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Nom | Fonction(s) | Hauteur | Niveaux | Année |
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Commerces et activités, Transports, Culture | 14.50 m | R+2 | 2016 |
Ah ok, ouais ça fera un peu mur et le but c'est pas de recréer le Front de seine. Mais une tour de 100m comme ça, ça présente pas beaucoup d'intérêt encore ça aurait été plus haut oui et avec un bon design mais sinon je pense pas que ça apporterait grand chose. Je serais plus pour un tour au bout de l'avenue de France mais c'est déjà plus loin héhé
Et pourquoi ils ont été amputés de 20m les tours de la BNF ?
PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D
~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~
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lol Trop haut pour qui? A l'époque y'avait personne qui habitait là bas si ? Ou alors trop parce que la place nécessaire pour la bibliothèque était suffisante avec des tours de 80m?
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Non bah parce que d'habitude c'est les assoc de quartier qui font tout pour pas qu'il y est de tours dans Leur quartier, pretextant l'ombre que ça produit et j'en passe et des meilleurs. Donc sans habitant je me suis demander quels autres facteurs auraient pus influés sur la hauteur des tours. Maintenant que tu me dit que c'est Tiberi, je sais.
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Le Point (Extraits)
Paris
Une ville sans coeur
Depuis l'anéantissement des Halles, sous Pompidou, et la création d'un forum commercial, sous Chirac, le centre de la capitale vit au rythme des touristes. Voyage dans le « ventre » de Paris.
Philippe Meyer avec Emmanuel Berretta
Au commencement de l'extinction du coeur de Paris fut Georges Pompidou. Rien de plus redoutable que les convertis de fraîche date : quand un fils du peuple agrégé de lettres classiques découvre le monde de l'industrie et de la finance, il peut se transformer à toute allure en une sorte d'Attila brûlant tout ce qu'on lui avait appris à respecter, et même à transmettre. Premier ministre, il avait décrété, depuis son appartement de l'île Saint-Louis : « Paris doit s'adapter à l'automobile et renoncer à un mode de vie périmé. » En 1967, il fait voter par le Conseil de Paris (à l'unanimité !) le recouvrement du canal Saint-Martin par une voie express. La lenteur des procédures et les réactions provoquées par l'opération des Halles empêcheront cette autoroute urbaine de voir le jour. Président de la République, Georges Pompidou concentre entre ses mains tous les pouvoirs nécessaires à l'exécution de son dessein modernisateur. Les Halles doivent être transférées hors Paris. On le sait depuis au moins trente ans et aucune personne sensée ne peut nier cette obligation. Mais elle n'implique pas la destruction des pavillons de Baltard, qui peuvent être reconvertis, eux et leurs caves voûtées immenses et magnifiques, en commerces, en marchés, en théâtres, en cinémas, en salles de concert, en bibliothèques... Imaginez qu'au lieu des quatre tours sans esprit de Perrault, ce soit le carreau des Halles qui ait accueilli la nouvelle BN...
(...)
L'odeur du peuple sans le peuple !
La société d'économie mixte d'aménagement des Halles ne connaît que deux objectifs auxquels les anciens habitants ne peuvent être qu'étrangers. Faire de l'argent (et le redistribuer dans des mains utiles) et implanter dans le centre de Paris une population en harmonie avec les transformations des Trente Glorieuses : « des ca-cadres dans des appartements à pou-poutres », tonitruent, en pure perte, les militants du comité des Champeaux (l'ancien nom du carreau des Halles) que les CRS matraqueront avec une particulière conscience professionnelle. Tandis que les premières pelleteuses s'agitent, Marco Ferreri tourne un drôle de western, « Touche pas la femme blanche ! », dans ce qui s'appellera pendant quinze ans « le trou des Halles ». Pendant les travaux, on amuse la galerie.
(...)
Les technocrates de la société d'économie mixte avaient imaginé d'y faire venir les habitués du faubourg Saint-Honoré et privilégié les boutiques haut de gamme dans les niveaux supérieurs : Saint Laurent, Tarlazzi, le chausseur Pinet, etc. La FNAC s'était vu refuser un emplacement. Trop populaire pour l'image de ce nouveau haut lieu. Quelques années plus tard, la même FNAC, suppliée de venir sauver le Forum, imposera ses conditions et entraînera dans son sillage une fournée de nouveaux arrivants. Entre-temps, la clientèle du faubourg Saint-Honoré n'a fait qu'un petit tour avant de s'en aller.
Les technocrates n'avaient pas prévu que le RER ferait du forum une plaque tournante des trafics en tout genre. Ce fut à la police et aux compagnies privées de sécurité qu'ils finirent par confier l'animation souterraine du centre commercial. En surface, les magasins liés aux anciennes activités du quartier laissèrent progressivement la place à des boutiques d'équipements de toutes sortes : le quartier commence à sentir la fripe. La population de passage prend de plus en plus d'importance : c'est en fonction de ce qu'elle vient chercher à Paris que s'implantent les commerces.
Le commerce donne à une ville son rythme
On ne s'apercevra qu'un troisième acte se joue que lorsqu'on en sera déjà à la conclusion. Depuis le milieu des années 70, Paris devient en effet une destination très prisée des nouveaux touristes, ceux qui « font » la France en une semaine et Venise en une journée. Leur poids économique est de plus en plus appréciable, mais leur nombre, bien qu'il ne cesse de grandir, n'est pas immédiatement visible. On s'en apercevra d'abord aux problèmes que posent les cars dans lesquels circulent les touristes et qui encombrent les abords de Notre-Dame, du Louvre, d'Orsay, de Beaubourg et du musée Picasso. C'est que le nouveau tourisme est culturel, de masse et concentré dans le Paris historique, dont il entraîne la transformation en profondeur. Le réseau des commerces est bouleversé. Les magasins de première nécessité (commerces de bouche et petit équipement) sont rachetés par des marchands de vêtements, de chaussures, de gadgets et de souvenirs. Les cafés et restaurants sont repris par les différentes formes de restauration rapide. La marge bénéficiaire dans la fripe et dans le fast-food permet d'éliminer n'importe quel concurrent dès qu'il s'agit de reprendre un fonds de commerce. D'ailleurs, les baux atteignent des sommes astronomiques : de 300 000 à 500 000 francs par mois sur la place des Victoires. Certains preneurs font entrer de tels loyers dans leur budget communication. C'est qu'il est devenu chic et nécessaire d'être implanté au centre de la capitale, sur la rive droite.
