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Selon l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement (IDHEAL), la taille moyenne des logements neufs a baissé depuis 10 ans.
Immobilier : les 5 astuces des promoteurs pour vendre des logements plus petits
« Habite-t-on mieux ou moins bien aujourd’hui qu’il y a 20 ans ? » : c’est la question posée par l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement. Sa réponse est plutôt négative. En cause : des logements plus petits, moins pratiques, et plus difficiles à meubler.
Pousser virtuellement les portes des nouveaux logements pour observer comment les constructeurs ont fait évoluer leurs plans depuis 20 ans : c’est tout l’objet du dernier rapport de l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement. Pour y parvenir, l’IDHEAL a inspecté 1 700 plans de vente de logements collectifs dans une vingtaine de communes d’Ile-de-France. Résultat : la surface des logements construits a diminué quel que soit le nombre de pièces. « Les T4 réalisés avant 2010 sont en moyenne près de 10 mètres carrés plus grands que ceux livrés depuis 10 ans. De même, les T3 livrés entre 2000 et 2010 mesurent en moyenne 65,92 mètres carrés, contre 63,36 mètres carrés pour ceux réalisés à partir de 2011 », constate l’IDHEAL. Ce calcul vaut aussi pour les appartements de plus petites tailles. Les T1 et T2 ont respectivement rétréci de 2% et 6% depuis une décennie.
https://www.moneyvox.fr/immobilier/actu … lus-petits
Les promoteurs utilisent différentes combinent pour diminuer la taille des logements :
- supprimer les couloirs
- mettre des cloisons plus fines
- fusionner cuisine et séjour
- faire une chambre un peu plus grande et réduire la taille des autres
- supprimer les placards.
Quand je regarde les programmes immobiliers réalisés depuis 10 ans dans mon agglomération, les nouveaux logements cochent souvent 2 ou 3 cases dans cette liste, voire 4 ou 5. Fusionner cuisine et séjour, c'était déjà fréquent avant 2011 dans les T1, mais c'est devenu très courant aussi pour les T2 et même les T3. Les apparts récents avec une chambre nettement plus petite que l'autre, c'est aussi un problème souvent constaté. Pour un couple avec un enfant, avoir une chambre de 12 m² et l'autre qui fait 8 m², ça ne pose peut-être pas problème en dessous d'un certain âge. Mais si c'est en fait un ado, au bout d'un moment, il va avoir besoin de meubles plus grands et d'un bureau pour pas faire ses devoirs sur la table à manger du salon. Pour les étudiants ou les jeunes actifs qui veulent faire des colocations, avec des chambres qui font moins de 10 mètres carrés, c'est problématique aussi.
Dans le voisinage, j'ai plusieurs immeubles récents. Il y a des appartements T2 qui cochent plusieurs cases. Il n'y a pas d'entrée ou de couloir, on tombe directement sur le séjour/cuisine. Il y a un petit couloir, mais les WC sont dans la salle de bains. La cloison entre la chambre et le séjour est assez fine. Autre appart, de l'autre côté : un couloir dans l'entrée, des WC séparés, mais un coin cuisine plus petit et clairement moins bien équipé, une cloison encore trop fine entre la chambre et le séjour, et pas de rangements intégrés.
Le seul vrai avantage des logements construits en RT 2012, c'est que souvent ils sont mieux isolés thermiquement et qu'ils ont de l'eau chauffée avec une chaudière gaz à condensation. Mais sur le reste, c'est souvent moins pratique. Si les logements sont plus petits et qu'ils sont pas de placards, vous devez rajouter vous même une armoire, qui prendra donc de la place au sol et en hauteur. Si vous n'avez pas de couloir d'entrée, ça veut dire que si un voisin sonne à votre porte pour vous demander s'il peut vous emprunter un outil, il voit directement chez vous. Une entrée qui donne directement sur le séjour, ça veut aussi dire que les gens qui passent dans le couloir entendent facilement ce qu'il se passe chez vous. Si vous regardez les infos à la télé, si vous regardez un film d'action ou si vous jouez à FIFA sur votre PS5 avec vos potes, ça risque de s'entendre. Pour les gens qui ont un studio sans couloir d'entrée, ça doit vraiment être désagréable.
