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20 minutes, 15/03/2006
Paris et entreprises se réconcilient
20 Minutes | édition du 15.03.06
Les affaires reprennent. Après une année de morosité économique et un nombre de créations d'entreprises en chute, 2006 semble porteuse de meilleurs augures pour Paris. Le greffe du tribunal de commerce de Paris annonçait hier qu'il enregistrait en février 19,16 % de création d'entreprises supplémentaires par rapport à février 2005. Un chiffre qui vient confirmer les très bons résultats de janvier, qui comptabilise 22,18 % d'immatriculations de plus qu'en janvier 2005. Un soulagement pour Paris dont l'année 2005 avait été qualifiée de « décevante » par le greffe du tribunal de commerce. Avec une baisse de 2,09 % des immatriculations d'entreprises par rapport à 2004, celui-ci pointait « le peu d'enthousiasme chez les nouveaux entrepreneurs ».
Parallèlement, le Maire de Paris s'est rendu hier au Marché international des professionnels de l'immobilier (Mipim) qui se tient à Cannes jusqu'à vendredi pour y faire la promotion de la Ville auprès des investisseurs français et étrangers. Un moyen de « créer des contacts informels avec des promoteurs ou des architectes », selon un proche de Bertrand Delanoë, et de les convaincre de miser sur Paris pour leurs projets de construction.
Le maire a été interrogé sur l'aménagement des portes de Paris, l'extension du tramway ou la réhabilitation des bureaux haussmanniens. La Ville prévoit de lancer des marchés de construction sur les emprises encore disponibles comme la ZAC (zone d'aménagement concerté) de Rungis, celle de Paris-Nord-Est ou le secteur d'Austerlitz. Au total, « 580 000 m2 de bureaux auront été mis en chantier sous la mandature » assure la Mairie.
Magali Gruet
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Seine-Essonne
La communauté d'agglo Seine-Essonne (Corbeil-Essonnes) annonce la création du Nanopôle et cherche des investisseurs afin d'aménager 25 hectares autour du site Altis, dont IBM pourrait se désengager à horizon 2009. 65 hectares seront également aménagés de l'autre côté de l'A6.
La priorité restera au high-tech et à la logistique. L'ambition est de passer de 3000 à 5000 emplois.
http://www.altissemiconductor.com/fichi … NOPOLE.pdf
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Points de repère au mois de mars 2006
-> 49 millions de m² de bureaux
-> 30 millions de m² de locaux d'activité
-> 28 millions de m² d'entrepôts
=> l'IDF est le premier parc immobilier d'entreprise d'Europe devant le Grand Londres
-> 3 millions de m² de bureaux
-> 1,6 millions de m² d'entrepôts
-> 700 000 m² de locaux d'activités
vont être construit pour 2007
-> 1 300 ha sont encore disponibles dans les zones d'activité existantes
-> 10 milliards € ont été investis depuis 5 ans sauf 2005 dans l'immobilier d'entreprise en IDF, dont :
-> 60% par des investisseurs étrangers (2ème place européenne derrière le Grand Londres)
-> 2005 : 11,6 milliards d'€ d'investissement, somme record
-> On compte 23 territoires dans les 8 départements d'IDF qui peuvent accueillir de l'immobilier d'entreprise
-> 5 nouveaux secteurs vont émerger :
-Orly/Rungis (94)
-Mantes/les Mureaux (78)
-Poissy/Conflans (78)
-Montmorency/rives de Seine (95)
-la Défense/Seine Arche (92)
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Paris, capitale économique
Davezies (2004) « Paris, capitale économique » Pouvoirs- Revue Française d’Etudes Constitutionnelles et Politiques. N°110. Le Seuil.
C'est une vision des choses; un peu dans la même veine que l'article précédent. Malgré sa longueur je vous invite à la lire le sujet est trés interessant.
On l’ignore trop souvent, l’agglomération parisienne est aujourd’hui dans le petit groupe des villes les plus productives du monde. En termes de produit intérieur brut, seules les villes de Tokyo, Los Angeles et New York font plus qu’elle. Si l’on compare son produit intérieur brut de 2003 (en dollars et au taux de change), avec 513 milliards, l’Ile de France représente encore à elle seule près de 40% du PIB chinois ! Peuplée de 11 millions d’habitants, la région Ile de France produit un peu plus que les 25 millions d’Australiens (492 milliards de dollars), beaucoup plus que les 101 millions de Mexicains (381 milliards), deux fois et demie plus que les 70 millions de Turcs,… Les Pays-Bas, qui sont souvent cités comme un pays économiquement vertueux, ont un PIB inférieur à celui de l’Ile de France (503 milliards) pour une population 40% plus nombreuse !
On peut multiplier ces comparaisons. Toutes conduisent à la conclusion que Paris est une championne mondiale de l’efficacité économique. Pourtant, ce fait, et ce qu’il constitue comme enjeu pour la croissance française, reste largement ignoré alors même que, si l’on prend la peine d’y jeter un coup d’œil, de nombreux voyants rouges clignotent depuis quelques temps sur le tableau de bord de son économie.
Une façon de mesurer l’ignorance qui prévaut aujourd’hui sur la nature, les mécanismes et les enjeux de la croissance parisienne consiste par exemple, comme le lecteur peut le vérifier par lui-même, à se livrer à un exercice de cyber-lexicométrie sur le Web. Le moteur de recherche Lycos trouve 15 219 sites mondiaux dans lesquels apparaît l’expression « China economy » (et 920 pour « économie chinoise »), 2 900 dans lesquels apparaît le terme « New York economy », 1 659 avec « London economy » et…72 avec « Paris economy » (et 37 avec « économie parisienne » !). Il existe dans le monde des milliers d’économistes travaillant sur l’économie chinoise et pratiquement aucun travaillant sur l’économie parisienne, alors que la première, on l’a vu ne pèse pas plus de trois fois le PIB de la seconde. De façon plus générale, la ville comme enjeu de croissance économique reste largement ignorée.
Le faux procès à l’économie parisienne
L’idée qui domine encore largement en France est celle d’une agglomération parisienne qui parasiterait l’économie française. Ville-capitale vivant aux crochets des contribuables de Province (qui payeraient, outre les fonctionnaires ministériels, le métro et l’Opéra de Paris), elle serait, du fait de ses surcoûts, le lieu du gaspillage des ressources…
Pourtant, comme l’a montré Marie-Paule Rousseau (1998), l’agglomération parisienne est nettement plus productive que la Province. Elle a montré que les mêmes facteurs de production (capital et travail, compte tenu des qualifications) produisent de l’ordre de 30% de plus de valeur ajoutée quand ils sont mis en œuvre en Ile de France plutôt qu’en Province. Avec de l’ordre de 22% de la population active occupée française, l’Ile de France contribue à plus de 28% du PIB français. Ce sont les avantages de la concentration parisienne. D’où proviennent-ils ? Les rares études économiques portant sur les grandes métropoles mondiales permettent de rendre compte de la nature singulière du lien entre productivité et dispositif territoriaux, depuis Marshall, à la fin du XIXème siècle, qui posait le premier les jalons conceptuels de la question des « économies externes d’agglomération » permettant de rendre compte des effets de synergie de la proximité spatiale des agents.
La qualité du fonctionnement du marché et la fécondité de ses effets dépend des conditions dans lesquelles il fonctionne : transparence, fluidité, contestabilité,…etc. La ville et plus encore la grande ville est une expression concrète de ce qu’est un marché : elle est d’autant plus efficace qu’elle permet la confrontation d’un grand nombre d’offreurs et de demandeurs (effet-taille), qui soient mutuellement accessibles (effet-densité) et puissent facilement se rencontrer (effet fluidité). En termes clairs, plus les offreurs et les demandeurs ont le choix, sur les différents marchés (de l’emploi, de la sous-traitance, de la consommation, .. ou même de l’amour !), mieux ils seront satisfaits. Cette satisfaction va donc d’abord dépendre du nombre d’agents réunis en même lieu , donc de la taille de la ville. Mais encore faut-il que cette taille de la ville ne soit pas un obstacle à la rencontre de l’offre et de la demande. Si la ville est très étalée dans l’espace (Los Angeles, Lagos, Kinshasa,…) et plus encore si le système de transport (routes et transports collectifs) est lent, une part importante des offres et des demandes ne peuvent se rencontrer du fait des temps de transport. La grande ville est donc une machine économique dont l’efficacité n’est pas garantie mais dépend de sa morphologie et de sa fluidité. Prud’homme et Chang-Woon (1999) ont ainsi mesuré empiriquement et établi que la productivité relative des villes, nette des effets de structure et de spécialisation productive, dépendait de leur taille, de leur densité et de la vitesse des systèmes de transport.
Ce genre d’analyse montre que les deux facteurs majeurs de l’efficacité économique des grandes villes dépendent largement de leurs politiques urbaines en termes de planification spatiale et de gestion des transports. Du point de vue parisien, et on y reviendra plus bas, cela signifie que les options politiques adoptées par les élus locaux et régionaux de la région ne concernent pas seulement le mode de vie des habitants de la région mais aussi son efficacité économique. Tout ralentissement du système de transport ou étalement du logement et des activités se traduit donc par une perte d’efficacité, de création de richesse, de revenus et d’emploi.
L’agglomération parisienne étant plus productive que la Province, elle est évidemment plus riche qu’elle. Pourtant, l’écart de revenu des ménages entre l’Ile de France et la Province est nettement moins important que celui entre leurs PIB respectifs. Les 19% de la population française qui y vivent produisent 28% du PIB, mais ne bénéficient que de 22% du revenu des ménages du pays. Cet écart entre richesse créée et richesse distribuée dans la région tient notamment aux importants transferts publics de revenu vers la Province.
Les transferts publics sont liés au jeu des prélèvements et dépenses du budget de l’Etat et de la sécurité Sociale. Comme de nombreuses études l’ont depuis longtemps montré, les grandes métropoles des pays industriels contribuent plus à ces budgets publics qu’elles n’en bénéficient. La dernière évaluation disponible, dans le premier Rapport sur la Cohésion (1996) produit par la commission européenne, montre que la différence entre les contributions et les dépenses publiques dans la région parisienne se traduisent par un transfert net de l’ordre de 10% de son PIB en faveur des régions de Province. Paris ne vit donc pas aux crochets de la Province, au contraire, ce sont différentes régions de Province qui bénéficient d’une subvention implicite en provenance de Paris. Il n’y a là rien d’anormal ou de spécifique à la France : dans tous les pays développés les contributions directes des régions et des villes sont proportionnelles à leur niveau de revenu et les dépenses sont réparties au prorata de la population. Londres, Madrid, Milan ou Stockholm connaissent, à peu de chose près, le même niveau relatif de contribution nette en faveur du reste de leurs pays respectifs.
L’agglomération parisienne apparaît donc comme un haut-lieu de la production mondiale, dotée d’une forte surproductivité dont elle partage les bénéfices avec le reste du pays.
Les trois économies parisiennes
Les fonctions économiques de l’agglomération parisienne sont singulières, si on la compare avec les autres grandes métropoles mondiales. En effet, Paris réunit en une seule agglomération trois grandes spécialisations métropolitaines que l’on ne trouve nulle part ailleurs réunies à ce niveau là: le « business », la « matière grise » et le « glamour ». Il y aurait, en quelque sorte trois Paris en un.
En termes de centre d’affaire et de production, Paris se classe dans la division des Londres et des New York, le secteur bourse-finance en moins, l’industrie en plus. La région parisienne est aujourd’hui un pôle mondial de premier plan dans des secteurs industriels comme l’aéronautique ou l’automobile (dont la production a eu tendance au fil des décennies, à se concentrer dans un nombre limité d’entreprises, de villes et de pays) mais aussi dans les services métropolitains (commandement, conseil, commerce,…). Paris est aujourd’hui une métropole internationale de business de premier plan, comme le montre le récent « Rapport au Premier Ministre sur l’attractivité du territoire pour les sièges sociaux des grands groupes internationaux » (Huyghe – octobre 2003) : Le « European City Monitor 2003 » du cabinet Cushman et Wakefield, par exemple, classe Paris en seconde position, après Londres, dans le classement des villes européennes les plus attractives pour des implantations de sociétés multinationales.
