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Dans le point n1, le problème c'est aussi que les communes sont trop petite.
Le oui, mais pas chez moi est atténuer dans une grande commune, le maire a moins de souci à se faire.
Comme le souligne l'article, à échelle différente, les réponses et les besoins sont différent.
すみません
J’aime Paris et je veux des tours !
Bonjour,
Un article sympa sur un phénomène nouveau qui tend à se développer. Ca fait surement suite au projet de Xavier Niel de créer 800 chambres pour les futurs salariés de la halle Freyssinet.
Quand habiter chez son patron devient un remède à la crise du logement
De plus en plus d'entreprises proposent un hébergement à leurs salariés pour faire face aux problèmes de recrutement liés aux logements.
Bertrand Bailly, directeur général de la société de conseil Davidson Consulting, vient de débourser près d'un million d'euros pour "acheter et retaper une maison en ruine", à Clamart (Hauts-de-Seine). A partir d'octobre, neuf de ses salariés deviendront locataires de son "campus", qui associe espaces partagés et appartements meublés, à des prix "25% inférieurs à ceux du marché".
"Dans une profession où le turnover est délirant - 30% chaque année -, nous estimons qu'il est important de se focaliser sur le bien-être des salariés et de leur rendre service, via des dispositifs et un management de bon sens", explique le chef d'entreprise à l'AFP.
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LOGEMENT INTERMÉDIAIRE : PREMIER CLOSING POUR LE FLI
Le groupe Caisse des Dépôts se mobilise au service du plan de relance du logement. Sa filiale, la Société Nationale Immobilière, s’associe à plusieurs grands investisseurs institutionnels français pour lancer le FLI, premier fonds de logement intermédiaire.
Au terme de ce premier closing, le FLI dispose d’engagements pour un montant total de 515 millions d’euros en capitaux propres, correspondant à une capacité d’investissement de 860 millions. Il se classe ainsi, dès cette première levée de fonds, parmi les cinq plus gros fonds de logement non cotés en Europe. (source : INREV)
http://www.directgestion.com/sinformer/ … our-le-fli
Un très bonne nouvelle mais en demi teinte car dès le départ la SNI espérais collecté plus d'un milliard d'euro très rapidement. C'est mieux que rien en tout cas, les promoteurs se frottent déjà les mains car le gros des investissement se fera en VEFA...
le renard a écrit:
Construction : pourquoi la France est à l'arrêt
CATHERINE SABBAH / JOURNALISTE | LE 01/07 À 06:00
Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé la semaine dernière un plan de relance par la demande. Quid du choc foncier annoncé depuis deux ans ? Certes, délicats à réformer, l'urbanisme et la question foncière sont pourtant deux des clefs essentielles de la politique du logement.
...http://www.lesechos.fr/journal20140701/ … 020262.php
6 Les recours "mafieux"
...
En moyenne, c'est 200 000 euros par projet, et à Paris, les recours peuvent se compter par dizaines.
...
Concernant le point 6, je rappelle, puisque les gens ont oublié ou ne l'ont jamais su, et que les journalistes ne font pas leur boulot ou sont ignares (aujourd'hui le journalisme se réduit à de l'événementiel ou à du commentariat café du commerce), que le 21 mars 2013 (1 an et demi déjà) le président lançait lors d'une réunion ministérielle exceptionnelle un plan d'urgence en faveur du logement. La communication présidentielle indiquait à la presse à grand renfort de tambours et trompettes qu'on allait voir ce qu'on allait voir, que le gouvernement allait légiférer en urgence par ordonnances (procédure accélérée qui court-circuite le Parlement), alors que la Gauche était jusque là réfractaire aux ordonnances (vues comme un déni de parlementarisme). Un des points clés ce ces annonces était la volonté de réduire par deux le délai de traitement des recours devant la justice administrative.
J'exprimais alors sur un forum concurrent ma plus grande incrédulité et de sérieux doutes vu la ministre en charge du dossier et vu qu'on mettait en place un comité Théodule chargé de pondre un rapport alors qu'on savait depuis déjà longtemps ce qu'il fallait changer dans la loi. J'étais aussitôt taxé de négativisme et d'anti-gauchisme primaire.
