PSS

Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

#1 13-04-2005 19:47:29

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Le Monde, 13/04/2005

L'urbanisation grignote sans répit le territoire français
LE MONDE | 13.04.05 | 14h21  •  Mis à jour le 13.04.05 | 15h53 

Ce que le promeneur ou l'automobiliste constate toujours davantage, les chiffres viennent le confirmer : le paysage français se transforme, et les vertes campagnes qui en font la délicate caractéristique sont de plus en plus envahies par le phénomène urbain. Présentée le 13 avril par le ministre de l'écologie, Serge Lepeltier, une étude de l'Institut français de l'environnement (IFEN) illustre le phénomène d'"artificialisation", ou de transformation des espaces naturels, qui touche la France comme l'Europe.


(...)

L'étude publiée par l'IFEN s'inscrit dans un projet européen appelé Corine Land Cover : celui-ci analyse l'occupation des sols européens selon une méthodologie commune. La technique de base consiste à interpréter des photos prises par satellite des territoires étudiés et représentant ceux-ci à l'échelle du 1/100 000e. Les spécialistes d'analyse de ces photos, ou "photo-interpréteurs", étudient les images en les découpant en "mailles" de 25 hectares, chacune étant affectée, selon son utilisation, en une catégorie parmi quarante-quatre (terre arable, forêt, prairie, ville, surface en eau, etc.).

(...)

Corine Land Cover n'est pas le seul instrument de mesure de l'occupation des sols. Il complète une enquête annuelle, appelée Teruti, menée par le Service central des enquêtes et des études statistiques du ministère de l'agriculture. Elle utilise une méthode très différente : chaque année, dans tous les départements, des enquêteurs vont inspecter des points précisément localisés (550 000 sur toute la France) à partir de photographies aériennes. Ils observent alors leur utilisation selon une nomenclature de 81 catégories. Si Teruti ne permet pas une cartographie telle que celle de Corine Land Cover, elle sous-estime moins le phénomène d'artificialisation et donne des indications de superficies plus précises.

Agrégeant les "sols artificialisés non bâtis" (chantiers, cimetières, jardins, etc.), les "sols revêtus" (parkings, routes) et les "sols bâtis" (les bâtiments), Teruti donne ainsi pour 2003 une surface artificialisée de 33 714 km2, soit 6,1 % du territoire (Chiffres et données, nº157 de mars 2004). Les routes et les parkings représentent une surface très importante de cet ensemble : 17 242 km2. L'accroissement des surfaces artificialisées selon Teruti a été très importante par rapport à 1992 : +16 %, soit plus de 1 % par an, deux fois plus vite que ne l'indique Corine Land Cover.

(...)

Les impacts paysagers sont toujours discutables, parce que relevant de jugements esthétiques qui ne font pas facilement consensus, mais l'artificialisation des sols a des effets environnementaux certains. Le recul important des prairies est un "facteur aggravant de l'érosion ou des inondations", note l'IFEN, tandis que le phénomène d'artificialisation est un "facteur d'augmentation des sources de pollutions des eaux". De son côté, l'Agence européenne de l'environnement relevait en novembre 2004 que la fragmentation du paysage, du fait de routes ou autres infrastructures, accroît "le risque que les écosystèmes ne puissent plus se connecter les uns aux autres, au péril de la survie de leur flore et de leur faune".

Hervé Kempf

Extraits de l'article paru dans l'édition du 14.04.05


http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/ … 050413.gif


Visitez mon blog et mon album photos

JulienDaCruz a aimé ce post.

Hors ligne

 

#2 13-04-2005 21:30:51

Grumpy
Tour First
Lieu: Oostende
Date d'inscription: 16-01-2005
Messages: 2370

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

La Bretagne est fort urbanisé depuis 1990 , ça m'étonne.

Hors ligne

 

#3 13-04-2005 21:39:13

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Non, c'est le cas puisque c'est devenu, comme tte la côte atlantique, un lieu de résidences secondaires ou de retraite. On parlait d'héliotropisme dans les années 70, maintenant c'est la côte ouest qui remplace le sud trop peu paisible  A7


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#4 13-04-2005 21:44:21

Grumpy
Tour First
Lieu: Oostende
Date d'inscription: 16-01-2005
Messages: 2370

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

et mois cher aussi je pense ...

Hors ligne

 

#5 13-04-2005 21:56:13

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Exact, quoi que cela change vraiment, surtout sur la côte vendéenne...  F8


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#6 13-04-2005 23:17:39

UrbaM
Tour EDF
Date d'inscription: 07-01-2005
Messages: 467

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Je cite : "Ce que le promeneur ou l'automobiliste constate toujours davantage, les chiffres viennent le confirmer ", bien justement on ne peut l'apprécier partiellement ici, puisque CORINE LAND COVER n'a pas une résolution assez fine (pas de 25ha).
A grande échelle, toutes les merdouilles construites le long des routes :  relais, petites surfaces de vente, vente à emportée, petites maisons, bref tout ce qui mite le territoire est trop fin pour la résolution de CLC.

Hors ligne

 

#7 13-04-2005 23:40:10

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

C'est clair, UrbaM...
Un maillage de 25 ha c'est une résolution très grossière...

Je me suis toujours demandé pourquoi on ne charge pas soit l'IGN de mener ce genre d'étude à partir d'orthophotos - ces photos étant obsolètes au bout de 6 ans - ou alors pourquoi on ne crée pas un modèle à partir des sources de l'IGN pour les exploiter de manière numérique ?
Ca me connaît les bases de données, je suis certain que c'est faisable. Là on aurait un maillage de 25 m² sans trop de problème. Une historicisation de 6 ans me paraîtrait une bonne base de réflexion sur ce type de modèle.

Ces études minorent aussi la transformation du paysage en ne prenant pas en compte des éléments qui occupent une petite surface, mais ont un impact paysager certain, notamment les pylônes électriques et relais téléphoniques, et sans doute les maisons isolées qui "mitent" le territoire.

Et pour cause...

Je pense qu'un atlas des paysages ne peut se faire, en l'état actuel, que sur les petites échelles, départementales par exemple. Une mission par département, l'IGN derrière, et là on aurait une très bonne étude.

