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Bordeaux Métropole - Discussion générale

 
26-04-2011 17:51
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amart
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article sympa sur le Bordeaux antique et Médiéval, presque disparu
http://www.sudouest.fr/2011/04/25/au-te … 1-2780.php
dommage que le Palais Gallien ait plus tard été partiellement recouvert de maisons et détruit, imaginez l'espace vert, théâtre d'été comme à Nîmes/Arles que çà aurait créé si il était dégagé et accessible par une grande artère. Quant aux Piliers de Tutelle, le regretté plus beau monument antiqué rasé vers 1700, son architecture a inspiré le Grand Théâtre actuel: colonnes et muses car il a été bâti à leur emplacement lors de la destruction du Château Trompeyte, actuelle place des Quinconces (ce qui explique peut-être la rambarde qui est restée en place...)
Enfin le Cours du Chapeau Rouge doit son nom à une taverne qui avait pour jardin ces mêmes piliers de Tutelle, le décor devait être très sympa
http://www.sudouest.fr/images/2011/04/25/380201_16423161_460x306.jpg
am

Dernière modification par amart: 26-04-2011 17:54
29-04-2011 11:42
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amart
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quelle  idée d'installé une association pour les toxicomanes à 2 pas de la rue St James ?
http://www.sudouest.fr/2011/04/29/une-i … 2-2780.php
c'est une aberration car en effet il y a bcp de marginaux dans le quartier (souvent agressifs en plus pour fréquenter très souvent le quartier)... pourquoi ne pas mettre ce centre dans une rue dégagée, çà éviterait les attroupements et les rues coupe-gorge...
am

02-05-2011 17:09
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amart
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résumé de la transformation de Bordeaux, avec quelques erreurs, le projet Urbain de Juppé qui avait la Cub par la suite date de 1995 et a été lancé vers 2000, pas 2005, je connaissais bien la ville avant, les quais ressemblaient à la rue Lucien Faure avec des grilles comme à Paludate, les Places Caju, Lafargue, etc... étaient très délabrées et servaient de parkings, un peu comme vers la place Picart... mais désormais la transformation s'étend sur la grande couronne de la ville et gageons que les 2 futurs ponts vont faire évoluer la notion de centre ville ...
http://venirabordeaux.com/Carnet-de-bor … -2005-2011
am

02-05-2011 17:24
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amart
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un travail va se faire pour réaménager l'ensemble des Cours de Bordeaux
http://www.lacub.fr/presse/conseil-de-c … avril-2011
résumé aussi des travaux du secteur Mérignac Soleil, un beau bazar au passage
http://www.lacub.fr/circulation/merigna … t-du-chemi
am

Dernière modification par amart: 02-05-2011 17:26
08-05-2011 12:37
MiKL-One
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Je me demande s'il ne faudrait pas ouvrir un sujet spécifique aux orientations pour la "métropolisation" de Bordeaux.

J'ai lu hier un article de Offner, qui a participé à la rédaction du projet métropolitain. Comme d'habitude avec lui, je trouve cela affligeant d'imaginer la métropole en ces termes.

Pour rappel, c'était lui qui parlait de la métropole où l'on pouvait voir le ciel... Il récidive.

Guillemette Bardinet, Sud Ouest, 7 mai 2011.
Le professionnel de la ville

http://www.sudouest.fr/2011/05/07/le-pr … 00-625.php

Ce que retiennent mes amis de Bordeaux.
Ses transformations. Et la ville basse. Ma ville de banlieue préférée. Il n'y a pas de banlieue dans l'agglomération bordelaise ! [...]
Un rituel personnel lié à la ville.
Admirer les lumières de la ville depuis le TGV avant l'entrée en gare Saint-Jean, quand je reviens d'un rendez-vous à Paris tard le soir. [...]
La ville que j'adorerais voir Bordeaux prendre en exemple.
Surtout pas de modèle ni d'exemple. Bordeaux est singulière. [...]
Bordeaux, ville dynamique ? Si oui, qu'est-ce qui en est le moteur ?
L'esprit des lieux : la petite ville avec ses airs de grandeur, la future grande ville, qui saura rester à taille humaine. Et l'Université, sans doute (encore un effort, camarades !) [...]
Qu'a-t-elle fait pour moi ?
Me redonner le goût des ciels.

Ce que l'on retient de Bordeaux en tant que touriste, c'est la ville basse donc. Cela n'est guère étonnant, le centre de Bordeaux étant ses quais, d'une hauteur uniforme quelque soit la rive sur laquelle on se trouve. Et encore, c'est faire peu de cas des émergences que l'on peut relever depuis la rive droite. Et puis, un touriste guidé par Offner ou par moi n'aura pas exactement le même point de vue sur la ville. Mais c'est inquiétant que ce soit exactement le point de vue de nos têtes pensantes qui semblent alors se limiter aux sentiers battus. Ceci étant, nos têtes pensantes ne semblent pas pratiquer Bordeaux au quotidien (plus que le cumul des mandats, l'absence de ces élites au quotidien, partagées entre Paris et Bordeaux me semble problématique : leur besoin de grande métropole peut être satisfait par leurs allers-retours à la capitale quand Bordeaux apparaît alors comme la ville secondaire dans laquelle on aime aller se reposer et se retrouver...) et leur point de vue sur la ville peut n'être pas très éloigné de celui du touriste qui se limite aux principaux points de vue, aux généralités, aux banalités.
Le goût des ciels... A-t-on fait plus ridicule ? Peut-être une allusion à la théorie des climats de Montesquieu afin de faire bien bordelais ? En tout cas, pour associer le ciel à la ville basse puisque c'est bien cette association qu'il fait par exemple dans son interview par TV7, il ne faut vraiment pas fréquenter régulièrement Belcier, les Chartrons etc. ni même être allé au Grand Parc ou à Mériadeck ! Ou alors, il faut être très sélectif et réduire Bordeaux au point de vue depuis les quais rive gauche ou rive droite... depuis son train retour par exemple !