Les promoteurs immobiliers semblent ne pas avoir appréciés les critiques de l'IDHEAL.
Ce type de critique est fortement décrié par la Fédération des promoteurs immobiliers. Ainsi, début septembre, son président Pascal Boulanger montait au créneau : « On voudrait par exemple nous obliger à faire des logements plus grands, mais en réalité la taille des ménages diminue, et surtout, dans une France bas carbone, il faut construire plus sobre, donc réfléchir à ce qu’on peut optimiser (ex : les modes de rangements) et partager (ex : une terrasse, une buanderie, une cuisine, un stationnement etc.).
Justifier la baisse de la superficie des appartements de tous types par la baisse de la taille des ménages, c'est un peu de la mauvaise foi. Si les ménages de 2021 sont plus petits qu'en 1980 ou 1990, il ne faut pas être surpris que les promoteurs fassent moins de T4 et de T5, et un peu plus de T1, T2 et T3. Mais ce qui est reproché aux promoteurs, c'est qu'ils ont fait baisser la taille des appartements, que ça soit des T2, des T3 ou des T4. Les T4 construits dans la période 2011-2021 ont presque 10 m² de moins que ceux construits avant 2010, la différence est énorme. Si un couple avec deux enfants de plus de 10 ans cherche un appartement, elle va plutôt chercher un appartement avec trois chambres plutôt que deux. Mais dans le T4 de 2017, les chambres seront peut-être plus petites que dans un T4 de 2007. Et même si la taille de ménages "familiaux" a tendance à diminuer, il ne faut pas oublier qu'il y a de plus en plus de gens qui vivent en colocation. Avoir des T3 et des T4 plus petits, ça veut dire que chacun a moins d'espace personnel (vu que les chambres sont plus petites) et moins d'espaces communs. Pour ceux qui voudraient 4 chambres, pour trouver ça, les offres ne sont pas assez nombreuses dans le neuf, il faut chercher dans l'ancien ou en périphérie, ou sinon regarder des offres avec un standing plus élevé.
On pourrait dire qu'il y a de plus en plus de familles monoparentales et de personnes seules. Une mère qui élève seule son gosse, elle quand même besoin de deux chambres, donc d'un T3. Et les actifs célibataires qui vivent seuls, ils ont quand même besoin de place aussi. Un étudiant de 18 ans peut se contenter d'un lit simple et d'une kitchenette et d'avoir peu d'affaires parce qu'il ne va garder l'appartement que le temps de faire son BTS ou sa licence. Mais pour un salarié, quitte à devoir avoir un T2 comme logement fixe, c'est mieux d'avoir une cuisine digne de ce nom, de la place pour un lit double, une table à manger et un bureau.
Depuis 10 ans, la qualité des logements et le confort sont passés à la trappe au profit des objectifs écolos et des profits des promoteurs. Ceux-ci ont construit énormément, mais la quantité s'est faite au détriment de la qualité, et avec des loyers quand même trop chers pour les locataires. Ce n'est pas que la faute des promoteurs, l'État et les communes ont aussi leur part de responsabilité.
On commence à en savoir un peu plus sur les pistes étudiées pour le successeur du dispositif Pinel. Parmi elles : imposer des surfaces minimales pour les nouveaux logements.
Le rapport Girometti-Leclercq propose des surfaces minimales pour séjours et chambres
RÉFÉRENTIEL. Le rapport Girometti-Leclercq sur la qualité des logements collectifs a été rendu public. Le "référentiel qualité" qu'il propose pourrait servir à conditionner le dispositif Pinel à taux plein après 2023. Taille minimale des séjours et des chambres, hauteur sous plafond, exposition : Batiactu décrypte le contenu d'un rapport hautement attendu.
