Publicité
L'expérience montre hélas ce qu'il advient ce genre de lois après le passage à la moulinette des élus locaux.
Mais il faut avouer que certaines absurdités montrées en exemple (pistes cyclables) sont à corriger.
La difficulté de l'exercice est qu'en France, il n'y a en réalité pratiquement plus aucun espace vraiment naturel au sens strict, et ce depuis des siècles. Mêmes les forêts sont artificielles.
Le critère retenu est l'imperméabilisation, c'est pertinent, mais quid de champs de betteraves, ou des parking en gravier perméable ?
Pour les jardins particuliers, ça se discute aussi : mon jardin (permaculture+prairie sauvage fleurie) pourrait être considéré comme un "espace naturel". Celui de mon voisin (terrasse karcherisé, allées roundupisée, pelouse passée à l'anti-mousse), non.
Au sujet de Tesla, il ne faut pas oublier qu'il y a eu pas mal de recours car ils ont coupé une forêt et les syndicats voulaient la cogestion. Ca ne s'est pas fait aussi vite qu'aux USA. Les ricains s'en sont émus, : "bienvenue en Europe".
Mais comme c'est dans le Brandebourg, un land pauvre avide d'emploi, c'est passé. Dans un land riche et gouverné par les verts, comme le Bade Wurtemberg, il n'est pas certain que ce serait passé.
xouxo a écrit:
Un projet totalement écologique en plus : le parking est peint en vert.
Le Chronodrive près de chez moi est passé au vert aussi.
Avant l'enseigne était en lettres rouges sur fond blanc. Maintenant elle en lettres vert foncé sur fond vert clair.
Ca change tout, on respire tout de suite mieux.
De l'authentique greenwashing ...
Publicité
@yb
Tous n'est effectivement pas toujours simple (l'imperméabilisation est clairement un problème, mais c'est plus facile de gérer les pollutions avec asphalte + caniveau + égouts qu'avec des noues où tout peux s'infiltrer partout vers les nappes).
On se donne des objectifs symboliques et perçu comme consensuels (zéro artificialisation), mais quand il s'agit de mettre en application, on s'aperçoit que c'est plus compliqué et beaucoup moins consensuel : ça met le doigt sur le fait qu'une bonne partie notre croissance qui est basée sur la consommation de nouveau terrains...!
Pourtant on sent bien que tous les projets ne se valent pas et qu'un première étape serait peut-être de hiérarchiser les projets qui aurait droit d'artificialiser ou non.
Le sujet de l'artificialisation des sols est un vaste débat, de ce que l'on doit interdire ou pas
Créer une piste cyclable pour relier les villes et villages entre elles, le long des routes (donc élargissement pour une PC de 3m de large) implique de toute façon une artificialisation du sol, mais cette artificialisation est pertinente, au sens ou il servira au mode de transport propre, et décarbonné
Idem pour une nouvelle ligne ferroviaire (LN ou LGV), ça participe à la réduction des rejets de CO2 d'un report modal de l'avion et de la voiture vers le train
Artificialiser un bout de terrain pour construire quelques immeubles pour avoir 500 habitants et 100 emplois par exemple, mais construit avec des matériaux écologique, me semble pertinent, par contre construire un lotissement pour 100 habitants et 0 emplois, là, la loi doit s'appliquer
Avatar : Rame CAF Urbos 3 sur le pont Battant à Besançon du réseau Ginko
Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/
Voici un .gif montrant le kilomètre carré le plus peuplé de chaque département. On a un peu de tout : des centre-villes, des grands ensembles. Dans presque tous les départements la densité maximale est atteinte dans la ville préfecture/la plus peuplée. La méthodo utilise les chiffres Insee, croisés avec Géoportail.
Source : https://dismalscience.eu/?p=852
Il y a certaines villes où on pourrait avoir beaucoup plus de population si on décalait le « carré » (emplacement prédéfini aléatoirement contraint par la grille)
Oui le positionnement de certains carrés me semble vraiment bizarre, le plus flagrant étant Cahors. Et dans certaines villes ayant un faisceau ferroviaire large, cela fait toute une surface non habitée là aussi, et la densité serait probablement plus importante en décalant le carré.