Aucun modèle... Tiens, tiens... N'est-ce pas celui même qui dit que le "modèle californien" auquel obéit la banlieue est un atout pour la grande agglomération (v. TV7 ou le projet métropolitain V2) ? Ne se prétend-il pas Bordelais, autrement dit, habitant du petit Paris ? N'aspire-t-il pas à ce que sa ville soit elle-même un exemple ? Comment prendre exemple sur une ville fermée aux expériences autres... Par ailleurs, le constat d'un modèle californien ne l'empêche pas dans son projet métropolitain de considérer que Bordeaux est singulière... La singularité, ce n'est pas forcément se fermer à tous les modèles, elle peut aussi naître de la conjugaison de différents modèles... et de préférence, des modèles utiles à la ville et non des modèles anti-ville !

Et toujours aucune définition de la taille humaine... Mais on relèvera qu'il ne s'agit plus d'une métropole mais d'une "grande ville"... Un peu comme ce stade qui de grand est devenu seulement "moderne"...

Voilà tout ce que je déteste dans le discours bordelais sur la future métropole bordelaise...

Dernière modification par MiKL-One: 08-05-2011 12:39
09-05-2011 10:05
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Yann
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Ouais, c'est vrai qu'il est peu pertinent comme mec...

"Ce qui m'a le plus manqué lorsque je suis arrivé à Bordeaux: L'odeur de la ligne 10 du métro parisien"
F8
OK.....

En même temps, je me demande quel poids il a vraiment sur les choix urbanistiques de la ville...je pense que Juppé écoute plus un archi comme Michelin ou quelques chouchous qu'il a comme archis plutôt que ce type, non?
Faut pas oublier non plus qu'il y a déjà Arc en Rêve avec qui A'urba fait doublon quand même, et chaque opération d'urbanisme a sa propre maîtrise d'ouvrage qui a ses propres idées donc, déjà j'aimerais bien savoir à quoi ils servent A'Urba à part pondre des études que personne regarde...

Dernière modification par Yann: 09-05-2011 10:07
09-05-2011 10:59
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amart
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en explorant plus en détail la ville historique et en découvrant des villes de la grande région comme Poitiers, c'est étonnant de voir qu'en réalité, hormis certaines rues et quelques rares maisons à colombages et les portes (Cailhau et Grosse Cloche), il reste peu de traces de la ville médiévale. la référence de Bordeaux restera bien le XVIIIe siècle et son apogée... mais il y a eu du mouvement fin XXe et début XIXe, surtout côté infrastructures, pas toujours pour le meilleur. Enfin rappelons que Mériadeck était pionnier et Chaban voulait faire de Bordeaux un laboratoire national de la "société nouvelle" (dont l'urbanisme moderne)...
Mais surtout le changement majeur du XXe siècle, c'est la disparition du port: envasement et surtout la guerre de 39-45 qui l'a définitivement condamné. Bordeaux a eu bcp de chance, la ville historique et ses beaux monuments n'ont quasiment pas connu de dégâts, seuls des quartiers populaires ont été touchés (et le pont transbordeur comme monument remarquable). On a eu de la chance quoi qu'on en dise: Nantes, Rouen, mais surtout le Havre ou encore Royan ont perdu une grande partie de leur histoire (sans parler des pays bas ou de Berlin, Cologne,...). Et à l'époque des années 50/70, l'architecture n'a pas fait ce qui était de mieux: fonctionnel, faibles coûts, béton massif... quand on regarde le résultat, je suis favorable à une exigence esthétique en architecture, ce qui a disparu 2e moitié du XXe siècle. Entre temps quoiqu'on en dise, la France est devenu un pays de seconde main et n'est plus un phare dans le monde, il suffit de voyager pour se rendre compte que ce sera la Chine, l'Amérique du sud qui ont décollé. Alors ne critiquons pas notre patrimoine car grâce à lui on a au moins du tourisme, secteur économique très rentable...
am

09-05-2011 13:45
MiKL-One
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Yann a écrit:

En même temps, je me demande quel poids il a vraiment sur les choix urbanistiques de la ville...je pense que Juppé écoute plus un archi comme Michelin ou quelques chouchous qu'il a comme archis plutôt que ce type, non?
Faut pas oublier non plus qu'il y a déjà Arc en Rêve avec qui A'urba fait doublon quand même, et chaque opération d'urbanisme a sa propre maîtrise d'ouvrage qui a ses propres idées donc, déjà j'aimerais bien savoir à quoi ils servent A'Urba à part pondre des études que personne regarde...

