avec aucun débouché latéral du regard sur autre chose qu’un treillis d’aération, un trompe-l’œil ou un mur uni, disposition à l’exact opposé des fenêtres et des pas-de-porte qui mettent des yeux dans la rue, suivant la merveilleuse formule de Jane Jacobs  (« Déclin et survie des grandes villes américaines », Editions Parenthèses Collection Eupalinos. Série Architecture et urbanisme. Marseille. 2012. Première édition 1961, « The Death and Life of Great American Cities », Random House, New York.).

À Grenoble intra-muros (au centre et y compris dans les zones sud) on est relativement préservés de cela. Ce n'est en revanche pas le cas par exemple le long de la ligne E en périurbain ou l'occasion de créer une artère urbaine commerçante semble avoir été oubliée dans les constructions neuves…  G4  À la place, on aggrandit la zone Cap38. Pour un contrat d'axe je suis assez déçu de voir autant de RdC ressemblant à la citation que tu as postée.

Pour ce qui est de notre sujet CVCM : 4 recours ont été toutefois déposés par les oppositions et Grenoble à Coeur. Espérons que ça ne fasse pas trop perdre de temps.


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Dernière modification par dauphinoix: 08-02-2017 22:27
08-02-2017 22:30
géogaga
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dauphinoix a écrit:

géogaga a écrit:

D'ailleurs, les élus n'ont à mon souvenir pas parlé de «co-construction», mot bien plus fort, mais bien de «concertation» et de «recueil d'idées». Cela implique donc une place moins forte des habitants.

Puisque des habitants de plusieurs quartiers se sont trouvés  à réclamer une extension du périmètre de stationnement réglementé, comment les élus ont pu faire pour ne pas s'en servir comme relais participatif pour ce projet politique de piétonnisation... ?
demande habitante de réglementation du stationnement

Je pense que le stationnement est devenu un sujet assez complexe depuis la décision de la municipalité Piolle d'augmenter le tarif (contre l'avis du CLUC dont tu tires le document). Ils ont eu peut-être peur d'aborder un sujet un peu délicat à des habitants ayant refusé (du moins ceux qui ont voté la pétition citoyenne pour revenir au tarif normal) le choix de la municipalité.
Dans tous les cas, ils ont a mon avis conscience des avis citoyens sur le sujet et peuvent à terme l'intégrer, mais encore faut-il que ce soit dans les compétences de la Métro (je crois que c'est la ville qui gère encore cet aspect). Eln tout cas es propositions qui ont été faites par les habitants au sujet de CVCM et recueillies par la Métro ne parlent pas de ce projet d'extension selon le document qu'ils ont édité et posté par FDR.

Existe-t-il des documents de la fin du mandat PS pour ces tarifs de stationnement, ainsi que les suivants, pour reconstituer l'évolution...? Idem pour la cartographie du stationnement payant, à plusieurs époques...? En tout cas c'est une chance pour cette ville, que les habiatants aient une représentation moins fétichiste que la moyenne nationale, envers l'objet automobile...

A Bordeaux je pensais qu'on aurait presque droit à une bronca généralisée, puis finalement, au-delà des gueulantes inévitables au cours des réunions publiques de quartier, à l'occasion de la préparation de l'opinion pour la énième extension du périmètre réglementé, ça passe comme une lettre à la poste, enfin celle de l'époque où ça marchait bien... Le résultat est spectaculaire : les bagnoles cessent d'être juchées sur les trottoirs, même si la prune à 135€ ne semble pas être appliquée. Cependant à partir de 18H et le dimanche les trottoirs bordelais reprennent leur fonction de parking, en toute impunité, naturellement...