(...)
Au commencement de l'extinction du coeur de Paris fut Georges Pompidou. Rien de plus redoutable que les convertis de fraîche date : quand un fils du peuple agrégé de lettres classiques découvre le monde de l'industrie et de la finance, il peut se transformer à toute allure en une sorte d'Attila brûlant tout ce qu'on lui avait appris à respecter, et même à transmettre. Premier ministre, il avait décrété, depuis son appartement de l'île Saint-Louis : « Paris doit s'adapter à l'automobile et renoncer à un mode de vie périmé. » En 1967, il fait voter par le Conseil de Paris (à l'unanimité !) le recouvrement du canal Saint-Martin par une voie express. La lenteur des procédures et les réactions provoquées par l'opération des Halles empêcheront cette autoroute urbaine de voir le jour. Président de la République, Georges Pompidou concentre entre ses mains tous les pouvoirs nécessaires à l'exécution de son dessein modernisateur. Les Halles doivent être transférées hors Paris. On le sait depuis au moins trente ans et aucune personne sensée ne peut nier cette obligation. Mais elle n'implique pas la destruction des pavillons de Baltard, qui peuvent être reconvertis, eux et leurs caves voûtées immenses et magnifiques, en commerces, en marchés, en théâtres, en cinémas, en salles de concert, en bibliothèques... Imaginez qu'au lieu des quatre tours sans esprit de Perrault, ce soit le carreau des Halles qui ait accueilli la nouvelle BN...
(...)
D'un quartier qui, depuis Philippe Auguste, représentait le lieu géométrique de la diversité et de la liberté parisiennes, on aura fait table rase sans réfléchir un seul instant aux moyens de lui substituer un coeur moderne qui assure les mêmes fonctions.
L'odeur du peuple sans le peuple !
La société d'économie mixte d'aménagement des Halles ne connaît que deux objectifs auxquels les anciens habitants ne peuvent être qu'étrangers. Faire de l'argent (et le redistribuer dans des mains utiles) et implanter dans le centre de Paris une population en harmonie avec les transformations des Trente Glorieuses : « des ca-cadres dans des appartements à pou-poutres », tonitruent, en pure perte, les militants du comité des Champeaux (l'ancien nom du carreau des Halles) que les CRS matraqueront avec une particulière conscience professionnelle. Tandis que les premières pelleteuses s'agitent, Marco Ferreri tourne un drôle de western, « Touche pas la femme blanche ! », dans ce qui s'appellera pendant quinze ans « le trou des Halles ». Pendant les travaux, on amuse la galerie.
Au deuxième acte entre Jacques Chirac. Sous la pression d'une opinion nationale et internationale révoltée par la destruction des pavillons de Baltard, le successeur de Pompidou, Giscard, a modifié en profondeur le projet originel : plus de tours de bureaux ni de centre de commerce international. Reste un ensemble de galeries marchandes en grande partie souterraines flanquées en surface de constructions de petite taille. Premier maire élu de la capitale, en délicatesse avec celui dont il vient d'être le Premier ministre, Chirac renvoie dans son atelier Ricardo Bofill, que voulait imposer VGE, puis il proclame : « L'architecte des Halles, c'est moi. » A cette martiale déclaration il ajoute : « Je veux que ça sente la frite. » L'odeur du peuple sans le peuple ! Beau sujet d'allégorie.
Finalement, les architectes de ce qui sera baptisé Forum avec un grand sens de l'antinomie s'appelleront Pencréac'h et Vasconi. André Fermigier, chroniqueur admirable de science, d'amour de la ville et de colère, regrettera que ses convictions lui interdisent de réclamer pour eux la peine de mort. Le critique d'art du New York Times écrira de leur oeuvre : « C'est un non-lieu. » C'était faire montre de beaucoup d'indulgence : le Forum est aussi un non-sens, un barbarisme et même, à l'origine, un échec économique retentissant.
(...)
Le commerce donne à une ville son rythme
On ne s'apercevra qu'un troisième acte se joue que lorsqu'on en sera déjà à la conclusion. Depuis le milieu des années 70, Paris devient en effet une destination très prisée des nouveaux touristes, ceux qui « font » la France en une semaine et Venise en une journée. Leur poids économique est de plus en plus appréciable, mais leur nombre, bien qu'il ne cesse de grandir, n'est pas immédiatement visible. On s'en apercevra d'abord aux problèmes que posent les cars dans lesquels circulent les touristes et qui encombrent les abords de Notre-Dame, du Louvre, d'Orsay, de Beaubourg et du musée Picasso. C'est que le nouveau tourisme est culturel, de masse et concentré dans le Paris historique, dont il entraîne la transformation en profondeur. Le réseau des commerces est bouleversé. Les magasins de première nécessité (commerces de bouche et petit équipement) sont rachetés par des marchands de vêtements, de chaussures, de gadgets et de souvenirs. Les cafés et restaurants sont repris par les différentes formes de restauration rapide. La marge bénéficiaire dans la fripe et dans le fast-food permet d'éliminer n'importe quel concurrent dès qu'il s'agit de reprendre un fonds de commerce. D'ailleurs, les baux atteignent des sommes astronomiques : de 300 000 à 500 000 francs par mois sur la place des Victoires. Certains preneurs font entrer de tels loyers dans leur budget communication. C'est qu'il est devenu chic et nécessaire d'être implanté au centre de la capitale, sur la rive droite.
(...)
Puisque la culture fait vendre, la rive gauche connaîtra la même évolution que les quartiers limitrophes de la droite. La réputation - en grande partie fabriquée - de Saint-Germain-des-Prés donne aux commerçants de luxe l'idée d'en faire (encore !) un faubourg Saint-Honoré plus décontracté, plus jeune, plus néo-quelque chose. Un disquaire cède la place à un bijoutier, un libraire est poussé par la Mairie à laisser son fonds à un couturier. Le mouvement est donné. Il se nourrira de sa propre énergie. C'en est fait du coeur de la ville, du muscle qui, pendant des siècles, a impulsé dans les artères de Paris cette diversité et cette vitalité qui en firent une capitale unique, « la seule, disait déjà Charles Quint, qui soit aussi un monde ».