Donc je ne sais pas comment Geoportail et l'INSEE sont utilisés et croisés, si c'est fait à la main ou avec un algorithme par celui qui a construit ces carrés, mais bizarre parfois.
On peut fabriquer soi-même ses carrés? Et choisir le périmètre? Pour le calcul des corridors de TCSP ce serait intéressant aussi.
Un épisode des "Enjeux territoriaux", sur France Culture, au sujet du "ZAN" :
https://www.radiofrance.fr/francecultur … nt-6255422
Pas vraiment de sujet dédié à la question que j'aborde maintenant, alors je la mets là, ça concerne les paysages de nos territoires.
Haies : un rapport ministériel confirme leur diminution constante
Malgré les programmes de plantation, la surface en haies et alignements d’arbres en France métropolitaine est en diminution constante. C’est ce qui ressort du rapport remis le 26 avril par le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) au ministre de l’Agriculture. Un « pacte en faveur de la haie » va être lancé dans les prochains jours.
Je croyais le phénomène d'arrachage des haies terminé, et même je pensais naïvement qu'on replantait plus de haies qu'on en arrachait.
Mais que nenni:
Entre 2017 et 2021, la perte est estimée à 23 500 km/an.
Pas très étonnant ...
Combien d'agriculteurs sanctionnés par an ? De quelles sanctions ?
Dans un contexte où l'agro-industrie domine, le reste me semble littérature ...
Les agriculteurs ne se rendent pas compte qu'ils jouent contre leur propre intérêt à terme? Le rôle des haies dans la préservation des écosystèmes et de l'eau n'est pourtant plus à démontrer, c'est juste lamentable.
Yoda59 a écrit:
Les agriculteurs ne se rendent pas compte qu'ils jouent contre leur propre intérêt à terme? Le rôle des haies dans la préservation des écosystèmes et de l'eau n'est pourtant plus à démontrer, c'est juste lamentable.
Le syndicat majoritaire et les gouvernements prônent un productivisme (produire plus et moins cher pour exporter et enrichir l'agro-industrie et le pays), où les agriculteurs se trouvent enfermés (produire plus pour rembourser les moyens de produire plus et tout simplement survivre - pour une partie d'entre-eux-) . Ainsi le "modèle agricole breton".
Je ne vois pas en quoi la haie est mauvaise pour la production... Ou c'est parce qu'elle habrite des insectes et oiseaux qui vont s'attaquer aux recoltes ?
C'est surtout qu'elles "gênent" le travail mécanique en séparant et réduisant des parcelles qui sinon seraient en openfield intégral et donc plus faciles à travailler.
En élevage, elles ne gênent rien du tout, elles donnent de la fraicheur, de l'ombre, améliorent le maintien de l'eau en évitant notamment le ruissellement, elle facilitent donc le maintien dans les prés d'une herbe de qualité. C'est pourquoi on en voit encore beaucoup dans certains régions d'élevage.
Mais en culture céréalière, là c'est la catastrophe (cf la Beauce)
Yoda59 a écrit:
Mais en culture céréalière, là c'est la catastrophe (cf la Beauce)
C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'y a jamais eu de haie dans certaines de ces zones de grande culture.
Je ne sais pas si c'était le cas de la Beauce, mais c'est vrai dans la plaine d'Alsace, qui est en '"openfield" depuis plus de mille ans : le bocage, il ne connaissent pas.
Juste des bosquets épars et des arbres fruitiers en bord de route, ou des vergers sur tige + prairies dans le nord de la région. Là-bas, c'est la disparition de vergers qui est un phénomène préoccupant : les héritiers ne s'en occupent pas et préfèrent vendre à un "cultivateur d'herbe" ou planteur de mais.