Les fonctions de « matière grise » regroupent toutes les activités de recherche et de création. Dans ce domaine, Paris apparaît encore comme une des principales places mondiales et se classe, cette fois-ci, plutôt dans la division des grandes villes mondiales de l’intelligence comme Boston ou San Francisco.
On peut évaluer la position parisienne dans le monde de la recherche en comparant le nombre de prix Nobel et de médailles Field obtenues par les grandes villes du Monde. Les prix Nobel récompensent 5 disciplines (on a écarté le prix Nobel de la Paix dont la signification est de nature différente): physique, chimie, économie, médecine et littérature. Les médailles Field récompensent les découvertes en mathématiques et sont considérées comme l'équivalent d'un prix Nobel. Entre 1980 et 2002, 415 prix Nobel (hors celui de la Paix) et 20 médailles Field ont été décernés dans le monde. Si plus de 80 villes dans le monde ont obtenu un prix Nobel, seules 17 en comptent plus de deux. Il convient cependant de préciser que la notion de ville est ici assez difficile à définir précisément : faut-il compter Yale et Princeton dans New York ou non? Cambridge-UK fait-il partie de Londres? Nous considèrerons ici que non.
Sur ces 17 espaces fortement "nobélisés" (plus de deux prix), cinq seulement sont européens: Paris, puis Cambridge-UK, Zurich, Genève et Londres. Les chercheurs parisiens ont engrangé, depuis 1980, 8 prix Nobel et 5 médailles Field!
- Paris est la 5ème ville du monde pour le nombre de prix Nobel. Avec 8 prix entre1980 et 2002, elle se situe après San Francisco (plus de 25) , Boston-Cambridge Mass. (22) , Chicago (10) et New York (10).
- C'est donc la première ville non américaine du monde pour le nombre de prix Nobel. Le seul autre pôle européen de prix Nobel est Cambridge UK, avec 6 prix, mais qui est une ville universitaire indépendante et éloignée de Londres. Celle-ci arrive derrière, après Zurich (5) et Genève (4), avec 3 prix Nobel (dans la seule discipline médicale). Stockholm n'en a que 2, Rome 1..
- Paris est l'une des trois seules villes au monde, avec San Francisco et Boston-Cambridge, à avoir eu des prix Nobel dans chacune des 5 disciplines. Cambridge-UK, l’autre championne non américaine, n'en a que dans trois.
Concernant les médailles Field, la position parisienne est écrasante: avec le quart des médailles décernées dans le monde depuis 1980, Paris fait jeu égal avec les meilleures universités américaines (Princeton, Berkeley, MIT).
Cette approche par l'aristocratie mondiale de la science (et de la littérature) peut apparaître élémentaire mais elle fournit pourtant une indication solide sur la spécificité des fonctions parisiennes actuelles. Si haut de la pyramide il y a , c'est qu'il existe une base plus large. Les occurrences de prix sont aussi une sorte d'évaluation du niveau général de ces disciplines ainsi que du dispositif d'enseignement et de recherche là où ils ont été décernés. Un autre fait frappant dans l'examen de ces données tient au fait que Paris draine pour l'essentiel des chercheurs français (donc un bassin démographique national limité) alors que les CV des prix Nobel des villes championnes américaines rendent compte qu'outre le fait que le bassin démographique américain sur lequel elles sont assises est énorme, elles attirent et s'attribuent en quelque sorte un grand nombre de chercheurs venus du reste du monde. A part un Gao Xing Jian clairement chinois, les autres primés parisiens sont des "produits" français (même Georges Charpak, qui arrive d'Ukraine à l'âge de 7 ans et fait ses études à l'Ecole des Mines de Paris).
Paris se situe donc haut placée dans la liste des métropoles mondiales du business mais aussi, et encore mieux, dans celle des métropoles de l’intelligence. La troisième identité de Paris est celle de « ville-lumière », qu’elle ne partage avec aucune autre. Première destination touristique mondiale, Paris garde un attrait symbolique –bien au-delà de ce que connaissent des Venise ou New York- fondé sur son patrimoine architectural et culturel. Cet attrait exceptionnel est fait d’un cocktail d’art (peinture, édition, cinéma,…), de traditions artisanales dans le secteur du luxe ou de la gastronomie, voire du sexe… Un autre exercice de cyber-lexicométrie permet de prendre la mesure de la force de cette image parisienne dans le monde. On a effectué une comptabilisation des sites internet associant 85 mots et 18 noms de villes mondiales (soit 1600 croisements et 2 milliards de pages Web). . On a ainsi pu calculer des coefficients de spécialisation des 18 villes du point de vue de l’association de leur nom à chacun de ces 85 mots.
Les mots pour lesquels Paris a une forte visibilité sont, tous comptes faits, pour la plupart liés aux arts, au luxe, au raffinement ou au beau (même si l’on est surpris de trouver Osaka avec le coefficient le plus élevé pour « glamour » et si le mot « porno » vient se glisser à la troisième place des spécialisations parisiennes…). Les autres nombreux mots, pour lesquelles la lisibilité parisienne est moins forte ne sont pas forcément des secteurs mal représentés à Paris, mais des secteurs qui ne sont que faiblement -à tort ou à raison- rattachés à l'image mondiale de la ville: la "production de télévision", par exemple, est sur les 83 mots/expressions anglais analysés celle dont l'occurrence relative est la plus faible par rapport aux autres grandes villes alors que Paris est une des principales places mondiales pour cette activité… mais qui n'est tournée pratiquement que vers le marché national (les américains n'achètent ni des "Navarro" ni des "l'Instit." qui sont des produits à usage presque exclusivement français ou francophone). En revanche, Paris apparaît mondialement sur le mot "film", dans la mesure où le cinéma français est à la fois fort à Paris et vendu dans le monde.
Cette analyse qui ne dit pas plus que ce qu'elle peut raconter permet cependant de prendre la mesure du poids symbolique fort des nombreuses activités qui font l'identité de Paris dans le monde. La brocante, les antiquités (et la marqueterie qui l'accompagne), les livres anciens, par exemple, constituent des secteurs offrant une lisibilité particulière de la place de Paris, avec ce que cela comporte d'implications économiques pour la ville. Les secteurs de création émergent eux aussi nettement, aussi bien à travers le luxe, la beauté, les parfums, la lingerie, moins nettement la mode, mais aussi l'architecture ou la peinture. En bref, plus encore que son positionnement dans l’industrie ou la recherche, c’est l’image du « gai Paris » qui l’emporte nettement.
Au total, donc, existe un troisième Paris, à côté de celui du business et de la matière grise, qui fait que si la ville est une métropole où l’on produit comme à Londres ou à New York, où l’on invente comme à Boston ou San Francisco, c’est aussi ou plus encore une ville où on a envie de venir et de vivre, de se promener comme à Venise. Management, innovation et hédonisme se donnent rarement rendez vous en un même lieu. C’est le cas à Paris.
Cette combinaison devrait avoir des effets économiques et sociaux vertueux. En effet , les différentes spécialisations de la ville offrent de nombreuses opportunités d’emploi à un très large spectre de qualifications, de bac plus 12 à bac moins 3. De façon générale, les grandes métropoles économiques ont connu un fort ajustement structurel dans les trente années passées. A l’industrie taylorienne s’y est substituée une économie de l’information gourmande en qualification et de plus en plus fermée aux actifs les moins qualifiés. L’agglomération parisienne n’a pas échappé à ce phénomène. Elle a subi dans les trente années passées un choc de désindustrialisation comparable en intensité à celui qu’a connu le Nord-Pas de Calais. Ce qui lui a longtemps permis d’éviter la crise sociale que connaissent encore aujourd’hui les gens du Nord, c’est d’une part la reconversion industrielle qu’elle a réussie, avec le développement des activités informationnelles, mais aussi le fait que ses autres spécialisations ont ouvert des centaines de milliers d’emplois peu qualifiés permettant la réinsertion des actifs qui ne pouvaient plus travailler dans les industries. Le tourisme parisien serait par exemple à l’origine de près de 500 000 emplois directs et indirects.(le secteur café-restaurant-hôtel fournissant à lui seul 185 000 emplois salariés privés). Le beau et le sophistiqué n’est pas seulement le fait d’activités hautement spécialisées : comptez par exemple, au musée du Louvre, la part de l’emploi tenu par des personnels faiblement qualifiés (gardiens, « techniciens de surface »,…) par rapport aux quelques conservateurs qui y travaillent…
C’est la raison pour laquelle l’agglomération parisienne a longtemps réussi à associer de forts gains de productivité et de compétitivité dans les secteurs mondialisés avec un niveau élevé de développement social que pouvaient lui envier les villes de Province. Témoin le fait, par exemple, que jusqu’à récemment, si l’on appliquait les critères nationaux retenus pour définir les territoires prioritaires de la politique de la Ville française, aucun quartier francilien n’aurait été retenu !
Pourtant, aujourd’hui, cet avantage s’est progressivement estompé. Au début des années 2000 l’agglomération parisienne apparaît en crise.
La crise actuelle de l’économie parisienne
Aujourd’hui, la plupart des indicateurs, voire des « fondamentaux », du développement économique et social de l’agglomération parisienne ont viré au rouge. Toutes les données convergent : ralentissement démographique lié à une hémorragie migratoire que compense mal un solde naturel qui reste élevé, réduction de la population active occupée et de l’emploi (qui augmentent en Province), convergence du taux de chômage vers celui de la Province (et même dépassement si l’on prend le taux dans la Ville de Paris), augmentation nette de la pauvreté quand elle se réduit en Province, réduction, de l’écart de revenu moyen entre l’Ile de France et la Province, etc.
Il est délicat de de dégager des tendances structurelles des évolutions très heurtées des années passées, durant lesquelles se sont succédées périodes de fortes récession et de croissance. L’Ile de France , plus que d’autres régions, est sensible à ces cycles et tend même, du fait de sa structure productive, à les amplifier. Le ralentissement observé de l’économie parisienne tient largement aux chocs récessifs qu’elle a connu, et serait évidemment moins marqué ou absent si la croissance nationale des dix années passées était resté forte…
De toutes façons, cette crise parisienne reste largement ignorée et peu analysée et on ne peut rendre compte ici d’un diagnostic établi, ni de débats sur les différents diagnostics qui auraient pu être formés sur cette évolution. Parmi plusieurs pistes d’explication, ont peut en évoquer une, qui tient à la perte de densité-fluidité du marché de l’emploi parisien à laquelle on assiste actuellement.
Les données du recensement font état d'un véritable effondrement de l'emploi de la Ville de Paris, avec une perte de plus de 200 000 emplois entre 1990 et 1999. Ces 12% de réduction de l'emploi parisien n'ont pas d'équivalent ailleurs en France. La Ville de Paris apparaît ainsi comme un territoire particulièrement pénalisé, que ce soit en nombre de destructions nettes d'emplois -la deuxième zone d'emploi française la plus affectée après Paris, celle de Vitry, ne perd "que" 11 000 emplois, la troisième, Cherbourg, "que" 4 000-, ou que ce soit en terme relatif - il n'y a que la zone d'emploi de Ghisonaccia-Aléria qui fasse moins bien, avec 17% de réduction de l'emploi… Une des raisons du peu de vagues que soulève ce qui pourrait pourtant apparaître comme une véritable crise de restructuration tient au fait que Paris n'est qu'un morceau de l'agglomération parisienne, et que pour beaucoup de gens, ce qui aurait été perdu ici ne le serait pas pour tout le monde, et particulièrement pour les autres secteurs géographiques de l'Ile de France… On entend dire qu'il n'y a là qu'une affaire de redistribution -de rééquilibrage diront certains- de l'activité sur le territoire francilien, et que globalement ce qui constitue une sorte de "Grand-Paris" -Paris et la petite couronne- aurait continué à se développer de façon normale, Paris "rendant" en quelque sorte un trop-plein d'activités à la banlieue. Les malheurs de Paris n'émeuvent donc pas outre mesure les banlieusards (quand ils ne réjouissent pas les Provinciaux). Mais ils ont peut-être tort car la situation est inquiétante, pour eux aussi.