Alors bien sûr à Grenoble... ou à Strasbourg, les pratiques de mobilité ne sont tout à fait les mêmes. Votre réseau de tram est maintenant un vrai réseau, avec 5 lignes, comme à Strasbourg. La part modale TC doit être pas loin du double de celle de Bordeaux. En plus de façon assez incompréhensible, au vu de l'extension récente formidable de votre intercommunalité...
En allant zieuter en open data sur les cartes de motorisation des ménages on peut constater les réalités suivantes :

taux de motorisation des ménages, Bordeaux

taux de motorisation des ménages, Grenoble

taux de motorisation des ménages, Strasbourg

Si comparaison n'est pas raison, comme disait l'autre, là c'est pire encore, puisque les échelles ne doivent pas être les mêmes et les PTU ne sont pas de même nature : extensif à Grenoble et ramassés pour les deux autres agglos, si on veut exploiter les données des exploitants de TCU.

Sinon ces données cartographiées d'open data brouillent les pistes si on s'épargne une première analyse. A Bordeaux les périmètres IRIS les moins motorisés sont situés dans le centre de la ville, avec des classes populaires et étudiantes sur représentées (valeurs de 30 à 40%).

A grenoble je note une seule valeur très basse, correpondant au campus : une concentration de cités U...? Sinon je n'ai pas vu d'autres IRIS où les ménages motorisés y sont minoritaires...

Pour Strasbourg je suis au point mort, mais quelques périmètres IRIS à part minoritaire des ménages motorisés sont présents : une explication bordelaise + la culture germanique...? D3

Dernière modification par géogaga: 08-02-2017 22:38
09-02-2017 11:29
marco
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dauphinoix a écrit:

À Grenoble intra-muros (au centre et y compris dans les zones sud) on est relativement préservés de cela. Ce n'est en revanche pas le cas par exemple le long de la ligne E en périurbain ou l'occasion de créer une artère urbaine commerçante semble avoir été oubliée dans les constructions neuves…  G4  À la place, on aggrandit la zone Cap38. Pour un contrat d'axe je suis assez déçu de voir autant de RdC ressemblant à la citation que tu as postée.

Désolé mais ton exemple est un peu "foireux", même à Grenoble on ne crée que rarement un "pôle commercial" ex nihilo. Pour cela il faut qu'il y ait une zone de chalandise suffisamment importante. Même pour le quartier de l'Esplanade, on se demande s'il est pertinent ou non de créer un polarité commerciale au nord de la zone...

Donc pour en revenir à Saint Egrève mais aussi Saint Martin le Vinoux, les polarités commerciales sont ou vont être renforcées avec le contrat d'axe, c'est à dire à proximité immédiate des arrêts de tram par exemple:
- arrêt Horloge à Saint Martin le Vinoux, une polarité commerciale (entre autre) existe (pharmacie, boulangerie, boucherie, opticien, tabac-presse, La Poste...), elle sera confortée par un commerce au rez-de-chaussée de la nouvelle résidence "CityLink"
- arrêt Néron à Saint Martin le Vinoux, il existait un tabac-presse, deux coiffeurs et une pharmacie (un traiteur à fermé) ; les nouvelles constructions ont permis d'accueillir en rdc, un Lidl, une auto-école (le vendeur de vélo est à l'arrêt Hôtel de Ville  D6 ), une épicerie russe, une laverie, et un local est encore disponible. D'autres constructions vont démarrer prochainement.
- arrêt Fiancey-Prédieu à Saint-Egrève, au rdc des immeubles en construction, la pharmacie a déménagé, une superette et une banque sont attendues. A proximité, il y a une boulangerie, un boucher, un coiffeur, un tabac-presse etc...
- arrêt Muret, le pôle commercial est amené a être renforcé grâce au rdc des nouvelles constructions (pas pour tout de suite).
...