Quand à la Champagne crayeuse, c'était de la pauvre steppe à moutons du moyen âge au XVIIIe siècle, puis des plantations industrielles de pin noirs d'Autriche au XIXe siècle et au début du XXe. Ces plantations ont été coupées à partir des années 1950 pour être remplacées par des grandes cultures de céréales, de betterave et de colza, rendues possibles sur ces terres pauvres par les engrais chimiques.
Donc des milieux totalement artificialisés depuis des siècles (pâturages, plantation de conifères, grandes cultures), et pas de tradition bocagère : il n'y a a jamais eu de haie.
Les seuls milieux écologiquement intéressants du coin, bien qu'artificiels, sont les reliquats de prairies à moutons, des pelouses sèches calcaires qui subsistent dans les nombreux camps militaires de la région, en tant que réserve naturelle.
(source : "Guide de groupement végétaux du bassin parisien", de Bournerias, Bock et Arnal)
Si on enlève toutes ces régions sans tradition bocagères des statistiques de réduction des haies, le tableau est encore plus grave pour les régions qui avaient des haies, comme la Normandie ou la Bretagne.
yb a écrit:
Juste des bosquets épars et des arbres fruitiers en bord de route, ou des vergers sur tige + prairies dans le nord de la région. Là-bas, c'est la disparition de vergers qui est un phénomène préoccupant : les héritiers ne s'en occupent pas et préfèrent vendre à un "cultivateur d'herbe" ou planteur de mais.
Les vergers (principalement "hautes tiges") étaient communs dans le sud de l'Alsace y compris dans le vignoble. Les vergers formaient un tampon qui entourait les villages avant les champs cultivés. A partir de la fin des années 1950 et jusqu'à maintenant, c'est avant tout la vague pavillonnaire qui les a grignoté.
Un très bel article sur l'historique et le futur des lotissements, et des pavillons, une passion française, dont son avenir est à imaginer :
https://www.francetvinfo.fr/economie/po … 77806.html
Crise du logement : comment le pavillon, une "passion française", va devoir se réinventer pour ne pas disparaître
Densifier, oui, mais comment ?
De quoi signer la fin du pavillon ? "Non", répond Lionel Rougé, pour qui l'on assiste "à un renouvellement du modèle pavillonnaire" plutôt qu'à sa mort. Pour se réinventer, les zones pavillonnaires vont donc devoir évoluer. "L'une des clés est la densification des zones périurbaines, souligne Christine Leconte. Il va falloir se préoccuper de l'intégration de ces zones dans le tissu urbain, rapprocher les gens des services publics et sortir du tout-voiture." Une "clé de la transition écologique" qui demande de diversifier l'usage des zones pavillonnaires, pour en faire des lieux de vie.
Reste à savoir comment densifier. Lucile Mettetal distingue "la densification dure", qui remplace des zones pavillonnaires par des barres d'immeubles, à l'œuvre notamment en petite et moyenne couronne en Ile-de-France, comme le raconte Le Monde, de "la densification douce" : "Il s'agit d'une division des parcelles ou d'un remplissage des dents creuses." Par exemple, un couple qui vend une partie de son jardin pour rénover sa maison achetée dans les années 1970.
Réenchanter la zone pavillonnaire ne se fera en tout cas pas sans ses habitants. "Nous n'avons pas d'autre solution que de travailler avec les personnes qui y habitent", met en garde Christine Leconte. "Il ne faut pas diaboliser les zones pavillonnaires, mais plutôt y mettre de la pensée urbaine, ajoute Lionel Rougé. Il faut réfléchir à une manière de les agencer et de les urbaniser qui soit démocratique. Les gens souhaitent de la ville à la campagne, il faut les laisser l'inventer."
[....]
Est-ce un signe que le discours écologique est en train d'infuser ? "La réduction de la taille des maisons et des jardins est notamment liée à une question d'économies et de confort, mais quelque part, ça pénètre", pense Christine Leconte. Au législateur d'arriver à convaincre les Français de changer leurs aspirations, et de répondre aux contradictions qui poussent les ménages à "vouloir habiter à proximité de la nature, tout en étant intégrés au tissu urbain", résume Hervé Marchal.
https://www.francetvinfo.fr/economie/po … 77806.html
Avatar : Rame CAF Urbos 3 sur le pont Battant à Besançon du réseau Ginko
Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/
Je pense que la transformation d’un quartier pavillonnaire en un quartier densifié et mixte, où les gens pourraient aller à pied faire 90% de leurs activités, est possible.