Ledit comité Théodule (Labetoulle en l’occurrence) présentait son rapport le 25 avril 2013 (on n'est pas à un mois près quand il y a urgence), mais les mesures concernant la réduction des délais de recours contentieux étaient plutôt fadasses, rien de bien révolutionnaire. La seule mesure un peu audacieuse était celle prévoyant que les cours administratives d'appel soient compétentes en premier et dernier ressort (ce qui faisait sauter un niveau de juridiction), mais la mesure était limitée aux recours contre les permis de construire des logements de plus de 1500 m² (des immeubles de logement plus de 1500 m²). Etaient donc exclus les bureaux ainsi que les immeubles de logement de moins de 1500 m². On voit bien la logique sous-jacente : grands logements collectivistes, bien. Bureaux (entreprise, capitalisme, etc) et logements individuels (individualisme, mode de vie américain, étalement urbain), mal. La mesure ne concernait pas non plus les permis de démolir (oubli ?). Elle n'aurait donc été d'aucune utilité dans l'affaire des tours Hermitage, puisque c'est le contentieux des permis de démolir qui traite en longueur et bloque tout.
Je fais un aparté (je suis juriste, je peux me permette de critiquer les juristes) : il n'est jamais bon de demander à des juristes de proposer des réformes tendant à réduire les possibilités de recours ou les délais de recours contre des actes administratifs (ou législatifs). Les juristes sont hostiles par principe à tout ce qui rogne ou amoindrit le contentieux judiciaire, et favorables à tout ce qui le renforce. Par exemple, les juristes estiment que les QPC (questions prioritaires de constitutionnalité, introduites en 2010 et qui permettent à n'importe quel citoyen de soulever une exception d'inconstitutionnalité lors d'un procès, alors que jadis seuls les députés/sénateurs pouvaient saisir le Conseil constitutionnel pour un contrôle de constitutionnalité avant la promulgation d'une loi) sont une avancé majeure du droit, alors que le commun des mortels les verraient plutôt comme un moyen dilatoire qui permet aux puissants dotés de bons avocats de faire trainer en longueur leurs procès (cf. Gaston Flosse, grand amateur des QPC depuis 2010). Donc il ne fallait pas s'attendre à ce qu'un comité Théodule présidé par un juriste propose des choses révolutionnaires pour réduire la longueur du contentieux en matière d'urbanisme et de construction.
Fin juin 2013, le Parlement votait la "Loi habilitant le Gouvernement à adopter des mesures de nature législative pour accélérer les projets de construction", qui était promulguée le 1er juillet.
Ne restait donc plus que l'essentiel : rédiger et publier au Journal officiel les ordonnances. Malheureusement, arrivé à ce stade, et vu que nous vivons dans une démocratie d'annonces, nos chers journalistes avaient déjà perdu tout intérêt pour l'affaire, et puis les grandes vacances arrivaient, vous comprenez. Moi par contre, j'attendais avec impatience les fameuses ordonnances, pour voir si le gouvernement irait jusqu'au bout. La première ordonnance, qui concerne justement les recours malveillants et l'accélération du traitement des recours, est publiée le 18 juillet 2013 (on est quand même déjà 4 mois après l'annonce d'une action d'urgence du gouvernement pour accélérer la construction de logements... chi va piano va sano !). Et là surprise :
Le décret reprend les propositions du rapport Labetoulle qui concernent la prévention des recours abusifs, sauf 3 : n’y figurent pas (i) la limitation de la démolition en cas d’annulation du permis, (ii) la compétence de la cour administrative d’appel en premier et dernier ressort pour certains projets de logements et (iii) la cristallisation des moyens.
http://www.adden-leblog.com/?p=4251
Les mesure clés du rapport Labetoulle, qui n'était pourtant déjà pas bien révolutionnaire ou chamboule-tout, passées à la trappe par le cabinet de Cécile Duflot au cœur de l'été, sans aucune explication (la seule explication que j'ai trouvé à l'époque tout au fond d'un communiqué du Ministère du logement et de l'égalité des territoires c'est que ces mesures n'avaient pas paru opportunes, sans autre explication ! - pourquoi alors perdre 1 mois à faire faire un rapport si c'est pour ne pas retenir ses propositions phares ??).