Dans l'exemple que tu as donné (et où tu passais sous silence tout ce qui avait été fait par ailleurs), tu crois vraiment que c'était pertinent d'y créer des commerces ? De mon point de vue, cela ne se justifiait pas: il n'y a avait pas de polarité pré-existante à cet endroit, il n'y a pas de station de tram à proximité immédiate et c'est pas les 250 nouveaux logements qui auraient permis de créer une zone de chalandise suffisante... Mais je veux bien entendre tes arguments...  A7

09-02-2017 11:46
dauphinoix
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@Géogaga : je te réponds sur le topic «Grenoble - Discussion Générale  A5


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09-02-2017 12:22
dauphinoix
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marco a écrit:

Dans l'exemple que tu as donné (et où tu passais sous silence tout ce qui avait été fait par ailleurs), tu crois vraiment que c'était pertinent d'y créer des commerces ? De mon point de vue, cela ne se justifiait pas: il n'y a avait pas de polarité pré-existante à cet endroit, il n'y a pas de station de tram à proximité immédiate et c'est pas les 250 nouveaux logements qui auraient permis de créer une zone de chalandise suffisante... Mais je veux bien entendre tes arguments...  A7

En fait c'est surtout à partir de Karben et en allant sur le  Fontanil que mon propos se justifie (j'ai passé sous silence simplement car Google est arrêté au chantier du tram en 2014 et ne permet pas de voir les constructions récentes  A5  ) Pour cet immeuble (et pas mal d'autres vers le Fontanil) ce qui me gêne c'est plus le rapport à la rue que le manque de commerces : je trouve le bâtiment assez replié sur lui-même et tourné vers les parkings. En pistes d'amélioration, on peut aussi penser à autre chose que les commerces :
des activités en RdC pouvant être autre chose (bureaux, associations…). Créer de la mixité urbaine au sein même des bâtiments me semble essentiel et les RDC ont un rôle à jouer.
. Les exemples à Saint martin le Vinoux que tu as présenté me semblent très bons. L'erreur de mon post est d'avoir généralisé à l'ensemble du projet d'axe une partie seulement des nouvelles constructions, et de ne pas avoir assez détaillé ma pensée.  C10

J'avoue ici que je suis un «nostalgique» d'une forme plus imposante de la ville, avec des rues bordées d'immeubles, des ilots plus ou moins ouverts…  Un front bâti crée de l'urbanité, le sentiment d'être sur une avenue structurante et non sur une route. Cela me semble donner un rôle plus important à cet axe qui a désormais un tram, qui représente le transport urbain par excellence (après le métro mais qui lui, ne se voit pas.). Certes, le Fontanil n'a pas son centre sur la RD1075 (qui est en retrait plus au pied de la Chartreuse et assez bien aménagé et commerçant) mais je trouve dommage de ne pas continuer l'effet d'avenue dans les zones moins denses. Je peux faire le même reproche à Jean Perrot où le bâti se «désagrège» en allant vers le sud, puis retrouve l'ambiance «village» à Eybens.  Bien entendu, c'est une vision de la ville périurbaine assez forte et qui n'est pas forcément partagée.

À Grenoble les RdC de constructions neuves sont à défaut d'être commerçants, plus ouverts et l'impression de longer un mur de béton est moindre. Mais là aussi, je ne veux pas généraliser car il y a un certain nombre d'immeubles totalement «opaques» même implantés à l'alignement. Pareil, mon post laisse entendre que tout est parfait et je m'en excuse  C5

marco a écrit:

Donc pour en revenir à Saint Egrève mais aussi Saint Martin le Vinoux, les polarités commerciales sont ou vont être renforcées avec le contrat d'axe, c'est à dire à proximité immédiate des arrêts de tram

Toujours dans cette optique, je serai très favorable à la disparition de ces pôles commerciaux des années 50-60 tournés autour de parkings que l'on retrouve un peu partout en zones urbanisées dans cette période pour créer une vraie place publique entourée d'immeubles plus hauts et au RdC ouvert à commerces, activités etc.


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14-02-2017 22:52
géogaga
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Histoire de dépayser les participants Grenoblois de PSS je tâche de faire ce soir un compte-rendu de la réunion publique qui a eu lieu hier soir dans un quartier de Bordeaux, où il est question de requalifier une seule rue, dans l'hypercentre historique, correspondant historiquement à la dernière des trois enceintes fortifiées, aujourd'hui toutes disparues.

