PSS

Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

 
19-06-2023 21:12
R
RoccatArvo
Tour Montparnasse
R
Date d'inscription: 10-12-2011
Hors ligne

tanaka59 a écrit:

Bonsoir,

J'ajouterais aussi des contraintes en terme de R+ ou d'emprise au sol ...

Exemple avec une nouvelle proposition de loi qui concerne Paris et bientôt les villes nouvelles ... La limitation de la sur élévation des bâtiments :

Pas plus de 6 ou 7 étages en cas de sur élévation ou bien max 1 à 2 étages en cas de sur élévation . Pendant que des urbanistes proposent de construire en hauteur , on fait passer des lois pour limiter la chose ! C'est absurde !

Ajouter un ou deux étages sur des bâtiments anciens, c'est déjà bien. Mais il faut bien se rendre compte que c'est du cas par cas. Certains bâtiments sont assez solides pour avoir 3 étages de plus, pour d'autres c'est un seul max.

À Paris le problème c'est surtout que beaucoup de logements sont sortis du parc locatif privé en ce qui concerne la longue durée. C'est sorti du marché pour plusieurs raisons. La SRU exige au moins 25 % de logements sociaux par commune. Cela veut au moins 25 % de logements qui ne sont pas louables rapidement. À Paris, la municipalité veut aller beaucoup plus loin avec 40 % logements intermédiaires. Pour atteindre cet objectif, la ville préempte des logements. Dit autrement, elle exproprie de nombreux propriétaires. De plus, elle plafonne les loyers. Dans une ville où les prix du m² sont très chers à l'achat, le plafonnement des loyers limite la rentabilité. Dans un article du journal Les Échos de mars 2022, il est écrit que la rentabilité brute est de 3 % en moyenne à Paris. Selon l'INSEE, l'inflation était de 5,2 % en France en 2022.
https://www.lesechos.fr/patrimoine/immo … is-1391733

Avec une rentabilité rognée par l'excès de contrainte et de fiscalité, il n'est pas surprenant que les propriétaires se tournent vers quelque chose de plus rentable. Ils préfèrent louer en location courte, comme par exemple avec Airbnb, ça offre un meilleur rendement. Des groupes qui possèdent de l'immobilier transforment des logements en bureaux. Les entreprises elles payent leurs loyers elles.

20-06-2023 09:17
Lambig
Tour Montparnasse
Date d'inscription: 24-02-2014
Hors ligne

RoccatArvo a écrit:

Pour atteindre cet objectif, la ville préempte des logements. Dit autrement, elle exproprie de nombreux propriétaires.

Non, on ne peut pas dire ça. Le droit de préemption n'est pas une expropriation. Les mots sont sont importants. Une expropriation est une procédure qui force le propriétaire à vendre son bien foncier. Un droit de préemption s'active quand le propriétaire choisit de vendre son bien foncier. La collectivité est alors prioritaire si elle veut acheter le bien.

RoccatArvo a écrit:

Avec une rentabilité rognée par l'excès de contrainte et de fiscalité, il n'est pas surprenant que les propriétaires se tournent vers quelque chose de plus rentable. Ils préfèrent louer en location courte, comme par exemple avec Airbnb, ça offre un meilleur rendement. Des groupes qui possèdent de l'immobilier transforment des logements en bureaux. Les entreprises elles payent leurs loyers elles.

Non plus. C'est mensonger de dire que la ville de Paris a favorisé l’implantation d'AirBnb avec sa politique sociale. Le problème, c'est uniquement l'existence de propriétaires parasites, dont l'unique but est de s'enrichir sur la misère des autres. D'ailleurs, quelque soit le lieu, louer son bien en AirBnb plutôt qu'avec un bail classique est systématiquement plus rentable. Et Paris n'est même pas la ville française où cette différence est la plus forte

https://www.bnblord.com/fr/rentabilite- … -investir/

Ce qu'il faudrait justement, c'est d'arrêter de croire qu'un marché dérégulé donnera un toit à tout le monde. La loi permet de mieux réguler les dérives d'AirBnb. L'action de certaines municipalités a déjà porté ses fruits.