"Si la production de logements au XXe siècle a été marquée par un progrès permanent en termes de confort et de qualité d'espace, […] une certaine régression dans la réalité construite est observée depuis deux décennies". C'est fort de ce constat que Laurent Girometti, directeur général d'Epamarne, et François Leclercq, architecte de renom, ont été missionnés, par la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, pour la création d'un référentiel de qualité des logements, en particulier des logements collectifs.
https://www.batiactu.com/edito/rapport- … -62488.php
Le rapport préconise d'agrandir sur la partie la partie cuisine et séjour. Je pense que ça ne serait pas une mauvaise chose. Très souvent, avec les appartements T1, le manque d'espace et la configuration du logement font que les gens sont souvent contraints d'avoir un lit simple ou alors un canapé type BZ ou clic-clac. Un clic-clac, c'est pratique quand ça sert de façon occasionnelle, mais si c'est pour une utilisation quotidienne, c'est pas très confortable et pas bon du tout pour le dos. D'ailleurs, les propriétaires de locations meublées ont beaucoup trop tendance à mettre ça dans les apparts qu'ils proposent.
Avec un salon-séjour plus grand, le locataire d'un T1 pourra plus facilement mettre un canapé convertible de type BZ (c'est déjà mieux qu'un clic-clac) ou même mettre un vrai lit, et son dos lui dira merci. Avoir un peu plus de places dans un T1 ou un T2, ça permettrait soit de mettre une table à manger un peu plus grande et de pas forcément manger sur son bureau ou assis sur le canapé devant une table basse. Si ça pousse aussi les promoteurs à faire des cuisines un peu mieux foutues, ça ne serait pas un mauvais point.
Ainsi, écrivent l'aménageur public et l'architecte, la surface minimale du couple cuisine-séjour pourrait être comprise entre 23 et 31 mètres carrés, "conformément notamment aux minimums en vigueur en Suisse (25m2) et en Belgique (28m2)". Selon la typologie, le séjour et la cuisine devraient être, au minimum, de la taille suivante :
T1 : 23 m2
T2 : 25 m2
T3 : 27 m2
T4 : 29 m2
T5 : 31 m2
Le rapport préconise aussi d'augmenter la taille des chambres. C'est une bonne idée. 9 m² en moyenne dans les logements Pinel, c'est assez petit. Si vous mettez un lit double et qu'ensuite vous devez rajouter une commode ou une armoire parce qu'il n'y a pas de placard intégré dans la chambre, ça devient compliqué de mettre un bureau. Le rapport propose que les logements avec plusieurs pièces aient au moins un chambre de 12 m².
Des apparts plus grands et mieux équipés, ça serait effectivement nécessaire. Mais je trouve que c'est regrettable d'en arriver au point où c'est l'État qui impose ça. Les promoteurs ont rogné sur la taille des logements et des équipements pour faire plus de profit, mais il y a aussi d'autres raisons qui expliquent ça. Les quotas de la SRU, ça a un coût. Les normes comme celle qui pousse à mettre des douches à l'italienne dans les immeubles, ça a aussi un coût. La RT2012 a aussi fait augmenter les coûts. L'État avait tendance à se défendre en disant que ça permettait de faire des économies d'énergie. Vivre dans un logement RT2012 permet de dépenser moins que dans un bâtiment RT2000, mais avec moins d'espace pour vivre, et un loyer plus cher. Entre le début des années 2000 et aujourd'hui, le poids du loyer dans les dépenses des ménages s'est fortement alourdi. C'est un phénomène qui se voit ailleurs en Europe, mais avec des augmentations très variables selon les pays.
On peut se dire que si l'État impose une taille minimum pour chaque type de logement, les prix risquent d'augmenter, et les promoteurs risquent de se contenter des tailles minimales et avec des matériaux de moins bonne qualité pour ne pas trop alourdir le prix de vente. Mais avec la future RE2020 qui va remplacer la RT2012, il y a un risque de voir les coûts de construction augmenter encore.
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RoccatArvo a écrit:
Selon l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement (IDHEAL), la taille moyenne des logements neufs a baissé depuis 10 ans.
[....]
Et après, on s'étonne que les gens veulent des maisons dans le péri urbain, pour plus d'espace dans le logement, il faudra surement revoir les normes sur la surface des logements, pour que les villes puissent continuer à construire en offrant des logements assez spacieux
Avatar : Rame CAF Urbos 3 sur le pont Battant à Besançon du réseau Ginko
Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/
Bon c'était pas qu'un sentiment de ma part alors.
