Reims - Discussion générale

Basilique Saint Remi

La Basilique contient les reliques de l'évêque saint Remi qui a baptisé Clovis, roi des Francs, en l'an 496, après la bataille de Tolbiac. C'est vers 1007 que l'abbé de Saint Remi, Airard projette de construire l'édifice actuel. Le plan initial jugé trop ambitieux est modifié en cours de construction par les successeurs d'Airard. L'édifice construit dans un style Roman puis Gothique fut plusieurs fois remanié et reconstruis jusqu'en 1840, date à laquelle il fut classé au monument historique.

Durant la Grande Guerre, presque la totalité de la ville fut détruite, seuls quelques batiments furent épargnés. Des lors près de 400 architectes vont se mobiliser de 1920 à 1930 pour reconstruire la ville privilégiant l'art déco, courant alors en vogue, remplaçant les maisons à colombages de la ville médiévale. La basilique ne fut pas épargnée par ces obus tout comme la cathèdrale. La charpente fut incendiée et les voûtes abattues. Les flammes finirent de détruire le grand orgue et l'orgue de chœur situés au niveau du chœur des moines. L'hiver 1918 et les intempéries font s'effondrer la tribune sud de la nef restée béante. Les travaux de reconstruction de la basilique conduit par l'architecte Henri Deneux attaché à mettre tout son talent à l'oeuvre pour restituer l'édifice à son état primitif prennent quarante années. Le 12 octobre 1958, la Basilique est totalement rendue au culte et à sa destination première: reliquaire de Saint Remi.

La Basilique est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991 et a fêté son millénaire en 2007.
www.millenairesaintremi.fr

Dernière modification par apc_agency (06-03-2008 12:06:09)

La villa Cochet est devenue la Villa Demoiselle

Un fleuron architectural de la vie rémoise. Cette villa dont les plans avaient été réalisés par Louis Sorel a été construite en 1909 à l'initiative du Marquis de Polignac et à destination de Louis Cochet, directeur général de Pommery. C'est son style particulier situé entre l'art Nouveau et l'art Déco qui a fait succomber Paul-François Vranken mécène et esthète, en avril 2004. La villa où résidait Louis Cochet, est devenue la villa Demoiselle. Située en face du domaine Pommery, elle lui faisait de l’œil depuis quelque temps. Après trois ans de travaux et seize mois de retard, le patron de Vranken-Pommery Monopole peut annoncer l’ouverture du site : La villa a été ouverte à la mi-mai 2007 et au public à partir du 15 septembre 2007.
Si la villa est réservée au siège de la marque La Demoiselle, son décorum fastueux permettra à Paul-François Vranken de faire ressortir une vinothèque exceptionnelle. La villa est destinée aux dégustations et à la vente de vieux vins de champagne. Si le domaine Pommery est à proximité, le maître des lieux tient à rappeler que les deux domaines seront séparés.



http://www.champagne-ardenne-tech.fr/-s … ticle=4071

Merci à toi de faire vivre ce topic

Municipales 2008 : Adeline Hazan, nouveau maire de Reims veut lancer un concours international d’architectes

[...]

Elle souhaite, en revanche, initier "un concours international d’architecture et d’urbanisme dans les six premiers mois du mandat, pour dessiner Reims sur les vingt-cinq prochaines années et définir une implantation cohérente des équipements et des activités". L’accent sera mis en particulier sur l’habitat, avec la volonté de construire 1 250 logements par an, contre les 900 que prévoit le plan local de l’habitat actuel.

Recours aux PPP

La députée européenne a l’intention de "faire de Reims un modèle de développement durable". Elle exigera l’application d’une démarche HQE pour toute nouvelle construction publique, et mènera "une opération exemplaire d’habitat collectif à énergie positive". Elle compte encourager les "gestes architecturaux" forts et attractifs et aura recours aux PPP pour la construction des équipements.