C'est tout de même lui qui écrit le projet métropolitain de la CUB à l'issue de Bordeaux Metropole 3.0... ce qui aurait donné exactement le même résultat, peu ou prou, avant.
Quant à son influence, je pense que c'est ambigu : elle ne doit pas être nulle mais pour n'être pas nulle elle doit aussi ne pas trop heurter les positions des élus. Après tout, ils sont choisis, Arc en rêve aussi d'une certaine façon (association à certains événements, subventions), et pour être choisi il faut bien faire des concessions sur ses propres positions. Au final, il me semble que les élus ont bien plus d'influence sur ceux qui les conseillent que ceux-ci n'ont d'influence sur ceux-là ! L'exemple le plus évident me semble être Michelin dans sa révolution d'esprit lorsqu'il se prononce sur les BAF en tant que Commissaire d'Agora et en tant qu'urbaniste en chef.
Dans ces conditions, il me semble assez clair qu'il n'y a rien à attendre d'Offner ni des autres ! Mais il n'y a qu'eux à entendre.

12-05-2011 00:36
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amart
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un peu d'histoire
http://www.sudouest.fr/2011/05/11/la-vi … 6-2780.php
avant le grand Théatre, les Pilliers de Tutelle (détruits vers 1667 par le roi)
http://www.sudouest.fr/images/2011/05/11/394956_16586947.jpg
la porte Cailhau qui n' a pas changé!
http://www.sudouest.fr/images/2011/05/11/394956_16586677.jpg
le Palais Gallien à l'époque
http://www.sudouest.fr/images/2011/05/11/394956_16586678.jpg
am

Dernière modification par amart: 12-05-2011 12:03
18-05-2011 10:34
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amart
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je suis contre le centre de drogués dans ce secteur
http://www.sudouest.fr/2011/05/18/la-ca … 5-2780.php
c'est vrai qu'ils pourraient les répartir, surtout dans des rues plus larges, car pour avoir été souvent pris à parti dans les ruelles là-bas, c'est une décision aberrante.
par contre le projet st Michel avance et c'est plutôt bien. Encore un constat, pourquoi ne pas avoir phasé le chantier en 2 fois, le secteur vers les Capus puis le bas de la place qui aurait permis une rotation?
http://www.sudouest.fr/2011/05/18/la-ca … 5-2780.php
http://www.sudouest.fr/2011/05/18/a-sai … 2-2780.php
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19-05-2011 09:15
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GuillaumeBdx
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D'après l'INSEE, l'unité urbaine de Bordeaux est passée de 51 communes en 1999 à 64 communes en 2010. Le bon côté c'est que le département attire, le mauvaise que l'étalement urbain se poursuit. Nous verrons donc dans la prochaine décénnies si les tendances lancées (50000 logements, les ZAC, Euratlantique, friches urbaines, densifications diverses,...) par les politiques auront leurs effets.
On peut voir également que la commune d'Aveyres (déjà le cas en 1999) est intégrée à l'unité urbaine de Bordeaux et non à celle de Libourne, est-il possible que l'unité urbaine de Libourne intégre prochainement celle de Bordeaux ?

http://www.insee.fr/fr/methodes/nomencl … zone=33701

Dernière modification par GuillaumeBdx: 19-05-2011 09:22
24-05-2011 10:41
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amart
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enfin des travaux de voirie sur Caudéran, j'avoue pour habiter à Mérignac juste à côté que la voirie ressemble a celle d'une ville d'après guerre, il était temps...
http://www.sudouest.fr/2011/05/24/la-vo … 00-729.php
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26-05-2011 19:37
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Avez-vous lu cette synthèse de la fabrique métropolitaine ? http://participation.lacub.fr/IMG/pdf/f … itaine.pdf

Quand je vois certains auteurs, je regrette d'avoir à le trouver désolant... mais je le trouve effectivement désolant.

Je cherchais le point de départ de l'avis que je posterai sur le site de la concertation de la cub, ce document aura au moins servi à me le donner tant il synthétise bien tout ce que j'ai à critiquer dans l'ambition des élus dont on dit qu'ils "rêvent". Ils rêvent peut-être mais bien modestement alors ! Et quand je lis que la densification va devoir respecté la nature alors que c'est probablement l'absence de densité actuelle qui la bouffe, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mais je n'en suis pas là. J'ai d'abord cherché à interroger le premier axe qui me semble structurer la métropolisation de Bordeaux, à savoir le rejet de tout modèle qui ne serait pas endogène. Viendra ensuite ce qui me semblent être de fausses craintes qu'inspire la métropolisation de Bordeaux, y compris chez les élus et c'est le second axe de la métropolisation : une métropolisation qui respecte la qualité de vie (sous-entendu la métropolisation peut être une menace pour la qualité de vie)