C'est aussi un problème que de considérer la critérisation de cette étude, pour une raison bien simple et extrêmement bête autant que fondamentale : 44 catégories d'occupation de l'espace, c'est bien mignon, mais ce n'est pas synthétisable en cartographie. Bref, empiler des microlectures pour réfléchir sur une synthèse, d'un point de vue méthodologique, ça me paraît extrêmement discutable...

Bref bref, au moins cette étude a le mérite d'exister, ce qui signifie que la problématique fait au moins son petit bonhomme de chemin, et donc qu'elle va s'affiner...  B5


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#8 14-04-2005 10:04:51

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

20 minutes, 14/04/2005

Environnement : la ville en campagne d’extension
L’analyse de photos satellite vient confirmer que la France subit une urbanisation de son territoire
Jeudi 14 avril 2005

L’urbanisation gagne du terrain. Livrée hier, l’analyse des photos satellite par le programme européen Corine Land Cover vient confirmer cette tendance. Entre 1990 et 2000, l’urbanisation a progressé de 4,8 % en France et représente désormais quasiment 5 % du territoire national.

Cet étalement concerne d’abord les grandes agglomérations. « Cela n’a rien d’étonnant : tout le monde a pu constater l’émergence massive de maisons individuelles autour des villes », explique Francis Bertrand, de l’Institut français de l’environnement (Ifen) et chef de projet Corine Land Cover pour la France. Les images satellite confirment également que le littoral – Landes, Côte d’Opale, Toulon... – continue de subir le bétonnage. « En revanche, elles révèlent un fait nouveau : l’urbanisation le long d’axes de transport. Il s’est ainsi créé de véritables corridors urbains le long de la ligne TGV Nord, le long de l’A20 au nord de Toulouse, le long de la vallée du Rhône, etc. »

L’Ifen souligne les dangers potentiels que représente une densification du territoire trop massive : « D’abord une dégradation paysagère, ensuite des risques écologiques. » La création d’infrastructures de toute sorte a ainsi pour conséquence de « fragmenter les espaces naturels ». « Pour certaines espèces, ce sont de vraies barrières qui se dressent. » Les terres aménagées rendant le sol imperméable, les risques d’inondation se trouvent ainsi multipliés.

A l’Ifen, on veut croire que l’urbanisation en France est malgré tout « maîtrisée » par les décideurs locaux. Tout en reconnaissant qu’elle représente « un secteur d’activité économique important ».
 
A savoir :
les chiffres

95 % de la superficie du territoire français est occupée par des paysages ruraux.

12 % C’est la progression des infrastructures de transport routier, ferroviaire, aéroportuaire et portuaire entre 1990 et 2000.

2,5 La densité de population sur les côtes est deux fois et demie supérieure à celle du reste du pays.

20 450 habitants au km2 : Paris est la capitale la plus dense d’Europe. Notamment parce que c’est une des plus petites (105 km2).

*************************************************************

Les prairies, principales victimes du béton
Jeudi 14 avril 2005
 
- envoyer l'article
- imprimer l'article
- articles les plus envoyés
- articles les plus imprimés

La France compte 59 % de terres agricoles, 26 % de forêts, 10 % de zones humides et milieux aquatiques, et donc quasiment 5 % de zones urbaines. Les prairies, qui représentent 16 % du territoire national, ont reculé de 0,8 % en dix ans. Les zones agricoles hétérogènes (bocages, maraîchages), qui s’étalent sur 13 % du sol français, ont perdu, elles, 0,7 % de leur espace. L’Ifen souligne qu’elles remplissent un rôle « de protection des sols contre l’érosion, de rétention des eaux de ruissellement, de préservation contre les pollutions et d’habitat propice à la diversité de la faune et de la flore ».

Selon les spécialistes de l’environnement, « la reconquête de sols urbanisés par l’agriculture ou la végétation naturelle est très marginale ».
 
A savoir :
Contrairement aux terres agricoles, l’espace des forêts, généralement protégé, parvient à se maintenir. Francis Bertrand remarque toutefois que la forêt est un milieu « en constante évolution. Les images satellite de la forêt landaise entre 1990 et 2000 sont impressionnantes du fait de l’évolution des zones de coupe. »

********************************************************************

Un réseau Purple pour sauver l’agriculture
Jeudi 14 avril 2005
 
- envoyer l'article
- imprimer l'article
- articles les plus envoyés
- articles les plus imprimés

Conscientes de la nécessité de maintenir des zones agricoles, les grandes régions urbaines européennes se réunissent pour la première fois, aujourd’hui et demain à Paris, afin de lancer le réseau Purple : Peri Urban Regions Platform Europe. L’Ile-de-France, le Randstad (Pays-Bas), la Flandre, le South-East England et la Mazovie (Varsovie) constitueront le comité exécutif. Le Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Stockholm, Francfort, etc. devraient les rejoindre.

« Nous souhaitons que les terres agricoles en zone urbaine ne soient plus assimilées à de la réserve d’urbanisation, explique Michel Vampouille, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France en charge de l’Environnement. Nous avons besoin de ces terres : pour maintenir de l’agriculture près des villes et ne plus bouleverser la biodiversité. A l’avenir, il vaudra mieux urbaniser davantage les zones denses, plutôt que de continuer à s’étaler. »


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#9 14-04-2005 12:50:20

UrbaM
Tour EDF
Date d'inscription: 07-01-2005
Messages: 467

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

C fou, le NO de la France est quasiment dépourvu d'espaces naturels ! ça fait peur. On critique la ville, mais l'agriculture, surtout lorsqu'elle tend à débocager est tout aussi artificialisante.

Hors ligne

 

#10 14-04-2005 12:55:13

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Eh bien... La Bretagne, c'est une ville de 14 millions d'habitants en 2003 sans la moindre station d'épuration. Car un porc défèque à peu prêt comme un humain  D4 A dire vrai, c'est pourquoi un grand nombre d'habitants obtiennent du purin quand ils ouvrent leur robinet d'eau... Je ne sais pas comment sont nommenclaturés ces espaces d'élevage intensif, mais ils me paraissent très éloignés des espaces naturels.