Et là, un an pour tard, comme si de rien n'était, on nous ressort dans les médias qu'on va lutter contre les recours abusifs et réduire les délais de recours contentieux. On nous prend vraiment pour des couillons ! Et bien sûr il n'y a aucune journaliste pour rappeler ce que je viens de vous rappeler.
Oui, le forum PSS ou autres sont bien meilleurs que les journalistes et les politiques - dans leur domaine. Comme Que Choisir est meilleur que les commerciaux et les industriels. C'est normal, on passe notre temps sur le même thème, alors qu'un politique change souvent de poste. Quel dommage qu'ils ne viennent pas nous voir, ou qu'on ne soit pas plus connu du "peuple" qui pourrait venir s'instruire ici, et mettre ensuite la pression sur les politiques, ce qui relèvera le niveau !
driving down your freeways …
Merci Brisa pour tes explications!! Cela éclaire les nombreuses interrogations que j'avais sur justement le sujet des recours contentieux. Effectivement ce thème a presque totalement disparu des médias, et je suis très déçu de lire ton analyse car je pensais que les mesures prises en 2013 étaient suffisantes...
Aujourd’hui le premier ministre a présenté un énième plan de relance de la construction, aucune annonce sur le problème des recours.
Le détail : http://www.lemoniteur.fr/145-logement/a … u-logement
Brisa@ merci pour ces explications.
En effet comme dans presque tous les sujets, on fait des annonces, puis rien ou presque ne se passe, puis en change de sujet, pour être sûr qu'on a bien oublié les sujets précédents, je fais pas de dessin.
per tolosa totjorn mai
Brisa a écrit:
Par exemple, les juristes estiment que les QPC (questions prioritaires de constitutionnalité, introduites en 2010 et qui permettent à n'importe quel citoyen de soulever une exception d'inconstitutionnalité lors d'un procès, alors que jadis seuls les députés/sénateurs pouvaient saisir le Conseil constitutionnel pour un contrôle de constitutionnalité avant la promulgation d'une loi) sont une avancé majeure du droit, alors que le commun des mortels les verraient plutôt comme un moyen dilatoire qui permet aux puissants dotés de bons avocats de faire trainer en longueur leurs procès (cf. Gaston Flosse, grand amateur des QPC depuis 2010).
Les QPC ont permis de nettoyer pas mal d'incohérences dans les lois existantes et de faire avancer certains droits. Mais bon, on sort du sujet...
Pour le reste et sur l'essentiel de ton message, ton analyse est fort intéressante ; il faudrait faire plus souvent ce genre de suivi.
Thierry a écrit:
Les QPC ont permis de nettoyer pas mal d'incohérences dans les lois existantes et de faire avancer certains droits. Mais bon, on sort du sujet...
C'est possible, mais est-ce que la société française fonctionne mieux pour autant ? On peut en douter. Les juristes adorent se noyer dans des questions juridiques, même quand, et même surtout quand, ça n'apporte quasiment rien au mieux vivre dans notre société.
Quand les interets et les mentalités conservatives de certains nuissent à l'interet générale et l'économie du pays.
HLM : 20 000 logements bloqués
A la suite des élections municipales de mars dernier, certains maires ont arrêté les opérations immobilières sociales. Au total, 400 chantiers sont bloqués selon l’Union Sociale pour l’Habitat qui évalue à 20 000 le nombre de logements concernés.
« L’attitude des maires hostiles au logement en général a un impact plus important que le seul nombre d’opérations bloquées, signale Frédéric Paul, directeur général de l’USH. Il suffit d’une dizaine de chantiers arêtés pour que, par multiplication mentale, naisse un phénomène de recul chez les autres édiles. »
Le blocage des maires plus important à la suite des élections de 2014 que de 2008
Selon l’USH, le blocage perçu à la suite des élections municipales de 2014 demeure plus important que celui enregistré lors de l’élection municipale de 2008. « Cette tendance est liée à des raisons de fonds, explique Frédéric Paul. D’une manière générale, on supporte de moins en moins l’autre, surtout lorsqu’il est différent de soi. Par ailleurs, les idées populistes, voire d’extrême droite, en toile de fonds des dernières élections, a pu impacter le discours politique.» Enfin, les édiles restent sensibles aux remarques de leurs administrés qui craignent une baisse de la valeur de leur patrimoine si une opération immobilière sociale sort de terre près de chez eux.