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La simple transposition d’un modèle suivi sur un territoire donné sur un autre territoire n’est effectivement qu’une chimère.
Admettre cela, c’est logiquement admettre également que  le recours à un modèle ne saurait représenter un quelconque danger pour l’identité de la métropole bordelaise : toute transposition semble condamnée à n’être qu’imparfaite tant l’identité est une notion complexe mêlant divers facteurs comme les caractéristiques géographiques qui permettent de recontextualiser une greffe. Cette fatalité explique probablement que l’urbanisme royal des Intendants, très largement importé en vue de faire de Bordeaux la plus belle ville du Royaume, ne s’est pas traduit par un renoncement à une spécificité bordelaise notamment apportée par le grand paysage. D’ailleurs, qui oserait aujourd’hui contester le caractère heureux de l’implantation de ce « modèle » royal qui fait la fierté de tous les Bordelais  et  exprimée au fil des divers rapports, comptes-rendus, et autres communications des institutions bordelaises ? Cette crainte, voire cette angoisse à l’idée de prendre modèle pour y préférer un développement « urbanistiquement » autocentré n’est pas sans rappeler les invectives de Montesquieu contre l’urbanisme royal importé par les Intendants qu’il opposait à l’urbanisme bordelais hérité de siècles d’Histoire. Il est paradoxal de refuser radicalement tout modèle pour protéger, valoriser un bâti qui, pour partie du moins, est lui-même le fruit de la transposition, nécessairement imparfaite, d’un modèle. En réalité, Bordeaux est sans doute la synthèse de différents modèles : Bordeaux n’est pas peu fière d’afficher en lettres de bronze la citation de V. Hugo selon lequel Bordeaux est un savant mélange de Versailles et d’Anvers ; J.-M. Offner vantant les atouts du territoire de la métropole convoque le modèle « californien » pour décrire en termes élogieux ce que beaucoup dénonceraient comme étalement urbain ; sans compter les différentes expériences urbaines qui résultent de modèles connus de développement urbain (tables rases, grands ensembles). Aussi, à moins d’exclure de Bordeaux bon nombre des territoires qui la composent, l’agglomération bordelaise n’est-elle qu’accumulation de modèles. Ce constat n’empêche pourtant personne de disserter sur les « spécificités » bordelaises, tant louées. Il est donc également paradoxal de penser que prendre modèle aujourd’hui pourrait se traduire par la standardisation de la métropole : pourquoi la ville qui a pris modèle recèle de spécificités et la métropole qui prendrait modèle renoncerait à ces spécificités ? A l’évidence, il paraîtrait que l’on se trompe de cible. Le danger pour Bordeaux n’est pas de prendre modèle mais de ne suivre qu’un modèle hégémonique car l’identité de Bordeaux est peut-être à rechercher dans cette conjugaison, dans cette synthèse de modèle qui amène la diversité propre aux belles choses (Montesquieu, De l’esthétique du goût). Si l’on peut être créatif en ne faisant pas table rase, table rase à laquelle les Intendants n’ont pas hésité à procéder sans qu’on leur reproche aujourd’hui !, il est possible également d’être créatif en prenant modèle.
La menace n’est peut-être pas là où tout le monde veut bien la voir : ne pas prendre modèle n’est-ce pas une menace plus grande que prendre modèle ? Si Bordeaux refuse de prendre modèle elle doit aussi renoncer à être elle-même un modèle. Cette démarche et cette stratégie de différentiation, d’individualisation paraît risquée pour une ville qui a toujours aspiré à être un phare, à rayonner au-delà de son territoire proche. Est-on vraiment insensible à ces délégations qui nous viennent du monde entier pour « admirer » la requalification des quais, la technologie de l’alimentation par le sol du tramway (d’ailleurs source de royalties pour la CUB lorsqu’une autre agglomération entend suivre son modèle…) ? Sommes-nous prêts à renoncer, par pure vanité et ptrétention, à l’ambition d’être un modèle ? A l’évidence, la négative s’impose. Alors que l’on affiche son rejet de tout modèle en mettant en avant ses différences, un bon nombre de projets aujourd’hui s’inscrivent dans une logique de mimétisme. Il suffit d’observer la présentation du projet de centre culturel et touristique du vin qui s’inspire ostensiblement, dans son principe de rayonnement par la culture comme dans son architecture détonante, du musée Guggenheim de Bilbao. Alors qu’il y a encore quelque années, certains laissaient entendre que les quais étaient notre Guggenheim à nous, il a semblé nécessaire à tous ou presque, à la région, à la CUB, à la Ville, qu’il était nécessaire d’imiter Bilbao. Etre ambitieux, c’est avoir vocation à servir d’exemple mais c’est aussi savoir prendre exemple. Dès lors, ceux qui veulent le plus se démarquer sont peut-être aussi ceux qui prennent le plus modèle. Cela va jusqu’à recycler le préfixe Eura d’Euralille pour former Euratlantique. N’est-ce pas aussi prendre modèle ? Prendre modèle, c’est la sagesse de s’appuyer sur la légitimité, sur la reconnaissance d’un succès étranger et il est heureux que la CUB entende se doter d’une Arena, d’un grand équipement culturel, ait développé ses infrastructures de transport etc., à l’image de bien d’autres métropoles. D’ailleurs, quand le modèle est à ce point commun n’y a-t-il pas une faute à ne pas prendre modèle ? Toutes ces questions, qui n’ont jamais été posées, doivent trouver une réponse dans le discours de ceux qui vante un modèle tout à fait endogène. Enfin, l’arrogance qui est mise dans la démonstration des spécificités bordelaises et qui se traduit par des certitudes est à souligner. Chacun pourra sans doute trouver des spécificités dans tout territoire et cette recherche n’est en réalité que la lecture, l’interprétation d’un territoire. Elle est d’autant moins objective qu’elle provient d’urbanistes ou d’architectes qui sont choisis par les élus. Nécessairement les uns auront tendance à adopter la lecture du territoire des élus qu’ils auront su décrypter. La position d’un Nicolas Michelin commissaire d’Agora qui vante auprès du maire des tours de 50m aux Bassins à flot et celle de ce même Nicolas Michelin mais en qualité d’urbaniste en chef des Bassins à flot vantant un urbanisme bas en R+4 en moyenne est de ce point de vue éloquent ! Faut-il dès lors se convaincre de la profonde spécificité de Bordeaux à la l’écoute d’architectes, au talent indéniable, qui ont su répondre aux attentes des élus ? En outre, nous ne pouvons qu’être surpris de lire à longueur de documents officiels que Bordeaux bénéficie d’une qualité de vie remarquable, d’un patrimoine et d’une université qui le sont tout autant, d’une situation géographique exceptionnelle entre océan et fleuve.  Il y aurait là autant de spécificités bordelaises à développer pour ne pas ressembler aux autres métropoles. Après de rapides recherches, la métropole qui met l’accent sur sa qualité de vie, son patrimoine et son tissu universitaire catastrophique ainsi que sur sa situation géographique déplorable reste introuvable. Voici probablement la preuve que les spécificités du territoire de la future métropole sont à rechercher en dehors de ces sentiers battus.