Franchement, j'ai tenté de vivre dans ces logements en famille, c'est pénible à la longue.
On fait des efforts sur tout et on se sent à l'étroit. Comme le dit greg59, de quoi vous dégouter d'habiter en ville...
Le pire, c'est que dans 20 ans, si les normes évoluent dans le bon sens, ces appartements ne vaudront plus rien sur le marché, face de l'ancien rénové et du neuf plus spacieux.
greg59 a écrit:
RoccatArvo a écrit:
Selon l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement (IDHEAL), la taille moyenne des logements neufs a baissé depuis 10 ans.
[....]Et après, on s'étonne que les gens veulent des maisons dans le péri urbain, pour plus d'espace dans le logement, il faudra surement revoir les normes sur la surface des logements, pour que les villes puissent continuer à construire en offrant des logements assez spacieux
L'État, les communes et les promoteurs ont cherché à atteindre des quotas de logements et de prix, mais la quantité s'est faite au détriment de la qualité.
Myrza a écrit:
Bon c'était pas qu'un sentiment de ma part alors.
Franchement, j'ai tenté de vivre dans ces logements en famille, c'est pénible à la longue.
On fait des efforts sur tout et on se sent à l'étroit. Comme le dit greg59, de quoi vous dégouter d'habiter en ville...
Le pire, c'est que dans 20 ans, si les normes évoluent dans le bon sens, ces appartements ne vaudront plus rien sur le marché, face de l'ancien rénové et du neuf plus spacieux.
Avec les confinements de 2020, beaucoup de locataires se sont rendus compte que leurs appartements manquaient de place et de rangements. Beaucoup se sont rendu compte du manque d'isolation phonique. Ce n'était pas surprenant de voir une hausse de la demande pour des appartements de qualité situés dans de plus petits immeubles dans des banlieues résidentielles calmes ou pour des maisons dans du périurbain.
Pour trouver des T3 ou des T4 récents avec des chambres assez grandes, c'est pas forcément évident. Je me rappelle avoir quelques annonces ici, même dans les immeubles "de standing" ou "haut de gamme", il y avait des T4 dont la plus grande chambre ne faisait que 12 m². Ce n'est pas le cas dans tous les immeubles de standing, mais on peut trouver des cas comme ça.
Pour avoir des surfaces plus grandes et avec des équipements, il vaut mieux se tourner vers les immeubles des années 1980 ou 2000, ou alors des bâtiments d'avant 1950 qui ont été bien rénovés il y a moins de 20 ans.
Oui, mais des logements plus grands, c'est plus cher. Quand on ne veut ni débloquer du foncier constructible, ni de la hauteur, mais qu'on veut plus de logements, à budget égal, on se retrouve avec des appartements plus petits. Ce n'est pas seulement de la faute des "méchants promoteurs assoiffés de profits", mais des maires, donc, in fine, des électeurs.
Par contre question à propos de la construction des nouveaux logements ! Est ce qu'un jour on va mettre systématiquement des toilettes sèches ? Installer des chasses d'eau c'est quand même aberrant. J'espère qu'un jour on s'en rendra compte.
Concernant la taille des logements je ne peux qu'être d'accord. De plus la loi Pinel a eu l'effet pervers que les propriétaires laissent des kitchenettes dans des appartements de 30/40m²
Bonsoir,
Grandao a écrit:
Par contre question à propos de la construction des nouveaux logements ! Est ce qu'un jour on va mettre systématiquement des toilettes sèches ? Installer des chasses d'eau c'est quand même aberrant. J'espère qu'un jour on s'en rendra compte.
Concernant la taille des logements je ne peux qu'être d'accord. De plus la loi Pinel a eu l'effet pervers que les propriétaires laissent des kitchenettes dans des appartements de 30/40m²
Quid de l'obligation de récupération d'eau pluviale ? C'est un sujet de fond ... Bon nombre de régions sont régulièrement en pénurie d'eau . WC , machine à laver, lavage des voitures, piscine, jardinage , ménage ... Beaucoup d'activités consommatrices d'eau. De l'eau non potable ferait amplement l'affaire !