Par exemple, à la place d’un vieux pavillon fissuré au milieu du terrain, seraient édifiés : 2 pavillons en fond de parcelle, 1 maison sur rue avec boutique en rdc, et pavillon avec bureaux partagés en rdc.
Sur un autre terrain, on pourrait garder une meulière, et la transformer en crèche.
Et ainsi, de suite, au cas par cas pour chaque terrain.
2 problématiques:
-les plu qui figent les zones pavillonnaires (mais ce n’est que de la paperasse. ça va prendre du temps, mais c’est possible)
-la transition entre aujourd’hui et le futur quartier
Ce point est compliqué. Comment vont faire les habitants pour se déplacer le remps de la transition ? Sur les nouvelles parcelles, les emplacements de voiture ne seront pas suffisants.
suggestion : Préempter les dents creuses pour créer des parkings le temps de la transition ?
Une remarque en plus: je pense que ce n’est pas aux services publics d’aller dans les zones pavillonnaires, mais à la zone pavillonnaire de créer les services.
Il y a quelque chose qui existe en Allemagne mais que je ne vois pas souvent en France, ce sont ces grosses maisons qui abritent plusieurs familles ("Mehrfamilienhaus"), souvent sur un R+1: à l'intérieur, on a une famille par étage, voire 2 familles par niveau, donc il y a un coté appartement, mais vu de l'extérieur, ce n'est même pas une résidence, vraiment une maison, et rien n'interdit d'avoir un jardin autour de la maison, utilisable par les familles : un jardin sur le coté, un jardin à l'arrière, un jardin sur le devant etc. C'est peut-être un modèle qu'on pourrait développer, qui pour certains aurait l'avantage d'un appartement, ce que certains continuent de rechercher, avec l'usage d'un jardin ou d'une partie de jardin quand même très privatisé. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
ça par exemple, en construction contemporaine: https://www.schwoererhaus.de/wp-content … -Poing.jpg
ou ça: https://www.immobilienscout24.de/expose … district#/
et voici une maison classique, plus ancienne, de ce type : https://edzard.de/immobilien/renditeobj … ufen-1714/
ça permettrait aussi de densifier différemment de ce qu'on connait.
les enjeux d'un réseau intégré REGL-REM-SDIT pour Lille - nouvelle étude - avril 2020 - mon projet de RER Lillois réactualisé avril 2019
L'argument n°1 du pavillon que l'on rabâche sans arrêt est de "vivre à la campagne". Vraiment ? Quand on vient vraiment de la campagne, on a parfois envie de se moquer de ces larges palettes de retournement bitumées beaucoup trop hostiles. De ces rues sans aucune végétalisation. Pas même un arbre pour donner de l'ombre. De ces terrains dont la surface en pleine terre est réduite à peau de chagrin à cause de la large entrée bitumée pour garer les deux ou trois voitures et de cette immense terrasse en béton jamais achevée à l'arrière. De ces pelouses tondus à ras jaunies par la canicule. Et de l'absence de jardin potager ou même de toute tentative de fleurir un minimum le jardin.
Est-ce vraiment la nature en ville qui est recherchée ou un peu de tranquillité, à l'abri des regards ? Dans son jardin entouré de hauts murs en parpaings, les haies étant progressivement arrachées car plus personne ne veut entretenir une haie ? Et si on garde à l'esprit que le lotissement est attrayant car la voiture permet de s'échapper pour aller faire les courses ou travailler, le densifier en vu de réduire l'usage de la voiture est une véritable révolution. Ça va être compliqué de faire accepter ces changements.
