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Bretagne - Aménagement du territoire et architecture agricole

 
#1
29-01-2022 19:35
MajorTom
Grande Arche
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La Bretagne administrative est une région agricole d'importance. Elle lui consacre en 2019, 62% de son territoire.
L'agriculture d'aujourd'hui est une agriculture intensive, elle modifie profondément les paysages et se dote d'infrastructures d'importance (hangars, silos, serres, etc.) dont l'architecture, l'impact sur l'environnement et l'aménagement du territoire n'ont rien à envier à nos villes.

Pour illustrer ce propos, voici quelques photos prises aujourd'hui de deux installations agricoles du Finistère (Loperhet) qui produisent des tomates toute l'année dans des serres chauffées.
Ces exploitations sont d'importance moyenne mais elles conjuguent deux problématiques :
> artificialisation des sols,
> utilisation du gaz pour chauffer les serres.

1/ Les serres de l'exploitation à droite font 37 000 m2 pour une longueur d'environ 200 mètres, la taille d'un gros hypermarché et de sa galerie commerciale.

https://zupimages.net/up/22/04/ue8b.jpg

2/ Première exploitation (à droite sur le plan) : serre de 200 mètres de long. Le terrain a été mis à niveau sur la totalité de la longueur entre 1 et 3 mètres, les serres font environ 5 mètres de haut. Le piéton permet de mieux appréhender la taille du bâtiment.

https://zupimages.net/up/22/04/ln8c.jpg

3/ Chaufferie de l'exploitation. Il fait +10°C à l'extérieur, la chaufferie tourne ainsi qu'un groupe électrogène.

https://zupimages.net/up/22/04/dsmo.jpg

4/ Deuxième exploitation (à gauche sur le plan) : les points roses dans la serre correspondent aux points de chauffage.

https://zupimages.net/up/22/04/0q41.jpg

5/ Les cultures de tomates sont en "jardins suspendus" à 1,5 mètres du sol bétonné, dans des bacs reliés à des tuyaux nourriciers.

https://zupimages.net/up/22/04/2abv.jpg

6/ Ces deux exploitations sont connectées directement à un embranchement du gazoduc qui dessert Brest et le nord Finistère. Il fait +10°C, le poste de détente gaz est couvert de 15 centimètres de glace (un gaz qui se détend produit du froid).

https://zupimages.net/up/22/04/na56.jpg

[A SUIVRE]


https://zupimages.net/up/24/40/xo35.png

#2
10-02-2022 12:09
H
HLZ317
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#3
22-02-2022 09:30
#4
22-02-2022 11:07
djakk
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Mouais … il faut surtout travailler sur les zones d'activités, les zones commerciales et les zones à bureaux, pensées d'abord voire uniquement pour la voiture.
De nos jours, on peut construire et faire habiter dans des immeubles, et dépendre toujours de la voiture.


driving down your freeways …

#5
22-02-2022 11:42
Z
ziegfried
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djakk a écrit:

Mouais … il faut surtout travailler sur les zones d'activités, les zones commerciales et les zones à bureaux, pensées d'abord voire uniquement pour la voiture.
De nos jours, on peut construire et faire habiter dans des immeubles, et dépendre toujours de la voiture.

On peut aussi travailler dans une tour en centre-ville et dépendre totalement de la voiture. Penser l'aménagement par fonction ou par strate c'est le condamner à l'échec.

#6
22-02-2022 13:20
H
HLZ317
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C'est pourtant ce que l'on fait de séparer les activités ?  F9

À Quimper, une grosse entreprise a acheté 10 hectares pour faire seulement 16000m2 d'entrepôt... Un beau gaspillage de foncier ! Même chose pour la nouvelle clinique qui va en réunir 2 sur une surface deux fois plus importante que les 2 anciennes ! Et après on demande aux ménages de vivre sur des terrains de 300m2 vendu à prix d'or ?  A11

#7
26-02-2022 10:22
H
HLZ317
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Deux autres exemples récents que j'ai en tête :

- A Douarnenez, la grande salle de sport et la caserne de pompiers tenaient sur 4500m², elles ont été reconstruites sur 21000m² de foncier !

- A Quimper, les anciennes cliniques tiennent sur 3,9 hectares la nouvelle s'installe sur une zone humide de 9 hectares !