En effet, quand Paris perd 215 000 emplois entre 1990 et 1999, les trois départements de la petite Couronne en perdent également plus de 11 000. Il est donc difficile de ramener cette évolution à un simple effet de "vases communicants" ou d'un simple étalement du développement parisien sur un périmètre plus large. Ce n’est qu’en deuxième couronne que l’on voit l’emploi augmenter. Globalement l'ensemble de la région Ile de France perd près de 35 000 emplois quand la Province enregistre dans le même temps 765 000 créations nettes… L'emploi en Ile de France, et pas seulement à Paris, va mal. Si l'Ile de France avait eu le même taux de croissance de l'emploi que la Province, c'est plus de 200 000 emplois nouveaux qui y auraient été créés (et non 35 000 détruits).
L'Ile de France, on l’a dit, constitue un vaste marché de l'emploi dont l'efficacité économique et sociale tient largement à l'accessibilité des emplois pour les actifs résidants dans l'ensemble de la région. Paradoxalement, ce sont justement les quartiers les mieux desservis, les plus accessibles -notamment en transports en commun- à l'ensemble des actifs franciliens dans lesquels les emplois se sont le plus effondrés: les dix premiers arrondissements, à eux seuls, perdent ainsi pratiquement 200 000 emplois dans la période. En revanche, on voit l'emploi augmenter dans de nouveaux pôles de banlieue d'accès beaucoup plus difficile. La diminution de l'emploi francilien s'accompagne ainsi d'une réduction de son accessibilité et d'une accélération du changement de mode de transport: on prend moins les transports en commun pour aller travailler au centre de l'agglomération parisienne et on prend plus sa voiture -y compris chez les actifs parisiens- pour aller travailler en banlieue... A la baisse de l'activité correspond donc paradoxalement aussi une aggravation des conditions environnementales de la région!
Les problèmes sociaux sanctionnent cette tendance: le taux de chômage francilien -et pas seulement parisien- converge vers le taux national alors qu'il restait bien inférieur dans les décennies passées; la pauvreté qui a nettement diminué en Province dans les années de croissance 1996 à 2000 continue à progresser dans une grande partie de la banlieue (et pas seulement en Seine-Saint Denis). Le coût de cet effondrement de l'emploi parisien est donc supporté par l'ensemble de l'agglomération, en termes d'efficacité économique, sociale et environnementale.
Dans un contexte dans lequel le déséquilibre entre Paris et la Province reste un des thèmes favoris des tenants de l’aménagement du territoire à la française , cette évolution n’est pas alarmante et peut annoncer le triomphe d’un modèle alternatif de croissance économique fondé sur les villes de Province, affranchi de la « locomotive » parisienne. Mais à quel coût ? La recherche publique dont on entend dire qu’elle est aujourd’hui en crise constitue peut-être un exemple généralisable des effets de la déconcentration qu’il conviendrait de mieux analyser : sur-concentrée en Ile de France en 1990 (55% du potentiel de recherche publique français), elle a été ramenée par les gouvernements successifs, toutes tendances confondues, à 42% aujourd’hui. Quand on préfére une recherche « équitable territorialement » à une recherche qui – comme on l’a évoqué plus haut - trouve (contrairement au secteur privé qui a maintenu son potentiel parisien) on ne peut pas s‘étonner qu’un jeune chercheur français préfère Boston à Poitiers…
On peut se réjouir de la croissance exceptionnelle de certaines capitales régionales (Rennes, Nantes, Toulouse,…), mais il conviendrait de mieux estimer leur contribution à la croissance nationale avant de se satisfaire de la crise parisienne actuelle.
Ces villes et régions de Province bénéficient, de plus, de l'écart croissant d'indice des prix et de qualité de vie, dans un système national qui a vu converger vers l'égalité les salaires catégoriels régionaux. Cet artefact (statuts et négociations salariales nationales) tend à disqualifier la capitale comme lieu de vie et de travail pour une part croissante des actifs. En bref, il y a de moins en moins de gens qui ont intérêt à vivre et travailler dans la grande métropole qui concentre désormais tendanciellement d'une part les "bobos" qui en sont captifs professionnellement et les exclus qui y sont "scotchés" par la pauvreté. On voit donc une tendance à la dualisation de la région parisienne se conjuguer avec les forces de l’étalement et contribuer à miner son efficacité et son dynamisme.
Tout cela ne serait pas grave et ne mériterait pas que l’on s’y attarde si l’on ne parlait pas là du tiers du PIB national, de près de la moitié des activités stratégiques du pays et de la source principale de transferts permettant de financer les différents systèmes de solidarité nationale.
Je n'ai pas (encore) tout lu de ces deux articles très intéressants (merci Thib), mais je note ceci. D'après le premier (fin de l'article), Paris est très en retard pour les prix Nobel. Pour le second, au contraire, c'est la première ville non américaine pour le nombre de prix Nobel. Les deux ont probablement raison pour les chiffres. Tout se joue dans l'interprétation...
Intéressant article. Merci Thib91 ! Cela montre tout de même la complexité du monstre, et sans doute aussi le besoin d'études fréquentes et récentes qu'il devrait générer...
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Je n'ai pas tout lu dans son integralité mais ce que j'ai lu est tres interressant !!
J'ai fais un copier coller et je lirais sa se soir !!
Paris est reelement une enorme metropole et un des problemes c'est que les etrangers le savent mieux que les francais
La dernière partie, consacrée à la crise actuelle de l'économie parisienne, est particulièrement intéressante. Dommage qu'il n'y ait pas une analyse des raisons de cette crise. Cela incite à se poser plein de questions importantes concernant l'avenir de la région parisienne.
Selon vous, cette crise serait-elle due à un mauvais dosage (un surdosage) de la politique de décentralisation ? Si non quelle(s) pourrai(en)t en être la/les cause(s) ?
Va-t'elle perdurer ou bien est-on en sortie de crise ?
N'y a-t'il pas un lien entre cette crise et le faible niveau de réalisations en équipements lourds, en constructions de grandes ampleurs que l'on déplore à Paris, ces dernières années ?
D'autres grandes capitales de pays industrialisés ont-elles connu une crise semblable ?
Lettre d'information de l'immobilier d'entreprise N° 122 - Mercredi 12 avril 2006
http://www.businessimmo.info/index.php
BUREAU : LE MARCHE BOUILLONNE EN ILE-DE-FRANCE
http://www.businessimmo.info/_img_uploa … anite2.gif
Le chiffre en a surpris plus d’un. Le volume global de la demande placée de bureaux en Ile-de-France au premier trimestre 2006 a doublé pour atteindre 780 500 m², selon les données provisoires d’Immostat, le GIE regroupant les 4 principaux conseils en immobilier d’entreprise. L’an passé, à pareille époque, il s’était placé seulement 383 700 m² de bureaux. Dans le détail, ce chiffre s’explique par trois grandes transactions – la Société Générale sur la Tour Granite, Dassault Systèmes à Vélizy et EADS dans le sud de la région – qui pèse à elles seules quelque 180 000 m² de bureaux. Sur les 600 000 m² restants, les deux tiers représentent des transactions inférieures à 5 000 m². « Le fond de tarte est bon », assure Alain Béchade.
[...]
Enfin, sur le plan de l’investissement, Paris dépasse pour la première Londres en volume d’engagement, avec 4,6 Mds€ investis au cours des trois premiers mois de 2006. Le marché a été tiré par de grandes transactions, comme le portefeuille KanAm (1,1 Md€) ou encore la vente de la tour Adria (600 M€). L’an passé, le volume d’engagements avait atteint 12 Mds€ dans la région francilienne.
PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D
~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~
Lettre d'information de l'immobilier d'entreprise N° 125 - Mercredi 10 mai 2006
http://www.businessimmo.info/index.php
INVESTISSEMENT : EN ROUTE VERS DE NOUVEAUX RECORDS
Les records sont faits pour être battus. Ceux de l’investissement en immobilier d’entreprise tombent de trimestre en trimestre. Selon les données d’Immostat, Paris a fait jeu égal avec Londres au 1er trimestre, avec quelque 4,6 Mds€ engagés. Plus du double par rapport aux trois premiers mois de 2005 et nouveau record pour une période d’ordinaire assez calme. Sur l’ensemble de l’Hexagone, ce sont plus de 7 Mds€ qui se sont placés sur l’immobilier.
« Le début d’année a notamment été marqué par les arbitrages massifs opérés par les fonds ouverts allemands, dans la poursuite d’une stratégie amorcée fin 2005 », observe Fabrice Allouche, directeur du pôle Vente Ile-de-France chez Atisreal. Entre KanAm, Commerz Bank, Deutsche Bank, ce sont près de 2,5 Mds€ qui ont été déjà vendus. Il faut y ajouter de nouveaux actifs qui arrivent sur le marché, comme par exemple un nouveau portefeuille de CGI, « Sterling Silver » composé de 5 actifs valorisés à plus de 400 M€. « Cependant, les investisseurs allemands vont revenir sur le marché », affirme Dr Reinhard Kutscher, directeur général de Difa, à l’occasion d’une récente table ronde sur les véhicules d’investissements. Degi a donné le la en achetant une partie de l’ensemble M7 à Paris Rive Gauche pour 115 M€. Et on annonce déjà le retour de KanAm sur le marché…
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Lettre d'information de l'immobilier d'entreprise N° 125 - Mercredi 10 mai 2006
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PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
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Le Figaro 09-06-2006
Pour la première fois, Paris dépasse Londres
PARIS, June 9 /PRNewswire/ --
- Attractivité : forte croissance des implantations étrangères en 2005
- Près de 6 000 emplois créés dans la seule Ile-de-France
<< Paris-Ile de France Capitale Economique >> réalise chaque année avec
Ernst & Young un recensement des nouvelles implantations internationales dans
les 15 principales métropoles européennes. Pour la première fois, en 2005,
l'Ile-de-France dépasse le Grand Londres et se hisse en tête du classement
pour le nombre d'implantations réalisées.
[...]
Pour télécharger l'étude complète (embargo 12 juin)
http://www.europinvest-paris.info/fr/Re … s_2005.asp
Pour participer à la réunion de présentation du 12 juin 2006 à 18h00
http://www.europinvest-paris.info/fr/In … s_2005.asp
Paris-Ile de France Capitale Economique est une association créée il y a
une quinzaine d'années par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris qui
rassemble une centaine de grandes entreprises françaises et internationales.
Elle a notamment pour mission de mettre en valeur auprès des investisseurs
étrangers les atouts de l'Ile-de-France et d'améliorer l'attractivité de son
territoire par des actions de lobbying auprès des décideurs politiques et
économiques.
www.europinvest-paris.com
Delcom SAS
http://bourse.lefigaro.fr/actualite/Def … icle=11457
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20 minutes, 22/06/2006
Emploi : le fossé se creuse entre jeunes et entreprises
20 Minutes | édition du 22.06.06
Cent mille emplois non pourvus, 9 % de chômage. En Ile-de-France, l'offre existe, mais peine à être satisfaite, notamment dans le bâtiment, l'hôtellerie-restauration ou la vente. Hier, la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) a présenté les résultats d'une étude sur les difficultés de recrutement dans la région. Et le constat est inquiétant : 54 % des entreprises sondées déplorent une « pénurie de candidats ».
Pour Xavier Cornu, directeur général adjoint, le problème réside dans l'inadéquation entre l'offre et la demande. « Les entreprises perçoivent souvent les demandeurs d'emploi, en particulier les jeunes, comme peu motivés. Mais ces derniers veulent être fixés sur leur salaire et leurs perspectives de carrière », explique-t-il. Conséquence : les profils des candidats correspondent rarement aux attentes des employeurs, qui leur reprochent leur inexpérience (67 %) ou l'image décalée qu'ils se font de leur métier (41 %). Face à ces difficultés, une entreprise sur deux abandonne toute démarche d'embauche.