Pour situer la rue un plan et quelques dimensions. La rue, du nom de "rue des Menuts", fait un peu moins de 375m de long pour 8 de large, avec un alignement imparfait à certains endroits... Malgré cette géométrie modeste et biscornue l'élue présente à la réunion persistait à parler "d'axe structurant" du quartier, où  il ne fallait pas ôter la possiblité de circuler et de stationner pour les automobilistes...

[img]http://img15.hostingpics.net/thumbs/mini_621441PlangnralruedesMenuts.png[/img]

Au nord ouest du plan on peut voir le parking en ouvrage "Victor Hugo" à une distance de 500 à 850 mètres parcourable à pied suivant l'emplacement du résident de la rue des Menuts.

[img]http://img15.hostingpics.net/thumbs/mini_551233plancadastraldelaruedesMenutsentrenordaveclesparcelles250et249droite.png[/img]

Au-dessus le non alignement de deux parcelles met ici la largeur de la rue à 7m seulement...

Malgré cette configuration la requalification de la rue offrira toujours du stationnement, et la circulation est espérée à faible allure, dans le cadre d'une "zone de rencontre" limitée à 20km/H.

Quelques captures d'images, à hauteur du rétrécissement au nord, puis au sud à hauteur des écoles élémentaire et maternelle, où l'on a daigné supprimer tout stationnement...

[img]http://img15.hostingpics.net/thumbs/mini_182399nordruedesMenutsvueverslenord7mdelargeaudroitdelavancedelimmeubledroite8mdelargesurlerestedelarue.png[/img]

[img]http://img15.hostingpics.net/thumbs/mini_525924suddelaruedesMenutsvueverslenordcolematernelledroite.png[/img]

La visualisation complète de la rue par Google Street View - juillet 2016, donc avec une pression automobile théoriquement faible pour l'essentiel du tracé - donne un total de 45 véhicules en stationnement.

Le projet prévoit seulement 20 places de stationnement dont deux ou trois réservées en tout ou partie pour les livraisons et déménagements. A priori on pourrait être satisfait avec une division par deux de l'offre... De plus des potelets anti stationnement sont prévus pour prévenir le comportement habituel à Bordeaux du trottoir parking. On aura donc réussi à ménager la chèvre et le chou, en continuant à laisser libre accès à l'automobile, tout en pouvant communiquer sur l'existence d'une rue en zone de rencontre dans le quartier.

[img]http://img11.hostingpics.net/thumbs/mini_547670projetdamnagementruedesMenutssoumislaconcertation.png[/img]

Une quarantaine de personnes assistaient à la réunion, avec une forte proportion de seniors et une faible minorité de moins de 40 ans. C'est un bureau d'étude qui a instruit le projet et produit les plans : EGIS, habituellement sollicité pour du ferroviaire, du tram et son insertion en voirie. Il se trouve que le chargé de mission, rapporteur du projet ce soir-là, était en même temps riverain de la rue... Mais ça restera le seul élément pragmatique et humain du projet porté par la ville de Bordeaux et son intercommunalité:

l'élue n'a pas été capable de répondre à la question de savoir combien d'habitants résidaient dans la rue, alors que la semaine précédente on avait pris soin d'envoyer un questionnaire où la demande avait été formulée... Cette réponce embarrassée fut faite après qu'on a fait remarquer qu'il manquait un volet social au projet :

connaître le nombre d'habitants, le taux de vacance des logements, les pratiques de mobilité des résidents, leur taux de motorisation, les habitudes de gestion des boîtes à ordures...  pour une si petite rue ce n'est pourtant pas déployer des moyens aussi importants qu'un nouveau recensement ou une nouvelle enquête-ménages-déplacements... !