Proposition pour le contournement autoroutier de Lille : https://drive.google.com/file/d/1JrkKpc … sp=sharing , https://www.google.com/maps/d/viewer?mi … 7&z=11
yb a écrit:
Oui, mais des logements plus grands, c'est plus cher. Quand on ne veut ni débloquer du foncier constructible, ni de la hauteur, mais qu'on veut plus de logements, à budget égal, on se retrouve avec des appartements plus petits. Ce n'est pas seulement de la faute des "méchants promoteurs assoiffés de profits", mais des maires, donc, in fine, des électeurs.
Les maires ont effectivement leur part de responsabilité. Il y a des maires qui préfèrent favoriser l'étalement urbain plutôt que de densifier sur des friches ou des dents creuses. Il y a des maires qui ont largement favorisé les logements sociaux et les constructions peu qualitatives au détriment des logements plus standards de meilleure qualité. Quand un maire augmente la fiscalité locale pour les propriétaires, ça finit par se répercuter sur les prix à la revente et sur les loyers. Si les taxes foncières augmentent trop, les propriétaires ont tendance à ajuster les loyers vers le haut quand ils relouent, et ils ont tendance à moins rénover. Il ne faut pas négliger les taxes prises par l'État non plus. Quand un immeuble est construit, l'État met taxe le terrain, le chantier et ensuite produit fini.
Pour respecter les quotas de la SRU (ou même aller au-delà), des maires ont imposé à des promoteurs privés des quotas de logements sociaux dans leurs programmes immobiliers. Mais ces logements sont vendus à des prix inférieurs à ceux du marché. C'est compensé par un prix de vente ajusté vers le haut sur le reste. Les acheteurs payent donc plus cher que si les quotas étaient plus bas. Si le coût d'achat est plus élevé, ça se traduit par une durée d'amortissement plus longue ou un loyer plus élevé. Dans un programme immobilier qui se retrouve avec un taux important de logement sociaux, la tentation peut-être grande pour le promoteur de baisser la qualité de l'ensemble. D'ailleurs, c'est le cas dans beaucoup d'écoquartiers avec un gros taux de logements sociaux.
J'ajouterai également une autre disposition réglementaire qu'est l'application des normes PMR mises en œuvre en 2009 : a surface d'appartement égale, les surfaces des pièces de vie ont diminuées au profit des salle de bain ou WC devenues surdimensionnées.
Grandao a écrit:
Par contre question à propos de la construction des nouveaux logements ! Est ce qu'un jour on va mettre systématiquement des toilettes sèches ? Installer des chasses d'eau c'est quand même aberrant. J'espère qu'un jour on s'en rendra compte.
Je n'y connais rien en toilettes sèches, j'imagine bien leur intérêt en zone rurale, dans des maisons non raccordées au tout -à l'égout.
Mais a priori je ne vois pas comment ça pourrait marcher dans un immeuble collectif à étages. Comment se ferait l'évacuation ? Où partiraient les déchets ? Les gens vont le déposer dans un container prévu pour cela ? Et quand il est plein, comment font les gens ? ils déposent le sac à côté dans la rue, comme on le vois pour les ordures ? Qui va réprimer les nombreux comportements inciviques qui ne manqueront pas d'arriver ?
Vu la difficulté constatée à faire respecter les consignes de tri des ordures (et même de simple dépose : dans certaines résidences, ils en sont encore à expliquer aux habitant qu'il ne faut pas jeter les déchets par la fenêtre), bon courage pour "vendre" une solution aussi radicale et éloignée des habitudes des gens..
Par contre, l'eau de pluie récupérée sur le toit pour les chasses d'eau, oui, ça pourrait être systématisé, c'est plus facile à mettre en oeuvre.
Mais attention à l'abus de l'argument "gaspillage d'eau potable pour des usages où elle n'est pas nécessaire", car un jour on va nous le détourner et dire "la solution, c'est de l'eau du robinet non potable", et on reviendra 100 ans en arrière, dans une modèle de pays sous-développés, avec le retour des les porteurs d'eau ou pire, et la necessité d'eau en bouteille, qui est une catastrophe écologique et une aberration économique.