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#11 14-04-2005 18:40:14

UrbaM
Tour EDF
Date d'inscription: 07-01-2005
Messages: 467

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Ahahahaha  A10

Hors ligne

 

#12 14-04-2005 23:42:49

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Toujours sur le même sujet (sans les cochons D4)

Batiactu, 14/04/2005   (Extraits de l'article)

Une France plus urbaine, plus artificielle

Les photos satellites du programme européen Corine Land Cover, traitées et publiées mercredi par l’Institut français de l’environnement (Ifen), ont permis de constater une poussée de l’espace urbain sur le territoire français. Une artificialisation des sols en progression de 4,8% de 1990 à 2000.

(...)

Mais faute d'espace disponible en bord de mer, les habitations grignotent désormais l'arrière-pays. L'habitat dispersé, très gourmand en espace, gagne du terrain. Encore le phénomène est-il largement sous-estimé : le programme Corine Land Cover est «myope», il prend en compte les surfaces supérieures à 25 hectares (500 m2), a remarqué Francis Bertrand, responsable du projet pour la France. La maison secondaire isolée dans l'arrière pays risque d'apparaître dans l'étude comme de l'habitat «rural».

(...)

Le grignotage de l'urbanisation est généralement définitif : «l'artificialisation est souvent une transformation irréversible des sols, leur reconquête par l'agriculture ou la végétation naturelle est très marginale», note l'Ifen.

Au niveau européen, l'artificialisation progresse légèrement plus vite qu'en France : elle gagne 0,26% du territoire européen, contre +0,20% en France.

L'Europe a lancé cet inventaire en 1985 pour guider ses politiques en matière d'agriculture ou d'environnement. En France, les données devraient inciter à mieux protéger le littoral. La Loi littoral de 1986 qui limite les constructions est régulièrement l'objet de tentatives d'assouplissement de la part des parlementaires, comme lors du vote en début d'année de la loi sur le développement des territoires ruraux. Les côtes françaises abritent déjà une densité de population deux fois et demi supérieure à celle du reste du pays. Elles devraient accueillir 3,4 millions d'habitants supplémentaires d'ici 2030, selon la Datar (délégation à l'aménagement du territoire).

avec AFP
( 14/04/2005 )


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#13 31-10-2006 20:31:39

Stickyesman
Modère-à-tort
Lieu: Paris
Date d'inscription: 25-12-2004
Messages: 10446
Immeubles: 555
Photos: 15
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Le Moniteur 31-10-2006

L'urbanisation, une plaie pour l'environnement
Si des progrès sensibles sont réalisés sur le front de l'environnement, l'étalement urbain s'accélère dangereusement. Les villes ne cessent d'étendre leurs banlieues tentaculaires, dévorant l'espace et bétonnant la terre, multipliant les atteintes à l'environnement et menaçant la biodiversité constate l'Institut français de l'environnement (Ifen).


(...)

Résultat, le modèle de ville à l'américaine, très étalée, se développe rapidement sur le vieux continent, pourtant historiquement composé de villes compactes. Or "la ville dense est le modèle le moins polluant et le plus économe en espace, en énergie, en temps et en coût", fait remarquer l'Ifen.
Car l'étalement de la ville renforce la dépendance à l'automobile, avec pour corollaire, toujours plus d'émissions de gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
La biodiversité est la première victime de ce recul de la nature. De nombreuses espèces sont menacées en France, comme les vertébrés, et d'autres, hier banales, pourraient devenir rares, comme les populations d'oiseaux communs qui ont reculé de 27% depuis 15 ans en milieu agricole, selon l'Ifen.
"L'espace urbain se dilate et la ville diffuse colonise le monde périurbain, à tel point qu'il paraît de plus en plus difficile de réfléchir à l'évolution des territoires en séparant l'urbain du rural", avertit l'institut.
La Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (Datar) avait déjà mis en garde contre les risques d'une urbanisation des campagnes dans une étude prospective publiée en 2003 ("Quelle France rurale pour 2020").

Une situation générale qui s'améliore

(...)

Mais si la qualité de l'air des grandes et moyennes agglomérations s'est améliorée depuis 2002, la pollution due aux transports reste préoccupante. Premier émetteur de GES, les transports ont vu leurs émissions se stabiliser depuis 4 ans, alors que le secteur de l'industrie pollue de moins en moins.

http://www.lemoniteur-expert.com/depech … rtesol.jpg

Etalement urbain: l'exemple de Toulouse

La ville de Toulouse s'étire le long des axes routiers selon une dynamique de croissance caractéristique du phénomène d'étalement urbain, indique dans son dernier rapport quadriennal, l'Institut français de l'environnement (Ifen).

(...)

"Pour cette ville, qui peut s'étendre sans contrainte physique sur des terres agricoles, les grands axes routiers dessinent la géographie de l'expansion urbaine", souligne le rapport.
La croissance de la ville gagne d'abord les villages péri-urbains, puis "l'artificialisation s'étire en grappes le long des axes routiers" et progresse ensuite "de manière alvéolaire, en remplissant les vides laissés entre les axes", selon ce rapport.


L'article entier est sur:

http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1


PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D

~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~

Hors ligne

 

#14 31-10-2006 20:38:57

Stickyesman
Modère-à-tort
Lieu: Paris
Date d'inscription: 25-12-2004
Messages: 10446
Immeubles: 555
Photos: 15
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Le Moniteur 31-10-2006

"Densifier les villes" par Jean-Philippe Defawe
Construire plus haut, plus dense est une nécessité… pour l'environnement. Le dernier rapport de l'Institut français de l'environnement est formel sur ce point : le grignotage des espaces naturels s'accélère avec l'étalement des villes.

(...)

De ce point de vue, l'aspiration légitime à vivre au vert d'une partie grandissante de la population n'est pas franchement "écologiquement correcte".