On est resté tout au long de la réunion dans le techno-centré, de la part de l'élue, soit en opposant l'existence des réseaux enterrés pour interdire toutes plantations, soit en parlant des prescritions de l'architecte des monuments de France, qui a priori aurait une haute idée de l'esthétique produite par une file ininterrompue de carrosseries de toutes les couleurs, entreposées en pied d'immeuble...

A propos de ces réseaux enterrés même technique de réponse de l'élue, embarrassée, agacée ou pressée d'en finir, à la question de savoir s'il existait en open data des ressources cartographiées pour leur localisation...
Ici il me plairait de savoir s'il existe quelque chose du genre, chez vous à Grenoble, et sa métro...?
On a suggéré de réfléchir à Bordeaux sur cette possibilité, en rappelant qu'il faudrait le faire, le mettre à jour et le faire savoir :

d'autant mieux que de la bouche même de l'élue on apprenanit que tous les réseaux avaient successivement bénéficié de travaux récemment, avant donc ceux de la requalification viaire, prévus pour fin 2017...

Il serait toujours intéressant pour les riverains de savoir s'il y a possibilité de faire une plantation, plus ou moins modeste, a proximité de son domicile dans l''espace public :

outre l'ombrage pouvant mitiger la chaleur en été, changer l'ambiance de la rue... ça pourrait même apporter de la plus-value à la bicoque... ! En tout ca les piétons y trouveraient leur compte, eux privés de climatisation (en faisant cette suggestion quelqu'un dans la salle réagit bruyament ,en suggérant de prendre plutôt une ombrelle : sans doute un automobiliste, puisque cette question de marcher à l'ombre fut évoquée en proposant de déplacer les places de stationnement à l'est de la rue, pour bénéficier du cône d'ombre de l'après midi), au contraire de certains automobilistes, ou du courant d'air de la vitesse qui bénéficie au cycliste suffisament véloce... De façon plus modeste on peut imaginer des lianes, de la vignes ou d'autres plantes rampantes en pergolas :

du reste quelqu'un dans l'assistance a bien cité l'idée de canopée, reprise à l'expérience maintenant connue de la capitale... Et Bordeaux a toujours rêvé de devenir un petit Paris...

Là encore notre élue rabat-joie n'a pu qu'évoquer les contraintes budgétaires, d'un nombre limté de jardiniers municipaux, pour arroser et entretenir tout ça, because les impôts locaux ça se comprime pour assurer une réélection (Alain Juppé)...

Cependant elle a évoqué aussi la possibilité de s'organiser en association de riverains, avec l'exemple d'une autre rue - rue Tanesse - où les habitants sont autorisés à végétaliser... mais seulemnt en pots...! Une poubelle, une graine et hop vous pouvez avoir une belle plante verte dans l'espace public, si on vous accorde une place de stationnement en moins pour l'entreposer... Bref après l'élevage hors sol, massivement pratiqué en Bretagne par exemple, Bordeaux pourrait s'enorgueillir d'avoir inventé la "végétalisation hors sol."..

Je tâche de continuer mon compte-rendu demain, en espérant recueillir d'ici-là quelques réactions de ce côté-ci des Alpes.

Dernière modification par géogaga: 15-02-2017 13:17
17-02-2017 23:25
géogaga
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Je pensais intéresser les Grenoblois à ce projet bordelais de requalification viaire, assez modeste puisque ne portant ici que sur une seule rue... Sans doute avez-vous des projets d'une autre envergure chez vous, et alors vous seriez parfaitement fondés à faire la fine bouche... ! Cependant j'aurais bien aimé connaître les pratiques de gouvernance de ce côté-ci des Alpes, jusqu'aux réunions de "concertation-information"...

A Bordeaux on sent la prudence et la trouille des élus pour tout ce qui concerne l'impact des aménagements sur les résidents automobilistes, qui sont aussi des électeurs aux municipales... Le retour d'expérience grenoblois à mettre en parallèle, tant pour les projets actuels que pour les aménagements ayant eu lieu sous Destot, m'aurait permis de relativiser : quelqu'un aurait assisté ou serait intervenu au cours d'une de ces réunions de présentation/information/concertation... ?