20-06-2023 09:54
H
hugosbrr
Tour Total
H
Date d'inscription: 01-12-2017
Hors ligne

Lambig a écrit:

RoccatArvo a écrit:

Pour atteindre cet objectif, la ville préempte des logements. Dit autrement, elle exproprie de nombreux propriétaires.

Non, on ne peut pas dire ça. Le droit de préemption n'est pas une expropriation. Les mots sont sont importants. Une expropriation est une procédure qui force le propriétaire à vendre son bien foncier. Un droit de préemption s'active quand le propriétaire choisit de vendre son bien foncier. La collectivité est alors prioritaire si elle veut acheter le bien.

RoccatArvo a écrit:

Avec une rentabilité rognée par l'excès de contrainte et de fiscalité, il n'est pas surprenant que les propriétaires se tournent vers quelque chose de plus rentable. Ils préfèrent louer en location courte, comme par exemple avec Airbnb, ça offre un meilleur rendement. Des groupes qui possèdent de l'immobilier transforment des logements en bureaux. Les entreprises elles payent leurs loyers elles.

Non plus. C'est mensonger de dire que la ville de Paris a favorisé l’implantation d'AirBnb avec sa politique sociale. Le problème, c'est uniquement l'existence de propriétaires parasites, dont l'unique but est de s'enrichir sur la misère des autres. D'ailleurs, quelque soit le lieu, louer son bien en AirBnb plutôt qu'avec un bail classique est systématiquement plus rentable. Et Paris n'est même pas la ville française où cette différence est la plus forte

https://www.bnblord.com/fr/rentabilite- … -investir/

Ce qu'il faudrait justement, c'est d'arrêter de croire qu'un marché dérégulé donnera un toit à tout le monde. La loi permet de mieux réguler les dérives d'AirBnb. L'action de certaines municipalités a déjà porté ses fruits.

Cela fait des années que le marché de l'immobilier est extrêmement régulé (taxation plus élevée que le capital, obligation d'avoir des logements sociaux, plafonnement de la hausse des loyers, protection des locataires et des squatteurs, etc.). Peut-être que ce qu'il faudrait serait une dérégulation ?

20-06-2023 19:42
R
RoccatArvo
Tour Montparnasse
R
Date d'inscription: 10-12-2011
Hors ligne

Lambig a écrit:

RoccatArvo a écrit:

Pour atteindre cet objectif, la ville préempte des logements. Dit autrement, elle exproprie de nombreux propriétaires.

Non, on ne peut pas dire ça. Le droit de préemption n'est pas une expropriation. Les mots sont sont importants. Une expropriation est une procédure qui force le propriétaire à vendre son bien foncier. Un droit de préemption s'active quand le propriétaire choisit de vendre son bien foncier. La collectivité est alors prioritaire si elle veut acheter le bien.

Quand une commune applique son droit de préemption, le propriétaire n'est pas libre de choisir à qui il vend son bien. C'est écrit noir sur blanc sur service-public.fr dans la version disponible ce jour.

Le propriétaire d'un bien situé dans une zone définie par une collectivité (commune ou établissement public de coopération intercommunale) en vue de la réalisation d'opérations d'aménagement urbain doit, en priorité, proposer la vente du bien à cette collectivité. C'est ce que l'on appelle le droit de préemption. Le propriétaire du bien n'est donc pas libre de vendre son bien à l'acquéreur de son choix.

https://www.service-public.fr/particuli … its/N21886

Normalement des transactions immobilières, il y en a un plein. Un propriétaire veut vendre son bien, il décide généralement de le vendre à un autre particulier qui propose un tarif assez haut. Maintenant avec le droit de préemption, le propriétaire est obligé de vendre en priorité à la collectivité locale. Collectivité locale qui proposera un prix bien inférieur au prix du marché et qui privera le vendeur d'une grosse partie de la somme qu'il aurait autrement touché en vendant avec un particulier. Le propriétaire se fait donc confisquer/voler une grosse partie de la valeur du bien.

Lambig a écrit:

RoccatArvo a écrit:

Avec une rentabilité rognée par l'excès de contrainte et de fiscalité, il n'est pas surprenant que les propriétaires se tournent vers quelque chose de plus rentable. Ils préfèrent louer en location courte, comme par exemple avec Airbnb, ça offre un meilleur rendement. Des groupes qui possèdent de l'immobilier transforment des logements en bureaux. Les entreprises elles payent leurs loyers elles.

