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Je propose de créer un nouveau sujet sur cette commune du Nord-Est de la métropole, j'ai des choses à dire !
Opération "Colline des Sources"
Dans le cadre de mes études (licence 3 aménagement à l'U. Paul Valéry) et sous la tutelle du Pr Alexandre BRUN, j'ai présenté deux planches de format A0 devant un jury universitaire. L'une était consacré au diagnostic socioéconomique de la commune de Jacou, l'autre décrit un projet qui découle de ce diagnostic, sur un site de 3,6 hectares en face du terminus de la ligne 2.
Je vous joins le lien, cela pourrait vous intéresser.
A noter que c'est mon premier travail de ce style, qu'il s'agit d'un devoir universitaire fortement imparfait et non-exhaustif. L'esprit des planches est de présenter une ébauche non technique, un aperçu de quelle opération pourrait être entreprise sur un site sous-exploité
Toute utilisation de mon travail à quelconque fins doit faire, s'il vous plaît, l'objet de mon accord.
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Cher Professeur,
tout d'abord une remarque formelle : scénario est un mot français d'origine italienne. Tout comme piano ou macaroni il s'accorde en nombre avec un "s" final. En italien sa meilleure traduction serait le mot "sceneggiatura".
A part ça, je suis très surpris qu'il reste encore 3,6 ha potentiellement bétonisables à Jacou. Dans ce secteur de l'agglomération montpelliéraine, il est grand temps de se préoccuper de "renaturaliser" ce qui n'a pas encore été artificialisé et tenter de créer un urbanisme autour de la nature centré sur les liens organiques que nous avons à retisser avec elle.
JeanBon a écrit:
Cher Professeur,
tout d'abord une remarque formelle : scénario est un mot français d'origine italienne. Tout comme piano ou macaroni il s'accorde en nombre avec un "s" final. En italien sa meilleure traduction serait le mot "sceneggiatura".
A part ça, je suis très surpris qu'il reste encore 3,6 ha potentiellement bétonisables à Jacou. Dans ce secteur de l'agglomération montpelliéraine, il est grand temps de se préoccuper de "renaturaliser" ce qui n'a pas encore été artificialisé et tenter de créer un urbanisme autour de la nature centré sur les liens organiques que nous avons à retisser avec elle.
Merci pour l'avis, et je ne ferai plus cette erreur d'orthographe. Note bien que mon projet ne "bétoniserait" ou plutôt n'artificialiserait aucun mètre carré de terre végétalisée. Il ne s'agit ici que de mieux tirer parti d'une zone déjà minérale (école vouée au déménagement) en la densifiant, tout en créant un parc public en centre d'ilot. Ainsi, le projet valoriserait la belle et riche garrigue jouxtant la station, tout en répondant au exigences contemporaine de SRU et de densité. Il est souvent intéressant de lire jusqu'au bout un document quand on le commente.
Je reste bien entendu ouvert à des retours constructifs, substantiels et argumentés qui porteraient sur le fond du projet.
Pr. Droma a écrit:
JeanBon a écrit:
Cher Professeur,
tout d'abord une remarque formelle : scénario est un mot français d'origine italienne. Tout comme piano ou macaroni il s'accorde en nombre avec un "s" final. En italien sa meilleure traduction serait le mot "sceneggiatura".
A part ça, je suis très surpris qu'il reste encore 3,6 ha potentiellement bétonisables à Jacou. Dans ce secteur de l'agglomération montpelliéraine, il est grand temps de se préoccuper de "renaturaliser" ce qui n'a pas encore été artificialisé et tenter de créer un urbanisme autour de la nature centré sur les liens organiques que nous avons à retisser avec elle.Merci pour l'avis, et je ne ferai plus cette erreur d'orthographe. Note bien que mon projet de "bétoniserait" ou plutôt n'artificialiserait aucun mètre carré de terre végétalisée. Il ne s'agit ici que de mieux tirer parti d'une zone déjà minérale (école vouée au déménagement) en la densifiant, tout en créant un parc public en centre d'ilot. Ainsi, le projet valoriserait la belle et riche garrigue jouxtant la station, tout en répondant au exigences contemporaine de SRU et de densité. Il est souvent intéressant de lire jusqu'au bout un document quand on le commente.
Je reste bien entendu ouvert à des retours constructifs, substantiels et argumentés qui porteraient sur le fond du projet.
Je ne veux pas t'embêter Prof, mais j'ai lu, certes rapidement, jusqu'à la version N°3 de ton projet.
Je soulève juste une question qui me tourmente face à l'expansion montpelliéraine, et je comprends bien dans tes propositions que c'est un problème que tu prends en compte.
Amicalement.
JB
JeanBon a écrit:
Je ne veux pas t'embêter Prof, mais j'ai lu, certes rapidement, jusqu'à la version N°3 de ton projet.
Je soulève juste une question qui me tourmente face à l'expansion montpelliéraine, et je comprends bien dans tes propositions que c'est un problème que tu prends en compte.
Amicalement.