Ici la technique de réunion me semble relever de la technique de l'étouffoir, pour calmer toute voix discordante qui pourrait, sinon faire capoter le projet, aller trop vite en besogne pour une requalification radicale de la rue ou amorcer un changement dans les modes de vie. On instaure au cours des réunions des petits groupes de travail, de sept à dix personnes autour d'une table dans la même salle, chaperonnés par un membre du personnel communal, avant que soit rendue une "synthèse" finale le jour même de la réunion, dont les résultats sont applaudis par l'assistance... Bien sûr ne peut surgir alors que le plus petit dénominateur commun aux groupes, l'une des meilleures méthodes pour s'assurer que rien de véritablement révolutionnaire/vélorutionnaire n'émerge du processus... De la sorte on a même la possibilité du choix du coloris d'un revêtement en dernier ressort, tout à la fin...

On peut donc rester sur sa faim (!) quant aux conditions d'un transfert modal à partir d'un réaménagement viaire, en faveur d'un report au détriment de l'automobile... Tout en attendant avec gourmandise vos remarques, et qui sait, des témoignages de réunions, je vais créer un sous-chapitre dans le forum de discussion "Bordeaux", que j'intitulerai "requalification viaire : enjeux de démocratie participative urbaine et exigences socio environnementales"... qui pourrait bien me laisser dans la même solitude. Prochaine étape, je le jure, je prévois un loto... et un jambon bio à débiter en lamelles fines pour augmenter le nombre des lauréats... H3

Dernière modification par géogaga: 17-02-2017 23:29
20-02-2017 11:44
dauphinoix
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géogaga a écrit:

Prochaine étape, je le jure, je prévois un loto... et un jambon bio à débiter en lamelles fines pour augmenter le nombre des lauréats... H3

Je m'inscris  F1

géogaga a écrit:

Je pensais intéresser les Grenoblois à ce projet bordelais de requalification viaire, assez modeste puisque ne portant ici que sur une seule rue... Sans doute avez-vous des projets d'une autre envergure chez vous, et alors vous seriez parfaitement fondés à faire la fine bouche... ! Cependant j'aurais bien aimé connaître les pratiques de gouvernance de ce côté-ci des Alpes, jusqu'aux réunions de "concertation-information"...

Pas eu trop de temps ces derniers jours… panique pas  A7

géogaga a écrit:

A Bordeaux on sent la prudence et la trouille des élus pour tout ce qui concerne l'impact des aménagements sur les résidents automobilistes, qui sont aussi des électeurs aux municipales...

À Grenoble et la Métro c'est plutôt le contraire. Les électeurs étant globalement plutôt à gauche dans la cuvette (mais avec beaucoup de disparités entre les gauches tout de même), on a une politique bien plus forte en matière de changements des pratiques, car pour le coup les élus «soignent» un peu mieux leurs électeurs qui sont généralement favorables à ces changements. Les oppositions de droite sont bruyantes mais représentent surtout les acteurs économiques, commerçants etc qui voient Grenoble «en déclin économique». Cependant certaines communes de la Métro sont carrément à droite (Meylan, Corenc, Seyssins…).

géogaga a écrit:

Ici la technique de réunion me semble relever de la technique de l'étouffoir, pour calmer toute voix discordante qui pourrait, sinon faire capoter le projet, aller trop vite en besogne pour une requalification radicale de la rue ou amorcer un changement dans les modes de vie. On instaure au cours des réunions des petits groupes de travail, de sept à dix personnes autour d'une table dans la même salle, chaperonnés par un membre du personnel communal, avant que soit rendue une "synthèse" finale le jour même de la réunion, dont les résultats sont applaudis par l'assistance... Bien sûr ne peut surgir alors que le plus petit dénominateur commun aux groupes, l'une des meilleures méthodes pour s'assurer que rien de véritablement révolutionnaire/vélorutionnaire n'émerge du processus... De la sorte on a même la possibilité du choix du coloris d'un revêtement en dernier ressort, tout à la fin...