Article du Moniteur : http://www.lemoniteur.fr/145-logement/a … ts-bloques
Suis pas certain que la baisse dramatique des mises en chantier viennent des élections municipales.
Je crois plutôt que le passage de "Duflot" en est responsable.
per tolosa totjorn mai
midi.31 a écrit:
Suis pas certain que la baisse dramatique des mises en chantier viennent des élections municipales.
Je crois plutôt que le passage de "Duflot" en est responsable.
???? As tu l'article???? Il est question ici de refus de délivrance de permis de construire par des maires recalcitrants. Que viens faire Duflot ici??
dicto a écrit:
Quand les interets et les mentalités conservatives de certains nuissent à l'interet générale et l'économie du pays.
HLM : 20 000 logements bloqués
Le blocage des maires plus important à la suite des élections de 2014 que de 2008
Rappelons que les manœuvres politiciennes au Parlement ont réussi à rendre aux maires du Grand Paris la compétence en matière de permis de construire, alors qu’initialement on l'avait donnée à la Métropole du Grand Paris (et donc retirée aux maires).
Le grand argument pour ça était que "un maire connaît mieux son territoire que des bureaux lointains au niveau central de la métropole". Notez bien le : "son" territoire.
No comment !
dicto a écrit:
midi.31 a écrit:
Suis pas certain que la baisse dramatique des mises en chantier viennent des élections municipales.
Je crois plutôt que le passage de "Duflot" en est responsable.???? As tu l'article???? Il est question ici de refus de délivrance de permis de construire par des maires recalcitrants. Que viens faire Duflot ici??
J'apprécie pas particulièrement Duflot, mais force est de constater que les lobbies de l'immobilier ont bien réussi à en faire le bouc émissaire de la crise de la construction dans la tête des gens... C'est ahurissant
Pour rappel, la loi Alur a été votée ya seulement quelques mois, m'étonnerait qu'elle ait déjà eu un impact sur des projets qui mettent plusieurs années à se mettre en route
turtle a écrit:
J'apprécie pas particulièrement Duflot, mais force est de constater que les lobbies de l'immobilier ont bien réussi à en faire le bouc émissaire de la crise de la construction dans la tête des gens... C'est ahurissant
Pour rappel, la loi Alur a été votée ya seulement quelques mois, m'étonnerait qu'elle ait déjà eu un impact sur des projets qui mettent plusieurs années à se mettre en route
De mémoire, un grand nombre de dispositions de cette loi ne sont applicables qu'en 2015 ou 2016. Quoi qu'il en soit, il semble qu'aucun décret n'ait encore été pris : http://www.senat.fr/application-des-lois/pjl12-851.html .
Donc en effet, la loi ALUR ne peut pas être responsable de quoi que ce soit.
turtle a écrit:
dicto a écrit:
midi.31 a écrit:
Suis pas certain que la baisse dramatique des mises en chantier viennent des élections municipales.
Je crois plutôt que le passage de "Duflot" en est responsable.???? As tu l'article???? Il est question ici de refus de délivrance de permis de construire par des maires recalcitrants. Que viens faire Duflot ici??
J'apprécie pas particulièrement Duflot, mais force est de constater que les lobbies de l'immobilier ont bien réussi à en faire le bouc émissaire de la crise de la construction dans la tête des gens... C'est ahurissant
Pour rappel, la loi Alur a été votée ya seulement quelques mois, m'étonnerait qu'elle ait déjà eu un impact sur des projets qui mettent plusieurs années à se mettre en route
Je ne te le fait pas dire!!! Les puissants lobby de l'immobilier ont déversés des millions pour promouvoir le "célafauteaduflot" Une recherche sur internet suffira a vous convaincre. Un intense lobbying public et parlementaire à été mis en place... Faux sondages, notes rédigés par Bouygues pour les parlementaires UMP, j'en passe et des meilleurs...
Le comble c'est d'avoir accusé de tout les tords une loi dont quasiment aucun décret d'application n'a été publié... Force est de constaté que cela fonctionne vu comme cette propagande est colportée et mise en avant...