Malheureusement l'eau n'est pas une ressource infinie donc je crois que la prochaine étape ça sera surtout qu'on en aura plus du tout
Concernant les toilettes sèches, il y a des chats qui vivent dans des immeubles. Or les chats font leurs besoins dans une litière. Les toilettes sèches c'est le même concept. Clairement je ne vois pas en quoi c'est impossible de mettre en place. Ce qui est impossible encore une fois c'est de continuer sur cette trajectoire absurde ...
En + on peut mettre les déchets pour planter des légumes et fruits dans les jardins sur le toits des immeubles ou même à la place de parkings pour voiture à l'extérieur évidemment.. Oui oui ça pousse super bien après. Et puis même les donner aux agriculteurs pour les remplacer par des pesticides.
J'ai trouvé quelques articles sur le sujet
https://kaizen-magazine.com/article/des … -possible/
https://www.wedemain.fr/decouvrir/premi … 4006-html/
Grandao a écrit:
Malheureusement l'eau n'est pas une ressource infinie donc je crois que la prochaine étape ça sera surtout qu'on en aura plus du tout
/
L'eau n'est pas un combustible fossile. La quantité globale d'eau sur terre ne change pas. Jamais entendu parler du cycle de l'eau ?
La région méditerranéenne sera plus aride avec le réchauffement du climat. Mais d'autres régions seront plus humides et inondées plus souvent.
Le problème de l'eau potable en France c'est avant tout la pollution des nappes phréatiques et localement leur baisse due aux mauvaises pratiques agricoles : nitrates, surirrigation du mais, etc. Rien d'insurmontable avec un peu de volonté politique. On n'est pas au proche-orient ou au Sahel.
Par contre au niveau assainissement, on a fait d'énormes progrès avec la généralisation des centrales d'épuration. Il y a encore 60 ans, nos villes balançaient les égouts directement dans les rivières et la mer... comme encore maintenant dans les pays du tiers monde, qui sont immensément plus pollués que nos pays développés.
Si les produits de toilettes sèches sont utilisés sans précaution comme fertilisant on aura exactement les mêmes problèmes de pollution et d'algues vertes : l'azote c'est l'azote, qu'il soit extrait de l'air (engrais "chimique"), organique venant de toilettes séches, organique venant de lisier de porc, ou organique venant de boues d'épuration d'égouts.
Ils évoquent ce problème dans un des articles que tu cites, d'ailleurs.
Donc désolé, je ne vois pas en quoi c'est plus écologique que des chasses d'eau. je pense même que ça l'est moins, à cause de toute la logistique de transport de matière solides qu'il implique.
Et en tous cas je parie que ca l'est moins que des chasses d'eau alimentées par de l'eau de pluie ou un réseau parallèle non potable.
bretonaparis a écrit:
J'ajouterai également une autre disposition réglementaire qu'est l'application des normes PMR mises en œuvre en 2009 : a surface d'appartement égale, les surfaces des pièces de vie ont diminuées au profit des salle de bain ou WC devenues surdimensionnées.
Perso j'ai déjà eu un appart construit conformément à la RT2012 et aux normes PMR. Les WC étaient effectivement plus larges que dans un appart des années 1980, 1990 ou 2000. Mais cela se faisait au détriment d'autre chose. À la place, cet appart aurait pu avoir des rangements intégrés ou un coin cuisine un peu plus grand et mieux foutu. Prévoir des apparts pour les PMR dans les programmes neufs, c'est nécessaire. Mais pour chaque appartement, c'est un peu grotesque. Pour les PMR, c'est plus pratique d'habiter au RdC ou au 1er étage. Mais quand l'appart est au 5ème ou au 8ème étage, ça devient un peu compliqué. C'était un immeuble qui était récent et entretenu, et pourtant c'est arrivé plusieurs fois d'avoir l'ascenseur en panne. Si l'ascenseur est en panne pendant une journée, comment une PMR qui habite au 5ème fait pour descendre et aller prendre son bus ou son tram ? Eh bien elle peut pas. Un jour ou deux, c'est déjà chiant, mais dites-vous que dans certains immeubles ça peut durer parfois plus longtemps, en particulier si c'est un syndic peu réactif ou un bailleur social négligent qui gère l'immeuble. Vous avez sûrement vu des reportages sur des personnes handicapées qui s'étaient retrouvées bloquées chez elles pendant des semaines voire des mois parce que l'ascenseur était en panne.