#8
26-02-2022 11:41
MajorTom
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Oui ces exemples sont caractéristiques.
Lorsque la ville prend ses aises et utilise de la surface plus que de nécessaire moins elle devient accessible aux piétons et oblige le recours quasi obligatoire à la voiture parce que les transports en commun ne peuvent aller partout.
On augmente les coûts pour la collectivité (plus de kilomètres de voirie et autres réseaux) et pour les individus (clients, salariés).
Les politiques des villes sont complément ambivalentes et contradictoires : elles promeuvent la densité dans les centres mais s'étalent au delà du raisonnable en périphérie comme si les problématiques territoriales n'étaient pas les mêmes.
En oubliant que la ville nouvelle d'aujourd'hui c'est la ville ancienne de demain.


https://zupimages.net/up/24/40/xo35.png

#9
27-03-2022 11:39
#10
15-07-2022 11:01
G
Grandao
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Je me devais de parler de cet article du journal Le Monde tout simplement édifiant ...

En Bretagne, « c’est devenu impossible de se loger, on nous pousse dehors »

REPORTAGE Hausse brutale des prix, augmentation des résidences secondaires et des locations de de type Airbnb : c’est le cocktail qui a plongé des locaux dans des situations de logement précaire, les obligeant parfois à partir.

L’hiver, lorsque le calme revient sur Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), Audrey (le prénom a été changé) aime se balader de village en village. Sa voix s’enraye quand elle évoque « toutes ces maisons vides aux volets fermés », des résidences secondaires désertées par leurs propriétaires pendant la morne saison. Voilà quatre ans que cette habitante du Palais et son mari cherchent en vain un logement sur cette île bretonne de près de 5 500 habitants. « Je veux juste vivre où je suis née, alors je m’accroche comme une bernique », confie la jeune femme de 26 ans, contrainte de s’installer chez son beau-père, faute de logements abordables et disponibles.

A Belle-Ile comme ailleurs en Bretagne, la crise sanitaire a accéléré celle de l’immobilier. En 2021, les prix ont augmenté de 15 % dans le Morbihan, département le plus touché de la région Bretagne. En cinq ans, ils ont flambé de 38 %, maisons et appartements neufs et anciens confondus, selon le baromètre de l’immobilier publié par Notaire et Breton, jeudi 7 juillet. « C’est le département de Bretagne qui a le plus de résidences secondaires, avec un taux de 18 % », souligne Nil Caouissin, professeur d’histoire-géographie, auteur du Manifeste pour un statut de résident en Bretagne (Presses populaires de Bretagne, 2021). A Belle-Ile, ce chiffre atteint les 60 % ; il frôle les 80 % à Arzon et dépasse les 70 % à Quiberon, ville de France la plus recherchée sur Airbnb.

Conséquence, de nombreux locaux sont confrontés à des situations de logement précaire, voire insalubre, poussant certains à quitter leur territoire. « Pour des gens lambda, comme nous, c’est devenu impossible de se loger, on nous pousse dehors », résume Audrey, qui a recensé plus de 700 annonces sur Airbnb pour la saison estivale, « alors qu’on ne trouve rien à l’année ». En deux mois d’été, les propriétaires gagnent en moyenne deux fois plus que s’ils louaient à l’année.

« On n’a pas le pouvoir d’achat pour rivaliser avec les retraités qui veulent se mettre au vert et les télétravailleurs bien lotis », abonde Etienne, 26 ans, qui cumule trois heures de route par jour pour rejoindre son lieu de travail, dans le Finistère. Après des mois de recherche, Etienne et Elise ont dû repenser leur projet immobilier en Centre-Bretagne, « dans des endroits aujourd’hui saturés de demandes, considérés comme indésirables il y a quelques années », souligne la femme de 29 ans, vacataire dans la fonction publique, comme son compagnon.

Elise reconnaît une forme d’« obsession » liée à cette recherche de logement. Sur son ordinateur, elle consigne « les annonces les plus indécentes » : « Un propriétaire qui loue son garage, un terrain non constructible à 45 000 euros l’hectare, le studio d’une vingtaine de mètres carrés à 640 euros. »

Si elle tente aujourd’hui d’en rire, la jeune femme décrit « l’état de stress », « les cauchemars » et « les pleurs ». « Mon boulot était en jeu, j’avais signé un contrat, j’ai dû annoncer la veille de la rentrée que je ne pourrai pas travailler avec eux, car nous n’avions pas trouvé de logement », se rappelle Elise.

Logements insalubres
Tous les deux au smic, Elise et Etienne ont fini par trouver une maison délabrée pour 140 000 euros, à Saint-Barthélémy. « On récupère les rebuts, les ruines, les bords de route », poursuit la jeune femme. « En plus des belles maisons, les personnes avec des moyens s’offrent un cadre de vie sain, quand nous, on risque de crever d’un cancer à 60 ans », ajoute Etienne, après avoir visité de nombreuses habitations « au milieu des champs de monocultures pleins de pesticides ».