De puissantes organisations n'ont aucun intérêt à voir les prix des logements ou des loyers baissés. Ils vivent d'une rente assise sur une immense bulle. La pénurie est leur fond de commerce, elle est défendue ardemment.
Mais la roue tourne! La démographie sera un puissant vecteur de déflation immobilière pour les décennies à venir.
Internet est un puissant d'outil d'information, allez au delà de la presse populaire tout juste bonne a colporté la propagande de leurs plus gros annonceurs publicitaires... Regardez les excellents travaux de Friggit du CGEDD, les études du cabinet Primeview sur la démographie et l'évolution de l'immobilier...
il s'agit de la construction de logement, je parle pas du cas de Paris ou les logements sont construits depuis des décennies.
Une personne achetant un logement pour le louer aura un crédit à rembourser sur 20ans ou plus, si elle n'est pas sûr de pouvoir louer pour rembourser ces crédits, il n'achète pas. Donc dans l'incertitude actuelle, l'acheteur attend.
Décrets promulgués ou pas, on investi pas sans vision d'avenir.
per tolosa totjorn mai
Bonjour, dicto. Quoique je ne sois pas rencardé autant que toi sur le sujet, je me sens un peu sceptique sur la déflation que tu anticipes. En revanche, mon petit doigt me dit que ce que tu énonces ci-dessous est un gros morceau du nerf de la guerre.
dicto a écrit:
De puissantes organisations n'ont aucun intérêt à voir les prix des logements ou des loyers baissés. Ils vivent d'une rente assise sur une immense bulle. La pénurie est leur fond de commerce, elle est défendue ardemment.
Note bien que cette pénurie et les prix élevés qui en résultent tout naturellement favorisent aussi grandement la construction de logements sociaux. Moi, j'aime bien que les gens aient leur vrai chez eux et qu'ils en soient les seuls proprios.
Alors pour une fois dans ce pays, plutôt que de réguler une fois de plus par la loi comme le suggérait la main lourde de Duflot, ne pourrait-on pas favoriser l'émergence de concurrents à ces fameux et si puissants lobbies que tu dénonces, en s'appuyant au maximum sur les mécanismes de marché ? Histoire d'avoir un peu de renouvellement et d'air frais dans ce vieux bled de croulants. Ok, c'est un sarcasme. Mais plus sérieusement, puisqu'il y a pénurie, il y a forcément beaucoup à gagner à construire bien davantage. Les intérêts les mieux établis ne veulent pas jouer le jeu ? Qu'à cela ne tienne, on trouverait bien des petits promoteurs et investisseurs qui n'ont pas spécialement pignon sur rue, mais qui se régaleraient des opportunités induites par la pénurie apparemment orchestrée dans une certaine mesure par un certain establishment.
Le but du jeu, c'est bien d'enrichir un maximum de gens, en particulier ceux qui ne sont pas encore riches. N'est-ce pas ? C'est probablement par ce type de méthodes, certes plus libéral qu'il y a le plus à gagner pour l'ensemble de la population. On a suffisamment réguler avec force et excès pour constater à quel point c'est souvent contre-productif, écrasant l'activité et protégeant en réalité les mieux lotis et les plus influents. Il vaudrait mieux essayer des solutions plus souples, quitte à déstabiliser ceux qui ont intérêt au statu quo. J'en ai plus rien à foutre.
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
midi.31 a écrit:
il s'agit de la construction de logement, je parle pas du cas de Paris ou les logements sont construits depuis des décennies.
Une personne achetant un logement pour le louer aura un crédit à rembourser sur 20ans ou plus, si elle n'est pas sûr de pouvoir louer pour rembourser ces crédits, il n'achète pas. Donc dans l'incertitude actuelle, l'acheteur attend.
Décrets promulgués ou pas, on investi pas sans vision d'avenir.
L'arTicle en question, et la discussion à laquelle tu réagis traite du logement social. Cécile Duflot est une véritable tête à claque, je le concède, mais pour le coup tu tapes à coté...
Et comme te l'as rappelé Dicto, il s'agit de maires qui bloquent les PC, c'est à dire des projets prêts à être mis en route par ceux qui les ont initiés. Rien à voir avec les mesures prises par Duflot donc, qui seraient soit-disant contre-productive à l'investissement (perso, comme Dicto j'en crois pas un mot).