Autre obstacle : l'orientation. « Les jeunes ne sont informés ni sur les débouchés, ni sur le taux de placement en entreprise », dénonce Nicolas Jacquet, directeur général de la CCIP. D'où la volonté de « rapprocher ces deux mondes » par le biais de journées portes ouvertes thématiques ou du contrat de professionnalisation avec remise à niveau pour les jeunes en difficulté. Malgré tout, Pierre Simon, président de la CCIP, reste optimiste : « Tous nos partenaires sont prêts à s'investir. »
Aymeric Janier
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Lettre d'information de l'immobilier d'entreprise N° 132 - Mercredi 28 juin 2006
ETUDE
PARIS : 1 M DE M² DE BUREAUX EN CHANTIER AU 31 MARS 2006
Le Paris – Crane Survey de juin 2006, réalisé par le conseil en immobilier Drivers Jonas et le Gecram, Groupe de recherche sur l’économie de la construction et de l’aménagement, recense « de façon exhaustive » les opérations neuves et les restructurations de bureaux de plus de 1 000 m² en chantier ou livrés au cours de 6 derniers mois, à Paris et petite couronne.[...]
Pour téléchargé le document en PDF, cliquez ici. http://www.businessimmo.info/_documents … 0final.pdf
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Le Parisien, le 03.07.06
Tourisme
16 millions de visiteurs attendus
«TOUS les indicatifs sont positifs pour nous assurer une excellente année touristique », indiquait, hier, Paul Roll, directeur de l'office de tourisme de la capitale. Le premier semestre a été aussi bon que 2005, année qui était déjà à la hauteur des...
http://www.leparisien.com/home/maville/ … =261020881
Le Parisien, le 03.07.06
Tourisme
Mais si, Paris sait aussi accueillir
LE SOURIRE forcé du cafetier, les pauvres mots d'anglais des Parisiens, la foule dans le métro... Si, dans le coeur des touristes, Paris est bien la plus belle ville du monde, pour la qualité d'accueil, les compliments se font parfois plus rares. Alors...
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Lettre d'information de l'immobilier d'entreprise N° 134 - Mercredi 12 juillet 2006
1,5 M DE M²
Selon l’indicateur Immostat, la demande placée en bureaux en Ile-de-France pour le premier semestre 2006 frôle les 1,5 M de m² - s’établissant à 1 437 200 m². Un chiffre à comparer aux 919 800 m² placés pour la même période en 2005.
Au 2e trimestre, le volume global provisoire de la demande placée atteint 677 700m², en hausse de 25,4% par rapport à la même période de 2005. Le volume définitif de la demande placée au 1er trimestre 2006 ressort finalement à 759 500 m².
Toujours selon l’estimation d’Immostat, l’offre globale de bureaux immédiatement disponibles en Ile-de-France au 30 juin 2006 recule très légèrement (- 2,3%), à 2 514 000 m², contre 2 571 000 m² au 31 mars 2006.
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Le Figaro, 20/07/2006
Paris-Plages est plus une vitrine pour les entreprises qu'un lieu de business
ÉRIC DE LA CHESNAIS.
Publié le 20 juillet 2006
Actualisé le 20 juillet 2006 : 07h28
L'an dernier, Paris-Plages a attiré pas moins de 4 millions de visiteurs.
Caroline Boyer de La Giroday/Le Figaro
TOURISME La manifestation redémarre. Elle permet aux entreprises d'afficher leur image.
PALAVAS-LES-FLOTS à Paris. C'est reparti. Aujourd'hui, débute pour la cinquième année de suite l'opération Paris-Plages, qui transformera les rives gauche et droite de la capitale en plages de sable et de galets. Cette année encore les entreprises implantées sur le site se sont battues pour être présentes sur le parcours où des millions de badauds ont accouru l'an dernier. A l'instar de Hold and Co, qui, en partenariat avec Elior, a gagné l'appel d'offres pour vendre sandwichs, glaces, viennoiserie et boissons sous l'enseigne Paul. Pour la modique somme de quelque 5 000 euros, l'entreprise aura un kiosque comme point de vente à hauteur de l'Hôtel de ville. « Nous voulons que notre participation soit rentable mais nous sommes incapables de dire si ce sera le cas , fait remarquer Michel Cohen, responsable de Hold and Co. La Mairie de Paris et notre prédécesseur (NDLR : Compass Vie Eurest) ne nous ont pas révélé leurs secrets. Mais il est important d'être présent. C'est une si belle vitrine que les dirigeants d'entreprise se battent pour y être. » Ce qui attire les entreprises, c'est avant tout son succès médiatique. De deux millions de personnes, à ses débuts, Paris-Plages a attiré l'an dernier pas moins de 4 millions de visiteurs. Une manifestation dont le budget ne cesse de croître au rythme de la fréquentation. De 1,5 million d'euros à ses débuts, le budget s'établit aujourd'hui à 2,2 millions d'euros dont 800 000 euros à la charge de la Ville de Paris.
[...]
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Treize pôles scientifiques d'excellence vont se partager 200 millions d'euros
LE MONDE | 10.10.06 |
Le gouvernement vient de rendre publique la liste des réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA), créés dans le cadre de la loi sur la recherche votée au printemps 2006.
Ces réseaux, fédérant localement plusieurs établissements de recherche ou d'enseignement supérieur, publics ou privés, français ou européens, en association parfois avec des entreprises ou des collectivités territoriales, permettront de "mettre en évidence et mieux organiser les pôles majeurs de la recherche dans notre pays", espère François Goulard, ministre délégué à la recherche. L'objectif est notamment "d'accroître leur visibilité internationale".
Treize projets ont été retenus, sur les 37 examinés par un comité d'évaluation présidé par Jean Dercourt, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences.
Une fois de plus, la région parisienne se taille la part du lion, la sélection consacrant l'inégale distribution de la matière grise et de l'effort public sur le territoire national. L'Ile-de-France est élue six fois, en mathématiques, informatique, biologie, neurosciences et économie à Paris, ainsi qu'en physique à Saclay (Essonne).
[...].
Pierre Le Hir
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 805,0.html
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20 minutes, 16/10/2006
Sous Delanoë, la dette aura pris 55%
20 Minutes | édition du 16.10.06
Bertrand Delanoë l'assènera encore ce matin, lors des discussions sur les orientations budgétaires. A Paris, l'endettement est « maîtrisé » et « largement inférieur à celui atteint en 1997 », année record de son prédécesseur. Mais certainement plus pour longtemps. En effet, après un creux en 2005, avec un endettement de 522 euros par habitant, ce chiffre est passé à 725 euros en 2006, et la municipalité table, vu les emprunts contractés, sur 1 000 euros en 2008 (+55 % par rapport à 2001)... soit le record de Jean Tiberi. « Cela représentera 50 % des recettes de fonctionnement, ce qui est inférieur aux autres villes », assure le cabinet de Christian Sautter, adjoint (PS) chargé des Finances, qui cite Bordeaux (100 %) et la moyenne des villes de plus de 100 000 habitants (88 %). « On s'endette car on investit fortement, plus d'un milliard d'euros sur la mandature », justifie l'élu. Et ces prévisions ne devraient pas mettre en péril la très bonne notation (AAA) attribuée à Paris par l'agence financière Standard & Poor's depuis plusieurs années.
Pour les Verts parisiens, cette hausse s'explique par la promesse du maire de Paris de ne pas augmenter la fiscalité locale sur la mandature, du jamais vu. Mais ce qui aurait, selon eux, plombé l'économie parisienne, avec un recours plus systématique à l'emprunt. Aux prochaines élections municipales, ils plaideront pour une augmentation de la taxe foncière. « A un taux qui reste à définir », précise René Dutrey, leur chef de file au Conseil de Paris. L'équipe de Delanoë y réfléchit aussi. De son côté, l'opposition rappellera, par la voix de Françoise de Panafieu (UMP), que d'autres impôts ont connu des augmentations depuis 2001, comme les droits de voirie, les taxes sur les terrasses et les taxes de séjour dans les hôtels.
Magali Gruet
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En 2003, l'endettement de Madrid était de 471 euros par résident. Les habitants de Lisbonne devaient 1 062 euros , ceux de Rome 2 285 euros , ceux de Berlin 15 260 euros . Mais les champs de responsabilités de toutes ces villes diffèrent.
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Solidarité, éducation, transports: les nouveautés 2007
20 Minutes | édition du 16.10.06
Le budget 2007 sera marqué par quelques nouveautés en matière de solidarité, d'éducation, de nouvelles technologies et de déplacements...
Solidarité Une aide pour les impayés d'électricité sera mise en place courant 2007. Les Parisiens qui n'arrivent plus à payer leur facture EDF pourront en bénéficier. Quinze mille personnes sont concernées.
Le centre Crimée (19e) rouvrira ses portes après restructuration et proposera 80 places d'hébergement aux femmes en grande difficulté. Rue Frémicourt (15e), un nouveau centre ouvrira pour accueillir les femmes victimes de violences. Une permanence d'accueil sera ouverte rue Lacuée (12e).
Education Une école de la deuxième chance doit ouvrir en mars 2007 dans le 18e. Elle sera accueillie dans des locaux provisoires, en attendant la construction d'un bâtiment définitif.
Nouvelles technologies Quatre cents points gratuits de raccordement wi-fi (Internet sans fil) devraient être installés mi-2007 dans les mairies d'arrondissement, les bibliothèques municipales et les jardins municipaux. La Ville souhaite que 200 000 logements sociaux aient un accès facilité à Internet.
Déplacements La Ville mettra la main au portefeuille à hauteur de 300 millions d'euros, soit 80 millions de plus que l'an dernier, en raison du transfert de compétence du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) à la région. Sa participation s'élève à 30 % du budget du Stif.
Bertrand Delanoë promet également de mettre en place « un important réseau de vélos en libre-service » avec 3 500 bicyclettes opérationnelles à l'été 2007 et 7 000 fin 2007.
Environnement Une première tranche de 4,3 hectares du parc Clichy-Batignolles devrait être livrée à l'été 2007.
M. G.
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Le Monde, 14/10/2006
La Ville de Paris se lance dans un plan drastique de réduction des dépenses
LE MONDE | 14.10.06 | 13h29 • Mis à jour le 16.10.06 | 11h15
Pour boucler son budget 2007 dont Bertrand Delanoë devait présenter, lundi 16 octobre, les grandes orientations, le maire (PS) de Paris sollicite de plus en plus les entreprises publiques et privées, partenaires de la capitale. Son cabinet s'est lancé dans un plan de réduction drastique des dépenses de fonctionnement. Ce qui suscite les critiques des Verts et du PCF. Et les attaques de l'UMP.
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Baisse du chômage dans la capitale
Les entreprises quittent-elles Paris ? Le groupe Dexia et Canal + sont partis dans les Hauts-de-Seine. Les assurances Generali ont migré en Seine-Saint-Denis. En 2005, 4 487 entreprises ont quitté la capitale, selon la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) : "un solde migratoire négatif, le plus important depuis dix ans". Le déficit entre les départs et les arrivées s'élève à 1 360 établissements, selon la CCIP.
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Béatrice Jérôme
Article paru dans l'édition du 15.10.06
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MyNight a écrit:
20 minutes, 16/10/2006
En 2003, l'endettement de Madrid était de 471 euros par résident. Les habitants de Lisbonne devaient 1 062 euros , ceux de Rome 2 285 euros , ceux de Berlin 15 260 euros . Mais les champs de responsabilités de toutes ces villes diffèrent.
Cette comparaison n'a en effet rien à voir. On ne peut pas comparer les dépenses d'un land allemand et une ville française, surtout Paris dont l'autonomie reste partielle.