[...]

source : Le Moniteur, 18.03.08
http://www.lemoniteur-expert.com/actual … F58BEA.htm

Bon, ben c'est pas Archimonde qui va s'y coller, mais moi! Hey oui, j'ai passé 4 ans de ma vie à Reims, et même si j'étais pas bien vieux (toute ma période "Collège", en fait), j'en garde un excellent souvenir. Peut-être simplement parce que c'est le premier univers vraiment urbain que j'ai connu. Quoiqu'il en soit, j'ai beaucoup d'affection pour cette ville, que je trouve injustement méconnue (les gens ont tendance à se limiter à une visite de la cathédrale et des caves de champagne, qui sont l'une comme les autres plutôt excentrées du centre ville). Je vais donc procéder à un petit tour du propriétaire, basé sur les photos que j'ai prises lors d'un passage d'une après-midi (le premier en huit ans!) en Février dernier, pour montrer la ville à ma teutonne de petite amie (on a pas eu le temps de voir la Basilique St Rémi, je suis donc heureux que tu en aie mis des photos, APC). Commençons par le début (c'est souvent mieux comme ça). Reims a été fondée (ou presque) par les romains, qui y ont installé leur capitale pour tout le nord-est de la France et la Belgique. Pourtant, le site n'a a priori rien de remarquable, car posé au milieu d'une plaine peu fertile, au climat peu avantageux, et sans axe majeur (la Vesle, la rivière du coin, mériterait ailleurs le nom de ruisseau...). Quoiqu'il en soit, les romains y ont laissés quelques vestiges, parmi lesquels la porte de Mars et le Forum (les plus importants):
Ensuite, on peut dire que la ville a continué à avoir pas mal de chance, puisque c'est là que Clovis a décidé de se faire baptiser avant de fonder le royaume de France. Du coup, Reims est devenue la ville où les rois allaient se faire sacrer, ce qui a pas mal contribué à sa richesse au Moyen Age, et a permis d'avoir plusieurs très beaux monuments moyenâgeux, en tête desquels la cathédrale, le truc à touristes que tout le monde vient voir (avec les caves de champagne), le machin de oufs que la France entière "nous" envie...
Ensuite, la petite histoire continue, et la ville continue à prospérer. Quelqu'un a l'idée de construire un joli palais pour que les rois puissent se recueillir avant d'être sacrés (il accueille aujourd'hui un musée tourné sur la cérémonie du sacre et les sculptures décrochés de la cathédrale), et Louis XV se fend d'une chouette place royale (bon, c'est pas Nancy, mais c'est pas mal quand même).

Bon, et puis manque de bol, voilà que le peuple se révolte et décide de tuer le roi. Reims, forcément, n'a plus vraiment la côte, et elle aura du mal à s'en relever... La cathédrale sert d'étable, et St Nicaise (troisième grand édifice religieux de la ville, aussi grand que la cathédrale, à ce que l'on dit) est détruite. Napoléon en profite pour faire de Chalons-sur-Marne (maintenant "-en-Champagne") la préfecture, laissant la ville encore plus de coté. On peut quand même compter quelques bâtiment des débuts du 19e siècle (enfin je suppose, je n'ai pas de dates exactes devant moi).

Et puis bon, comme un malheur ne vient jamais seul, voilà que les l'Allemagne et la France décident de se faire la guerre. On est en 1914, et les Allemands vont plus vite que les Français. Du coup, le front s'installe dans la plaine de la Marne, à portée de Grosse Bertha de la ville. La ville est pilonnée sans cesse, la charpente en bois de la cathédrale prend feu, endommageant lourdement les sculptures (qui depuis fondent littéralement sous les pluies acides) et faisant couler le toit de zinc dans la bouche des gargouilles (le zinc, se solidifiant, y est resté, et les gargouilles sont visibles au musée du Tau, dont je vous ai parlé plus haut). A la fin de la guerre, un nombre ridicule (18, je crois) de maisons étaient encore habitable. Du coup, il a fallut reconstruire, et comme l'a dit apc, la ville fourmille d'architecture des années 20, qui lui donne vraiment son caractère...
Par contre, point de vue architecture moderniste, voire moderne, la ville semble s'être endormie à nouveau, à part les Halles du Boulingrain (présentées plus haut par Apc), l'immeuble rue des Moulins (idem) ou la toute nouvelle médiathèque.

Voilà pour le petit tour. Pour l'avenir, la ville semble décidée à se battre pour ne pas être oublié par l'Etat, au dépend de sa voisine, la préfecture Chalons-en-Champagne (quatre fois plus petite, il faut dire). Après l'A4 dans les années 70 que le maire de l'époque a fait passé en limite de l'hyper-centre (et qui devrait être détournée en périphérie prochainement), la ville a acquis le TGV Est, et développe actuellement son projet de tram. Reste à savoir si elle saura profiter de ces atouts pour retrouver le dynamisme qui lui manque tant, ou si elle finira en banlieue proche de Paris (45 minutes en TGV)...