© le point 03/11/00 - N°1468 - Page 148 - 3422 mots
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Le Parisien, 22/01/2005
Leçon de concertation pour le Collectif des Halles
LE PROJET de rénovation des Halles n'est pas bouclé. Certes, le maire de Paris a annoncé, le 15 décembre, son choix de mettre en oeuvre le projet de David Mangin, l'architecte qui propose de préserver le site dans ses dimensions actuelles, avec un jardin en pleine terre. Mais Bertrand Delanoë a annoncé en même temps que « la concertation va se poursuivre à travers un processus de zone d'aménagement concerté (ZAC) ».
Une occasion que ne veut pas rater le Collectif de rénovation des Halles qui compte encore se faire entendre. Cet après-midi, les habitants se retrouveront pour préparer cette concertation future avec élus et techniciens. Le Collectif des Halles a invité0101010101 des membres des associations de la ZAC Paris - Rive-Gauche (XIII e ), pour s'inspirer de leur expérience. De 15 heures à 18 h 30 au forum Saint-Eustache des Halles (à l'angle des rues Rambuteau et Montmartre), experts et associatifs sont invité0101010101s à faire connaître leurs méthodes de travail.
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Le Figaro.fr, 28 janvier 2005 (Extraits)
TRAIT POUR TRAIT David Mangin, après une rude bataille, a été choisi pour être l'architecte de la rénovation des Halles
David Mangin
Le croqueur de mégapoles
Vianney Aubert
Il faut se méfier des austères, ils cachent sous des dehors de clergyman des élans de bizarrerie. Voyez David Mangin, vainqueur du plus médiatique concours d'architecture en 2004, la rénovation des Halles à Paris. Costume gris et air soucieux, enseignant au discours parfois labyrinthique pour le néophyte, auteur de livres aux titres aussi réjouissants qu'un intitulé de projet de loi, on a eu tôt fait de ne voir en lui qu'un théoricien sans fantaisie, un penseur perdu dans d'abruptes réflexions.
(...)
Il ne veut pas trop souffler sur les braises encore chaudes de la polémique mais il n'a pas encore digéré complètement le succès. « Je suis meilleur perdant que gagnant », souffle-t-il dans un sourire.
Dans l'affrontement, il s'est découvert la peau dure. « Ça doit être dans les gênes. Nous sommes une famille de réseaux de résistance », dit-il, faisant rejaillir la figure de ses deux grands-pères.
Côté paternel, le général Mangin, vainqueur avec ses zouaves de Verdun en 1916, et côté maternel, René Pleven qui rallia la France Libre à Londres en juin 1940. On ne renie pas son éducation. Comme ses parents et ses grands-parents, David Mangin cultive le goût de l'action collective et de l'indépendance d'esprit.
(...)
Il a pu déployer sa philosophie. « Admettre positivement la complexité des paysages urbains, préférer la vitalité à la beauté, la fluidité à la vitesse », scande-t-il dans son dernier livre (1) en guise de profession de foi.
(1) Lire La Ville franchisée, formes et structure de la ville contemporaine, Ed. de la Villette.
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MyNight a écrit:
Le Point
Paris
Une ville sans coeur
Depuis l'anéantissement des Halles, sous Pompidou, et la création d'un forum commercial, sous Chirac, le centre de la capitale vit au rythme des touristes. Voyage dans le « ventre » de Paris.
Philippe Meyer avec Emmanuel Berretta
Au commencement de l'extinction du coeur de Paris fut Georges Pompidou. Rien de plus redoutable que les convertis de fraîche date : quand un fils du peuple agrégé de lettres classiques découvre le monde de l'industrie et de la finance, il peut se transformer à toute allure en une sorte d'Attila brûlant tout ce qu'on lui avait appris à respecter, et même à transmettre. Premier ministre, il avait décrété, depuis son appartement de l'île Saint-Louis : « Paris doit s'adapter à l'automobile et renoncer à un mode de vie périmé. » En 1967, il fait voter par le Conseil de Paris (à l'unanimité !) le recouvrement du canal Saint-Martin par une voie express. La lenteur des procédures et les réactions provoquées par l'opération des Halles empêcheront cette autoroute urbaine de voir le jour. Président de la République, Georges Pompidou concentre entre ses mains tous les pouvoirs nécessaires à l'exécution de son dessein modernisateur. Les Halles doivent être transférées hors Paris. On le sait depuis au moins trente ans et aucune personne sensée ne peut nier cette obligation. Mais elle n'implique pas la destruction des pavillons de Baltard, qui peuvent être reconvertis, eux et leurs caves voûtées immenses et magnifiques, en commerces, en marchés, en théâtres, en cinémas, en salles de concert, en bibliothèques... Imaginez qu'au lieu des quatre tours sans esprit de Perrault, ce soit le carreau des Halles qui ait accueilli la nouvelle BN...
Le bon sens et le sens du beau militent pour la conservation des parapluies de fer que vont déserter la viande, les fruits et légumes, le beurre, les oeufs, le fromage, les fleurs et le poisson. Les technocrates que chérit Pompidou voient les choses tout autrement : un vaste centre de commerce international, deux tours de bureaux et, pour le tout nouveau Réseau express régional, une grande gare souterraine, celle-là même que leurs successeurs identifieront comme la grande pourvoyeuse des problèmes d'insécurité et de toxicomanie. Un calcul sûrement savant démontre que les travaux du RER seront plus économiques s'ils s'effectuent à ciel ouvert : on rasera donc les pavillons de Baltard, pourtant classés (mais Jacques Duhamel, ministre de la Culture, détournera le regard). On fera même plus que de raser ces chefs-d'oeuvre d'une modernité antérieure, on les détruira et on s'opposera par mille mensonges à ce qu'ils soient démontés et remontés ailleurs, sauf l'un d'entre eux, qu'un maire gaulliste arrachera pour sa municipalité. C'est qu'il ne s'agit pas de laisser traces de ce crime contre l'urbanité ! Avec les pavillons, comme chaque fois que, dans Paris, on rénove, les habitants s'en furent. Trop pauvres, trop ignorants des nouveaux savoir-vivre, trop habitués à des modes de vie périmés. Bons pour l'exil. Avec deux appartements que libère cette populace, on en fera un pour les nouveaux riches, ceux qui veulent être modernes dans un cadre ancien, c'est-à-dire débarrassé de ses scories humaines et urbaines.