En arrivant à Belle-Ile, en 2017, après l’embauche de son compagnon, Oriane Pantani a vécu plusieurs mois dans un bungalow avec leurs trois enfants, dont un nouveau-né. Leur second logement, une maison louée 1 000 euros par mois, s’est révélé tout aussi précaire : « Il pleuvait dans les chambres, et mon fils a fait de l’asthme à cause des champignons. »

Dix mois de l’année, Jimmy Faure, 47 ans, occupe une coquette maison ornée d’hortensias fuchsia dans la commune de Locmaria, à Belle-Ile. Durant l’été, l’entrepreneur dans le bâtiment est contraint de vivre au camping, laissant la place à sa propriétaire, de passage pour les vacances. « J’organise ma vie pour tout déplacer », précise le père de famille séparé, posté devant son « potager à roulettes », qu’il emporte avec lui au camping, où il accueille ses deux enfants l’été. Deux mois à 1 600 euros, sans eau, sans électricité.

Vivant de gîte en gîte depuis plusieurs mois, Karène Lerner, 48 ans, a dû quitter son dernier logement fin juin. « Je payais 620 euros par mois, c’est le prix auquel le gîte est désormais loué à la semaine », précise la mère de famille au chômage, installée en Bretagne depuis cet hiver, avec l’ambition d’ouvrir une écurie. Grâce à un article publié dans une gazette du coin, Karène s’est vue proposer un logement dans un local agricole, à Languidic. Une solution qu’elle espère temporaire : « Ma fille cadette s’installe avec moi à la rentrée. » En attendant, elle stocke « quarante-huit ans de vie dans un poulailler », gardant, dans sa voiture, les objets de première nécessité, alors que ses deux chevaux vivent sur un terrain prêté par une connaissance.

Contraint à l’exil
Parfois, le départ constitue la seule option. Originaire de Belle-Ile depuis des générations, Tatiana Féchant, 45 ans, a quitté le caillou en 2021, emmenant son père et sa fille cadette, Thaïs. « Après des années en HLM, j’avais envie de devenir propriétaire, de laisser quelque chose à mes enfants », confie cette mère de trois filles. Les prix étant devenus inabordables pour son salaire d’aide-soignante, elle s’est installée à Guern, près de Pontivy.

« En ayant vécu toute ma vie à Belle-Ile, je sais de quoi je la prive, mais l’évolution de l’île ne me convenait plus », rapporte Mme Féchant, évoquant notamment l’arrivée massive de néoinsulaires. Elise décrit aussi « la mentalité de colons » de certains résidents secondaires : « En venant dépenser leur argent ici, ils pensent apporter leurs bienfaits, à nous, les ploucs. » Cette crise du logement souligne avec acuité une reconfiguration sociale qui charrie son lot de tensions.

Samedi 2 juillet, deux mondes se font face à Quiberon. A l’initiative du collectif Dispac’h, des tentes Quechua ont été installées sur l’immense plage de la station balnéaire, alors que l’artère principale déverse son flot de touristes. « La Bretagne n’est pas à vendre », « Camp (ing) pour locaux », « La Bretagne n’est pas une résidence secondaire », peut-on lire sur les pancartes du rassemblement.

Déplorant « un manque de courage politique » et « une inaction des élus », les différents collectifs réclament en urgence l’intégration de la Bretagne en « zone tendue ». Jusqu’ici réservée aux grandes agglomérations, cette catégorisation décidée par l’Etat permet notamment aux maires de plafonner les loyers ou d’augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Selon le collectif Dispac’h, si plusieurs communes se disent intéressées par ce dispositif, aucune n’en a fait la demande.


Lors de la dernière session du conseil régional de Bretagne, le président de la région, Loïg Chesnais-Girard (divers gauche), a notamment réclamé au nouveau gouvernement des outils pour mieux réguler les locations de courte durée. « Nous voulons, par exemple, donner la capacité aux maires d’acquérir des biens pour ensuite loger leurs administrés », détaille le président de la région. Jimmy Pahun, député (Ensemble !) de la deuxième circonscription du Morbihan, défend, pour sa part, le comblement des « dents creuses », des parcelles vides situées entre deux bâtiments construits dans un même hameau.