Dernière modification par Lupus (01-04-2008 23:06:12)

@ Thomas:
Ah, mais je ne savais même pas qu'il y avait une Cité Jardin ! J'habitais dans le centre-ville, et j'étais encore jeune, je ne m'intéressait alors pas encore à l'architecture et à l'urbanisme...

A vrai dire, pour moi, la référence de la Cité Jardin en France, c'est la Butte-Rouge, à Chatenay Malabry (ville où je suis né, où ma famille habite depuis au moins 4 générations, et où mes parents sont retournés habiter), qui elle aussi présente de l'architecture art-déco très simple mais très élégante (les délégations internationales se succédaient pour la visiter dans les années 30). Bien entendu, il s'agit d'un autre sujet, mais je caresse toujours l'idée de lui ouvrir un thread consacré, tant elle me charme encore...

Lupus a écrit:

Par contre, point de vue architecture moderniste, voire moderne, la ville semble s'être endormie à nouveau, à part les Halles du Boulingrain (présentées plus haut par Apc), l'immeuble rue des Moulins (idem) ou la toute nouvelle médiathèque.

Il y a bien les grands ensembles, avec les quartiers Châtillons, Orgeval, Wilson, Croix Rouge construits dans les années 1960-1970, (c’est même le temps des rénovations urbaines )

Quelques IGH rémois:

Tour Taittinger | 19étages, rue Pierre Taittinger Détruite
Construit dans les années 1960-1970 sous forme de grands ensembles d’habitat social, le quartier Croix Rouge connaît des fragilités liées à son urbanisme de conception fonctionnaliste. La destruction de la tour Taittinger s'inscrit dans le cadre du programme de renouvellement urbain. La tour fut détruite le 19 novembre 2006 par une série de charges explosives.




Vue aérienne du quartier Croix Rouge, le campus universitaire et la nouvelle bibliothèque.


Les coquilles de l’Université Croix Rouge.


Tour Bach | 14étages, Architectes: Arsène-Henry, rue Jean Sébastien Bach Détruite
Le permis de construire date du 28 avril 1959. La tour faisait partie du programme de grand ensemble Wilson dont la construction s'échelonna entre 1956 et 1961, constitué de barres de logements et de deux tours, dessinés par le cabinet d'architecte formé par Xavier Arsène-Henry et son frère Luc Arsène-Henry. Inoccupée depuis 5 ans, la tour de 14 étages a été détruite par une poussée hydraulique de 190 tonnes par la société FERRARI S.A.S fin mars 2003. Cette démolition lançait l'opération de renouvellement urbain du quartier dont la première phase s'étalait de 2003 à 2007. Cette destruction marque la transformation du quartier qui deviendra plus accueillant et moins refermé sur lui-même, en particulier par l'ouverture du quartier sur le reste de la ville, par la création d'une entrée dans le prolongement du boulevard Marchandeau. La construction d'un habitat individuel et petit collectif, les immeubles conservés seront réhabilités. La création de voiries nouvelles liées au programme de reconstruction des logements, l'aménagement d'espaces publics, la réalisation d'un vaste espace central valorisant les commerces et les services en rez-de-chaussée d’immeubles.

Tour Berlioz | 14étages, rue Hector Berlioz Détruite
La tour Berlioz a subi le même sort que sa soeur la tour Bach et fut donc démolie en avril 2006 par grignotage.




Tour des Argonautes | 17étages, Place des Argonautes Rénovée
Construite entre 1969 et 1972 dans le quartier des Châtillons, la tour des Argonautes a subi une grosse rénovation dans les années 1990 accompagnée d'une requalification des façades. La tour est placée au coeur d'un ensemble d'immeubles d'habitations dont les façades ont conservé le style de l'ancienne tour construite dans un programme commun. C'est aussi à cette époque qu'il fut décidé d'y ajouter un bateau d'acier qui s'illumine la nuit tombée, (sculpture de Jacques Darolles inaugurée le 30 septembre 1995) aujourd'hui devenu l'un des fleurons de la ville dans le ciel nocturne avec les illuminations de la cathédrale (82m).