20 minutes, 17/10/2006
Impôts : Delanoë étudie une hausse
20 Minutes | édition du 17.10.06
Le maire de Paris réfléchit à une hausse des impôts locaux, en cas de prochaine mandature. Interrogé hier sur la question, Bertrand Delanoë s'est dit pour une « hausse modérée ». Il serait « en train de réfléchir, avec [ses] équipes, au taux à appliquer ». « Nous serons totalement transparents. Nous communiquerons les montants et le calendrier dans le programme de campagne », a-t-il assuré. Depuis 2001, les taxes foncière et d'habitation n'ont pas augmenté. « Nous les avons stabilisées sur sept ans, c'est une première », a-t-il rappelé.
M. G.
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20 minutes, 9/11/2006
Mickey a de plus en plus de visites, mais ne se renfloue pas
20 Minutes | édition du 09.11.06
Disneyland Paris a attiré cette année 12,8 millions de visiteurs, soit 500 000 de plus qu'en 2005. Le parc d'attractions renoue ainsi avec une fréquentation qui avait commencé à fléchir après les attentats du 11 Septembre. Mais les comptes de la société gestionnaire Euro Disney peinent à sortir du rouge, pour la cinquième année consécutive. Après quatorze ans d'existence, le parc accuse toujours une perte nette de 73,1 millions d'euros.
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Communication institutionnelle Ville de Paris, 9/11/2006
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Conseil de Paris : Développement économique, innovation, recherche et enseignement supérieur
» 09/11/2006
Conseil de Paris : Développement économique, innovation, recherche et enseignement supérieur
Par M. Bertrand DELANOË
Conseil de Paris
Séance du 13 novembre 2006
Communication du maire de Paris sur le
développement économique, l’innovation,
la recherche et l’enseignement supérieur
SG- 2006- 163
La compétition dans laquelle sont lancées les grandes métropoles mondiales est particulièrement rude. Elle implique de mobiliser des moyens, des atouts, le goût de l’innovation autant que le sens du concret.
L’image de Paris se nourrit, bien entendu, de son exceptionnelle identité : une beauté qui fascine, une richesse patrimoniale qui attire le monde entier, autant que ce « french way of life » qui mêle romantisme, esthétique et culture.
Pourtant, se reposer sur ces seuls atouts – indéniables par ailleurs- reviendrait à ignorer les ressorts d’une compétitivité contemporaine qui repose à la fois sur la qualification des personnes, la modernité des infrastructures, la disponibilité des technologies, la puissance de la Recherche et de l’Intelligence, de même que l’émergence d’emprises adaptées à un accueil performant des décideurs économiques.
Face à ce défi passionnant, Paris a fait le choix du mouvement et du volontarisme, pour mieux préparer l’avenir.
Notre cité le démontre dans de nombreux secteurs stratégiques : biotechnologies, santé, recherche, multimédia, cinéma, design ou mode…
Dans ce contexte, dépeindre Paris sous des traits résolument sombres n’a pas vraiment de sens. D’ailleurs qui peut sérieusement adhérer au discours ambiant de certains, empreint de catastrophisme, décrivant une cité sur le déclin et distancée par ses concurrentes ? Les faits et des données objectives mesurant régulièrement l’attractivité de notre cité, contestent l’outrance de tels propos. Celles et ceux qui développent ces thèses - dévalorisantes pour leur propre cité - sont d’ailleurs les mêmes qui, avant 2001, avaient malheureusement provoqué une forme d’anesthésie économique à Paris, marquée par la panne durable des investissements.
L’objet de cette communication vise précisément à rappeler le chemin parcouru depuis 2001, et à poser dès à présent, les actes et réformes concrètes, qui font avancer Paris et préparent le futur de ses habitants.
Atouts économiques, forte présence universitaire, qualité de son environnement (qu’il s’agisse de transports, de vie culturelle, d’équipements sportifs) : autant d’ingrédients qui pèsent – et pèseront – dans le choix des décideurs français ou étrangers.
Car l’actuelle municipalité a la volonté - quelle que soit la médiocrité du contexte national – de soutenir avec vigueur l’emploi et la diversité des activités à Paris.
En effet, après la véritable hémorragie observée au cours de la décennie 90 (130 000 emplois perdus), il fallait changer d’orientation et de rythme, tout en concevant de nouveaux outils, conciliant croissance et développement durable.
Il fallait aussi veiller à raisonner, enfin, à une autre échelle. C’est pourquoi, plus que jamais, Paris s’inscrit dans son environnement régional, à l’instar du Grand Londres, de Barcelone ou de Berlin. En synergie avec la Région Ile de France, dont elle est un partenaire constant, notre collectivité se situe résolument dans la dynamique de cette « Conférence métropolitaine » récemment créée, et qui ouvre des perspectives très opérationnelles à la dimension de l’agglomération.
Notre ambition est claire : faire de Paris, au 21ème siècle, une métropole majeure de la création et de l’innovation, y compris environnementale. Dans cette optique, son formidable potentiel humain et sa diversité représentent une richesse qui doit être préservée et valorisée en toute circonstance.
Incontestablement, c’est une telle alchimie qui inspire et oriente les dispositifs présentés dans cette communication.
I) Paris : une métropole économique en dynamique
Dans la compétition économique actuelle, Paris compte parmi les principaux leaders européens, comme en attestent plusieurs études récentes de cabinets internationaux dont l’indépendance et l’autorité sont unanimement reconnues :
- KPMG a comparé en 2005 les coûts d'implantation d'une entreprise étrangère dans 128 villes, situées dans 9 pays industrialisés. Paris est plus attractive que Londres, Francfort ou New York.
- Ernst and Young a recensé, pour l’association Paris Ile-de-France Capitale économique, les nouvelles implantations internationales dans 15 métropoles européennes. Pour la première fois en 2005, Paris arrive devant Londres avec 194 implantations, dont 139 dans Paris intra-muros.
- Cushman and Wakefield, qui effectue un classement des villes par 500 dirigeants de sociétés européennes, place Paris en seconde position derrière Londres en 2005. Ce cabinet attribue néanmoins à Paris les meilleures potentialités pour l’avenir, la classant à la première place des destinations pour les projets des entreprises à un horizon de 5 ans.
Depuis 2001, la municipalité parisienne a choisi de mettre en œuvre une politique de valorisation et d’optimisation des atouts de Paris, afin de favoriser l’implantation d’entreprises dans des secteurs très divers. L’emploi et l’activité économique sont en effet au cœur de cette démarche. C’est pourquoi ont été créés des outils opérationnels, qu’il faut d’ailleurs savoir adapter sans cesse à l’évolution des besoins.
A) Des outils opérationnels pour l’emploi.
1) Une dynamique enclenchée dès 2001
Le début de la mandature a été marqué par une nette réorientation de la ZAC Paris Rive Gauche, ce qui a notamment contribué à renforcer une crédibilité économique alors atteinte (augmentation très sensible des surfaces dédiées au logement mais aussi aux activités commerciales et aux services, au détriment des bureaux). De même, avec le lancement de nombreuses opérations d’aménagement comme Pajol (18ème), Claude Bernard (19ème), Porte des Lilas (19ème) et plus récemment Beaugrenelle (15ème), la Municipalité a voulu créer concrètement des conditions favorables à l’activité économique. Ainsi, en 2005, 130.000 m² de bureaux et 36.700 m² de locaux commerciaux et d’activités ont été mis en chantier, livrables en 2006/2007. D’ici 2010, environ 385.000 m² dédiés aux activités économiques seront constructibles.
De plus, l’étude d’Ernst and Young mentionnée plus haut, indique que le nombre d’entreprises internationales qui s’installent à Paris augmente : il est passé de 113 entreprises implantées à Paris en 2004 à 139 en 2005.
Entre 2001 et 2005, la création nette d’entreprises à Paris (différence entre les entreprises créées et celles qui ont disparu) s’élève à + 115.000, illustrant de façon indéniable le dynamisme et l’attractivité économique de notre cité.
Ainsi, parmi les récentes implantations figurent la Banque Populaire Rives de Paris qui s’est installée dans le 13ème arrondissement (1.200 emplois) , ICADE dans le 19ème arrondissement (1.000 emplois), TISCALI dans le 9ème arrondissement (350 emplois), Marionnaud dans le 8ème arrondissement (140 emplois). Cela concerne aussi des extensions avec Sanofi Aventis qui a étendu son activité à Paris Rive Gauche pour ses 450 salariés ou AREVA qui accueillera plus de 1.200 salariés dans son siège parisien du 9ème arrondissement.
2) Des capacités nouvelles de développement
Le Plan Local d’Urbanisme est un levier essentiel de cette politique puisqu’il permet de mettre à disposition des acteurs économiques environ 2 millions de m² dédiés à l’activité économique (pour le tertiaire comme pour le commerce et l’artisanat).
Les terrains de Paris-Nord-Est, entre la Porte de la Chapelle (18ème) et la Porte d’Aubervilliers (19ème), constituent une vraie opportunité pour l’emploi dans des quartiers longtemps délaissés mais également pour renforcer les partenariats avec les collectivités limitrophes. A cet égard, la prolongation du tramway au moins jusqu’à la Porte de la Chapelle à l’horizon 2012, de même que le projet de gare Eole à Evangile, sont des atouts considérables pour convaincre des investisseurs soucieux de la bonne desserte en transports en commun.
De même, le site des Batignolles (17ème) permettra de réaliser un nouveau quartier de Paris équilibré entre les logements (dont au moins 50 % de logements sociaux et 800 logements-étudiants), les équipements publics, les espaces verts (un parc de 10 hectares) et des activités économiques bien insérées dans leur environnement.
Enfin, l’implantation de PME/PMI sera facilitée dans les parcelles de petite taille de l’Est de Paris, où les loyers moyens sont plus attractifs qu’à l’Ouest, pour accueillir des hôtels industriels, des ateliers ou des centres d’affaires. Par ailleurs, le maintien de la règle du COS de fait à l’Ouest permettra la modernisation du parc de bureaux, déjà existant.
3) Une politique de l’emploi offensive et adaptée aux spécificités parisiennes
Le contexte national est très difficile. Il est notamment marqué par une aggravation de la pauvreté en France depuis 2003, mais aussi par le basculement de chômeurs indemnisés vers le RMI, principal effet de la nouvelle convention nationale d’assurance chômage. Dans cette conjoncture préoccupante, le chômage a néanmoins diminué de 21 % à Paris entre juin 2003 et juin 2006, à comparer à la baisse de 8 % enregistrée en France sur la même période.
Dans le cadre de ses compétences légales, la Municipalité veut contribuer à faciliter la rencontre entre l’offre et la demande d’emplois, et améliorer l’accompagnement des chômeurs. Au-delà de la dimension solidaire de cette politique, qui demeure le fondement essentiel et prioritaire de l’action municipale, il s’agit d’un argument supplémentaire pour favoriser l’attractivité économique de Paris. La preuve en est donnée par la participation très active des entrepreneurs aux initiatives municipales en faveur de la création d’emplois.
a) Faciliter la rencontre entre les employeurs et les chômeurs parisiens
Depuis 2003, « Paris pour l’Emploi » est devenu un rendez-vous constructif, à la fois pour les entrepreneurs et pour les demandeurs d’emplois. En 2005, plus de 5.300 embauches (dont 63 % en CDI) ont été enregistrées. En 2006, 48.000 demandeurs d’emploi ont pu rencontrer 335 entreprises offrant plus de 25.000 offres d’emploi.
De même, les Maisons du Développement Economique et de l’Emploi, les Missions Locales ou les Espaces Insertion constituent un dispositif très efficace, ciblé sur les caractéristiques des chômeurs parisiens et sur les demandes des entreprises.
Les formations adaptées aux besoins des entreprises sont essentielles pour agir utilement contre le chômage : le Plan Départemental d’Aide à l’Emploi a ainsi proposé des programmes spécifiques à 3.200 personnes, suivis par l’obtention d’un emploi dans 50 % des cas (hors formation linguistique).