Non plus. C'est mensonger de dire que la ville de Paris a favorisé l’implantation d'AirBnb avec sa politique sociale. Le problème, c'est uniquement l'existence de propriétaires parasites, dont l'unique but est de s'enrichir sur la misère des autres. D'ailleurs, quelque soit le lieu, louer son bien en AirBnb plutôt qu'avec un bail classique est systématiquement plus rentable. Et Paris n'est même pas la ville française où cette différence est la plus forte

https://www.bnblord.com/fr/rentabilite- … -investir/

Ce qu'il faudrait justement, c'est d'arrêter de croire qu'un marché dérégulé donnera un toit à tout le monde. La loi permet de mieux réguler les dérives d'AirBnb. L'action de certaines municipalités a déjà porté ses fruits.

Airbnb a des contraintes. Ce n'est pas un vrai revenu passif. Quand tu veux louer en Airbnb dans une ville touristique, ça implique d'être disponible les week-ends et pendant les vacances. Certains propriétaires ne veulent pas s'embêter et confient la gestion et le ménage à des sous-traitants, mais ça leur fait perdre en rentabilité. Des proprios louent sur Airbnb parce que ça leur semble avantageux. S'ils louent sur Airbnb c'est parce que c'est beaucoup plus rentable que la location classique. Si c'était l'inverse, il n'y aurait pratiquement pas de problèmes avec Airbnb dans les grandes villes puisque ça n'attirerait pas grand monde.

Et si, je le redis, les politiques publiques sont responsables de cette hausse. Quand tu mets des contraintes qui rendent le coût du logement trop élevé tout en rognant la rentabilité, ça incite les propriétaires à louer autrement. Quand le gouvernement veut dire la location de passoires thermiques tout en ayant le gel des loyers, beaucoup de propriétaires ne peuvent pas se permettre de rénover sans devoir attendre 10 ans ou plus pour retrouver de la rentabilité correcte. Quand t'as 3 % de rentabilité brute à Paris en ayant les prix du m² les plus chers de France, c'est tentant de passer sur du Airbnb si ça permet de faire 8 ou 9 %.

Ce qui est valable à Paris se retrouve aussi en province. En province aussi on a la SRU qui sort du marché locatif classique 25 % des logements. En province aussi des proprios se retrouvent interdits de louer des bien en bon état sous prétexte qu'ils ne sont pas assez bien isolés. En province aussi il y a eu beaucoup de contraintes sur la construction et de mauvais choix d'urbanisme.

Les mauvais choix d'urbanisme on les voit un peu partout. Bordeaux et Toulouse ont un bâti historique très bas en dehors de l'hyper centre, mais l'urbanisme des années 1960 à 2000, c'est énormément des zones pavillionnaires étalées et pas assez bien servies par les transports en commun. Chose qui pousse à utiliser la voiture par nécessité. Aujourd'hui les mauvais choix d'urbanisme on les voit même quand les maires décident de densifier sur d'anciennes friches industrielles. Les communes encouragent à construire des blocs mais de plus petite taille que ceux des années 1960 et 1970. C'est vendu comme "écolo" mais quand on voit la qualité c'est surtout fait pour être "économique". Là encore c'est dû au fait que les écoquartiers sont souvent bourrés de logements sociaux.

En supprimant la SRU et en baissant la fiscalité (surtout pour ce qui concerne les rénovations et les surélevation), on réglerait une partie du problème.

21-06-2023 19:45
R
RoccatArvo
Tour Montparnasse
R
Date d'inscription: 10-12-2011
Hors ligne

Je viens de lire cet article très intéressant dans l'AGEFI.

«La fin du Pinel est une aubaine!»
Ancien journaliste spécialisé dans le logement et la politique de la ville pendant 15 ans, Cyrille Poy a lancé LesCityZens en 2015. Inquiet de l’impact du Pinel sur le marché immobilier, il se réjouit de sa disparition annoncée pour 2024.

https://www.agefi.fr/patrimoine/immobil … ne-aubaine

Vous faites partie de ceux qui voient d’un bon œil la fin du Pinel. Que lui reprochez-vous ?