27-05-2011 11:02
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Yann
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Avez-vous vu le baromètre 2011 de l'attractivité des villes françaises?

"Le Baromètre 2011 démontre que l’attractivité de la France passe aussi par celle de ses grandes agglomérations, par leur capacité à occuper le terrain et à bousculer l’ordre établi des grandes métropoles européennes. Pour ce faire, elles doivent en priorité continuer à développer des projets d’aménagement structurants et des campus de rang international", ajoute Marc Lhermitte.

Le top 15 européen, mené par Londres, ne contient qu’une seule ville française (Paris, 2ème position) contre 4 villes allemandes. Parmi 10 agglomérations françaises, Lyon est l’incontestable challenger de Paris quand il s’agit de désigner la ville entreprenante de demain (51% des voix). Suivent Marseille-Aix-en-Provence (15% des mentions), Toulouse (14%), Lille (13%), Bordeaux (12%) et Nantes (11%), devant Strasbourg, Montpellier, Rennes et Nice.

L'étude complète ici: http://www.ey.com/Publication/vwLUAsset … e_2011.pdf

27-05-2011 12:24
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j'ai lu un livre intéressant sur "Bordeaux et la modernité" (à Mollat), notamment la période entre 2 guerres.
c'est marrant de voir que 2 ponts étaient prévus au droit de Lormont et de JJ Bosc déjà vers 1930. Un autre projet du XIXe s prévoyait un boulevard circulaire +:- sur les cours entourant la ville. enfin on y voit la Halle Ponsan neuve assez réussie qd on voit son état actuel c'est difficile à imaginer), un projet de tour de 47 étages place Lainé (vers 1900) de style Américain Empire State et surtout, c'est regrettable que ce projet soit tombé à l'eau: des immeubles assez monumentaux avec une place de arc de cercle face à la Gare st jean, distribuée par plusieurs grands axes: Cours de la Marne, Rue st Vincent de Paul (seul un embryon existe par rapport au projet de base) et enfin vers Talence (c'est vrai qu'il manque une grande sortie de ce côté, vers les boulevards...)
am

27-05-2011 14:21
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Yann
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Mickael, je suis assez d'accord avec ton argumentaire, en théorie. Après, en pratique, je connais ton avis sur les opérations d'urbanisme en cours (Euratantique, BAF, etc.).
Cependant, pour confronter tes positions à la question "quel quartier d'affaires pour Bordeaux?", je te propose de lire ceci, issu de l'étude Ernst&Young:

41% des investisseurs étrangers conseillent d'ailleurs aux métropoles françaises de s’appuyer sur des infrastructures de transport et de télécommunications de qualité, alors que, pour 38% d'entre eux, c’est l’enseignement supérieur qui constituera la clé de voûte de l’attractivité des métropoles.
Les villes françaises l’ont bien compris, et les projets Campus d’Excellence en sont une illustration, bénéficiant aux villes citées en tête du classement.

Et parmis eux, seuls 15% estiment que les grandes opérations urbanistiques sont importantes pour une implantation de leurs entreprises...(page 43).
c'est étonnament très peu...donc la priorité ne va donc pas à la visibilité d'un quartier d'affaires apparamment. Ce qui laisse donc toute liberté pour façonner son propre quartier "Eura" ; je veux dire on peut s'éloigner des modèles du genre, et c'est ce que propose Reichen d'ailleurs. Mine de rien, son quartier s'annonce assez peu commun et ne copie pas un modèle.

Dernière modification par Yann: 27-05-2011 14:22
27-05-2011 16:55
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Yann a écrit:

Mickael, je suis assez d'accord avec ton argumentaire, en théorie. Après, en pratique, je connais ton avis sur les opérations d'urbanisme en cours

Merci d'avoir répondu !
Pourquoi distinguer théorie et pratique ?

pour confronter tes positions à la question "quel quartier d'affaires pour Bordeaux?"

C'était pas vraiment là mon objectif que de parler du centre d'affaires exclusivement.