Les lobbies ont trouvé la personne sur qui taper pour justifier leurs pressions sur le gouvernement et se donner bonne conscience auprès de la populace, mais c'est une bien belle manipulation selon moi. Ca va leur permettre à nouveau de vivre grassement des outil de défiscalisation, d'aide à l'accession qui vont être mis en place, afin de rester sous perfusion au détriment du contribuable lambda.
Par ailleurs la baisse de la construction a commencé bien avant Duflot et la parenthèse Alur, les chiffres sont publics...
Votre discours Dicto est un peu effrayant... A l'heure où la légitimité démocratique n'est pas au beau fixe, le minimum est de respecter le vote des électeurs ! S'ils ont voté pour un maire qui mettait dans son programme l'arrêt de certains programmes de logements sociaux, bah c'est leur choix ! Il n'y aurait rien de pire que l'Etat décide unilatéralement des constructions de logements au nom d'un intérêt général aux contours très flous...
J'ai plus confiance dans un marché plus libéralisé qu'il ne l'est, que dans de nouvelles dispositions gouvernementales pour encadrer. La suède et les Pays-Bas font face à une pénurie de logements dans le locatif, car les loyers sont fortement encadrés (ils ont une conception universaliste du logement) . Le locatif privé est devenu quasiment inexistant et il y a 2 ans d'attente dans le social ! L'enfer est pavé de bonnes intentions!
L'année 2014 est la pire année dans la construction depuis 92/93 qui étaient elles mêmes les pires années depuis... 1945! Vous croyez sincèrement que les lobbies profitent financièrement d'un marché qui se casse la gueule ? Ils ont tout intérêt à ce que l'immobilier reparte !
En 2011, 400 000 logements ont été construits. En 2014, moins de 300 000 logements seront construits !
Les raisons ? Multiples!
Rétention foncière, disparition des dispositifs fiscaux avantageux(pas forcément un mal), normes de plus en plus contraignantes conduisant à une hausse des coûts ( "Mais aujourd’hui, le respect de la norme de construction pour les handicapés, c’est 15% de la surface des logements et 15% des financements qui sont cramés tous les ans. » Chemetov ), des banques frileuses, une rentabilité de l'investissement locatif de plus en plus faible, un climat économique morose...
Et par dessus, vous rajoutez une loi qui va renforcer un peu plus les contraintes au nom de la protection du locataire ou de l'acheteur, comme si ce n'était déjà pas suffisamment contraignant! Les investisseurs sont des êtres humains et ils ont besoin d'être confiants... Que la loi soit appliquée ou pas, ça ne change pas grand chose! Quand on investit, c'est pour 10/20 ans et on a besoin d'un minimum de visibilité !
Concernant le logement neuf, un élément à prendre en compte
Mais le foncier n’est pas le seul problème. Pour obéir aux objectifs imbéciles et contraignants (avec des amendes multipliées par 5 depuis 2013 !) fixés par la loi SRU, à savoir au moins 25% de logements sociaux dans les communes de plus de 3500 habitants, les communes obligent les promoteurs privés à intégrer plus de 25% de logements sociaux dans les opérations neuves: il faut bien rattraper le retard. Dans les zones où le foncier est cher, les promoteurs sont donc obligés de revendre jusqu’à 40% de leur production à perte à des bailleurs sociaux. La différence est répercutée sur les acheteurs de la partie privée des programmes, à qui l’on cache soigneusement, d’ailleurs, cette cause d’inflation du prix du m2. Ce n’est pas un impôt en droit, mais dans les faits, c’est bel et bien un impôt déguisé. Dans le centre ville de Nantes, où la municipalité impose 40% de logements subventionnés, la pénalité imposée aux ménages acheteurs dans le secteur privé représente plus de 500€ du m2 sur un prix d’achat moyen de 3800 ! Or, l’ancien ne supporte pas (enfin, pas encore…) cette “taxe furtive” SRU. Voilà pourquoi il se porte un peu moins mal que le neuf
http://www.atlantico.fr/decryptage/aggr … XwbiwWe.99
Des logements sociaux dans l'ex-prison
Voisine du Radisson et du futur Carré Lafayette, l'ancienne maison d'arrêt est fermée depuis mai 2012. La ville de Nantes souhaite que soient conservés le porche d'entrée, la cour intérieure pavée et le bâtiment de direction. Le reste sera démoli et remplacé par 130 appartements environ. La mairie y impose au moins 50 % de logement social. C'est trop, estime la Sovafim, propriétaire des murs, qui pense à la revente aux promoteurs. Des discussions sont en cours.