D'un quartier qui, depuis Philippe Auguste, représentait le lieu géométrique de la diversité et de la liberté parisiennes, on aura fait table rase sans réfléchir un seul instant aux moyens de lui substituer un coeur moderne qui assure les mêmes fonctions.
L'odeur du peuple sans le peuple !
La société d'économie mixte d'aménagement des Halles ne connaît que deux objectifs auxquels les anciens habitants ne peuvent être qu'étrangers. Faire de l'argent (et le redistribuer dans des mains utiles) et implanter dans le centre de Paris une population en harmonie avec les transformations des Trente Glorieuses : « des ca-cadres dans des appartements à pou-poutres », tonitruent, en pure perte, les militants du comité des Champeaux (l'ancien nom du carreau des Halles) que les CRS matraqueront avec une particulière conscience professionnelle. Tandis que les premières pelleteuses s'agitent, Marco Ferreri tourne un drôle de western, « Touche pas la femme blanche ! », dans ce qui s'appellera pendant quinze ans « le trou des Halles ». Pendant les travaux, on amuse la galerie.
Au deuxième acte entre Jacques Chirac. Sous la pression d'une opinion nationale et internationale révoltée par la destruction des pavillons de Baltard, le successeur de Pompidou, Giscard, a modifié en profondeur le projet originel : plus de tours de bureaux ni de centre de commerce international. Reste un ensemble de galeries marchandes en grande partie souterraines flanquées en surface de constructions de petite taille. Premier maire élu de la capitale, en délicatesse avec celui dont il vient d'être le Premier ministre, Chirac renvoie dans son atelier Ricardo Bofill, que voulait imposer VGE, puis il proclame : « L'architecte des Halles, c'est moi. » A cette martiale déclaration il ajoute : « Je veux que ça sente la frite. » L'odeur du peuple sans le peuple ! Beau sujet d'allégorie.
Finalement, les architectes de ce qui sera baptisé Forum avec un grand sens de l'antinomie s'appelleront Pencréac'h et Vasconi. André Fermigier, chroniqueur admirable de science, d'amour de la ville et de colère, regrettera que ses convictions lui interdisent de réclamer pour eux la peine de mort. Le critique d'art du New York Times écrira de leur oeuvre : « C'est un non-lieu. » C'était faire montre de beaucoup d'indulgence : le Forum est aussi un non-sens, un barbarisme et même, à l'origine, un échec économique retentissant.
Les technocrates de la société d'économie mixte avaient imaginé d'y faire venir les habitués du faubourg Saint-Honoré et privilégié les boutiques haut de gamme dans les niveaux supérieurs : Saint Laurent, Tarlazzi, le chausseur Pinet, etc. La FNAC s'était vu refuser un emplacement. Trop populaire pour l'image de ce nouveau haut lieu. Quelques années plus tard, la même FNAC, suppliée de venir sauver le Forum, imposera ses conditions et entraînera dans son sillage une fournée de nouveaux arrivants. Entre-temps, la clientèle du faubourg Saint-Honoré n'a fait qu'un petit tour avant de s'en aller.
Les technocrates n'avaient pas prévu que le RER ferait du forum une plaque tournante des trafics en tout genre. Ce fut à la police et aux compagnies privées de sécurité qu'ils finirent par confier l'animation souterraine du centre commercial. En surface, les magasins liés aux anciennes activités du quartier laissèrent progressivement la place à des boutiques d'équipements de toutes sortes : le quartier commence à sentir la fripe. La population de passage prend de plus en plus d'importance : c'est en fonction de ce qu'elle vient chercher à Paris que s'implantent les commerces.
Le commerce donne à une ville son rythme
On ne s'apercevra qu'un troisième acte se joue que lorsqu'on en sera déjà à la conclusion. Depuis le milieu des années 70, Paris devient en effet une destination très prisée des nouveaux touristes, ceux qui « font » la France en une semaine et Venise en une journée. Leur poids économique est de plus en plus appréciable, mais leur nombre, bien qu'il ne cesse de grandir, n'est pas immédiatement visible. On s'en apercevra d'abord aux problèmes que posent les cars dans lesquels circulent les touristes et qui encombrent les abords de Notre-Dame, du Louvre, d'Orsay, de Beaubourg et du musée Picasso. C'est que le nouveau tourisme est culturel, de masse et concentré dans le Paris historique, dont il entraîne la transformation en profondeur. Le réseau des commerces est bouleversé. Les magasins de première nécessité (commerces de bouche et petit équipement) sont rachetés par des marchands de vêtements, de chaussures, de gadgets et de souvenirs. Les cafés et restaurants sont repris par les différentes formes de restauration rapide. La marge bénéficiaire dans la fripe et dans le fast-food permet d'éliminer n'importe quel concurrent dès qu'il s'agit de reprendre un fonds de commerce. D'ailleurs, les baux atteignent des sommes astronomiques : de 300 000 à 500 000 francs par mois sur la place des Victoires. Certains preneurs font entrer de tels loyers dans leur budget communication. C'est qu'il est devenu chic et nécessaire d'être implanté au centre de la capitale, sur la rive droite.
Le commerce donne à une ville son rythme et sa direction. La raréfaction des magasins d'alimentation et des services de proximité provoque le déménagement de la partie la moins fortunée des habitants vers les arrondissements périphériques et vers la banlieue : les quelques commerçants qui restent ont fini par se trouver en position d'oligopole et leurs prix sont 20 % au-dessus de la moyenne parisienne. Les appartements libérés trouvent des acquéreurs que la hausse de la valeur du mètre carré n'effraie pas : nouveaux bourgeois issus de ce que les sociologues appellent le « tertiaire culturel » (qui englobe les anciens métiers de l'art et les nouvelles professions de la communication), ils achètent du standing et de la branchitude. En outre, les logements vendus dans le Paris historique sont destinés de plus en plus fréquemment à servir de résidences secondaires à des provinciaux ou à des étrangers. Aujourd'hui, ils représentent 16 % des transactions. Vous avez dit Venise ? En 1995, il y avait, dans le 1er arrondissement de Paris, plus de places de parking que d'enfants scolarisés.