Par ailleurs, dans le cadre du Plan Départemental d’Insertion, 11.000 RMIstes ont bénéficié d’une mesure d’insertion professionnelle, dont 5.500 ont trouvé un emploi durable. Pour 2007, les objectifs sont plus ambitieux encore, avec 7.500 retours à l’emploi.
Enfin, l’économie solidaire représente un gisement d’emploi et d’activité considérable, notamment dans les services à la personne. En 2000, Paris ne consacrait que 322.000 € pour promouvoir ce secteur. En 2005, le montant est de 4,5 M€, soit 14 fois plus, permettant notamment de financer 21 associations intermédiaires, 26 entreprises d’insertion, 7 entreprises de travail temporaire d’insertion, 8 régies de quartiers, 25 chantiers d’insertion, et un Forum du commerce équitable qui se tiendra à Paris en avril 2007.
b) Une action spécifique dans les quartiers classés en « Politique de la Ville »
Le taux de chômage dans ces quartiers, largement ignorés des équipes municipales précédentes, représente plus du double de la moyenne parisienne. Si l’Etat les a délaissés en se désengageant depuis 2002 de dispositifs pourtant efficaces (équipes emploi insertion, emplois jeunes…), les demandeurs d’emploi de ces quartiers bénéficient d’un véritable Plan municipal (Plan Emploi Quartier) avec des mesures concrètes.
Par exemple, le Plan Local d’Insertion par l’Economique spécifique pour les 18ème et 19ème arrondissements accompagne depuis 2006, 1.400 chômeurs dont plus de 300 ont déjà trouvé un emploi.
De même, 30 % des contrats aidés recrutés par la Ville sont réservés aux habitants des quartiers Politique de la Ville.
Enfin, des coopérations intercommunales avec Plaine Commune, Saint Ouen, Montreuil, Ivry ou Bagnolet sont menées pour mieux relier les projets de développement économique et les demandeurs d’emploi.
B) Valoriser les atouts de Paris
Poumon économique de l’Ile de France, Paris peut s’appuyer sur un socle solide d’arguments économiques auxquels les entreprises sont sensibles : main d’œuvre importante et qualifiée, universités renommées, desserte aérienne, ferroviaire et routière de qualité, infrastructures modernes de communication, offre culturelle et sportive diversifiée. La stabilité des taux de la fiscalité sur sept ans - inédite en l’occurrence - participe également de cet environnement porteur. En effet, les décideurs économiques n’apprécient pas les « à-coup » dans ce domaine. La bonne visibilité fiscale dont jouit notre ville, à terme, contribue donc aussi à favoriser l’implantation d’entreprises nouvelles, en rendant plus confortable l’analyse prospective de leurs dirigeants.
L’équilibre entre les différentes formes d’activités représente une autre force pour notre ville : plus que jamais, ce principe est affirmé dans notre Plan Local d’Urbanisme, où s’affirme la synergie entre pôles de commandement (sièges sociaux…), services (finances, droit, comptabilité, publicité), nouvelles technologies (numérique, biotechnologie, logiciels, design), industries culturelles, commerce, artisanat ou tourisme. Cette diversité doit être effectivement soutenue, comme l’illustrent deux exemples emblématiques : les activités commerciales et le tourisme.
1) Préserver la diversité des entreprises commerciales et artisanales
Le secteur du commerce représente 18 % des entreprises parisiennes. Il constitue non seulement un vivier d’emplois considérable mais aussi l’une des composantes de l’identité même de Paris. Le commerce, c’est la qualité de vie, la proximité, un maillage dans la ville source de services mais aussi de convivialité et de lien social. Quelles sont les mesures mises en œuvre afin de préserver cette richesse objective ?
D’abord, la protection des pieds d’immeubles, sur 250 km de rues, concerne plus de 40 % du commerce parisien et une protection renforcée a été instaurée dans les zones concentrant l’artisanat.
Depuis 2003, le nombre de locaux de commerces de détail et de services commerciaux a ainsi légèrement augmenté. Après des années de repli, certaines activités sont même désormais en progression, tels les commerces de bouche ou les librairies. De même, le nombre de commerces vacants a baissé de 10 % en deux ans. Quant aux marchés alimentaires, six ont été créés depuis 2001, permettant de tenir au moins un marché dans chaque arrondissement.
En outre, la mission confiée à la SEMAEST lui permet, grâce à une avance de 50 M€ de la Ville, d’acquérir environ 200 boutiques d’ici 2007 pour les louer à des artisans ou des commerçants. Cette lutte contre la mono-activité dans des quartiers où la diversité commerciale et l’existence des commerces de proximité sont menacées, donne des premiers résultats encourageants puisqu’au 30 juin 2006, près de 130 locaux étaient maîtrisés par la SEMAEST. Cette action sera amplifiée en 2007.
Trois Espaces Commerce Artisanat ont également été créés dans les 12ème, le 19ème et 20ème arrondissements, notamment pour conseiller les commerçants sur les montages financiers, les aides publiques et les recherches de partenariat, ou pour les aider dans leur recherche de locaux. Chaque Espace est spécialisé : celui du 12ème dans les métiers d'art, celui du 19ème dans les techniques de communication et de marketing et celui du 20ème dans les aides financières. Un quatrième Espace ouvrira ses portes dans le 5ème arrondissement.
Par ailleurs, pour accompagner le dynamisme des créateurs parisiens dans les domaines de la mode, du design, des métiers d’art ou de l’artisanat, les Ateliers de Paris ont été créés, espace situé cœur du quartier du Faubourg Saint-Antoine. Le 104 de la rue d’Aubervilliers (19ème) intègrera notamment une pépinière d’entreprises culturelles de 800 m2 tandis que la Municipalité est intervenue pour rénover la Cité artisanale 37 bis rue de Montreuil (11ème) et protéger la Cité Loubeyre (20ème). Quant au Viaduc des arts (12ème), géré par la SEMAEST, il regroupe 51 entreprises d’artisanat d’art.
Enfin, Paris et sa région comptent environ la moitié des entreprises françaises de design et 70 % des emplois de designers indépendants de France tandis que le nombre d’emplois concernés double tous les dix ans. Ces entreprises jeunes et souvent de petite taille, ont généralement une activité internationale et participent fortement au rayonnement de Paris.
Le grand projet des Docks en Seine (13ème) permettra, grâce à la réhabilitation des Magasins généraux, de créer dès la fin 2007, une Cité de la Mode et du design, dont le bâtiment constitue, en tant que tel un geste architectural particulièrement fort.
2) Paris, première destination touristique mondiale
Le tourisme représente 12,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et environ 140.000 emplois, soit plus de 11 % de l’emploi salarié parisien. Depuis 2001, la Municipalité a eu pour objectif de consolider aussi bien le tourisme de loisirs que les activités salons, foires et congrès.
Grâce notamment à l’action de l’Office du tourisme et des Congrès de Paris, la fréquentation des sites les plus visités a augmenté de plus de 4 % en 4 ans et 26 millions de touristes ont visité Paris en 2005, soit 1 million de plus qu’en 2004.
L’opération « ambassadeurs de l’accueil » permet à plus de 150 jeunes polyglottes de renseigner chaque été les visiteurs sur 30 points d’accueil situés dans les sites touristiques, le métro et le RER. En outre, l’Office dispose d’un nouveau siège et, en partenariat avec la Région et Aéroports de Paris, de nouveaux points d’accueil sont désormais présents dans les aéroports parisiens.
Par ailleurs, pour conforter le tourisme populaire, une auberge de jeunesse de 250 places ouvrira fin 2007 sur le Bassin de la Villette (19ème) tandis que deux projets sont à l’étude dans la ZAC Pajol (18ème) et dans la ZAC porte d’Ivry-Bédier (13ème). Quant à la promotion des chambres d’hôtes, elle vise à dynamiser une offre qui n’existe quasiment pas aujourd’hui à Paris.
Enfin, les activités salons, foires et congrès représentent 44 % des nuitées hôtelières à Paris et ont augmenté de 2 % en un an, dans une compétition internationale extrêmement forte. La Municipalité est donc aux côtés des acteurs concernés pour les aider à accroître et moderniser les capacités d’accueil, par exemple avec la modernisation du Pavillon 5 de Paris-Expo (15ème). De même, la Municipalité est favorable au projet ferroviaire Roissy-Charles-de-Gaulle Express, qui permettrait de relier directement l’aéroport à Paris, sous réserve que cela ne nuise pas à la modernisation du RER B et que le financement soit privé.
II) Paris innove
Les activités innovantes constituent un gisement considérable d’emplois, qualifiés ou non. Depuis 2001, des initiatives concrètes sont prises pour renforcer l’attractivité de Paris dans ce secteur d’avenir. Ainsi, la participation de notre ville aux pôles de compétitivité, la multiplication par 8 des surfaces de pépinières, hôtels industriels ou incubateurs, et la mise en place d’un dispositif de financement ciblé de l’innovation représentent les trois axes de la politique municipale en faveur des entreprises agissant dans ce domaine.
A) Une participation d’envergure aux pôles de compétitivité
En 2006, plus de 6 M€ ont été consacrés aux trois pôles de compétitivité parisiens, Cap Digital (numérique), Medicen (santé), Systematic (logiciels et systèmes complexes). Avec cet engagement, la Municipalité catalyse des réseaux de collaboration entre entreprises et universités, laboratoires publics et privés, collectivités territoriales et État.
Le pôle Medicen Santé représente plus de 12.000 chercheurs et 45.000 étudiants dans les sciences de la Vie. Ses domaines d’excellence sont internationalement reconnus : cancérologie, neurosciences, maladies infectieuses, maladies cardiovasculaires, ophtalmologie. Paris soutient en particulier la création de l’Institut de la Vision, un projet initié avec l’INSERM et Hôpital des Quinze-Vingts pour accueillir en incubateur des projets d’entreprises dans le domaine de la vision et de l’ophtalmologie. La Ville soutiendra également la création de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, qui verra le jour dans trois ans à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière.
Le pôle Systematic concerne pour sa part de nombreux secteurs, de l’automobile aux télécommunications, soit 320.000 emplois en Ile-de-France. Il mobilise notamment l’industrie française (Thalès, EADS, Dassault…), la recherche (Supélec, Polytechnique,…), mais aussi de nombreuses PME parisiennes.
Quant au pôle Cap Digital, il concerne l’image, le film numérique, les jeux vidéo et l’éducation numérique et rassemble en particulier de grandes entreprises (Lagardère, France Télécom, EADS), des PME (Odile Jacob multimédia, Exalead, Dark Works) et des Universités, dont Paris VI et son Laboratoire d’informatique. La filière d’activités de ce pôle représente 300.000 emplois en Ile-de-France.
Enfin, Paris est partenaire du pôle Industries et Technologies Financières qui renforcera la compétitivité de la place financière de Paris et développera les capacités de financement des entreprises. Ce secteur représente directement 11 % de l’emploi parisien et un gisement d’emploi pour les jeunes diplômés. Paris soutient également le pôle Ville et mobilités durables, dont le champ d’action concerne les transports publics, l’environnement urbain, les économies d’énergie et la gestion des déchets.
B) Une politique d’hébergement des entreprises innovantes
Paris comptait une seule pépinière d’entreprises en 2001. Aujourd’hui, cinq incubateurs, cinq pépinières et de nombreux pôles d’entreprises sont soutenus par la collectivité parisienne. Ainsi, le nombre de m² dédiés à l’accueil des nouvelles entreprises innovantes a été multiplié par 8, en passant de 5.000 m² en 2001 à 40.000 m² fin 2006. Ce chiffre sera porté à 50.000 m² d’ici la fin de la mandature, tandis que la proposition de la Municipalité pour le prochain Contrat de projet est de 30.000 m² nouveaux à partir de 2008.
1) Le soutien à 5 incubateurs d’entreprises innovantes
Paris est partenaire de cinq incubateurs d’entreprises innovantes qui hébergent et accompagnent jusqu’à leur création, les projets d’entreprises à forte valeur ajoutée :
- Agoranov : avec l’Université Pierre et Marie Curie et l’Ecole Normale Supérieure. 63 entreprises et près de 300 emplois créés.