http://www.20minutes.fr/nantes/1245313- … -fait-trou
mousquet a écrit:
Alors pour une fois dans ce pays, plutôt que de réguler une fois de plus par la loi comme le suggérait la main lourde de Duflot, ne pourrait-on pas favoriser l'émergence de concurrents à ces fameux et si puissants lobbies que tu dénonces, en s'appuyant au maximum sur les mécanismes de marché ? Histoire d'avoir un peu de renouvellement et d'air frais dans ce vieux bled de croulants.
Ok, c'est un sarcasme. Mais plus sérieusement, puisqu'il y a pénurie, il y a forcément beaucoup à gagner à construire bien davantage. Les intérêts les mieux établis ne veulent pas jouer le jeu ? Qu'à cela ne tienne, on trouverait bien des petits promoteurs et investisseurs qui n'ont pas spécialement pignon sur rue, mais qui se régaleraient des opportunités induites par la pénurie apparemment orchestrée dans une certaine mesure par un certain establishment.
C'est en partie pour cela qu'à Rennes les prix de l'immobilier sont maîtrisés : les promoteurs nationaux sont absents, ce sont les promoteurs locaux qui construisent : http://www.latribune.fr/vos-finances/im … ciere.html
Et pour faire du logement "social" sans faire de HLM, il y a l'accession aidée à la propriété !
driving down your freeways …
Nabu a écrit:
Les raisons ? Multiples!
Rétention foncière, disparition des dispositifs fiscaux avantageux(pas forcément un mal), normes de plus en plus contraignantes conduisant à une hausse des coûts ( "Mais aujourd’hui, le respect de la norme de construction pour les handicapés, c’est 15% de la surface des logements et 15% des financements qui sont cramés tous les ans. » Chemetov ), des banques frileuses, une rentabilité de l'investissement locatif de plus en plus faible, un climat économique morose...
Je me permet de préciser, si mes souvenirs sont bons (mais j'espère bien que l'on me corrigera si je me trompe), un gros paquet de ces normes excessives a été adopté sous la législature précédente, du temps où M. Sarkozy était encore sa majesté. Juste pour dire que les aberrations et lourdeurs bureaucratiques sont absolument transpartisanes et se sont accumulées au fil des années comme autant de fardeaux inutiles. Il serait beaucoup trop facile et pathétique de rejeter la faute sur tels ou tels en particulier.
Certaines réglementations semblent néanmoins des plus saines et porteuses de progrès effectifs, telles celles relatives aux normes BBC et à l'isolation acoustique. On ne dira jamais assez à quel point celles-ci sont de véritables améliorations. Et par principe, je pense que l'on apprendra à les implémenter de plus en plus efficacement et à moindre coûts. Disons qu'il faudrait faire rigoureusement le tri entre ce qui est utile et le reste.
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
Bien évidemment, la loi Duflot n'est pas à l'origine du problème mais est en quelque sorte, la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Concernant l'isolation phonique des nouveaux immeubles, il y a par exemple le Millénium à Rennes dans le quartier Le Bois Habité (La Courrouze) qui pose visiblement des problèmes. Et pour les normes BBC, quand je vois l'Îlot B2 sur l'Ile de Nantes et la résidence Weigelias, concernant le progrès, je me demande ou il se trouve...
Nabu a écrit:
Votre discours Dicto est un peu effrayant... A l'heure où la légitimité démocratique n'est pas au beau fixe, le minimum est de respecter le vote des électeurs ! S'ils ont voté pour un maire qui mettait dans son programme l'arrêt de certains programmes de logements sociaux, bah c'est leur choix ! Il n'y aurait rien de pire que l'Etat décide unilatéralement des constructions de logements au nom d'un intérêt général aux contours très flous...
Ho effrayant carrément?