Depuis 1984, ce type de dispositifs a contribué à créer des effets de distorsion entre l’offre et la demande hors investisseurs. Comme ces derniers sont davantage intéressés par leur rendement que par la qualité des logements, il en a résulté une standardisation et une offre pléthorique de petites typologies. Des études ont également montré son effet inflationniste sur les prix, en raison notamment de ses coûts de commercialisation parfois très élevés.

Il est compréhensible que les promoteurs aient utilisé le Pinel. Il leur a permis d’accélérer la commercialisation de leurs programmes. Mais la conséquence c’est qu’aujourd’hui, ils en sont devenus complètement dépendants. Ils ne savent plus faire sans. La disparition du Pinel, quoique brutale, est une aubaine, car ils vont pouvoir redécouvrir un métier : promoteur de logements pour des propriétaires occupants !

Assez d'accord les constats faits par cette personne. Avec les dispositifs de défiscalisation, on donne une aide aux acheteurs investisseurs et surtout aux gens qui vendent ces programmes de défiscalisation. Pendant ce temps-là, les acheteurs qui achètent des biens plus anciens pour les louer n'ont pas ces aides. Les tailles moyennes des appartements ont diminué, en particulier avec les immeubles Pinel. On peut le constater via le rapport Girometti-Leclerq et dans d'autres études. Les immeubles Pinel sont pensés pour être rentables et pas pour la qualité. Beaucoup de ces appartements sont : trop petits, mal équipés (pas assez de rangements voire pas de rangement du tout, cuisine trop basique), carrelage blanc ou murs blancs dans toutes les pièces, isolation sonore insuffisante, etc. Les acheteurs bailleurs de programmes de Pinel n'y habiteraient même pas eux-mêmes, ils préfèrent prendre quelque chose de plus grand, de mieux équipé et de mieux conçu.

Je suis d'accord avec Cyrille Poy : il faut supprimer le Pinel (et même supprimer d'autres dispositifs d'aides qui sont des distorsions de concurrence qui font monter les prix) et il faut que les promoteurs s'efforcent de faire des logements de qualité, bien conçus et durables. Des appartements que des propriétaires pourraient avoir envie de mettre en location ou d'habiter eux-mêmes et pas juste de louer pour de la rentabilité.


Le Pinel et ses prédécesseurs ont changé la physionomie du marché du logement et des villes. D’un côté, ils ont abaissé la qualité des logements (baisse des rangements, quasi-disparition des celliers, des caves, des cuisines fermées, mais aussi des grandes typologies), de l’autre côté, le turn over des locataires ils ont eu des impacts sur les communes et la vie de quartier. Est-ce intéressant, pour un maire de voir partir ses habitants tous les deux à trois ans ? Parallèlement, les copropriétés fortement « pinélisées » ont souffert d’un moindre entretien, les investisseurs rechignant souvent à remettre au pôt pour rénover. Cela explique les difficultés de nombre de copropriétés pour faire voter des travaux et leur dégradation au fil des années.

J'ai déjà eu l'occasion de visiter plusieurs apparts Pinel, j'ai beaucoup d'apparts de ce type dans ma ville et j'ai pu constater tous ces points. L'architecture est souvent basique et moche, les rangements sont souvent absents, les apparts n'ont pas de cave, ils ont pas de cuisine séparée mais une pièce principale qui fait office de cuisine (ou plutôt de kitchnette) et de salon / salle à manger, les chambres sont souvent trop petites. J'ai pu voir des locations qui étaient des studios de 24, 25 ou 26 m², sans aucun placard dans l'entrée ou dans la pièce principale. Vous mettez un lit double vous manquez déjà de place. Même avec un lit simple. Seule solution : prendre un canapé-lit convertible qui vous défoncera le dos au bout de quelques mois.