Des fois ça reste du même acabit ici, seulement c'est l'inverse dans le résultat : comme l'a fait remarqué Marco, il y a quand même une tendance à vouloir étouffer les «conservateurs». Au final, je pense (et je ne suis pas le seul) que les changements de pratique sont bons pour tous (à l'échelle locale et planétaire en prenant en compte les effets sociaux et environnementaux), mais la manière de le dire et de l'appliquer manque souvent de tact. Pour moi cela reste un problème français : des élus qui ont la «vérité» , la population qui ne dit rien en grande majorité, et une minorité active qui râle très rapidement parfois en étant contradictoire, jugeant que «c'est toujours pourri» ou que «c'est trop dense», qu'il y a «trop de vélo» mais aussi «trop de voitures»… et c'est ni nouveau ni réservé à Grenoble.
J'exagère volontairement les traits pour me faire comprendre, pas de blâme please  C10

À noter que sur ce sujet là Piolle était très attendu et que les résultats sont pour certains assez décevants : pas mal d'articles ont été cités sur ce forum en ce sens. Je pense qu'il est finalement confronté à la réalité du terrain et qu'on ne changera pas la culture française en un clic !

géogaga a écrit:

Tout en attendant avec gourmandise vos remarques, et qui sait, des témoignages de réunions, je vais créer un sous-chapitre dans le forum de discussion "Bordeaux", que j'intitulerai "requalification viaire : enjeux de démocratie participative urbaine et exigences socio environnementales"... qui pourrait bien me laisser dans la même solitude.

Tu peux éplucher le forum et tu trouveras certains posts qui sont ces fameux témoignages : notamment le rendu de la concertation fait par marco dans ce même topic  A6


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Dernière modification par dauphinoix: 20-02-2017 11:46
20-02-2017 13:12
géogaga
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merci Dauphinoix ; je réponds ce soir...

20-02-2017 23:01
géogaga
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Oui Dauphinoix, il faut que je relise les commentaires accumulés depuis un peu plus d'un an sur ce thread. C'est déjà une mine d'infos... à digérer. C'est déjà plus sûr avant d'ajouter un énième commentaire.

Ce qui distingue déjà Bordeaux de Grenoble ce sont les représentations que se font leurs habitants de la bagnole et de son système.

21-02-2017 09:01
dauphinoix
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géogaga a écrit:

Oui Dauphinoix, il faut que je relise les commentaires accumulés depuis un peu plus d'un an sur ce thread. C'est déjà une mine d'infos... à digérer. C'est déjà plus sûr avant d'ajouter un énième commentaire.

oui il y a du taff…

géogaga a écrit:

Ce qui distingue déjà Bordeaux de Grenoble ce sont les représentations que se font leurs habitants de la bagnole et de son système.

Attention, ça ne concerne pas tout le monde non plus à Grenoble… mais je veux bien croire que la sensibilité est différente entre les 2 villes et largement plus «anti-voiture» à Gre que dans pas mal d'autres villes. Je pense toutefois que nous sommes encore loin de Strasbourg et des villes des pays bas… ces mêmes villes qui inspirent la Métro pour le projet CVCM, le REV (Réseau EXpress Vélo) ou encore le récent parking silo de 1200 places dédié au cycles à la gare  B6


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21-02-2017 19:18
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géogaga a écrit:

Histoire de dépayser les participants Grenoblois de PSS je tâche de faire ce soir un compte-rendu de la réunion publique qui a eu lieu hier soir dans un quartier de Bordeaux, où il est question de requalifier une seule rue, dans l'hypercentre historique, correspondant historiquement à la dernière des trois enceintes fortifiées, aujourd'hui toutes disparues.