Jean-Philippe Defawe est rédacteur en chef du Moniteur-expert.com


L'article entier est sur:

http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1


PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D

~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~

Hors ligne

 

#15 01-11-2006 00:45:17

invité01
Invité

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Stickyesman a écrit:

Le Moniteur 31-10-2006

L'urbanisation, une plaie pour l'environnement
Si des progrès sensibles sont réalisés sur le front de l'environnement, l'étalement urbain s'accélère dangereusement. Les villes ne cessent d'étendre leurs banlieues tentaculaires, dévorant l'espace et bétonnant la terre, multipliant les atteintes à l'environnement et menaçant la biodiversité constate l'Institut français de l'environnement (Ifen).

Dans son dernier rapport quadriennal, l'Institut français de l'environnement (Ifen) tire la sonnette d'alarme sur le recul préoccupant des espaces naturels en France, irrésistiblement grignotés par les lotissements, zones d'activités et routes.
...

Etalement urbain: l'exemple de Toulouse

La ville de Toulouse s'étire le long des axes routiers selon une dynamique de croissance caractéristique du phénomène d'étalement urbain, indique dans son dernier rapport quadriennal, l'Institut français de l'environnement (Ifen).
Les axes de transport (routes, périphériques, RER, tramway) structurent le développement des villes et en particulier des zones périurbaines, souligne l'Ifen. Les axes rapides facilitent en effet la concentration parce qu'ils attirent les activités et les lotissements, et en même temps participent à l'étalement de la ville en en repoussant les limites, explique-t-il.
L'"artificialisation" des terres progresse donc d'abord le long des axes routiers, qu'elle soit le fait de l'habitat ou des activités économiques, indique l'Ifen.
"Dans le cas d'une ville en expansion comme Toulouse, cette extension tentaculaire est particulièrement nette", estime l'institut.
"Pour cette ville, qui peut s'étendre sans contrainte physique sur des terres agricoles, les grands axes routiers dessinent la géographie de l'expansion urbaine", souligne le rapport.
La croissance de la ville gagne d'abord les villages péri-urbains, puis "l'artificialisation s'étire en grappes le long des axes routiers" et progresse ensuite "de manière alvéolaire, en remplissant les vides laissés entre les axes", selon ce rapport.

http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1

C'est exactement celà. Ce type d'étalement urbain est flagrant le long de l'A62 jusqu'à Montauban, le long de l'A61 jusqu'à Villefranche de Lauragais, le long de l'A68 jusqu'à Albi, le long de l'A66 et RN20 jusqu'à Pamiers, le long de l'A64 jusqu'à Saint-Gaudens et petit à petit le long de l'A624 et son futur prolongement jusqu'à Auch.

Ce sont des grappes de petites villes grandissantes de lotissements dévoreurs d'espaces que l'on voit de plus en plus loin jusque dans les départements voisins et de plus en plus rapprochés à se fondre plus on s'approche de la couronne urbaine toulousaine.

Celà fait effectivement tentaculaire le long des grands axes

 

#16 01-12-2006 00:46:15

Stickyesman
Modère-à-tort
Lieu: Paris
Date d'inscription: 25-12-2004
Messages: 10446
Immeubles: 555
Photos: 15
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Le Moniteur 30-11-2006

L'étalement urbain, un "défi ignoré" par l'Europe

Quatre européens sur cinq vivront en zone urbaine d'ici à 2020, estime l'Agence européenne de l'environnement (AEE), qui voit l'étalement urbain comme "un défi ignoré" par l'Europe et appelle à agir contre le mitage des territoires.

Dans l'Europe des Vingt-Cinq, trois personnes sur quatre habitent déjà en zone urbaine et dans certains pays, cette proportion atteindra 90% d'ici à 2020, selon un rapport de l'AEE.

(...)

Et il est particulièrement évident dans les zones ayant bénéficié de financements et de politiques régionales de l'UE.

"C'est l'Europe qui a accentué le phénomène par les fonds structurels", dit Guillaume Sainteny, représentant de la France au conseil d'administration de l'AEE. "Dans les nouveaux pays européens, où le phénomène de l'étalement urbain n'existait pas, des villes-musées, comme Prague, en République tchèque, ou Dresde, en Allemagne orientale, ont été touchées à leur tour", ajoute-t-il.
Autrefois, la croissance des villes était due à la pression démographique. Mais aujourd'hui, l'étalement urbain est d'abord une conséquence du souhait des citadins "d'adopter de nouveaux styles de vie dans les zones suburbaines, en dehors des centres-villes", explique l'AEE.
Les Européens ont besoin de plus en plus d'espace, deux fois plus qu'il y a 50 ans, une tendance accentuée par l'individualisation des modes de vie.

(...)

Elle suggère également de "corriger les erreurs du marché qui oriente ce développement en influant sur les prix du marché pour les terres, qu'elles soient situées entre zones urbaines, à leur proximité ou encore dans leurs limites géographiques".
Enfin, elle juge utile de promouvoir les exemples de bonnes pratiques pour le développement de villes compactes", plus économes en énergie et plus sobres en émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre.
Emmanuel ANGLEYS (AFP)


L'article entier est sur:

http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1


PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D

~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~

Hors ligne

 

#17 01-12-2006 14:24:54

MiKL-One
Tour Phare
Date d'inscription: 18-09-2006
Messages: 4715
Immeubles: 1
Photos: 3

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

La Bretagne, c'est une ville de 14 millions d'habitants en 2003

14 millions ???  D3

Hors ligne

 

#18 01-12-2006 15:33:52

Ptiloulou
Modérateur
Lieu: Toulouse
Date d'inscription: 18-08-2006
Messages: 2967

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Rapport au nombre d'élevages porcins  A10

Hors ligne

 

#19 01-12-2006 22:07:33

nourte
Notre Dame
Date d'inscription: 09-04-2006
Messages: 168

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

L'Europe n'ignore pas elle est poussé par les lobbies du BTP (de la plomberie au gros oeuvre), les contructeurs auto, les pétroliers, etc... au laisser faire voire à voter des legislations favorables.

Hors ligne

 

#20 23-12-2006 23:14:36

marco
Tour Eiffel
Lieu: Grenoble
Date d'inscription: 03-01-2005
Messages: 3135
Immeubles: 399
Photos: 69

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Le Devoir 23-12-06

Urbanisme - L'avenir des villes est la campagne !