Je vais te répondre en reprenant un extrait de l'article:
Selon l’USH, le blocage perçu à la suite des élections municipales de 2014 demeure plus important que celui enregistré lors de l’élection municipale de 2008. « Cette tendance est liée à des raisons de fonds, explique Frédéric Paul. D’une manière générale, on supporte de moins en moins l’autre, surtout lorsqu’il est différent de soi. Par ailleurs, les idées populistes, voire d’extrême droite, en toile de fonds des dernières élections, a pu impacter le discours politique.»
Mais tu as raison, ont a le droit de refuser la mixité sociale en votant pour ceux qui prônent l'entre soi, longue vie aux ghettos en tout genre!!
Le temps des seigneurs régnants sur leurs terres est révolu pour rappel ;) Il faut encadrer ces petits barons locaux qui bafouent l’intérêt général. L'état est pleinement dans son rôle quand il annonce que les préfets pourront délivrer des permis de construire dans ces cas de blocages.
L’intérêt général n'a rien de flou mon ami, ta myopie est plus idéologique qu'autre chose. Vouloir que chaque Français puisse se loger décemment ou ne consacre pas une trop lourde de ses revenus dans le béton n'es ce pas là une juste cause??
Et puis 20 000 logements bloqués ca fait combien d'emplois perdus?? Combien d'heures de travail en moins pour les entreprises du BTP? Pour des cabinets d'architectes etc etc. Combien de TVA ou de taxes locales en moins?
Ont connais tous ici le cancer national que sont tous ces blocages, recours, rejet contre toutes nouvelles constructions. Ces 20 000 logements bloqués sont juste une honte, il ne sont nullement justifiable et encore moins défendable dans un pays en crise.
En 1970, pour la CCI de Nantes, l'intérêt général était de construire une deuxième piste à l’aéroport de Nantes.
En 1970, pour l'Etat, l'intérêt général était de construire un aéroport pouvant accueillir le Concorde.
Dans les années 90, c'était pour en faire un HUB pour le Fret.
Aujourd'hui, l'intérêt général serait de construire un aéroport éloigné du centre de Nantes pour supprimer les nuisances sonores. D'autres en revanche, considèrent que l'intérêt général est de protéger des terres à la biodiversité riche...
Si aujourd'hui, les gens ont peur, à tort ou à raison des programmes de "mixité sociale" , c'est que l'Etat a pendant longtemps et au nom de l'intérêt général, construit des quartiers entiers qui se révèlent aujourd'hui des catastrophes urbaines que l'on rénove à coup de millions d'€ en essayant de réparer les nombreuses erreurs commises... Ce n'est peut être plus le cas aujourd'hui mais l'image reste.
Si vous voulez que les gens se révoltent, c'est en forçant les choses comme vous le préconisez "au nom de l'intérêt général"... Perso, je ne suis pas assez prétentieux pour prétendre définir ce qu'est l'intérêt général. J'ai trop d'exemples douteux en tête!
Et j'aimerais que l'on me montre un exemple de mixité sociale. Il s'agit de ce que j'ai pu voir, avant tout d'un argument politicien qui ne se vérifie quasiment jamais dans les faits. Les politiques de rénovation urbaine dans les quartiers anciens favorisent surtout la gentrification par exemple.
De nombreux sociologues parlent d’ailleurs d'utopie, de mythe... Un article ancien mais très intéressant sur les limites du concept de mixité sociale dans les politiques urbaines.
"La mixité sociale et les politiques urbaines"
http://urbanisme.u-pec.fr/servlet/com.u … 9766016664
Depuis les années 1980, la mixité sociale s'est affirmée comme un objectif de plus en plus
central des "nouvelles politiques urbaines". Il est certes difficile de s'opposer à l'idéal d'égalité
et de justice sociale auquel se réfère le principe de mixité. On peut en revanche s'interroger
sur les effets de son application, dès lors que ce principe s'incarne dans des outils techniques
urbains. La mixité érigée en réponse politique et technique à la ségrégation ne soulève-t-elle
pas en effet plus de questions qu'elle n'en résout ? D'une part les présupposés de cette notion
de mixité restent discutables même s'ils ne sont plus beaucoup discutés, d'autre part les effets
de son application locale ont été limités voire inverses de ceux escomptés.
Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, mais imposer les choses est sans aucun doute le pire choix possible...
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