Puisque la culture fait vendre, la rive gauche connaîtra la même évolution que les quartiers limitrophes de la droite. La réputation - en grande partie fabriquée - de Saint-Germain-des-Prés donne aux commerçants de luxe l'idée d'en faire (encore !) un faubourg Saint-Honoré plus décontracté, plus jeune, plus néo-quelque chose. Un disquaire cède la place à un bijoutier, un libraire est poussé par la Mairie à laisser son fonds à un couturier. Le mouvement est donné. Il se nourrira de sa propre énergie. C'en est fait du coeur de la ville, du muscle qui, pendant des siècles, a impulsé dans les artères de Paris cette diversité et cette vitalité qui en firent une capitale unique, « la seule, disait déjà Charles Quint, qui soit aussi un monde ».
Au commencement de l'extinction du coeur de Paris fut Georges Pompidou. Rien de plus redoutable que les convertis de fraîche date : quand un fils du peuple agrégé de lettres classiques découvre le monde de l'industrie et de la finance, il peut se transformer à toute allure en une sorte d'Attila brûlant tout ce qu'on lui avait appris à respecter, et même à transmettre. Premier ministre, il avait décrété, depuis son appartement de l'île Saint-Louis : « Paris doit s'adapter à l'automobile et renoncer à un mode de vie périmé. » En 1967, il fait voter par le Conseil de Paris (à l'unanimité !) le recouvrement du canal Saint-Martin par une voie express. La lenteur des procédures et les réactions provoquées par l'opération des Halles empêcheront cette autoroute urbaine de voir le jour. Président de la République, Georges Pompidou concentre entre ses mains tous les pouvoirs nécessaires à l'exécution de son dessein modernisateur. Les Halles doivent être transférées hors Paris. On le sait depuis au moins trente ans et aucune personne sensée ne peut nier cette obligation. Mais elle n'implique pas la destruction des pavillons de Baltard, qui peuvent être reconvertis, eux et leurs caves voûtées immenses et magnifiques, en commerces, en marchés, en théâtres, en cinémas, en salles de concert, en bibliothèques... Imaginez qu'au lieu des quatre tours sans esprit de Perrault, ce soit le carreau des Halles qui ait accueilli la nouvelle BN...
Le bon sens et le sens du beau militent pour la conservation des parapluies de fer que vont déserter la viande, les fruits et légumes, le beurre, les oeufs, le fromage, les fleurs et le poisson. Les technocrates que chérit Pompidou voient les choses tout autrement : un vaste centre de commerce international, deux tours de bureaux et, pour le tout nouveau Réseau express régional, une grande gare souterraine, celle-là même que leurs successeurs identifieront comme la grande pourvoyeuse des problèmes d'insécurité et de toxicomanie. Un calcul sûrement savant démontre que les travaux du RER seront plus économiques s'ils s'effectuent à ciel ouvert : on rasera donc les pavillons de Baltard, pourtant classés (mais Jacques Duhamel, ministre de la Culture, détournera le regard). On fera même plus que de raser ces chefs-d'oeuvre d'une modernité antérieure, on les détruira et on s'opposera par mille mensonges à ce qu'ils soient démontés et remontés ailleurs, sauf l'un d'entre eux, qu'un maire gaulliste arrachera pour sa municipalité. C'est qu'il ne s'agit pas de laisser traces de ce crime contre l'urbanité ! Avec les pavillons, comme chaque fois que, dans Paris, on rénove, les habitants s'en furent. Trop pauvres, trop ignorants des nouveaux savoir-vivre, trop habitués à des modes de vie périmés. Bons pour l'exil. Avec deux appartements que libère cette populace, on en fera un pour les nouveaux riches, ceux qui veulent être modernes dans un cadre ancien, c'est-à-dire débarrassé de ses scories humaines et urbaines.
D'un quartier qui, depuis Philippe Auguste, représentait le lieu géométrique de la diversité et de la liberté parisiennes, on aura fait table rase sans réfléchir un seul instant aux moyens de lui substituer un coeur moderne qui assure les mêmes fonctions.
L'odeur du peuple sans le peuple !
La société d'économie mixte d'aménagement des Halles ne connaît que deux objectifs auxquels les anciens habitants ne peuvent être qu'étrangers. Faire de l'argent (et le redistribuer dans des mains utiles) et implanter dans le centre de Paris une population en harmonie avec les transformations des Trente Glorieuses : « des ca-cadres dans des appartements à pou-poutres », tonitruent, en pure perte, les militants du comité des Champeaux (l'ancien nom du carreau des Halles) que les CRS matraqueront avec une particulière conscience professionnelle. Tandis que les premières pelleteuses s'agitent, Marco Ferreri tourne un drôle de western, « Touche pas la femme blanche ! », dans ce qui s'appellera pendant quinze ans « le trou des Halles ». Pendant les travaux, on amuse la galerie.
Au deuxième acte entre Jacques Chirac. Sous la pression d'une opinion nationale et internationale révoltée par la destruction des pavillons de Baltard, le successeur de Pompidou, Giscard, a modifié en profondeur le projet originel : plus de tours de bureaux ni de centre de commerce international. Reste un ensemble de galeries marchandes en grande partie souterraines flanquées en surface de constructions de petite taille. Premier maire élu de la capitale, en délicatesse avec celui dont il vient d'être le Premier ministre, Chirac renvoie dans son atelier Ricardo Bofill, que voulait imposer VGE, puis il proclame : « L'architecte des Halles, c'est moi. » A cette martiale déclaration il ajoute : « Je veux que ça sente la frite. » L'odeur du peuple sans le peuple ! Beau sujet d'allégorie.
Finalement, les architectes de ce qui sera baptisé Forum avec un grand sens de l'antinomie s'appelleront Pencréac'h et Vasconi. André Fermigier, chroniqueur admirable de science, d'amour de la ville et de colère, regrettera que ses convictions lui interdisent de réclamer pour eux la peine de mort. Le critique d'art du New York Times écrira de leur oeuvre : « C'est un non-lieu. » C'était faire montre de beaucoup d'indulgence : le Forum est aussi un non-sens, un barbarisme et même, à l'origine, un échec économique retentissant.