Obliger les promoteurs à faire des WC très larges ou des salles de bains plus larges pour les PMR pour tous les apparts y compris pour des apparts au-dessus du 2ème étage, c'est absurde si l'immeuble ne propose pas un deuxième ascenseur facilement accessible ou alors une sorte de monte-escalier compatible avec les fauteuils roulant.
yb a écrit:
Grandao a écrit:
Malheureusement l'eau n'est pas une ressource infinie donc je crois que la prochaine étape ça sera surtout qu'on en aura plus du tout
/L'eau n'est pas un combustible fossile. La quantité globale d'eau sur terre ne change pas. Jamais entendu parler du cycle de l'eau ?
La région méditerranéenne sera plus aride avec le réchauffement du climat. Mais d'autres régions seront plus humides et inondées plus souvent.
Le problème de l'eau potable en France c'est avant tout la pollution des nappes phréatiques et localement leur baisse due aux mauvaises pratiques agricoles : nitrates, surirrigation du mais, etc. Rien d'insurmontable avec un peu de volonté politique. On n'est pas au proche-orient ou au Sahel.
Par contre au niveau assainissement, on a fait d'énormes progrès avec la généralisation des centrales d'épuration. Il y a encore 60 ans, nos villes balançaient les égouts directement dans les rivières et la mer... comme encore maintenant dans les pays du tiers monde, qui sont immensément plus pollués que nos pays développés.
Si les produits de toilettes sèches sont utilisés sans précaution comme fertilisant on aura exactement les mêmes problèmes de pollution et d'algues vertes : l'azote c'est l'azote, qu'il soit extrait de l'air (engrais "chimique"), organique venant de toilettes séches, organique venant de lisier de porc, ou organique venant de boues d'épuration d'égouts.
Ils évoquent ce problème dans un des articles que tu cites, d'ailleurs.
Donc désolé, je ne vois pas en quoi c'est plus écologique que des chasses d'eau. je pense même que ça l'est moins, à cause de toute la logistique de transport de matière solides qu'il implique.
Et en tous cas je parie que ca l'est moins que des chasses d'eau alimentées par de l'eau de pluie ou un réseau parallèle non potable.
Non l'eau est épuisable si on continue dans un tel modèle mortifère... Même si il y a le cycle de l'eau
http://pratclif.com/eau/
https://www.france.tv/france-5/sur-le-f … rance.html
Sur le sujet de l'eau justement avec des habitations à Grenoble où l'on recycle l'eau et en Namibie où l'on transforme l'eau usée en eau potable.
La situation est dramatique...
De l'utilité d'un sujet dédié aux formes nomades d'habitat en France (Roms, gens du voyage, autres usages)?
Je me pose la question et la poste ici faute de mieux, car je n'ai vu nulle part sur PSS un sujet traitant de ces formes d'habitat.
Le sujet est sensible, on connaît tous les jugements parfois hâtifs sur ces communautés qui habitent majoritairement des caravanes mais qui sont des invisibles, au point où effectivement personne n'en parle ici.
Je ne suis moi-même pas expert du tout du sujet, mais peut-être serait-il intéressant de l'aborder:
- où habitent-ils?
- où sont localisées les aires d'accueil?
- que disent ces habitats d'un mode de vie, de relations sociales, de relations avec les personnes extérieures?
- quelles sont les conditions de vie, l'organisation spatiale et sociale?
- quel est l'impact - ou l'absence d'impact - sur l'urbanisme, l'aménagement du territoire, les déplacements?
- ...
Bien sûr ce ne serait pas un gros sujet, c'est pourquoi je pose la question. Y a t-il sur PSS des personnes qui connaissent le sujet, qui seraient à même de l'alimenter ou de l'éclairer- sans polémiques douteuses - ? Y a t-il des personnes tout simplement que ça intéresse? Et ce sujet aurait-il tout simplement sa place dans un forum qui traite d'urbanisme, d'architecture et d'aménagement du territoire?