Ceci dit Ernst & Young et tout ça, je ne remets pas fondamentalement en cause mais ça me laisse quand même assez songeur. D'abord, on a eu beaucoup d'études qui ont donné des résultats totalement différents. Et puis, je suis par expérience bordelaise assez sceptique sur la pertinence absolue et l'objectivité incontestable de ces études. Enfin, il me semble que tout projet est un risque alors tout chiffrer comme ça, tout étudier pour conjurer tout risque, en tout cas c'est ce à quoi ca ressemble, me laisse perplexe.
Sur le fond, il me semble difficile d'en tirer quelque chose : il n'y a pas lieu de cloisonner des données aussi complémentaires. Doit-on vraiment choisir entre l'Université, les transports ou les opérations d'urbanisme ? Ces trois éléments sont évidemment complémentaires et plus encore interdépendants : développer l'université à Bordeaux va se traduire par une operation d'urbanisme majeur et cette operation d'urbanisme va contribuer à renforcer la place de l'université. Penser l'université c'est nécessairement penser aux transports qui devront l'irriguer pour qu'elle soit vraiment performante et attractive. Et je ne parle pas des liens entre transports et opérations d'urbanisme... Une ville qui ne répond pas à l'un de ses facteurs identifiés d'attractivité a toute les chances de ne pas répondre ou que très imparfaitement aux autres facteurs. Du moins, c'est comme ça que je vois le choses, tant ces problématiques sont liées. Répondre aux 40% d'investisseurs qui veulent une université puissante supposera aussi de satisfaire les autres qui s'attachent plutôt aux transports ou aux opérations d'urbanisme.
L'université est une question majeure, la symbolique des opérations d'urbanisme ne me semble pas pour autant négligeable.

Sur l'absence de modèle, et notamment pour belcier, j'ai tendance à penser que, au contraire, R&R ne font que mettre en œuvre des modèles qui passent bien et dont on se plait à y voir une originalité exceptionnelle. Du green à saturation, de l'intermodalité, de la proximité, de la mixité... Je vois pas où est l'originalité, y compris sur le forme urbaine ! Et peu importe ! Et puis Micou a mis un lien vers un projet de l'Union de R&R. Les rendus me semblent assez largement interchangeables tant les solutions mises en œuvre se ressemblent. Cette proximité témoigne nécessairement de la mise en œuvre d'un modèle. Et ca ne remet pas en cause pour moi la singularité de Bordeaux qui est à rechercher ailleurs que dans l'anti-modèle.

En réalité, je crois qu'il y a un problème de positionnement. Les élus ont dit qu'il était nécessaire pour Bordeaux d'avoir une Operation d'intérêt national. Je m'interroge assez peu sur ce point, c'est pas mon affaire. Donc Ernst&Young se situeraient en amont de ma réflexion qui est de savoir à quoi doit ressembler cette opération affirmée comme essentielle pour l'attractivité de Bordeaux.
Par conséquent, je crois que cette étude viendrait éventuellement relativiser l'importance d'une operation comme Euratlantique plutôt que d'apporter une réponse ou une analyse sur la question de savoir si pour cette operation il faut un modèle ou non.

Dernière modification par MiKL-One: 27-05-2011 17:05
27-05-2011 18:10
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amart
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je te rejoins Yann... regardez l'exemple de la Californie, qui peut citer un quartier d'affaires genre la défense à LA ou an Francisco? Par contre tout le monde connait Palo Alto, Mountain View, etc dans le monde du business web et vert, car là bas se trouvent des universités Rouleaux compresseurs du type Stanford (celle des fondateurs de Google). et le PDG de Facebook a fait partie d'une génération d'étudiants entrepreneurs, ce qui manque cruellement en France. Le positionnement du quartier de type Campus d'entreprises me paraît donc pertinent, avec une qualité de vie, une grosse connexion web et 4G (car internet va passer en haut débit sur les mobiles), et un vrai réseau de TCSP.
On a la chance d'avoir une université plutôt bonne sur Bordeaux (un peu trop axé sciences, car côté littéraire c'est trop politisé et ne créée pas d'emploi). il faut donc saisir cette chance et j'attends de voir les projets. si çà prend la tournure du centre du vin qui ose et innove, la vision stratégique pourra être intéressante...
am

27-05-2011 18:18
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amart
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la Cub veut accélérer la mise en 3 voies de la rocade
http://www.sudouest.fr/2011/05/27/la-cu … 42-729.php
am

27-05-2011 19:33
MiKL-One
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Je ne comprends pas bien ton message #1193 amart... D'autant que le modèle que tu sembles prôner ne me semble pas être le plus pertinent pour la qualité de vie, le développement des TC et finalement pour le développement d'une ville.
Et puis personne ne parle d'un quartier d'affaires type la Défense !

(Tu parles d'oser et d'innover... Belcier et le compte-rendu de ta réunion ne me laisse pas présager cela !)

27-05-2011 19:55
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Yann
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Y
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MiKL-One a écrit:

Merci d'avoir répondu !
Pourquoi distinguer théorie et pratique ?

Car les projets actuels je trouve qu'en pratique, ils offrent une vision nouvelle. Car, OK, les écoquartiers et autre concept de mixité et de "ville lente", c'est très tendance mais très neuf aussi: c'est pas encore devenu un modèle... :)
les modèles, pour moi, c la part dieu, euralille, euromed, etc, qui n'ont rien à voir avec euratlantique.