En parallèle à la transformation des zones pavillonnaires, toute la problématique est de rendre la ville désirable. Qu'est-ce qui fait que les ménages fuient la ville ? Il y a les logements trop petits quand le premier enfant arrive. L'hostilité d'une ville étouffée par la circulation automobile, le bruit étant de moins en moins supportable et les voitures étant dangereuses pour les enfants. Il y a aussi sûrement un problème de végétalisation, qui pourrait rendre les villes moins chaudes pendant les étés caniculaires à venir.
Plus que vouloir vivre à la campagne, l'opposition entre ville faite pour les étudiants et actifs sans enfant et lotissement adapté pour les enfants me saute aux yeux. On ne vient pas forcément dans un pavillon par idéologie, mais parce que pour le moment, cette forme urbaine est la moins pire quand on a des enfants. C'est donc plus un choix pratique qu'une volonté de renouer avec la campagne. Penser la ville à hauteur d'enfant, et en terme de services rendus pour les parents, c'est important.
rerefr a écrit:
Ce point est compliqué. Comment vont faire les habitants pour se déplacer le remps de la transition ? Sur les nouvelles parcelles, les emplacements de voiture ne seront pas suffisants.
suggestion : Préempter les dents creuses pour créer des parkings le temps de la transition ?
Dans des quartiers récents plus denses, les parkings sont mutualisés. Et il est prévu que leur usage puisse être changé. Est-ce que ça ne pourrait pas être adapté aux zones pavillonnaires ? On construit des garages mutualisés qui pourraient être transformés en logement plus tard ?
Je pense à ça car c'est déjà une chose courante. Les garages attenants aux pavillons ont souvent pu être transformés en nouvelle pièce de vie ou en studio indépendant.
Je n'ai absolument jamais entendu cet argument de "vivre à la campagne" pour un pavillon. Vraiment jamais.
Ce que j'entends régulièrement, ne revanche :
- pas de problématiques de copropriété, plus grande indépendance (entretien du bâti, espaces communs, chauffage individuel, ...)
- moins de problèmes de voisinage (nuisances sonores, chauffage, etc)
- jardin privatif pour que les enfants puissent jouer dehors en sécurité (ou pour ne pas avoir à sortir promener le chien)
C'est d'ailleurs ce dernier point qui fait que, souvent, les jardins des pavillons n'ont pas de fleurs, potagers ou arbres : pour jouer au ballon, au badminton, ou au pistolet à eau, une grande pelouse est la plus adaptée.
Yoda59 a écrit:
Il y a quelque chose qui existe en Allemagne mais que je ne vois pas souvent en France, ce sont ces grosses maisons qui abritent plusieurs familles ("Mehrfamilienhaus"), souvent sur un R+1: à l'intérieur, on a une famille par étage, voire 2 familles par niveau, donc il y a un coté appartement, mais vu de l'extérieur, ce n'est même pas une résidence, vraiment une maison, et rien n'interdit d'avoir un jardin autour de la maison, utilisable par les familles : un jardin sur le coté, un jardin à l'arrière, un jardin sur le devant etc. C'est peut-être un modèle qu'on pourrait développer, qui pour certains aurait l'avantage d'un appartement, ce que certains continuent de rechercher, avec l'usage d'un jardin ou d'une partie de jardin quand même très privatisé. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
C'est un modèle qu'on peut voir par exemple dans les quartiers périphériques de Hambourg. Ça permet une densification raisonnable. C'est excentré mais ça reste moins cher que les quartiers centraux. C'est plutôt dense mais moins qu'un quartier central. Ceux qui n'aiment pas les quartiers avec que des immeubles de 5 étages ou plus peuvent y trouver leur compte. De même que ceux qui aimeraient avoir un jardin sans que ça soit partagé avec trop de monde ou dans une zone pavillionnaire excentrée. Ce modèle mixte allemand a plusieurs avantages :
- ça permet une densification raisonnable et de limiter l'étalement urbain
- ça permet d'avoir une maison avec jardin mais dans un quartier assez dense pour avoir des services et commerces de proximité (ce qui n'est souvent pas le cas dans une zone pavillonnaire)
- ça permet de connaître ses voisins (chose qui ne serait pas forcément aussi facile dans un immeuble de 10 étages avec 90 % de locataires)
- ça permet d'avoir des transports en commun.