Il faut densifier les villes pour contrer l'étalement urbain

Cet architecte avait son projet pour rendre Paris «habitable», sans pour autant diminuer la densité de population de son centre. Il suffisait de tout raser, d'aménager d'immenses espaces verts et de grands axes de circulation et, dans seulement quatre tours, de loger tous ceux et celles qui s'entassaient encore dans les sept étages réglementaires. Son nom est aujourd'hui fameux: on connaît mieux Charles-Édouard Jeanneret sous l'appellation Le Corbusier. Les citoyens auraient-ils préféré cette ville nouvelle au Paris actuel?

(...)

Que l'on soit en France ou au Québec, on doit admettre qu'il y a deux villes: celle du centre et ses banlieues. Et, contrairement à la perception populaire, comme le rapporte l'architecte parisien Christian de Villers, la densité de population des grands ensembles est inférieure à celle des zones à vocation purement résidentielle. Et d'ajouter dans la foulée que Paris consacre 50 % de ses sols à des espaces publics: peut-on en dire autant des divers «jardins sur le parc» qui font la gloire des banlieues?

Voir la ville

De Villers était à Lyon en ce début décembre, comme une vingtaine de ses confrères et consoeurs en architecture et en urbanisme. L'objet de la rencontre tenue dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier était de se questionner sur la ville, sa densité, et d'en percevoir, comme d'y proposer, la transformation. Si hier les villes, comme le rappelait le Lyonnais Albert Constantin, étaient des lieux d'échange, de commerce, voire d'industrie, aujourd'hui, elles sont devenues culturelles, sportives, événementielles.

(...)

Mais dans un monde où le développement durable est un maître-mot, quelle est la solution? Des villes redevenues denses en population ou des villes vertes, avec jardins locatifs et des espaces communautaires? Dans tous les cas, peut-on laisser les initiatives privées de toute nature décider de l'occupation des sols?

Renaissance

Le Montréalais Éric Gauthier, comme sa compatriote Renée Daoust, informait alors qu'au Québec, l'architecture comme l'urbanisme font un travail de «correction», un exemple probant de cette attitude étant le Quartier international où, à Montréal, on a réussi à remettre ensemble des fragments et faire renaître cette zone tampon entre le centre et le Vieux, avalant au passage une autoroute.

(...)

Aménagements

Il faut contrer l'étalement urbain, établir des échelles de densification, offrir des solutions autres que la seule voiture pour les déplacements. Dans les villes, il faut remettre la concertation à l'ordre du jour, demander aux élus d'avoir une vision de leur ville, interrompre aussi le mouvement d'embourgeoisement des quartiers et surtout donner une identité à l'ensemble, comme à chaque quartier.

Et les solutions d'hier valent encore: la construction nouvelle, monumentale, a toujours sa qualité. Le musée Guggenheim a ainsi fait renaître Bilbao en Espagne et on s'appuie à Lyon sur le musée des Confluences pour faire vivre enfin la pointe sud de la Presqu'île. Et les tramways retrouvent leurs rails, au même moment que les banlieusards pestent contre les autoroutes engorgées: le «bouchon» génère des sentiments différents, selon qu'on se retrouve à Lyon au centre-ville ou à la périphérie.

Si nos architectes ne déposent pas une solution «clé en main» pour construire, ou aménager, les villes du futur, ils ne désespèrent pas pour autant. Un Philippe Poullaouec-Gonidec se félicite ainsi des résultats obtenus dans son travail de concertation mené pour la Conférence régionale des élus de Longueuil: point là de grandes constructions, mais une stratégie d'aménagement et d'utilisation de l'espace public qui respecte les besoins des citoyens.

Inventions

(...)

Sept équipes formées d'étudiants, trois françaises (Grenoble, Lyon, Saint-Étienne), quatre québécoises (McGill, Montréal, UQAM, Laval) ont donc «planché» pendant trois jours. Objectif: densifier le quartier, le verdir et l'intégrer à la ville. Et ce sont les Kim Pariseau, Samuel Bernier-Lavigne et Erick Rivard, avec les conseils de Gianpiero Moretti de l'université Laval, qui ont remporté le prix Jacques Cartier d'architecture pour leur parc végétal où même les vaches avaient retrouvé, en ville, un espace pour brouter!

Pour les architectes et urbanistes, il faut en effet reverdir les villes, les rendre saines, les conserver vivantes et diversifiées. Sinon, tous et toutes se retrouveront à la campagne: qui veut en effet habiter un centre-ville comme celui de Detroit, que tous quittent le soir venu, la zone y installant son pouvoir?


L'article entier est sur:

http://www.ledevoir.com/2006/12/23/125759.html

Hors ligne

 

#21 30-12-2006 21:31:10

Stickyesman
Modère-à-tort
Lieu: Paris
Date d'inscription: 25-12-2004
Messages: 10446
Immeubles: 555
Photos: 15
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Les Echos 29/11/2006

http://stickyesman.free.fr/divers/LesEchos_20061129%20Europe%20Villes%20Tentaculaires.jpg


PSS - Architecture, Urbanisme, Aménagement du territoire
City Forum - Ville 3D

~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~

Hors ligne

 

#22 02-01-2007 14:06:08

Ici Londres
Notre Dame
Lieu: Londres SW5
Date d'inscription: 28-04-2005
Messages: 167
Immeubles: 2

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Quelques scénarios pour le paysage dans trente ans

LE MONDE | 30.12.06 | 14h55  •  Mis à jour le 30.12.06 | 14h55


Imaginer les transformations futures d'un paysage est un exercice périlleux. Comment prévoir, par exemple, que les subventions massives à la culture du maïs - décidées par l'Union européenne afin de développer la production du bétail qui s'en nourrit - allaient radicalement transformer, en une vingtaine d'années, toute la façade atlantique française, aujourd'hui largement consacrée à la céréale d'origine sud-américaine ?

(...)