- Paris Bio Tech : au sein de l’Université Paris 5. Création de 29 entreprises et de 120 emplois.
- Télécom Paris Entrepreneurs : au sein de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications. Création de 43 entreprises et de 150 emplois.
- Paris Pionnière : créée il y a un an, avec l’aide de la Région Ile-de-France et de la Caisse des Dépôts. Accompagne 35 projets, portés principalement par des femmes.
- Paris innovation : rue d’Uzès (2ème). 92 projets pour 495 emplois depuis l’ouverture.
2) Une aide importante à 5 pépinières
Ces pépinières accueillent, sur une période de un à quatre ans, de jeunes entreprises innovantes, créatrices d’emplois et dynamiques sur le plan international, en leur offrant accompagnement et services mutualisés :
- Paris Cyber Village (19ème) héberge des entreprises innovantes dans les services numériques de gestion et de traitement de l’information, le développement durable et la technologie financière. Depuis 2001, cette pépinière a permis la création de 700 emplois et de 70 entreprises dont deux ont reçus le prix Technologia 2006.
- République innovation (11ème) héberge des entreprises de la Création, du Design et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
- Paris-Soleillet (20ème) accompagne des entreprises de services. 213 entreprises créées correspondant à 852 emplois depuis l’ouverture.
Deux nouvelles pépinières seront créées en 2007 : la pépinière rue des Haies (20ème) à dominante Multimédia et Numérique et la pépinière Cochin pour les entreprises de biotechnologies et de fabrication de médicaments, au sein de l’Hôpital Cochin.
3) Favoriser la création d’hôtels d’entreprises
Les hôtels d’entreprises sont notamment créés dans des quartiers en pleine rénovation grâce au Grand Projet de Renouvellement Urbain (GPRU), avec la volonté de développer des activités innovantes et compétitives sur le plan international tout en favorisant une diversité d’activités industrielles, artisanales et de services de proximité, insérées dans le tissu économique.
Paris Bio Park (13ème), inauguré le 24 octobre dernier, regroupera sur 18.000 m² plus de 700 emplois dans le secteur des biotechnologies, et bénéficiera de la proximité de la future Université Paris 7 dans Paris Rive Gauche. Déjà 30 % des espaces sont commercialisés. La Ville de Paris est disposée, dans le cadre de la convention de partenariat signée entre les deux communes, à soutenir financièrement le projet BioPark 2 à Ivry-sur-Seine.
Le pôle Vauvenargues (18ème) accueillera prochainement des entreprises de Création, du Design et du Multimédia. En 2007, seront livrés deux nouveaux pôles d’entreprises : Rue de l’Est (20ème) et Brûlon-Citeaux (12ème). Quant au pôle Raymond Losserand (14ème), consacré notamment à la haute technologie et à l’artisanat, les travaux ont débuté en juin dernier.
Enfin, la Municipalité mobilise les bailleurs sociaux afin qu'ils remettent sur le marché leurs locaux d'activité en pied d'immeuble, par exemple avec l’OPAC, rue des Gardes (18ème) qui a permis l’émergence d’un pôle d’entreprises de création de vêtements et de la mode. Il en est de même avec le pôle d’entreprises de création musicale MILA, également dans le 18ème arrondissement. Huit locaux de l’OPAC et deux de la SAGI feront l’objet de travaux de réhabilitation pour donner une nouvelle dynamique aux commerces de proximité dans le quartier GPRU Saint Blaise (20ème).
C) Un dispositif adapté de financement de la création d’entreprise et de l’innovation
Dans le cadre de ses compétences légales dans ce domaine, la Ville finance en particulier deux réseaux d’entreprises pour aider le développement de filières d’activités à fort potentiel de croissance : Capital Games (20ème) qui fédère des entreprises des jeux vidéo, et Silicon sentier (3ème) qui regroupe des entreprises de nouvelles technologies et du numérique. La création d’un réseau est en projet pour renforcer le secteur du Design et l’aider à mutualiser ses moyens. Le CODEV fera des propositions en 2007 pour améliorer le dispositif de financement des entreprises innovantes.
De plus, la collectivité parisienne participe au dispositif des Prêts d’honneur et Fonds d’amorçage, qui permettent aux créateurs d’entreprise de démarrer leur activité dans de meilleures conditions, avec notamment l’association Paris Entreprendre, l’association Scientipôle initiative ou l’association Paris Business Angels. Il en est de même avec Paris Finance Plus qui offre des garanties aux créateurs et repreneurs d’entreprises, notamment des artisans, commerçants et très petites entreprises localisés dans les territoires de la politique de la Ville ou du GPRU, avec une aide pouvant aller jusqu’à 120.000 €.
Par ailleurs, dans le secteur de l’économie solidaire, la Ville a signé une convention avec l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique qui propose des crédits aux très petites entreprises n’ayant pas accès au crédit bancaire. Ainsi, en 2005, 208 personnes, dont près de la moitié de Rmistes ont pu bénéficier d’un prêt. Une convention a également été signée avec les C.I.G.A.L.E.S, Clubs d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire, qui a déjà permis la création de 9 entreprises et de 25 emplois. Enfin, deux conventions ont été signées avec deux coopératives d’activités et d’emplois, COOPANAME et ASTROLABE, qui favorisent la création d’entreprises par des porteurs de projets qui peuvent conserver leur assurance-chômage ou leur RMI.
Enfin, de nombreuses manifestations permettent la valorisation de l’innovation à Paris. Ainsi, Paris Développement organise chaque année les Circuits de l’innovation qui assurent la promotion du potentiel d’innovation dans les entreprises et dans les laboratoires publics et privés. En outre, le Grand prix de l’innovation permet de valoriser la recherche à Paris tandis que Paris Capitale de la création, événement organisé par les professionnels du design et de la mode et par l’Office du Tourisme et des Congrès, a permis de recevoir 500.000 visiteurs l’année dernière sur 10 salons professionnels.
III) Paris, ville numérique
Les Européens passent en moyenne quatre heures par semaine sur Internet. Le chiffre d'affaires du commerce en ligne en France devrait atteindre 12 milliards d'euros en 2006, contre 5,7 milliards en 2004. 10,6 millions de Français sont abonnés à l’ADSL. On évalue à 650.000 le nombre de Parisiens connectés, soit près de 60 % de la population, la moyenne nationale étant d’environ 40 %. Ces quelques données montrent l’ampleur de l’enjeu que représente pour Paris la révolution numérique, qui bouleverse notre façon d’être informé, de nous divertir, de nous exprimer, de commercer ou de participer à la vie de la cité.
La Municipalité veut être à la pointe de cette révolution numérique, pour faire de la capitale une des métropoles les mieux équipées, avec un accès facile pour tous. Il s’agit non seulement d’un enjeu économique vital, car la qualité des réseaux numériques est une donnée essentielle pour la compétitivité de Paris, mais aussi social et sociétal.
En effet, un des objectifs majeurs de la Municipalité est de créer les conditions pour que tous les Parisiens aient accès au numérique, qui devient progressivement un élément important du lien social et du sentiment d’appartenance à la société.
Une conférence sur les usages se tiendra à Paris au cours de l’année 2007, où seront abordées les dernières innovations numériques dans les domaines de la culture, de la santé, de l’éducation ou du développement économique.
A) Relier 80 % des immeubles parisiens à la fibre optique d’ici 2012
Paris possède, avec ses égouts, un ensemble de galeries unique en Europe pour faire passer les câbles (80 % du coût d’un réseau en fibre optique provient des travaux de génie civil nécessaire pour le passage des câbles). Si l’équipement actuel à Paris est déjà significatif, la Municipalité a souhaité encourager la mise en place de nouveaux réseaux, plus performants pour l’utilisateur final avec par exemple un très haut débit jusqu’à 100 fois plus rapide qu’aujourd’hui.
L’intérêt de ces mesures concrètes est notamment de limiter les travaux sur la voirie et de contribuer à la mutualisation des ouvrages existants. Cela permet également d’accélérer la vitesse de diffusion de cette technologie et d’optimiser le coût pour l’utilisateur final.
Ainsi, le Conseil de Paris a, en juillet dernier, baissé de 25 % les tarifs des redevances pour les fibres actuellement installées. De même, afin d’encourager la desserte directe des immeubles parisiens, les redevances sur les 400 derniers mètres de nouveaux câblages ont été divisés par 16. Par ailleurs, un travail est engagé avec les bailleurs sociaux (200.000 logements) afin d’étudier la meilleure façon d’équiper leurs immeubles. La Municipalité établira en 2007, en lien avec les opérateurs et les bailleurs sociaux, les règles les plus pertinentes pour mutualiser ces infrastructures.
B) Encourager le WiFi, l’Internet sans fil
Les nouvelles technologies se développent très rapidement à Paris. Par exemple, après l’arrivée de la 3G, l’autorité de régulation des télécoms a décidé en juillet 2006 d’attribuer deux licences Wimax en l’Ile de France aux groupes Bolloré et SFR/ 9 Télécom. Paris disposera ainsi de l’ensemble des technologies hertziennes disponibles d’ici 2008.
La Municipalité veut soutenir l’essor du Wi-Fi en offrant aux Parisiens 400 points gratuits d’ici mi 2007. C’est pourquoi un marché, cofinancé par la Région, a été lancé afin d’équiper en Wi-Fi 110 services municipaux (65 bibliothèques, 20 Mairies d’arrondissement, 19 Maisons d’association, 5 Maisons de l’emploi et du développement économique, la Maison des initiatives étudiantes) et 200 jardins ou sites extérieurs, dont le Parvis de l’Hôtel de Ville.
Par ailleurs, la Municipalité expérimentera un nouveau mobilier urbain Wi-Fi qui permettrait d’offrir des conditions adaptées à l’usage d’un appareil numérique en extérieur. Un premier essai sera proposé sur le boulevard Clichy- Rochechouart et Avenue de France.
Enfin, la Municipalité souhaite que se développent des expérimentations hertziennes permettant d’envisager une couverture plus générale. Ainsi, le quartier Montorgeuil (2ème) devrait devenir en 2007 le premier « quartier numérique de Paris », grâce à l’engagement des sociétés Fon et Erenis et au travail de l’association Silicon Sentier, soutenue par la Ville et fédérant plus de 100 entreprises parisiennes.
De même, le projet Gigacom doit permettre aux PME et aux grands groupes installés à Paris de tester les nouveaux usages de la mobilité grâce à la mise en place d’un réseau très haut débit dans le Nord-Est parisien (40.000 foyers couverts). Ce projet est intégré dans le pôle de compétitivité Cap Digital et bénéficie d’un financement municipal de 1,6 M€.
C) L’accès à Internet pour tous : une exigence sociale
Permettre au plus grand nombre de Parisiens d’accéder aux nouvelles technologies et à Internet est une priorité pour la Municipalité. En effet, une part importante de la population n’accède pas ou n’utilise pas ces technologies essentielles pour le développement des liens sociaux, culturels et économiques. Un certain nombre de mesures ont déjà été prises et devront être poursuivies, notamment pour s’adapter régulièrement aux progrès techniques et à l’évolution, assez rapide, des nouvelles technologies.
La Municipalité a d’ores et déjà financé l’ouverture, notamment dans les quartiers GPRU, de 17 Espaces Publics Numériques, permettant aux plus défavorisés de s’initier à Internet et aux outils informatiques. Plus de 120.000 personnes les ont fréquentés, en bénéficiant également de plus de 7.000 heures de formation. Le dernier Espace ouvert en avril 2006, Accesite (13ème) est plus spécifiquement dédié aux personnes souffrant de handicaps moteurs, visuels et auditifs. Deux nouveaux Espaces seront livrés en 2007, puis deux autres en 2008.