« Les seules mesures proposées consistent à construire de nouveaux logements, mais c’est une aberration écologique de défendre l’artificialisation des sols », souligne Ewan Thébaud, porte-parole de Dispac’h, en soulignant que « les élus ont tout à gagner en dynamisant leurs communes à l’année ». Sinon, la pénurie de logements pourrait bien se transformer en pénurie de bras. « Il ne faudra pas s’étonner quand l’île sera vide, que les bars seront fermés l’hiver, que les infirmières devront quitter l’hôpital », s’alarme Audrey, craignant que les volets fermés soient un jour aussi les siens.

Cécile Bouanchaud

#11
15-07-2022 11:39
postage
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Deux petites remarques :

- sur la forme : je crois que l'on ne doit pas copier l'intégralité d'un article de presse sur le forum. Il faut un extrait et le lien.
- sur le fond : mais qui vends les biens et qui loue en airbnb ? Ce ne sont pas les propriétaires historiques... donc bretons ?

Dernière modification par postage: 15-07-2022 11:39
#12
15-07-2022 11:45
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Grandao
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Sur la forme : c'est vraiment exceptionnel mais parfois il faut partager de telles pépites pour alerter
Sur le fond : ont ils le choix ?

#13
15-07-2022 12:26
postage
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Je ne suis pas contre les mesure de plafonnement des loyers et surtout de limitation des locations saisonnières ou de courte durée.
Mais par contre, je ne vois pas ce qui "oblige" les propriétaires historiques à virer les locataires de longue durée qui habitent à l'année et travaillent dans le coin, sauf l'envie de gagner plus.
Donc, finalement, ce n'est pas différent d'autres régions et surtout, c'est bien un choix "personnel" du propriétaire.
Si les propriétaires souhaitaient soutenir la population locale, l'économie de proximité et par le fait, l'écologie au sens global, ils pourraient, de façon militante, résister à la tentation.

Dernière modification par postage: 15-07-2022 12:27
#14
15-07-2022 14:24
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ziegfried
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En effet, il faut éviter de poster les articles en entier, sinon PSS pourrait avoir des problèmes.

postage a écrit:

Mais par contre, je ne vois pas ce qui "oblige" les propriétaires historiques à virer les locataires de longue durée qui habitent à l'année et travaillent dans le coin, sauf l'envie de gagner plus.

C'est tout simplement ça et c'est bien dit au début de l'article. En louant à la semaine pendant trois mois d'été au même prix qu'un loyer mensuel d'une location "normale" on fait autant qu'en douze mois avec un locataire en résidence principale.

#15
15-07-2022 14:36
postage
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C'est bien ce que je sous-entendais.
Donc, les bretons qui subissent (les habitants à l'année) ne peuvent s'en prendre qu'aux bretons qui possèdent (ou qui ont vendu..).
Alors avant de sortir un discours pseudo-complotiste ou victimaire qui dit "On (indéfini) nous pousse dehors", il (pour les associations et les collectifs de tout poils) faut peut-être d'abord balayer devant sa porte....

Ceci dit, je répète que certaines restrictions à la location saisonnière pourraient être les bienvenues dans pas mal d'endroit de la Bretagne et d'ailleurs...

Dernière modification par postage: 15-07-2022 14:41
#16
29-04-2023 10:11
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Je me faisais plusieurs réflexions sur l'utilisation de l'espace dans le cadre du ZAN qui m'a l'air d'énerver les élus et les industriels, qui commencent à s'en plaindre et je voudrais donner deux exemples de gaspillage qui sont encore fait :

Dans une commune littorale dans laquelle les élus sont passés à la télévision il y a quelques mois pour dire qu'ils vont finir par perdre leurs écoles s'ils n'ont pas de place pour construire... J'ai remarqué que dans les années 2000 tous les immeubles n'étaient que des R+2, ils sont passé en R+3 dans les années 2010, cela représente selon moi un important gaspillage de foncier, pourquoi ne pas monter en R+4/R+5 et ainsi accueillir plus de monde dans un espace équivalant ? Cette commune n'a pas non plus de transport collectif digne de ce nom ce qui oblige à laisser beaucoup de place aux infrastructures routières !

Autre exemple, des élus ont vendu à un industriel local 10ha pour construire un entrepôt de 20000m², pour mettre une semi à quai (en étant large) il faut compter un dégagement de 35m, sachant qu'il n'y a pas de quai partout on peut loger un bassin, les bureaux et un parking pour le personnel dans le dégagement devant l'entrepôt, soit 2,7ha utiles pour le projet donc pourquoi vendre 10ha, même si l'on voulait doubler l'entrepôt le terrain ne sera pas rempli !

 

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