"La grande évasion" est le scénario de la fuite en avant. L'Europe agricole est intensive et performante économiquement grâce aux innovations technologiques. Mais les pouvoirs publics, peu interventionnistes, laissent les marchés agricoles fonctionner librement. L'intérêt pour l'environnement est faible, le développement urbain anarchique. Quel impact sur le paysage ? Nos villes, trop polluées, sont délaissées par les populations qui ont les moyens financiers de s'établir dans des quartiers préservés à leur périphérie. Les terres agricoles pas assez rentables dans la compétition mondiale sont abandonnées, ce qui favorise paradoxalement le maintien de la biodiversité et l'amélioration de la qualité de l'eau dans ces périmètres restreints.

(...)

Le scénario "Salade surprise" envisage une perte de confiance des populations dans les autorités après une grande crise alimentaire. Il en découle un puissant mouvement de décentralisation du pouvoir. Les citoyens, en réseau sur Internet échangent leurs savoir-faire et lancent des petites exploitations très performantes. Dans "Société évoluée", la conscience environnementale prend le pas. Une politique volontariste de soutien au monde rural aboutit à l'abandon du mode de culture intensif au profit des produits bio. Un haut niveau d'autosuffisance alimentaire est atteint.

"Le problème aujourd'hui est que toutes les politiques, agricoles, environnementales, économiques et urbaines, sont décidées séparément, explique M. Volkery. Avec ce travail, nous voulons encourager l'examen de leurs conséquences à long terme et de leurs interactions."

--------------------------------------------------------------------------------

Agence européenne de l'environnement (AEE), Copenhague, Danemark

Gaëlle Dupont

Extraits de l'article paru dans l'édition du 31.12.06.

Hors ligne

 

#23 11-01-2007 01:19:54

Boris_F
Hermitage plaza
Lieu: Boulogne-Billancourt
Date d'inscription: 28-12-2004
Messages: 14742
Immeubles: 217
Photos: 280
Site web

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Post dans le thread réservé aux tours Aillaud à Nanterre.

Karakuri a écrit:

Il n'y a pas de raison qu'on construise des tours d'habitation en France, puisque ce n'est ni une nécessité due à l'exiguité du terrain, ni un type d'habitat apprécié et réclamé par les Français. Il faudrait, en guise de test, qu'un IGH résidentiel moderne, fonctionnel, et écolo bien sûr soit construit pour voir s'il aurait du succès.
Mais je pense que les gens n'amalgament pas IGH et HLM, déjà parce que les tour de cité dépassent rarement les 20 étages. En tout cas j'ai été surpris quand j'ai appris que les tours nuages étaient dans une cité à la mauvaise réputation.

Il y a au contraire toutes les raisons pour construire des tours d'habitation en France... et toutes les raisons pour ne pas construire sur le modèle des années 50-80.
--> Manque d'habitat social et aujourd'hui, dans les grandes villes, de logement pour les familles moyennes ou nombreuses.

(NB : habitat social : qui ne concerne pas que les sans-papiers, mais aussi et surtout ces familles de deux ou trois enfants monoparentales qui sont au SMIC dans un statut de travail précaire : certaines administrations sont très très éclairantes à ce sujet, comme l'endroit où je bosse et où je dirais 40% des agents sont concernés par cette forme d'habitat. )

--> L'exiguïté du terrain : bah si, justement, en France les commune sont minuscules et très très nombreuses, le terrain est culturellement compté, surtout concernant les demandes pour les villes-centres qui sont très peu étendues. De plus, à l'échelle de l'agglo, on a tendance à croire que sur les franges le terrain est illimité. Erreur, rien n'est moins écolo qu'un étalement non maîtrisé, sans densité suffisante pour rendre efficients les transports en commun, les services de proximité, les petits commerces, etc. L'habitat pavillonnaire est une sorte de chancre territorial au plus haut point. Pour y avoir vécu dans la banlieue de Montréal, à 30 km du centre, je peux t'affirmer que la dilution dans l'uniformité et la nullité des polarités est un mal aussi grave que ce qui a été créé dans les années 60-70, les ZUP, en France. De plus, ce modèle est ingérable dans une agglomération comme celle de Paris. Reconstruire sur l'existant, comme le dit Sticky, est donc d'une sagesse évidente. Reste à trouver les modalités pour ce faire, et c'est là que ça devient excessivement complexe. Cette problématique émaille tout le forum, une recherche par le moteur dédié est intéressante.

--> Type d'habitat non aimé des Français : le taux de vacance et le turn-over des quartiers de tours du XIIIe prouvent tout le contraire : la moyenne est de 8 ans par bail dans le quartier de tours du 13e arrondissement parisien, contre 4 ans à Saint-Denis. Comment expliquer ceci ?... Le taux de vacance est tellement bas qu'il faut attendre de nombreuses années avant d'obtenir un HLM dans ce même quartier - qui en est fort dépourvu, sans que la bise soit venue - ce qui est étrange, ne crois-tu pas ?

--> Un IGH aussi moderne soit-il, écolo et tout ce que tu veux, n'a pas le moindre sens s'il n'est pas relié au tissu préexistant. C'est
que la problématique est complexe, qu'il faut réfléchir. Pas autre part. Un IGH n'est qu'un moyen, un épiphénomène dans un tout, jamais une fin en soi (sinon on retombe dans la démesure non programmée dans le long terme des années 60). L'IGH, c'est la forme intrinsèque d'une ville, et non une asperge.

--> 20 étages, c'est énorme. La norme du plus haut, en Province, c'est 14 étages, sous la loi de sécurité des 50 mètres qui fait passer un immeuble en IGH, et sous la hauteur d'une grue standard pour la construction. Cette norme fait énormément réfléchir, elle est technique. En France, elle est devenue idéologique (voir sur le moteur de recherche 'COS', 'PLU', 'velum', 'empanalage', etc.) Idéologique alors qu'on sait que la hauteur n'est pas liée au sentiment de sécurité, ni à la déprise du droit, ni à l'image qu'on se fait de la 'banlieue', terme excessivement impropre tout comme la 'cité' pour désigner des îlots devenus ingérables. L'idée d'un IGH ne renvoie qu'à la densité, jamais à l'emprise au sol, ni à la polarité nécessaire à des transports en commun efficaces, ni à un environnement développé (genre 10% d'emprise sur un terrain qui peu par là-même non seulement être 'vert', mais surtout aménagé), ni à des services et des cmomerces de proximité concentrés (médecin, crèches, écoles à côté, CAF, associations, etc...)