Par ailleurs, l’initiation des seniors à l’informatique et à Internet est rendue plus facile grâce aux 19 Clubs Seniors équipés en ordinateurs. 2.560 personnes y ont été accueillies en 2005. En outre, 6 Clubs Seniors permettent un accès libre et gratuit à Internet (4.600 utilisations en 2005).
Enfin, la Municipalité cèdera aux Parisiens, par l’intermédiaire d’associations, les 3.000 ordinateurs renouvelés chaque année dans ses Services. La reconfiguration de ces ordinateurs sera réalisée par des structures d'insertion de personnes handicapées.
IV) Universités et Recherche : le Paris de l’Intelligence
Paris puise une grande part de son dynamisme et de son rayonnement international dans la vitalité de son enseignement supérieur et dans la présence, sur son territoire, d’étudiants et de chercheurs, français ou étrangers. Avec 307.000 étudiants en 2005-2006, soit 13,5 % des étudiants de France, Paris est la première ville universitaire d’Europe.
C’est également un pôle de recherche privée et publique de dimension mondiale. Ainsi, cette année, l’une des médailles Fields, équivalent du prix Nobel pour les mathématiques, a été accordée à un universitaire qui habite et travaille à Paris. Autre illustration : parmi les 13 « réseaux thématiques de recherches avancées » sélectionnés par le Ministère de la recherche, 5 sont présents à Paris.
Mais plusieurs signes s’avèrent aussi incompréhensibles qu’inquiétants pour l’avenir, menaçant l’attractivité de Paris dans ce domaine : en effet, les moyens accordés par l’Etat aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche parisiens sont totalement insuffisants et ne leur permettent pas d’assurer leur mission. S’y ajoutent la vétusté indigne de nombreuses universités et la faiblesse de l’offre en matière de logement des étudiants.
Comment expliquer une réalité aussi accablante à l’heure où l’avenir de notre pays impliquerait au contraire un volontarisme sans précédent s’appliquant à la Recherche et à l’université ?
C’est pourquoi, bien qu’il ne s’agisse pas de ses prérogatives légales, la Municipalité a entrepris depuis 2001, de conforter et de valoriser le potentiel universitaire et de recherche de la capitale en agissant dans trois directions : un investissement massif dans les locaux universitaires, le développement des écoles supérieures de la Ville de Paris et l’accueil des chercheurs.
A) Un investissement massif dans les locaux universitaires
Contrairement aux autres villes qui ont accepté dès 1990 de participer au plan « Université 2000 », Paris n’a consenti à signer une convention avec l’Etat qu’en 2000, entraînant un retard préjudiciable pour la communauté universitaire.
La Municipalité actuelle a non seulement respecté les engagements pris en 2000 mais aussi décidé d’aller au-delà dans un avenant plus ambitieux signé en 2002, pour redonner au plus vite des conditions de travail plus décentes à la communauté universitaire parisienne.
A ce titre, plusieurs opérations ont été déjà effectuées ou sont en cours, avec un engagement financier de la Ville de Paris de plus de 400 M€ sur cette seule mandature, nettement supérieur à celui de l’Etat dont les engagements à ce stade demeurent en l’occurrence étonnamment flous :
- L’achat de terrains pour l’implantation de Paris 7 dans Paris Rive Gauche (13ème). C’est la première fois, depuis plus de 30 ans, qu’une université entière est construite à Paris.
- La participation financière (41 M€) à la construction de deux bâtiments pour Paris 7, qui seront livrés au plus tard fin 2007.
- L’achat de terrains dans Paris Rive Gauche d’une part pour l’INALCO et la bibliothèque du pôle de langues et d’autre part pour l’Ecole d’architecture de Paris-Val-de-Seine.
- La restructuration de la Sorbonne pour la rendre conforme aux normes de sécurité et d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
- Des subventions d’équipements pour des travaux à Paris 2, Paris 3, Paris 4, Paris 5, Paris 6, Paris-Dauphine, l’ENSAM ou le Collège de France.
- La mise à disposition des locaux de l’ancien lycée Championnet pour Paris 4.
- L’achat de terrains pour la création de nouveaux départements pour l’IUT de Paris 7, à Pajol (18ème), projet qui tarde malheureusement à se concrétiser faute du respect par l’Etat de son engagement.
- L’installation provisoire des laboratoires de Paris 6 et Paris 7 dans l’ancien hôpital Boucicaut, pendant les travaux de désamiantage de Jussieu.
- La modernisation et la mise en sécurité des locaux de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris et de la Faculté de Médecine de la rue des Saints Pères.
La Municipalité regrette vivement que de nombreux projets aient été retardés, l’Etat n’honorant pas ses engagements dans les délais initialement prévus (plus de deux ans de retard pour les bâtiments de la Halle aux farines et les Grands Moulins dans Paris Rive Gauche, de même que pour la Bibliothèque Sainte Barbe), certains n’ayant même pas commencé faute de crédits (rénovation de Clignancourt-Paris 4 ou construction de l’INALCO par exemple). Cette situation, ô combien pénalisante pour toute la communauté universitaire, est particulièrement inquiétante dans un contexte de discussion sur le Contrat de Projets Etat/Région 2007-2013.
Par ailleurs, le classement international établi par l’Université de Shanghaï montre que les établissements d’enseignement supérieur français n’ont pas une taille critique leur permettant d’être compétitifs comparativement aux grands pôles universitaires américains ou anglais. Ainsi, Paris 6, première université française, n’arrive qu’à la 45ème place mondiale. C’est pourquoi la Municipalité encourage les rapprochements au sein de structures comme Paris Universitas (Paris 2, Paris 3, Paris 6, Paris-Dauphine, ENS, EHESS), Paris-Centre (Paris 1, Paris 5, Paris 7) ou Paris-Tech (grands établissements scientifiques). Des conventions partenariales, à l’image de celle passée avec Paris 6, sont envisagées pour concrétiser le soutien municipal.
Enfin, parce que le logement des étudiants est un critère essentiel pour l’attractivité de Paris et la qualité de vie des étudiants, et parce que le retard était considérable en 2001 (seulement 1.215 logements-étudiants gérés par le CROUS en 2001), la Municipalité a adopté un plan de financement de 3.500 logements-étudiants durant la mandature. 2.892 logements ont déjà été financés et plus de 700 le seront d’ici 2008, permettant de dépasser l’engagement pris au début de cette mandature. Au-delà de cette échéance, le projet des Batignolles (17ème) prévoit d’ores et déjà 800 logements-étudiants programmés sur place.
La Ville a également participé au financement, avec la Cité Internationale Universitaire, de la réouverture des 221 logements de la Maison du Cambodge, fermée depuis 30 ans, de la réhabilitation de 361 chambres dans la Maison des Provinces de France et de la construction de la résidence LILA qui comporte 268 chambres Porte des Lilas (19ème).
B) Dynamiser l’excellence des Ecoles supérieures de la Ville de Paris
La Municipalité est très attachée aux Ecoles supérieures de la Ville de Paris dont le prestige et la qualité des enseignements sont internationalement reconnus. Le Prix Nobel de physique attribué à Pierre-Gilles de Gennes en 1991 et à Georges Charpak en 1992 en sont les illustrations les plus marquantes. Paris est la seule ville de France à posséder des Ecoles supérieures et consacre plus de 17 M€ par an à leur rayonnement.
Ainsi, l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI), dont les locaux sont progressivement rénovés et sécurisés, pourra, notamment grâce à sa transformation en régie autonome, renforcer ses liens important avec le monde industriel.
Par ailleurs, l’investissement significatif de la Municipalité a permis la survie de l’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris, qui a gardé son habilitation à délivrer un diplôme d’ingénieur et qui reste une référence dans le domaine du génie urbain. Cette école, qui comprend autant d’étudiantes que d’étudiants, fait assez rare pour une école d’ingénieurs, fait notamment appel à des enseignants-chercheurs et développe une activité de recherche. Plusieurs élèves sont engagés dans un programme de soutien à de jeunes Parisiens issus de quartiers en difficulté pour les aider à construire un projet d’études supérieures et à préparer le concours d’entrée à l’Ecole.
Enfin, la Municipalité favorise le développement des Ecoles supérieures d’arts appliqués Boulle, Estienne et Duperré, dont le rayonnement international doit être préservé. D’importants travaux ont été effectués à l’Ecole Duperré et d’autres le seront à l’Ecole Boulle. Il est particulièrement anormal que l’Etat, à l’occasion de leur transformation en Etablissements Publics Locaux d’Enseignement rattachés, à titre dérogatoire, à la Ville de Paris, laisse plus de 10 postes de personnels administratifs et d’agents de laboratoire à la charge de la Ville alors qu’ils devraient être mis à disposition par l’Etat.
C) Améliorer l’accueil des chercheurs
L’accueil des chercheurs à Paris, et notamment des chercheurs étrangers, facteur essentiel de dynamisme et de rayonnement, est une priorité pour la Municipalité. C’est pourquoi, en liaison avec le Conseil scientifique qui rassemble des personnalités du monde de la recherche, de nombreuses initiatives ont été prises pour améliorer les conditions de logement des chercheurs et les bourses de recherche.
En partenariat avec la Cité Internationale Universitaire de Paris et la Région Ile-de-France, 250 logements ou chambres supplémentaires sont proposés aux chercheurs. Une résidence sera lancée dans la ZAC Rungis (13ème) pour accueillir des jeunes chercheurs et doctorants. En outre, Paris a contribué à la rénovation de l’ancien Couvent des Récollets (10ème), avec 38 logements réservés pour les chercheurs.
Par ailleurs, la Ville finance avec la Région, le Bureau d’accueil des chercheurs étrangers de la Cité internationale Universitaire qui les aide à trouver un logement et à résoudre les formalités administratives. Cela a concerné plus de 1.500 chercheurs étrangers en 2005.
Enfin, 1 M€ a permis de soutenir 14 équipes de chercheurs en 2006 dans le domaine de la recherche médicale et des plus de 100 Bourses de recherche ont été attribuées depuis 2003. En outre, 35 chercheurs étrangers ont bénéficié d’une Bourse de recherche cette année, pour un montant total de 725.000 €, et d’une chambre à la Cité internationale. Des appels à projets de recherches sur Paris sont lancés chaque année : 32 ont été soutenus depuis 2004, dont 12 en 2006 dans des domaines variés (urbanisme, environnement, emploi…).
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Le Parisien, le 11.11.06
La guerre avec Franprix
CHAMPIONNE toutes catégories du dynamisme commercial, la supérette (Ed, Franprix, Casino, etc.) se porte bien dans la capitale. Avec 36 nouveaux établissements, le secteur a affiché l'an dernier une croissance record de 13,1 %. Et, dans cette dynamique,...
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Le Parisien, le 11.11.06
Les magasins Ed lancent le discount de nuit
LES FRANPRIX restent ouverts jusqu'à 20 heures, les Monoprix jusqu'à 22 heures pour certains, les Monop - leurs petits frères - jusqu'à minuit... C'est aujourd'hui au tour d'Ed l'Epicier de passer le cap : le hard-discounter pionnier du genre, filiale du...
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PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D
~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~
20 minutes, 17/11/2006
Nº1 du tourisme d'affaires
20 Minutes | édition du 17.11.06
Paris a affirmé hier son ambition de demeurer « la capitale mondiale du tourisme d'affaires ». Pour creuser l'écart avec ses concurrentes internationales, un groupe de travail « Paris capitale du tourisme d'affaires » a été lancé au printemps dernier et un Bureau des congrès de Paris a été créé en 2004. En outre, l'Office du tourisme et des congrès réfléchit à l'instauration d'une journée du tourisme à Paris, afin d'associer les habitants de la ville aux enjeux du tourisme de loisirs et d'affaires. Ce secteur représente en effet un « poids lourd » de l'économie francilienne, avec 4,5 milliards d'euros de retombées en 2005. Les visiteurs en costume-cravate dépensent en moyenne 60 e de plus par jour que les touristes en tongs et shorts. D'où l'objectif de rester en 2007 la destination numéro un pour les congrès, un leadership fièrement conservé depuis vingt-sept ans.
©2006 20 minutes
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