Les technocrates de la société d'économie mixte avaient imaginé d'y faire venir les habitués du faubourg Saint-Honoré et privilégié les boutiques haut de gamme dans les niveaux supérieurs : Saint Laurent, Tarlazzi, le chausseur Pinet, etc. La FNAC s'était vu refuser un emplacement. Trop populaire pour l'image de ce nouveau haut lieu. Quelques années plus tard, la même FNAC, suppliée de venir sauver le Forum, imposera ses conditions et entraînera dans son sillage une fournée de nouveaux arrivants. Entre-temps, la clientèle du faubourg Saint-Honoré n'a fait qu'un petit tour avant de s'en aller.
Les technocrates n'avaient pas prévu que le RER ferait du forum une plaque tournante des trafics en tout genre. Ce fut à la police et aux compagnies privées de sécurité qu'ils finirent par confier l'animation souterraine du centre commercial. En surface, les magasins liés aux anciennes activités du quartier laissèrent progressivement la place à des boutiques d'équipements de toutes sortes : le quartier commence à sentir la fripe. La population de passage prend de plus en plus d'importance : c'est en fonction de ce qu'elle vient chercher à Paris que s'implantent les commerces.
Le commerce donne à une ville son rythme
On ne s'apercevra qu'un troisième acte se joue que lorsqu'on en sera déjà à la conclusion. Depuis le milieu des années 70, Paris devient en effet une destination très prisée des nouveaux touristes, ceux qui « font » la France en une semaine et Venise en une journée. Leur poids économique est de plus en plus appréciable, mais leur nombre, bien qu'il ne cesse de grandir, n'est pas immédiatement visible. On s'en apercevra d'abord aux problèmes que posent les cars dans lesquels circulent les touristes et qui encombrent les abords de Notre-Dame, du Louvre, d'Orsay, de Beaubourg et du musée Picasso. C'est que le nouveau tourisme est culturel, de masse et concentré dans le Paris historique, dont il entraîne la transformation en profondeur. Le réseau des commerces est bouleversé. Les magasins de première nécessité (commerces de bouche et petit équipement) sont rachetés par des marchands de vêtements, de chaussures, de gadgets et de souvenirs. Les cafés et restaurants sont repris par les différentes formes de restauration rapide. La marge bénéficiaire dans la fripe et dans le fast-food permet d'éliminer n'importe quel concurrent dès qu'il s'agit de reprendre un fonds de commerce. D'ailleurs, les baux atteignent des sommes astronomiques : de 300 000 à 500 000 francs par mois sur la place des Victoires. Certains preneurs font entrer de tels loyers dans leur budget communication. C'est qu'il est devenu chic et nécessaire d'être implanté au centre de la capitale, sur la rive droite.
Le commerce donne à une ville son rythme et sa direction. La raréfaction des magasins d'alimentation et des services de proximité provoque le déménagement de la partie la moins fortunée des habitants vers les arrondissements périphériques et vers la banlieue : les quelques commerçants qui restent ont fini par se trouver en position d'oligopole et leurs prix sont 20 % au-dessus de la moyenne parisienne. Les appartements libérés trouvent des acquéreurs que la hausse de la valeur du mètre carré n'effraie pas : nouveaux bourgeois issus de ce que les sociologues appellent le « tertiaire culturel » (qui englobe les anciens métiers de l'art et les nouvelles professions de la communication), ils achètent du standing et de la branchitude. En outre, les logements vendus dans le Paris historique sont destinés de plus en plus fréquemment à servir de résidences secondaires à des provinciaux ou à des étrangers. Aujourd'hui, ils représentent 16 % des transactions. Vous avez dit Venise ? En 1995, il y avait, dans le 1er arrondissement de Paris, plus de places de parking que d'enfants scolarisés.
Puisque la culture fait vendre, la rive gauche connaîtra la même évolution que les quartiers limitrophes de la droite. La réputation - en grande partie fabriquée - de Saint-Germain-des-Prés donne aux commerçants de luxe l'idée d'en faire (encore !) un faubourg Saint-Honoré plus décontracté, plus jeune, plus néo-quelque chose. Un disquaire cède la place à un bijoutier, un libraire est poussé par la Mairie à laisser son fonds à un couturier. Le mouvement est donné. Il se nourrira de sa propre énergie. C'en est fait du coeur de la ville, du muscle qui, pendant des siècles, a impulsé dans les artères de Paris cette diversité et cette vitalité qui en firent une capitale unique, « la seule, disait déjà Charles Quint, qui soit aussi un monde ».
© le point 03/11/00 - N°1468 - Page 148 - 3422 mots
vraiment d'une connerie totale cet article, reprocher a la classe politique et à des "technocrates" une évolution qui est irréversible et automatique des centres villes des grandes metropoles économiques. ces auteurs reprochent aux hommes politiques ... la loi de l'offre et la demande hahaha
@ Rocky
C'est un point de vue que tu peux développer, mais je te demanderai juste de modérer ton langage, merci.
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AFP (Extraits)
8 février, 15h49
Halles : le Conseil de Paris lance le réaménagement des Halles
Par Christine COURCOL
Le Conseil de Paris a lancé mardi une étape décisive du réaménagement des Halles en acceptant que soit confiée à l'architecte David Mangin la coordination de l'opération, qui devrait s'achever vers 2012.
(...)
Comme l'a précisé M. Caffet, David Mangin "va faire du paysage urbain, pas du bâtiment", puisqu'il ne pourra participer au nouveau concours, qui portera sur le toit et l'enveloppe du carreau.
Conformément à son projet, les tracés du jardin actuel seront modifiés, avec notamment une vaste allée centrale, mais sa surface, de 4,3 hectares, sera conservée.
Par ailleurs, une zone d'aménagement concerté (ZAC) sera mise en place, permettant de définir un programme général pour les bâtiments. Plusieurs élus ont souhaité la création d'un grand équipement culturel pour le centre de Paris.
Nombre de groupes (Verts, PCF, UDF) se sont inquiétés de l'obligation faite aux voyageurs du RER ou du métro de sortir par le centre commercial. Pierre Mansat (PCF) a souligné que c'était pour le groupe communiste "un enjeu majeur", sur lequel il ""ne lâcherait pas".