Pour avoir connu pas mal de gens de moins de 40 ans qui ont habité dans des immeubles Pinel, je peux aussi confirmer ce que dit M. Poy sur le manque d'entretien. Dans les immeubles Pinel, tout le monde ou presque est locataire. Souvent les gens n'ont pas les moyens de faire les réparations. Si un problème gênant persiste trop longtemps, les gens jettent l'éponge et déménagent. C'est souvent le cas quand les propriétaires ont mis les appartements en gestion locative auprès d'une agence. Dans un immeuble normal avec des propriétaires qui habitent dedans, les propriétaires agissent plus rapidement et se font entendre quand un truc ne va pas, tout simplement parce qu'ils sont impactés par le problème. Un locataire fout sa musique à fond jusqu'à 2h du matin ? Dans un Pinel, ça va durer. Avec deux ou trois proprios qui se plaignent, le locataire va se faire recadrer ou dégager.

On voit aussi apparaître des besoins en T6. Quel promoteur fait du T6 ? Aucun. Toute une partie de la demande des ménages n’est pas adressée, alors que, et c’est là le comble, elle en a les moyens.

Les manques de T6 s'expliquent par plusieurs raisons. L'une d'entre elles, c'est que les promoteurs et les investisseurs préfèrent mettre leur argent dans des T1 et des T2. Si on regarde les prix au mètre carré, les petites surfaces sont plus chères, que ça soit à la vente ou à la location, et ce alors qu'elles sont moins qualitatives.

La deuxième raison c'est que les municipalités ont souvent poussé dans ce sens. Je vais illustrer ça avec le quartier "Bruckhof" à Strasbourg. Deux visions s'affrontaient : la gauche voulait miser sur la quantité, avec 657 logements (principalement des T1 et des T2), avec 35 % de logements sociaux, tandis que la droite voulait miser sur la qualité, avec seulement 320 logements dont 10 % de logements sociaux. La gauche était pour faire du R+6, la droite voulait des hauteurs variables de R+2 à R+5. La gauche a voulu 0,8 place de parking par logement, alors que la droite en voulait davantage.

La gauche et la droite avaient chacune raison sur certains points et torts sur d'autres. La gauche avait raison de densifier. Le Bruckhof est situé au Neudorf, un quartier bien situé et maintenant très demandé. Le quartier avait beaucoup de friches il y a 15 ans, ça aurait été du gâchis de faire trop de R+2. Mais la densification a été mal faite. Parce que disons-le clairement, le Bruckhof est moche. En plus de ça, il est mal foutu : les immeubles sont beaucoup trop rapprochés, ce qui conduit à un manque de lumière naturelle (notamment au rez-de-chaussée, au 1er étage et quand même assez souvent au 2ème) et à des vis-à-vis trop flagrants. Le fait d'augmenter la hauteur et de privilégier les petites surfaces arrangeait les promoteurs parce que ça leur permettait de passer de vendre beaucoup plus d'appartements et proportionnellement plus chers. Mais comme la municipalité leur a imposé 35 % de logements sociaux, forcément, la qualité a été tirée vers le bas. Ces programmes immobiliers, ce sont typiquement des trucs qui s'adressent à des locataires qui vont habiter un, deux ou trois ans dedans, par exemple des étudiants ou des jeunes célibataires à bas revenus. Les propriétaires ils n'ont pas envie de se loger dans des immeubles qui ont ces inconvénients et 35 % de logement sociaux. Pas très loin, on peut prendre un autre exemple de densification (encore plus) ratée : l'écoquartier Danube. L'écoquartier Danube, c'est un soi-disant écoquartier, mais il est fortement exposé à la pollution sonore et atmosphérique car il borde une avenue avec beaucoup de trafic routier. Tout le monde sait qu'avoir des façades blanches et des toits clairs permet de diminuer la surchauffe des bâtiments en été, pourtant cet écoquartier a plein de bâtiments avec des façades noires, anthracites ou marron foncé. Un immeuble n'a jamais été terminé car il avait trop de malfaçons, il a dû être démoli. Cet écoquartier n'est ni agréable, ni bon pour la santé ni durable. Et devinez quoi ? Cet écoquartier compte 50 % de logements sociaux. Le reste des propritéaires c'est des investisseurs Pinel ou des gens qui se sentent écolos.