Sans doute faut-il distinguer habitat mobile ou léger à titre touristique (le sujet n'est pas les campings en France) et ce sujet ci.
Je vous laisse réagir, en particulier peut-être aussi quelques modérateurs.
les enjeux d'un réseau intégré REGL-REM-SDIT pour Lille - nouvelle étude - avril 2020 - mon projet de RER Lillois réactualisé avril 2019
Bonsoir,
Pourquoi pas.
Je confirme , c'est un terrain glissant. :(
Proposition pour le contournement autoroutier de Lille : https://drive.google.com/file/d/1JrkKpc … sp=sharing , https://www.google.com/maps/d/viewer?mi … 7&z=11
La question du logement est la grande absente de cette campagne pour les élections présidentielles de 2022... Et pourtant, c'est un sujet qui est au cœur de la vie des Français ! Je me demande pourquoi les candidats l'ont complètement oubliée...
https://lexpansion.lexpress.fr/actualit … EREC-5240-[NL_le_debrief]-20220117&m_i=woFwNBLqzJk6RogbO0OQR%2Bazp8xKQMYooXf4rRjLE5sO2L6AQdAx%2BIqeYaOgxqaSSslfEvXMTwfjneUIdEFwxc3jp%2BeDI0&M_BT=1471018125725
Une partie du forum sur "les gens du voyage", qui, pour une grande partie, sont sédentarisés ? Ça me semble intéressant effectivement.
Les prix de l'immobilier ont augmenté de plus de 200% au cours des 20 dernières années dans les métropoles
À Lille comme dans d’autres grandes métropoles françaises, les prix de l’immobilier se sont envolés avec une hausse de 246 % en 20 ans. [...] Lille est loin d’être un cas isolé, la hausse est même plus importante à Bordeaux (+370 %), Lyon (+313 %), Toulouse (+281 %), Paris (+278 %) et Nantes (+256 %).
Apparemment, aux Sables d'Olonne (85), il y a un manque cruel de logements sociaux... Et cela a fait récemment l'objet d'une séance du conseil municipal !
https://actu.fr/pays-de-la-loire/les-sa … 64101.html
L’immobilier menacé à son tour par la crise
Aux États-Unis comme en Europe, le resserrement monétaire et la situation économique difficile rendent inévitable une correction du marché immobilier aux conséquences encore incertaines. Un scénario noir n’est pas à exclure.
Article pour abonnés : https://www.mediapart.fr/journal/france … paign=1047
Avatar : Rame CAF Urbos 3 sur le pont Battant à Besançon du réseau Ginko
Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/
C'est un article "pour faire peur" qui permet d'alimenter "la gauchosphère".
Comparer la situation du logement en France avec la chine ou les états unis est grotesque puisque les situations sont très différentes.
En France, on a problème structurant concernant le logement... Il en manque énormément ! Et comme le logement répond à la logique simple de l'offre et de demande, dans les zones où tout le monde veut habiter (la où il y a de l'emploi), la tendance haussière que l'on connait en France depuis 30 ans n'est pas prêt de s'inverser tant que l'on ne construit pas massivement (jusqu’à une certaine limite pour justement éviter la situation chinoise).
Des articles sur la soit disant bulle immobilière en France, il en sort tous les 6 mois depuis 10 ans...
et depuis 10 ans, les prix de vente ont augmenté de + 22% selon l'INSEE avec de très fortes disparités selon les régions, les Loyers ont augmentés de + 10 % en région parisienne.
Et malheureusement, avec des dispositifs comme la zéro artificialisation ou encore l'interdiction de construire en hauteur comme s’apprête à faire la ville de Paris, le cout pour se loger, n'est pas prêt de baisser.
La FNAIM alerte sur l'état énergétique des logements, très différent d'un département à l'autre, d'une commune à l'autre, d'un appartement social récent à une maison privée ancienne, et fait des propositions :
https://www.fnaim.fr/communiquepresse/1 … s-dpe-.htm
Les rives de la Méditerranée sont mieux loties que Paris et sa petite couronne ou le Massif central.
Si quelqu'un sait comment accéder aux données ...
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