En France, on n'est pas allé par là. Un immeuble intelligent, conçu pour être approprié par ses habitants, avec d'excellentes normes, pas de vis-à-vis, des balcons ou jardins privatifs suspendus, services, transports, sécurité, et volumes magnifiques, ce n'est pas dans les moeurs. Pourtant, si on habite au 5ème étage d'une barre de 300 mètres de 10 étages, on a tous les inconvénients de la vie collective : bruit, environnement de merde, grapillement d'espace, promiscuité, standardisation, habitat non appropriable par l'habitant... On n'a pas non plus compris qu'une barre de merde bouche l'horizon, défigure le monde et opresse le regard, avec son ombre portée sur un monde plat tout comme elle, avec sa hauteur de 30 mètres.

Un IGH bien foutu offre autant qu'un pavillon, avec en plus la possibilité de préserver l'environnement immédiat, et l'Environnement avec un grand 'E'. On n'a pas compris encore qu'on peut conformer la Ville de manière non blessante, et permettre aux habitants de s'approprier d'abord, et de construire ensuite leur 'environnement', c'est-à-dire leur monde, leur quotidienneté. Un quartier unique, reconnaissable, vivable, bien desservi en transports, travail et équipements de proximité et de loisir, un espace privé et aménageable à satiété pour tous, unique à l'image de l'habitant, n'est-ce pas ce qu'on recherche ? Cela allié à une emprise maîtrisée du territoire urbain, laissant les franges en paix, et la nature se développer... est-ce que le fait que ces quartiers soient d'IGH importerait ?...

Mais on n'est pas près d'en être là, pas vrai ?...


Visitez mon blog et mon album photos

Hors ligne

 

#24 11-01-2007 01:34:58

Megapolis
Tour EDF
Lieu: Paris
Date d'inscription: 15-05-2006
Messages: 491
Immeubles: 1

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Il faudrait, en guise de test, qu'un IGH résidentiel moderne, fonctionnel, et écolo bien sûr soit construit pour voir s'il aurait du succès.

Ca a déja été fait et ils ont du succès,exemple:la tour France à la Défense meme si elle ne date pas d'aujourd'hui ou bien meme certaine tours du Front de Seine,etc etc.Ou autres exemple,comme la si bien dit,MyNight,plus haut,les tours du XIII ème alors meme qu'elle ne sont ni moderne ni écolo et ne jouissent pas d'un esthétisme exeptionnel.Qu'attendons nous donc alors? F9

Hors ligne

 

#25 11-01-2007 10:43:09

Karakuri
Grande Arche
Date d'inscription: 13-10-2006
Messages: 241

Re: Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

Il y a au contraire toutes les raisons pour construire des tours d'habitation en France... et toutes les raisons pour ne pas construire sur le modèle des années 50-80.
--> Manque d'habitat social et aujourd'hui, dans les grandes villes, de logement pour les familles moyennes ou nombreuses.

(NB : habitat social : qui ne concerne pas que les sans-papiers, mais aussi et surtout ces familles de deux ou trois enfants monoparentales qui sont au SMIC dans un statut de travail précaire : certaines administrations sont très très éclairantes à ce sujet, comme l'endroit où je bosse et où je dirais 40% des agents sont concernés par cette forme d'habitat. )

--> L'exiguïté du terrain : bah si, justement, en France les commune sont minuscules et très très nombreuses, le terrain est culturellement compté, surtout concernant les demandes pour les villes-centres qui sont très peu étendues. De plus, à l'échelle de l'agglo, on a tendance à croire que sur les franges le terrain est illimité. Erreur, rien n'est moins écolo qu'un étalement non maîtrisé, sans densité suffisante pour rendre efficients les transports en commun, les services de proximité, les petits commerces, etc. L'habitat pavillonnaire est une sorte de chancre territorial au plus haut point. Pour y avoir vécu dans la banlieue de Montréal, à 30 km du centre, je peux t'affirmer que la dilution dans l'uniformité et la nullité des polarités est un mal aussi grave que ce qui a été créé dans les années 60-70, les ZUP, en France. De plus, ce modèle est ingérable dans une agglomération comme celle de Paris. Reconstruire sur l'existant, comme le dit Sticky, est donc d'une sagesse évidente. Reste à trouver les modalités pour ce faire, et c'est là que ça devient excessivement complexe. Cette problématique émaille tout le forum, une recherche par le moteur dédié est intéressante.

--> Type d'habitat non aimé des Français : le taux de vacance et le turn-over des quartiers de tours du XIIIe prouvent tout le contraire : la moyenne est de 8 ans par bail dans le quartier de tours du 13e arrondissement parisien, contre 4 ans à Saint-Denis. Comment expliquer ceci ?... Le taux de vacance est tellement bas qu'il faut attendre de nombreuses années avant d'obtenir un HLM dans ce même quartier - qui en est fort dépourvu, sans que la bise soit venue - ce qui est étrange, ne crois-tu pas ?

--> Un IGH aussi moderne soit-il, écolo et tout ce que tu veux, n'a pas le moindre sens s'il n'est pas relié au tissu préexistant. C'est là
que la problématique est complexe, qu'il faut réfléchir. Pas autre part. Un IGH n'est qu'un moyen, un épiphénomène dans un tout, jamais une fin en soi (sinon on retombe dans la démesure non programmée dans le long terme des années 60). L'IGH, c'est la forme intrinsèque d'une ville, et non une asperge.