12-07-2023 22:30
Yoda59
The Link
Lieu: Lille
Date d'inscription: 29-10-2017
Hors ligne

Voilà une initiative qui sonne comme le signal d'une mutation à venir des grands centres commerciaux de périphérie ou de centre ville en déclin.

Nexity va "valoriser" 76 sites commerciaux de Carrefour

Le partenariat entre la chaîne de magasins et le géant de la promotion porte autant sur des petits magasins de centre-ville que sur des grandes surfaces de périphérie. Jusqu'à 12.000 logements pourraient être créés.

Carrefour confie au promoteur Nexity le soin de transformer 76 sites identifiés comme à potentiel de valorisation. Un "partenariat de long terme" qui permettra aux deux entreprises de développer des "programmes mixtes à haute performance environnementale". Elles entendent notamment développer, sur ces fonciers, des logements, des résidences de services, des commerces, bureaux ou des hôtels. Un partenariat de long terme "parfaitement aligné" avec les plans stratégiques 2026 des deux entités, déclarent, dans un communiqué commun, le promoteur et la chaîne de magasins.

https://www.batiactu.com/edito/nexity-v … -66638.php

23-08-2023 10:20
greg59
Modérateur
Lieu: Dunkerque
Date d'inscription: 02-03-2017
Site web
Hors ligne

Philippe Bihouix : “Pour construire mieux, nous n’aurons d’autres choix que de construire moins”

https://bonpote.com/philippe-bihouix-po … ire-moins/
Un long article sur les solutions, et les causes de l'artificialisation des sols, et prouve que ce n'est pas aussi binaire que ça


Avatar : Rame CAF Urbos 3 sur le pont Battant à Besançon du réseau Ginko

Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/

24-08-2023 10:37
Y
yb
Tour Montparnasse
Y
Date d'inscription: 05-06-2007
Hors ligne

greg59 a écrit:

Philippe Bihouix : “Pour construire mieux, nous n’aurons d’autres choix que de construire moins”

https://bonpote.com/philippe-bihouix-po … ire-moins/
Un long article sur les solutions, et les causes de l'artificialisation des sols, et prouve que ce n'est pas aussi binaire que ça

Excellent exposé qui mérite d'être lu en entier : raisonnable, factuel, constructif, sans idéologie ni démagogie.

24-08-2023 23:18
Yoda59
The Link
Lieu: Lille
Date d'inscription: 29-10-2017
Hors ligne

Effectivement, avec une vision globale des problèmes à appréhender, de leur intrication et des solutions à mettre en œuvre.

02-01-2024 04:51
nyc971
Tour Montparnasse
Lieu: Baie-Mahault
Date d'inscription: 28-04-2013
Hors ligne

Le 18 décembre 2023, le gouvernement avait dévoilé le palmarès des écoquartiers à l'échelle nationale pour l'année écoulée qui a été annoncé 6 jours plus tôt. Dans ce palmarès figurent 2 écoquartiers "vécus" et 6 qualifiés de "livrés". Les 2 écoquartiers "vécus" sont les suivants :
- Bel-Air à Saint-Germain-en-Laye (78) :
- Le Trapèze à Boulogne-Billancourt (92).

Les 6 écoquartiers "livrés" sont les suivants :
- Le Domaine des Cinq Sens à Saint-Marcel (01) ;
- Les Hauts de l'Orne à Fleury-sur-Orne (14) ;
- Heudelet 26 à Dijon (21) ;
- Montplaisir à Sainte-Bazeille (47) ;
- Nanterre Université à Nanterre (92) ;
- L'Arsenal à Rueil-Malmaison (92).