(...)
Par la voix du maire du IIe Jacques Boutault, les Verts se sont félicités que le projet "sauvegarde le jardin dans son intégralité". Comme le PCF, ils ont souhaité aussi la réalisation d'un pôle de fret urbain, utilisant le réseau de voirie routière souterraine et le réseau ferré.
Compte tenu des délais d'études, de concours, de validation des marchés, les travaux proprement dits ne devraient pas commencer avant plusieurs années, avec un aboutissement à l'horizon 2012. Cependant, selon M. Caffet, la réorganisation du jardin et la destruction des pavillons Willerval pourraient être engagées dès l'an prochain.
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Batiactu, 8/02/2005 (Extraits)
Lancement du réaménagement des Halles
Le Conseil de Paris a lancé mardi le réaménagement des Halles en acceptant que soit confiée à l'architecte David Mangin la coordination de l'opération, qui devrait s'achever vers 2012.
(...)
Comme l'a précisé M. Caffet, David Mangin "va faire du paysage urbain, pas du bâtiment", puisqu'il ne pourra participer au concours qui portera sur le toit et l'enveloppe du carreau. Conformément à son projet, les tracés du jardin actuel seront modifiés, avec notamment une vaste allée centrale, mais sa surface, de 4,3 hectares, sera conservée.
Par ailleurs une zone d'aménagement concerté (ZAC) sera mise en place, permettant de définir un programme général pour les bâtiments. Plusieurs élus ont souhaité la création d'un grand équipement culturel pour le centre de Paris.
(...)
Compte tenu des délais d'études, de concours, de validation des marchés, les travaux proprement dits ne devraient pas commencer avant plusieurs années, avec un aboutissement à l'horizon 2012. Cependant, selon M. Caffet, la réorganisation du jardin et la destruction des pavillons Willerval pourraient être engagées dès l'an prochain.
Christine COURCOL
( 08/02/2005 )
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Le Parisien, 9/02/2005 (Extraits)
Conseil de Paris
Réaménagement des Halles : le feu vert des élus
LE RÉAMÉNAGEMENT des Halles n'a pas fini de faire vibrer Paris. Hier, les élus de la capitale se sont pris au jeu, consacrant deux heures pleines de débats au projet que va coordonner l'architecte David Mangin. Jusqu'à présent, seule la commission d'appel d'offres avait retenu l'architecte le 15 décembre dernier.
Les élus n'avaient pas eu leur mot à dire, sauf à fondre leur avis dans les milliers d'annotations et de commentaires déposés par les Parisiens durant l'exposition des différents projets (125 000 visiteurs). « Les sirènes d'une pseudo-modernité ». Plusieurs se sont inspirés de leurs remarques pour tenter, hier, de cerner avec réalisme le projet idéal : « Nous avons choisi la stratégie urbaine qui répond le mieux aux problèmes des Halles et résisté aux sirènes d'une pseudo-modernité plaquée sur le coeur de Paris ! » résumait l'adjoint à l'urbanisme, Jean-Pierre Caffet. Avec la délibération adoptée hier, David Mangin devient le chef d'orchestre du futur paysage des 6 hectares des Halles, même si un nouveau concours international sera lancé pour les bâtiments.
(...)
L'UDF a finalement voté contre la délibération, une majorité du groupe UMP préférant ne pas participer au vote. Pas avant 2012. Il va falloir maintenant passer au lancement d'études plus affinées, qui ouvriront la voie à de nouveaux concours d'architecture. Les travaux proprement dits ne devraient pas commencer avant plusieurs années, la livraison finale ne devant pas intervenir avant... 2012. Seules l'amélioration du jardin et la destruction des pavillons Willerval pourraient être engagées dès l'an prochain.
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Le Monde, 9/02/2005 (Extraits)
Le chantier des Halles, à Paris, débutera en 2006
LE MONDE | 09.02.05 | 14h22
Le conseil municipal a entériné le choix de l'architecte David Mangin.
Le conseil de Paris a validé, mardi 8 février, le choix de l'ar- chitecte David Mangin pour le réaménagement des Halles. Seule l'UDF a voté contre. Les élus UMP n'ont pas participé au vote tout en assurant qu'ils "joueraient le jeu avec vigilance".
(...)
ZONES DE FLOU
M. Delanoë a confirmé ses choix, mardi, devant les élus parisiens, en promettant qu'une "véritable ½uvre d'art architecturale contemporaine" trouverait sa place sur le site et que "l'imagination, l'audace, la beauté et la surprise" seraient "au rendez-vous". Plus prosaïquement, son adjoint à l'urbanisme, Jean-Pierre Caffet (PS), s'est efforcé de répondre aux interrogations des élus sur les zones de flou qui demeurent. "Quel lien entre le sol et le sous-sol ? Entre la gare et l'extérieur ?", a par exemple questionné le communiste Pierre Mansat, membre de l'exécutif parisien, qui a jugé le projet "insuffisant" sur ce point essentiel et réclamé "des études complémentaires importantes".
(...)
Le "grand concours" cher à M. Delanoë sera ensuite lancé mais sans attendre, a précisé M. Caffet, et probablement dès 2006, les travaux du jardin et la destruction des pavillons de Willerval pourront commencer. Le tout ne sera pas achevé avant 2012.
Christine Garin
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 10.02.05
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BatiActu 11-02-2005 a écrit:
Les Halles : « Questions d’actualité »
L’architecte et urbaniste David Mangin donnera une conférence au sujet des Halles le lundi 14 février à 18h30 au Pavillon de l'Arsenal.
(...)
Si vous désirez être informé par e-mail de l’ensemble des événements au Pavillon de l'Arsenal et recevoir les invitations aux manifestations, rendez-vous sur la page d’accueil de son nouveau site internet : www.pavillon-arsenal.com
http://www.batiactu.com/special/image.p … 45242.html
PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D
~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~
Le Parisien, 14/02/2005 (Extraits)
Urbanisme
« J'ai du travail aux Halles jusqu'en 2012 »
LE CONSEIL de Paris lui a donné le feu vert mardi dernier : David Mangin est le « coordinateur » de la rénovation des Halles. Le principe qu'il a défini pour le quartier - un grand jardin d'un seul tenant et un vaste toit sur le Forum - avait été choisi dès le 15 décembre par la commission d'appel d'offres. Un nouveau concours international sera bientôt lancé pour définir la forme que prendra la couverture du Forum.