C'était pas vraiment là mon objectif que de parler du centre d'affaires exclusivement.

Oui, je citais en exemple par rapport à l'étude d'E&Y.

Doit-on vraiment choisir entre l'Université, les transports ou les opérations d'urbanisme ? Ces trois éléments sont évidemment complémentaires et plus encore interdépendants

C'est certain, mais comme tu le dis plus loin on se place sur le champ de la "symbolique"...donc pour faire simple, un beau quartier d'affaires rutilant n'est pas l'idée symbolique que retiennent les investisseurs. Un chef d'entreprise veut surtout un vivier de tête pensantes (université) et veut être bien connecté au territoire environnant (transports en commun efficaces) pour satisfaire son business. D'ailleurs, ça va plutôt dans le sens de ton désir de voir un métro à Bordeaux :)

L'université est une question majeure, la symbolique des opérations d'urbanisme ne me semble pas pour autant négligeable.

Pas négligeable pour nous, mais pour les investisseurs, c'est seulement 15%...et c'est eux qui font l'attractivité d'une ville :)

Du green à saturation, de l'intermodalité, de la proximité, de la mixité... Je vois pas où est l'originalité, y compris sur le forme urbaine !

Ben c'est tout neuf comme concept quand même...ce concept de ville lente vs ville mieux reliée au monde, non?

Par conséquent, je crois que cette étude viendrait éventuellement relativiser l'importance d'une operation comme Euratlantique plutôt que d'apporter une réponse ou une analyse sur la question de savoir si pour cette operation il faut un modèle ou non

.

En tout cas, pour Marseille, on voit bien qu'Euromed ne porte pas encore ses fruits. Car la ville souffre de ses anciens maux qu'elle n'a pas su résoudre. Il ne suffit clairement pas d'être OIN pour connaître le succès. Mais à Bordeaux, même sans OIN, on est dans les villes les plus attractives; y a déjà un terreau favorable qui laisse penser que l'OIN donnera un coup de boost...

28-05-2011 14:41
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amart
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http://www.sudouest.fr/2011/05/28/la-cu … 42-660.php
http://www.lacub.fr/sites/default/files … 270511.pdf
en lisant cet article, je suis pour les Métropoles et la suppression du département sur le secteur agglo Bordelaise afin de lui laisser gérer uniquement la périphérie... Qd on regarde le mille-feuille administratif, les rivalités politiques et certains élus complètement out (avec une vision de l'urbanisme des années 70); il serait temps de tout coordonner et de se  montrer parfois ferme. Et sur ce dossier la Cub a raison de prendre la main face à l'inertie de la région et du Département... Par contre la 3e voie dédiée au covoiturage c'est irréaliste tant que les TCSP ne seront pas performants et efficaces. Par exemple après 21H , les lianes majeures (1, 11,...) ne passent qu'une à 2 fois par heure au lieu de 15 min pour les trams... 1/ il faudrait déjà ajuster la fréquence à 15/20 minutes car en journée l'amélioration a été nette.
2/ il faut une ligne de ceinture TER/RER rapide en tram/train ou train qui règle le pb des liaisons circulaires (j'attends les propositions de D Klouche sur le sujet).
3/ créer des barreaux de raccord à l'est, = un grand contournement au final. Pourquoi pas même superposer une route sur des rails pour limiter l'espace consommé? (car rappelons qu'un contournement ferroviaire est envisagé aussi, il devrait même passer en priorité).
am

Dernière modification par amart: 28-05-2011 14:59
28-05-2011 15:12
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amart
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restauration en vue du marché de Victor Hugo,
il était temps car cet équipement est mal conçu, il a mal vieilli et est peu fonctionnel en plus de couper le quartier en 2... je crois que ces retards sont aussi liés au chantier de l'auditorium.
http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx. … hichPage=2
au passage que pensez-vous de le raser ce palais des sports, ça n'est pas faisable financièrement mais çà serait sympa... à Toulouse le palais des sports de la même période a été détruit par AZF (fragilisation du béton trop dangereuse lors du choc de l'explosion)...
Je regrette l'ancienne halle de fer du marché Victor Hugo (qui avait je crois explosé à cause du gaz vers 1900) et celle des capucins, car les aménagements récents sont mal agencés et ont créé une rupture de continuité avec les perspectives anciennes des grandes rues d'alors...
am

28-05-2011 16:14
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thomas0592
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Je pense qu'il faut enterrer le parking Victor Hugo et construire des logements avec le marché en rdc à la place de ce parking vieillissant qui manque d’esthétisme et affreusement laid. En ce qui concerne le palais des sports, je suis contre sa démolition mais plutôt pour une réhabilitation afin d'héberger l'équipe de basket des JSA Bordeaux.


Bordeaux best european destination 2015
http://bordeus.miniville.fr/sec

Dernière modification par thomas0592: 28-05-2011 16:16
28-05-2011 16:20
MiKL-One
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Yann a écrit:

Car les projets actuels je trouve qu'en pratique, ils offrent une vision nouvelle. Car, OK, les écoquartiers et autre concept de mixité et de "ville lente", c'est très tendance mais très neuf aussi: c'est pas encore devenu un modèle... :)
les modèles, pour moi, c la part dieu, euralille, euromed, etc, qui n'ont rien à voir avec euratlantique.