Pour situer la rue un plan et quelques dimensions. La rue, du nom de "rue des Menuts", fait un peu moins de 375m de long pour 8 de large, avec un alignement imparfait à certains endroits... Malgré cette géométrie modeste et biscornue l'élue présente à la réunion persistait à parler "d'axe structurant" du quartier, où  il ne fallait pas ôter la possiblité de circuler et de stationner pour les automobilistes...

Le plan de l'aménagement est assez décevant en effet. Ca ressemble à une voie de lotissement avec les belles encoches à stationnement, c'est bien éloigné de ce qu'on peut espérer d'une vraie zone de rencontre. Moi non plus je n'ai pas la prétention de représenter les grenoblois, d'autant que je travaille dans le milieu de l'aménagement. Mais pour 20 pauvres places, est-ce que ça vaut le coup de sacrifier cette rue ? Il me semble clairement que non et qu'une rue de ce gabarit (on pourrait presque parler de ruelle) gagnerait à devenir piétonne ou a minima supprimer le stationnement avec des aménagements priorisant les piétons et non-routier. Pour le stationnement supprimé devant l'école, ne t'emballe pas, c'est probablement en raison de vigipirate  A7

On est resté tout au long de la réunion dans le techno-centré, de la part de l'élue, soit en opposant l'existence des réseaux enterrés pour interdire toutes plantations, soit en parlant des prescritions de l'architecte des monuments de France, qui a priori aurait une haute idée de l'esthétique produite par une file ininterrompue de carrosseries de toutes les couleurs, entreposées en pied d'immeuble...

A propos de ces réseaux enterrés même technique de réponse de l'élue, embarrassée, agacée ou pressée d'en finir, à la question de savoir s'il existait en open data des ressources cartographiées pour leur localisation...

Je n'ai pas connaissance de données de ce type en accès public.
Ton élue n'a pas forcément tord. Les petites rues de centre-ville sont encombrées de réseaux et il est toujours très compliqué de planter. Maintenant impossible de savoir sans avoir tous les documents, si il y a des possibilités de plantation ou pas.
Les ABF peuvent avoir des positions qui surprennent, mais qui peuvent être justifiées pour valoriser les façades, les points de vue, ou pour préserver des vieilles constructions parfois fragiles. Cela n'empêche pas forcément de végétaliser, il faut simplement adapter la végétation au site (plantes grimpantes, arbres de petite taille, arbres fastigiés ou colonnaires qui prennent peu de place). Verdir les centres historiques est compliqué. A Grenoble on a le cas de la rue piétonne Lafayette. Outre des aménagements très moches, il y avait des plantations en pleine terre en pieds de façades ou sur les côtés. La fréquentation piétonne, le vandalisme et les conditions défavorables (peu de soleil, sécheresse) ont eu raison, quasiment rien n'a tenu malgré plusieurs replantations et des protections à l'origine. Dans ce type de rue, il faut admettre qu'on ne peut pas végétaliser, tout au mieux on peut envisager quelques plantes grimpantes sur les façades et quelques arbres.

Cependant elle a évoqué aussi la possibilité de s'organiser en association de riverains, avec l'exemple d'une autre rue - rue Tanesse - où les habitants sont autorisés à végétaliser... mais seulemnt en pots...! Une poubelle, une graine et hop vous pouvez avoir une belle plante verte dans l'espace public, si on vous accorde une place de stationnement en moins pour l'entreposer... Bref après l'élevage hors sol, massivement pratiqué en Bretagne par exemple, Bordeaux pourrait s'enorgueillir d'avoir inventé la "végétalisation hors sol."...

Un programme semblable existe à Grenoble. La ville met à disposition 1 ou 2 m2 en pleine terre ou en jardinière, à la charge des habitants ou associations de les gérer via une sorte de convention. Ca marche pas terrible, peu de personnes restent investit et pas mal d'endroit finissent à l'abandon...

 

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