(...)
Par quoi allez-vous commencer ? Le calendrier est serré si l'on veut montrer les premières réalisations en 2007. Avant tout, nous devons faire des études techniques très précises du site pour bien identifier tous les problèmes, notamment sur le jardin : comprendre pourquoi les arbres ne poussent plus, connaître les différents réseaux d'écoulement des eaux, sonder les couches de terre qui varient de 5 cm à 3 mètres. Cette étape nous fera gagner du temps à l'avenir.
Conférence sur les Halles avec David Mangin, ce soir à 18 h 30 au Pavillon de l'Arsenal, 21, boulevard Morland, M o °Sully-Morland.
LES HALLES (I e r ). Une des premières missions de David Mangin est de redessiner le jardin. (LP.)
E.L.M.
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20 minutes, 15/02/2005
Mangin décode les Halles
Mardi 15 février 2005
David Mangin rentre dans les détails. L’architecte, désigné pour piloter le projet de rénovation des Halles, tenait hier soir une conférence publique au Pavillon de l’Arsenal, boulevard Morland (4e). Un travail de communication rendu nécessaire par « l’engouement pour les maquettes, qui a quelque peu occulté les grands principes du projet », explique David Mangin. Soit « une hauteur relativement basse, avec des possibilités d’émergences », « une traversée du Carreau des Halles par un grand cours » et « une mixité d’équipements publics et de commerces en rez-de-chaussée ».
Depuis sa désignation par Bertrand Delanoë, David Mangin a déjà eu à plusieurs reprises l’occasion de s’expliquer. En province comme à l’étranger (Chine, Hollande...), « le sujet intéresse beaucoup ». Et, à chaque fois, David Mangin « a reçu un accueil positif ».
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Batiactu, 8/03/2005 (Extraits)
David Mangin à nouveau récompensé
L’architecte lauréat du concours des Halles de Paris a reçu le prix "La ville à lire", créé par France Culture et la revue Urbanisme pour son ouvrage "La ville franchisée".
(...)
C'est un ouvrage très organisé, très découpé, illustré de dizaines de croquis en couleurs, et de documents cartographiques bien explicites, qu'il s'agisse de cartes routières, géographiques, commerciales, ou de cartes redessinées et interprétatives, souvent mises en parallèle. Il veut rendre compte des mécanismes qui forment les villes réelles, même si doivent en souffrir notre nostalgie et nos habitudes de pensée. Avec cette question en arrière-plan : pouvons-nous encore contrôler l'évolution des territoires, l'urbanisme est-il possible, hormis des projets ponctuels, des bricolages, ou des opérations de marketing? Et il conclut par une réflexion sur ce à quoi pourrait encore servir l'urbanisme, un urbanisme du possible qui donnerait sens et lisibilité, qui privilégierait les tracés et non les secteurs clos, mettrait en place une ville passante et métisse plutôt qu'homogène.
(...)
La Ville franchisée, formes et structures de la ville contemporaine, David Mangin, La Villette, 2004, 398 pages, 35 euros.
( 08/03/2005 )
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Une toute petite news dans un projet qui semble pour le moment au point mort...
Les Halles retrouveront leur marché cet automne
IL AVAIT disparu depuis la fermeture des Halles... Le quartier devrait enfin retrouver des marchands des quatre-saisons. Hier soir, une réunion publique s'est tenue à la mairie du I e r afin que les services de la Ville et les habitants se mettent d'accord sur le site d'implantation, les jours de sa tenue et la date de son ouverture.
(...)
Les associations locales, comme Accomplir, espéraient plutôt voir une quarantaine de commerçants « pour avoir une meilleure concurrence des prix ». Mais la place est limitée. Et Paris doit aussi composer avec la prochaine rénovation des Halles.
Le choix de la rue Montmartre
« Comme les camions du chantier arriveront plus facilement par les quais de la Seine, souligne un expert de la Ville. Cette perspective rend impossible l'éventuelle implantation du marché sur la rue Berger. » David Mangin, le nouvel architecte chargé de dessiner le jardin des Halles, confirme donc l'option de la rue Montmartre... Reste à savoir quand pourra se tenir le premier marché. « Nous avons des procédures administratives à respecter », insistent les collaborateurs de Lyne Cohen-Solal. Une ouverture en septembre ou en octobre est prévue. Dans un premier temps, une ouverture le jeudi après-midi est envisagée ainsi que le dimanche matin.
E.L.M.
Le Parisien , samedi 19 mars 2005
(Extraits de l'article)
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Moi j'y comprends rien du tout!
On va faire quoi aux Halles?
Ya pas un site (simple) avec des dessins qui montrent ce que c'est que:
.un espace public pérenne, à l'échelle des grands jardins et des places majeures de la capitale
•des "ramblas" pour Paris, pour la mode de la rue#B9
•un toit dans un jardin,
•un passage couvert du 21 ème siècle, à la fois promenade, halle de gare et galerie commerciale#C4
•une "cinquième façade" pour la Ville Lumière, une "sixième façade" pour les passants du Cours
Qui peut m'aider!!
Qu'en est-il du projet des Halles ? Ca a l'air un peu endormi leur site, et du même fait, les négociations...
Mangin a été élu pour la trcture générale, mais le "toit" ainsi que les jardins devaient être l'objet d'un nouveau concours et je ne vois rien venir. L'appel d'offre a-t-il été lancé ? La clôture c'est pour quand ? Parce que les travaux commencent dans 9 mois à peu près...
Pour l'instant, stand by complet du point de vue de la communication sur le projet depuis le 15/12/2005...
http://www.projetleshalles.com/index/index1.htm
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Qu'est-ce qu'il se mijote là-dessous ?
J'aimerais bien un toit qui fasse moins "supermarché Leclerc" et un jardin à la végétation luxuriante
C'est certain !
Je pense que la mairie temporise surtout d'une part pour dépassionner le débat, et d'autre part pour lancer des études qui ne seront pas communiquées au public...
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