Il y a des quartiers comme ça à Hambourg avec le métro ou le S-Bahn pas très loin. C'est possible parce qu'il y a des immeubles hauts, des immeubles de petite taille et ces grandes maisons. Si c'était juste de petits immeubles ou des maisons individuelles ça serait trop cher d'avoir des transports en commun de qualité.
Lambig a écrit:
En parallèle à la transformation des zones pavillonnaires, toute la problématique est de rendre la ville désirable. Qu'est-ce qui fait que les ménages fuient la ville ? Il y a les logements trop petits quand le premier enfant arrive. L'hostilité d'une ville étouffée par la circulation automobile, le bruit étant de moins en moins supportable et les voitures étant dangereuses pour les enfants.
Les logements en ville sont effectivement trop petits. Le rapport Girometti-Leclercq a montré que la taille moyenne des logements neufs avait diminué. Les T3 peuvent convenir à des colocations ou alors à des couples qui ont une pièce qui sert de bureau, mais s'ils veulent élever un enfant ça devient un peu petit dès que l'enfant commence à se rapprocher de l'adolescence.
Les PLU, les règlementations et la fiscalité et les choix des investisseurs ont aussi orienté vers de logements plus petits. L'État a imposé beaucoup de contraintes avec la RT 2005, la RT 2012 puis la RE 2020. Cela a fait monter les coûts de construction. Rajoutez les normes PMR qui obligent à faire des WC plus grands et des salles d'eau plus grandes et vous constatez que les promoteurs compensent en réduisant la taille prévue pour les autres pièces.
L'État a imposé aux communes de mettre beaucoup de logements sociaux. Les municipalités de gauche essaient souvent de faire un taux plus élevé (pour des raisons électoralistes) et imposent souvent aux promoteurs de faire des programmes mixtes. Ces logements sociaux c'est un manque à gagner qui est compensé en vendant les logements non-sociaux plus cher. Mais ça pousse aussi à diminuer la qualité des constructions. Les dispositifs comme le Pinel vont aussi dans le sens d'une baisse de qualité : ces immeubles sont vendus à des investisseurs. Le but c'est de louer en espérant avoir une bonne rentabilité. Les acheteurs se soucient peu de l'isolation phonique, de l'équipement de l'appartement (cuisine, placards) ou d la luminosité parce qu'ils n'achètent pas pour habiter dedans. Pendant le confinement les gens ont bien vu que le parc immobilier était de mauvaise qualité. Appartements trop petits, pas assez lumineux, mauvaise isolation sonore, etc. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient ça ne concerne pas que l'ancien, ça concerne aussi le neuf.
Il faut aussi lever les contraintes sur la construction. Supprimer le Pinel, supprimer le PTZ, diviser par deux minimum les quotas de la SRU ou l'abroger totalement. Il faut également trouver des moyens d'encourager la qualité.
Bonsoir,
J'ajouterais aussi des contraintes en terme de R+ ou d'emprise au sol ...
Exemple avec une nouvelle proposition de loi qui concerne Paris et bientôt les villes nouvelles ... La limitation de la sur élévation des bâtiments :
Pas plus de 6 ou 7 étages en cas de sur élévation ou bien max 1 à 2 étages en cas de sur élévation . Pendant que des urbanistes proposent de construire en hauteur , on fait passer des lois pour limiter la chose ! C'est absurde !
Niveau emprise au sol , la encore on vient brider l'occupation avec X m² de ceci, X m² de cela ... Du coup au lieu d'avoir 2 blocs d'habitation , on ne peut n'en avoir qu'un ! J'ai été surpris de constater ces derniers temps une recrue d'essence des appartements a toit pentu ou en mode pyramidale ... Ce qui mécaniquement réduit le nombre d'appartement dans les étages .
Proposition pour le contournement autoroutier de Lille : https://drive.google.com/file/d/1JrkKpc … sp=sharing , https://www.google.com/maps/d/viewer?mi … 7&z=11
Publicité