JB
Il est clair que Montpellier a souffert de nombreuses extensions incontrôlées, à défaut de bénéficier d'une expansion planifiée et un développement sur elle-même. Tes inquiétudes sont absolument justifiées, avec le désastre pavillonnaire que les politiques successives ont générées, beaucoup s'inquiètent d'une artificialisation nuisible au patrimoine naturel. Aujourd'hui, on tend à s'améliorer, et des villes de tout bord se remontent les manches pour ne pas céder à la facilité, soit d'artificialiser le champs du premier vieillard mourant. Aujourd'hui, les projets tendent à réinvestir et à rendre intéressants des sites monofonctionnels tels que ce gigantesque groupe scolaire aux allures staliniennes. Selon moi, il faut cesser d'être pessimiste. Il est nécessaire d'arrêter de s'opposer systématiquement aux projets urbains, tant que ceux-ci intègre une réflexion intelligente sur leur insertion paysagère.
Pr. Droma a écrit:
JeanBon a écrit:
Je ne veux pas t'embêter Prof, mais j'ai lu, certes rapidement, jusqu'à la version N°3 de ton projet.
Je soulève juste une question qui me tourmente face à l'expansion montpelliéraine, et je comprends bien dans tes propositions que c'est un problème que tu prends en compte.
Amicalement.
JBIl est clair que Montpellier a souffert de nombreuses extensions incontrôlées, à défaut de bénéficier d'une expansion planifiée et un développement sur elle-même. Tes inquiétudes sont absolument justifiées, avec le désastre pavillonnaire que les politiques successives ont générées, beaucoup s'inquiètent d'une artificialisation nuisible au patrimoine naturel. Aujourd'hui, on tend à s'améliorer, et des villes de tout bord se remontent les manches pour ne pas céder à la facilité, soit d'artificialiser le champs du premier vieillard mourant. Aujourd'hui, les projets tendent à réinvestir et à rendre intéressants des sites monofonctionnels tels que ce gigantesque groupe scolaire aux allures staliniennes. Selon moi, il faut cesser d'être pessimiste. Il est nécessaire d'arrêter de s'opposer systématiquement aux projets urbains, tant que ceux-ci intègre une réflexion intelligente sur leur insertion paysagère.
Insertion paysagère, une locution qui dit bien cette position dominante et technicienne que nous adoptons pour prétendre régler le partage de l'espace entre les humains et leur activité avec le reste du monde. L'apposition de deux termes, l'un clivant, insertion, l’autre nébuleux, paysagère, dit bien qu'on va forcer le passage dans un milieu dont on ne sait définir ni le contour ni l'organisation. Il me semble pour ma part que la question urgente qui se pose au projet urbain interroge la possibilité d'intégrer l'univers des humains et ses milliers d'artéfacts dans le monde du vivant autrement que sous la forme d'une confrontation, fut-elle adoucie par quelques artifices cosmétiques.
Mais peut-être sur ce point aussi pourrions-nous être d'accord, Professeur.
JeanBon a écrit:
Pr. Droma a écrit:
JeanBon a écrit:
Je ne veux pas t'embêter Prof, mais j'ai lu, certes rapidement, jusqu'à la version N°3 de ton projet.
Je soulève juste une question qui me tourmente face à l'expansion montpelliéraine, et je comprends bien dans tes propositions que c'est un problème que tu prends en compte.
Amicalement.
JBIl est clair que Montpellier a souffert de nombreuses extensions incontrôlées, à défaut de bénéficier d'une expansion planifiée et un développement sur elle-même. Tes inquiétudes sont absolument justifiées, avec le désastre pavillonnaire que les politiques successives ont générées, beaucoup s'inquiètent d'une artificialisation nuisible au patrimoine naturel. Aujourd'hui, on tend à s'améliorer, et des villes de tout bord se remontent les manches pour ne pas céder à la facilité, soit d'artificialiser le champs du premier vieillard mourant. Aujourd'hui, les projets tendent à réinvestir et à rendre intéressants des sites monofonctionnels tels que ce gigantesque groupe scolaire aux allures staliniennes. Selon moi, il faut cesser d'être pessimiste. Il est nécessaire d'arrêter de s'opposer systématiquement aux projets urbains, tant que ceux-ci intègre une réflexion intelligente sur leur insertion paysagère.
Insertion paysagère, une locution qui dit bien cette position dominante et technicienne que nous adoptons pour prétendre régler le partage de l'espace entre les humains et leur activité avec le reste du monde. L'apposition de deux termes, l'un clivant, insertion, l’autre nébuleux, paysagère, dit bien qu'on va forcer le passage dans un milieu dont on ne sait définir ni le contour ni l'organisation. Il me semble pour ma part que la question urgente qui se pose au projet urbain interroge la possibilité d'intégrer l'univers des humains et ses milliers d'artéfacts dans le monde du vivant autrement que sous la forme d'une confrontation, fut-elle adoucie par quelques artifices cosmétiques.
Mais peut-être sur ce point aussi pourrions-nous être d'accord, Professeur.
Tout à fait. "Le site doit s'imposer au projet [et aux Hommes]" - Alexandre Brun, l'un de mes professeurs d'université.
"On doit maîtriser la croissance des villes comme une expansion cohérente (à la manière du PAEE, loi Cornudet), plutôt que par des extensions incontrôlées". - Daniel Bartement.
De telles idées sont largement diffusées dans les milieux étudiants. Il convient donc d'espérer de grands changements pour les générations de planificateurs à venir.
Merci pour ces échanges.
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