--> 20 étages, c'est énorme. La norme du plus haut, en Province, c'est 14 étages, sous la loi de sécurité des 50 mètres qui fait passer un immeuble en IGH, et sous la hauteur d'une grue standard pour la construction. Cette norme fait énormément réfléchir, elle est technique. En France, elle est devenue idéologique (voir sur le moteur de recherche 'COS', 'PLU', 'velum', 'empanalage', etc.) Idéologique alors qu'on sait que la hauteur n'est pas liée au sentiment de sécurité, ni à la déprise du droit, ni à l'image qu'on se fait de la 'banlieue', terme excessivement impropre tout comme la 'cité' pour désigner des îlots devenus ingérables. L'idée d'un IGH ne renvoie qu'à la densité, jamais à l'emprise au sol, ni à la polarité nécessaire à des transports en commun efficaces, ni à un environnement développé (genre 10% d'emprise sur un terrain qui peu par là-même non seulement être 'vert', mais surtout aménagé), ni à des services et des cmomerces de proximité concentrés (médecin, crèches, écoles à côté, CAF, associations, etc...)

En France, on n'est pas allé par là. Un immeuble intelligent, conçu pour être approprié par ses habitants, avec d'excellentes normes, pas de vis-à-vis, des balcons ou jardins privatifs suspendus, services, transports, sécurité, et volumes magnifiques, ce n'est pas dans les moeurs. Pourtant, si on habite au 5ème étage d'une barre de 300 mètres de 10 étages, on a tous les inconvénients de la vie collective : bruit, environnement de merde, grapillement d'espace, promiscuité, standardisation, habitat non appropriable par l'habitant... On n'a pas non plus compris qu'une barre de merde bouche l'horizon, défigure le monde et opresse le regard, avec son ombre portée sur un monde plat tout comme elle, avec sa hauteur de 30 mètres.

Un IGH bien foutu offre autant qu'un pavillon, avec en plus la possibilité de préserver l'environnement immédiat, et l'Environnement avec un grand 'E'. On n'a pas compris encore qu'on peut conformer la Ville de manière non blessante, et permettre aux habitants de s'approprier d'abord, et de construire ensuite leur 'environnement', c'est-à-dire leur monde, leur quotidienneté. Un quartier unique, reconnaissable, vivable, bien desservi en transports, travail et équipements de proximité et de loisir, un espace privé et aménageable à satiété pour tous, unique à l'image de l'habitant, n'est-ce pas ce qu'on recherche ? Cela allié à une emprise maîtrisée du territoire urbain, laissant les franges en paix, et la nature se développer... est-ce que le fait que ces quartiers soient d'IGH importerait ?...

Mais on n'est pas près d'en être là, pas vrai ?...

L'urbanisation croissante est sans doute un réel problème, mais je vois par exemple qu'à Lyon il y a des terrains vagues et des friches en plein centre ville délaissés depuis plus de 20 ans, dont certains commencent à être construits maintenant, en 2006/2007!
Je pense que nos villes n'ont pas encore atteint le seuil critique nécessaire pour que nos dirigeants se bougent (je ne veux pas polémiquer, mais il me semble qu'en France on anticipe moins qu'on ne réagit):
Lyon intra-muros: 470 000 hab - 47,95 km2
Grand Lyon: 1 200 000 hab - 521,49 km²
Marseille intra-muros: 800 000 hab - 240,62 km2
CU Marseille Provence Métrople: 990 000 hab - 604,75 km²
Sendai (Japon) intra-muros: 1 000 000 hab - 788.09 km²
Sapporo intra-muros: 1 800 000 hab - 1121,12 km²
Milan intra-muros: 1 300 000 hab - 182 km2
Atlanta intra-muros: 470 000 hab - 343,0 km²
Manchester intra-muros: 430 000 hab - 115,75 km2
Grand Manchester: 2 500 000 hab - 1276 km²

Donc loin de moi l'idée qu'on peut continuer à s'étaler sans crainte, mais pas de menace suffisante pour que le problématique "tabou" IGH résidentiel soit levé en France.

Nécessité de construire des tours d'habitation certes, mais des IGH comme en Australie, j'en doute. Surtout si on veut construire du logement social, ce type d'habitat ne s'y prète pas car il est trop cher. Encore un exemple Lyonnais, la tour panoramique de la Duchère ne fait que 80m, c'est suffisant pour que les locataires croulent sous des charges énormes (alors que 80% des logements du quartier sont des logements sociaux).

Je n'ai pas trop saisi ce que tu as écris sur le taux de vacance des tours du XIIIe, mais il me semble qu'à l'origine elles ont été construites pour acceuillir des cadres, que ceux-ci les ont boudées, et que ce sont les immigrés du sud est asiatique qui les ont sauvées en s'y installant en famille.

Pour l'IGH "test", j'ai insisté sur ses qualités propres, et j'ai omis de parler de son intégration à la ville, grave omission car j'estime aussi que c'est de toute première importance.

En ce qui concerne "l'image" des tours d'habitation, je prends cette fois-ci l'exemple de Saint Etienne, ville criblée de tours d'une quinzaine d'étages (entre 14 et 18 pour les plus voyantes en tout cas), en centre-ville près du centre commercial, mais aussi près du stade et sur les colines alentours. Or, mis à part Montreynaud et la Cotonne (quartiers tristement réputés), personne là-bas ne confond ces tours baignées de verdures et à la vue imprenable avec des HLM miteux et insalubres.
Tout ça pour te dire que je suis aussi convaincu que toi qu'un programme urbain en tours intelligentes est bien mieux que de petites barres réputées plus "humaines". Il n'y a qu'à voir que le quartier le plus prisé de Tokyo par les chefs d'entreprises et les fortunes de la ville c'est Shinagawa et ses tours de 30 étages. Sans aller jusque là, encore une fois Saint Etienne, la tour du Nivolet à Chambéry (pourtant à la lisière d'une cité très chaude), le Point du Jour à Lyon (vesant donnant sur Vaise), ou encore les trois tours de 20 étages à Annecy face au lac, sont de beaux exemples de tours chics et agréables.
Je pense simplement que la France a du mal avec ce type de construction...à part peut être Marseille avec son programme aléchant d'IGH résidentiels proches de la tour de Nouvel. Espérons que le succès sera au rendez-vous, cela pourrait être déclencheur.

Dernière modification par Karakuri (11-01-2007 10:45:49)


リヨン -> 名古屋 -> 神戸 -> 東京
切れてないっすよ!

Hors ligne

 


Pied de page du Forum

Powered by FluxBB

Copyright © 2006-2024 PSS
Mentions légalesQui sommes-nous ?Contact