Il faut ajouter à cela 20 nouveaux "'écoprojets" qui ont été dévoilés par le Ministère chargé du Logement. Les voici :
- Connexions à Echirolles (38) ;
- Cournon Cœur de Ville à Cournon-d'Auvergne (63) ;
- Friche Masson à Riom (63) ;
- Friche Point P-RFF à Plancoët (22) ;
- Les Terres-Neuves à Plouër-sur-Rance (22) ;
- Tallemont-Bretagne à Mainvilliers (28) ;
- Combe Guéchenot à Doulaincourt-Saucourt (52) ;
- la ZAC Jappe Geslot à Faches-Thumesnil (59) ;
- la Gare de Compiègne à Compiègne (60) ;
- Montgolfier à Noisy-le-Roi (78) ;
- Camus-Courbet et Barbusse à Trappes (78) ;
- Carobole Koungou à Mayotte (976) ;
- La Clairière Combelles (14) ;
- Oasis du Coq à l'Ame à Cellettes (16) ;
- Le Tuc à Escource (40) ;
- Impasse de la Sèvre à La Crèche (79) ;
- La Sabla à Plaisance-du-Touch (31) ;
- Cahors, Coeur d'agglo à Cahors (46) ;
- Pélissier à Albi (81) ;
- Liourat à Vitrolles (13) ;
- Les Cadenades au Muy (83).

Le ministère a également mentionné 4 "revues d'écoprojets" que sont :
- l'écovillage de Quézac (15) ;
- Argento à Auzeville-Tolosane (31) ;
- la ZAC Bon Air écoquartier caribéen à Fort-de-France (972)
- la ZAC Jappe Geslot - Quartier Révolution Française à Faches-Thumesnil (59).

https://www.aefinfo.fr/depeche/704555-l … ers-livres

Et voici la carte de ces écoquartiers :
https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/539012.jpg

02-01-2024 15:22
Yoda59
The Link
Lieu: Lille
Date d'inscription: 29-10-2017
Hors ligne

Faudrait qu'ils apprennent à localiser correctement leurs éco-quartiers ou plutôt les villes sur leur carte, c'est ballot de placer Faches-Thumesnil, qui est dans la banlieue de Lille, quelque part du côté de Bollezeele dans la Flandres, à 65 km d'où ça devrait être.  G5

08-05-2024 11:24
greg59
Modérateur
Lieu: Dunkerque
Date d'inscription: 02-03-2017
Site web
Hors ligne

L’artificialisation des sols se poursuit à un niveau élevé en France

Dans la loi Climat et résilience du 22 août 2021, la France s’est engagée à diminuer de moitié sa consommation d’espaces à l’horizon 2030 pour passer de 250 000 hectares à 125 000 hectares sur une décennie, avant d’atteindre la neutralité en matière d’artificialisation en 2050.
[.....]
Dans le détail, 63 % de l’artificialisation de la période 2011-2023 a été destinée à l’habitat, 23 % à l’activité économique et le reste à des infrastructures. Les communes rurales au sens de l’Insee (très peu denses ou peu denses), qui accueillent 32,7 % de la population, ont consommé 68 % de ces espaces. A l’inverse, les communes denses (38 % de la population nationale et 48,3 % des emplois) représentent 7 % de la consommation d’espaces.

Article pour abonnés : https://www.lemonde.fr/planete/article/ … ce=default


Avatar : Rame CAF Urbos 3 sur le pont Battant à Besançon du réseau Ginko

Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/

01-10-2024 22:58
T
Thomas3
The Link
T
Lieu: Toulouse
Date d'inscription: 01-12-2016
Hors ligne

Environnement : et le Zéro Artificialisation Nette se prit une balle…

Michel Barnier veut faire évoluer le dispositif pour favoriser la construction d’usines et de logements

a aussi indiqué que pour construire, il faut du foncier. Où le trouver ? « Nous devons faire évoluer de manière pragmatique et différenciée la réglementation « zéro artificialisation nette » pour répondre aux besoins essentiels de l’industrie et du logement ». Voilà qui va faire plaisir à Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, tous deux opposés à ce dispositif selon lequel, d’ici à 2050, toute artificialisation des sols devra être accompagnée de la « renaturation » d’une surface équivalente.

https://www.lopinion.fr/economie/enviro … -une-balle

23-10-2024 19:56
T
tanaka59
Tour Montparnasse
T
Date d'inscription: 16-08-2015
Hors ligne

Bonjour ,

Encore une carte glanée sur Facebook , mais j'ai pas le nom du groupe :

https://i.ibb.co/Vmy83J2/FB-IMG-1729701021163.jpg

13-11-2024 01:31
bizigu
Grande Arche
Lieu: Gérone
Date d'inscription: 01-07-2011
Hors ligne
 

Copyright © 2006-2025 PSS