Il y a peut-être là un problème de définition. J'entends par modèle toute expérience qui a vocation à être partiellement ou totalement suivie en d'autres lieux (j'ai des doutes sur un modèle total, mais en théorie, pourquoi pas, peu importe). A partir de là, je peux concevoir un modèle qui a pour base une expérience récente. Le rayonnement pas la culture de Bilbao est une expérience plutôt récente, son expérience n'en constitue pas moins un modèle de référence. Qu'une tendance soit neuve ne m'empêche donc pas d'y voir un modèle.
Ensuite, euralille, euromed et part-dieu comme représentants d'un modèle unique qui n'a rien à voir avec euratlantique. Mais euralille, euromed et part-dieu ont-ils véritablement autant à voir l'un avec l'autre ? Je ne sais pas, je me pose la question (j'ai un avis évidemment, mais pas un avis de connaisseurs). Peut-être est-ce là une autre tendance bordelaise : amplifier ses spécificités qui n'en sont pas toujours, et minimiser les spécificités des autres...
Je veux bien que ces centres d'affaires répondent à un modèle unique mais si je ne suis pas par principe contre les modèles c'est justement que chaque importation d'un modèle est unique (logiquement importer un modèle suppose d'interpréter ce modèle, acte très subjectif...).

En bref, Bordeaux s'inscrit peut-être dans une tendance nouvelle mais qui n'en est pas moins un modèle selon moi.

C'est certain, mais comme tu le dis plus loin on se place sur le champ de la "symbolique"...donc pour faire simple, un beau quartier d'affaires rutilant n'est pas l'idée symbolique que retiennent les investisseurs. Un chef d'entreprise veut surtout un vivier de tête pensantes (université) et veut être bien connecté au territoire environnant (transports en commun efficaces) pour satisfaire son business. D'ailleurs, ça va plutôt dans le sens de ton désir de voir un métro à Bordeaux :)

Tout est affaire de symbole et Bordeaux a souvent cédé à ce symbolisme de la puissance. Une ville puissante aura tendance à restituer cette puissance dans ses opérations d'urbanisme. Une ville qui aspire à l'être aura exactement la même tendance. Quand Bordeaux fait table rase de son passé urbain pour répondre aux canons de l'urbanisme royal ou du modernisme des années 70, c'est cette symbolique qui est à l'oeuvre. Et cette symbolique, si on s'en tient à l'étude que tu livres, intéresse tout de même 15% des investisseurs et bien plus si l'on compte ceux qui sans en faire leur première réponse en font un élément essentiel. Surtout, cette symbolique est importante... Dire qu'il faut des infrastructures et une université importantes, c'est quasiment un lieu commun : c'est précisément parce que l'on aura cela (du moins, c'est ce que l'on dit) que l'on prétend à la construction d'une OIN... La différence se fait nécessairement ailleurs tant les infrastructures/universités, globalement, dans les grandes métropoles, sont de meme niveau. Et c'est ça qui m'importe le plus : où et comment va se faire la différence. C'est donc le troisième critères d'attractivité qui me semble faire la différence. Or il me semble que l'on peut être différent tout en implantant un modèle.
C'est fouilli, je sais, mais je cherche à répondre comme cela me vient !
Quant au métro, j'ai beau prendre le problème dans tous les sens, tout me conduit à penser que c'est nécessaire. Alors peut importe le critère, sur ce point, ils me conviennent tous !

Pas négligeable pour nous, mais pour les investisseurs, c'est seulement 15%...et c'est eux qui font l'attractivité d'une ville :)

15%, c'est tout de même pas négligeable si l'on s'en tient aux chiffres. Surtout si on interprète cette réponse des 15% comme une réponse qui pourrait très bien englober celle des 41% : après tout, quel est le moyen privilégié dde mettre en place des infrastructures performantes si ce n'est en lançant des opérations d'urbanisme importante ? Dans les faits, Euratlantique de ce point de vue n'est pas un exemple alors qu'il s'agissait aussi par cette opération de compléter et de rendre plus performantes les infrastructures.

Ben c'est tout neuf comme concept quand même...ce concept de ville lente vs ville mieux reliée au monde, non?

Là encore je réitère ma première remarque, la nouveauté ne s'oppose pas au constat d'un modèle.
Ensuite, sur le fond, ce concept sonne comme un constat d'échec : cette opération naît de la réalisation d'une ligne à GRANDE VITESSE et finalement, le principe de ce quartier serait la ville lente... J'ai plus l'impression que c'est un principe subi qu'un principe d'adhésion. Sans compter que ça m'amuse beaucoup d'entendre parler de ville lente de la part de gens qui partagent leur temps entre plusieurs villes, voire pays, loin d'être proches ! Un parfait concept de bobos qui ne veulent pas en font un argument pour contester la LGV ou l'autoroute qui conduira à leur expropriation... Comment en faire un principe positif ? Et aller vite est aussi une manière de prendre son temps. C'était un des arguments pour le métro à Rennes : accélérons les transports et on pourra passer plus de temps où l'on veut. (et puis n'est ce pas un peu prétentieux de penser que c'est la ville qui dicte seule son rythme à la vie de ses habitants ?)

 

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