Photos ©Aldera flickr.com

Dernière modification par apc_agency (18-04-2008 12:24:12)

Médiathèque Cathédrale | Médiathèque Croix-Rouge
http://www.culture.fr/sections/themes/b … /article_8

Implantée sur le parvis de la cathédrale Notre Dame, prestigieux monument inscrit au patrimoine mondial par l'Unesco, la médiathèque Cathédrale est l'œuvre de l'architecte Jean-Paul Viguier. Ce bâtiment largement vitré et doté d'une structure métallique offre sur 6 800 m² et quatre niveaux l'accès à plus de 115 000 documents sur tous supports. Une soixantaine de postes informatiques sont mis à la disposition du public dans les différents espaces pour la consultation de cédéroms et d'Internet. Elle est également dotée d'un auditorium de 200 places permettant l'organisation de conférences, concerts, projections vidéo et cinématographiques. Elle fait partie des 12 projets nationaux de bibliothèques municipales à vocation régionale.

La médiathèque Croix-Rouge, conçue par Lipa et Serge Goldstein, a pour mission de desservir les quartiers sud de la ville. D'une superficie de 2 100 m², elle propose 65 000 documents en consultation et en prêt ainsi que l'accès à Internet depuis une vingtaine de postes informatiques. Elle comprend également un espace emploi-formation et héberge les trois bibliobus municipaux ainsi que le service de prêt aux collectivités.

Depuis leur ouverture au public, le 14 mai pour la médiathèque Cathédrale et le 1er juillet pour la médiathèque Croix-Rouge, ces deux nouveaux équipements connaissent un succès très important.

La Médiathèque Croix-Rouge

Ce n'est pas parceque j'ai dit que j'appréciais cette ville que j'avais des photos. Je n'ai connu cette ville que de passage mais dès mon premier tour je l'ai beaucoup appréciée, chose qui m'arrive très rarement, à part Montpellier et Nice, Reims fait partie des villes "coup de cœur" pour moi.
Par contre je ne possède aucune photo avec moi ici, c'est pourquoi je remercie Lupus pour ce magnifique tour commenté. Et sans oublier apc qui est champion de trouver les sites insolites modernes que je ne connaissais pas du tout

Merci beaucoup pour la visite guidée!

Par contre, sur la photo panoramique, on dirait que Reims n'a pas de banlieues, tant les champs paraissent proches du centre-ville.

Les coquilles | Campus Croix-Rouge

Les coquilles emblématiques de l’université ont 36 ans. Un âge canonique pour le bois lamellé-collé révolutionnaire en son temps. Des travaux de rénovation ont été entrepris en 2005-2006. C’était à l’époque un exploit technique et ça l’est toujours , commente Alain Beauny, architecte, chef du service technique-immobilier de l’université. Les coquilles sont les emblèmes du campus rémois depuis leur construction en 1972. La structure en bois lamellé-collé, une technique révolutionnaire il y a trente-six ans, avait vieilli. Les lamelles de bois disjointes avaient perdu peu à peu toute étanchéité. Il était grand temps de procéder à des rénovations. Une seconde jeunesse a été garantie à la structure. Les poutres en lamellé-collé ont été rénovées et recouvertes d’une nouvelle structure de bois de mélèze imputrescible. Il a fallu reconstituer les lamelles en injectant de la résine, puis enfiler des tiges métalliques pour consolider le tout.
Le reste des surfaces a été recouvert d’une peinture blanche hyptalon étanche. Chacune des coquilles ont subi le même sort. C’est une entreprise allemande spécialisée dans ce type de travail qui a œuvré sur le chantier contourné au quotidien par les étudiants qui ont fait leur rentrée. L’amphi 4 de 300 places a été livré fin janvier 2006 avec un intérieur également rénové ainsi que la coursive. Dans un état dramatique, elle est enfin hors d’eau. Le mélèze a là aussi trouvé place autour du patio central. L’amphi 3 de 700 places a été rénové pour l’été 2006.

Dernière modification par apc_agency (05-04-2008 02:14:17)

Salut !

Y a-t-il un gentil rémois pour faire un petit reportage photo du pôle tertiaire de Clairmarais ?