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Logements - Le logement et la construction en France

 
04-07-2023 13:09
Yoda59
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Attention aux poncifs et au manque de nuances sur de tels sujets, on tombe vite dans des discussions de comptoir et quand on affirme quelque chose sur ce forum, c'est bien de pouvoir l'étayer.
Les allégations sur les idéologues de France Stratégies hauts fonctionnaires protégeant leur patrimoine en réduisant la capacité à construire, non merci!
Par ailleurs, sur le fait que

La très large majorité des propriétaires bailleurs ne possède qu'un ou deux biens en location.

c'est certes statistiquement exact, mais il n'empêche que:

Les multipropriétaires sont estimés à 7,3 millions par l'INSEE qui révèle par ailleurs qu'ils possèdent deux tiers des logements des particuliers en France. Ce qui représente 1 ménage sur 4 en France et une forte concentration de la propriété.

À eux seuls, 11% de ces propriétaires détiennent plus de trois logements et surtout 46% du parc des logements des particuliers. Soit 1 million de propriétaires qui se partage près de la moitié du parc locatif. Une proportion élevée, mais cela ne s'arrête pas là puisqu'une infime minorité de ménages a la main sur un véritable trésor immobilier: 0,6%, possède en effet plus de 10 biens et 0,1% (30 000 ménages) plus de 20 biens immobiliers, ce qui correspond à 2,4% des logements.

https://www.bfmtv.com/immobilier/7-3-mi … 60173.html

Par ailleurs, construire moins de logements neufs, ce n'est pas forcément réduire la capacité à se loger si on réhabilite aux normes les logements anciens et/ou insalubres. Et 360.000, ce n'est pas rien non plus.

04-07-2023 13:32
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RoccatArvo
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Yoda59 a écrit:

Attention aux poncifs et au manque de nuances sur de tels sujets, on tombe vite dans des discussions de comptoir et quand on affirme quelque chose sur ce forum, c'est bien de pouvoir l'étayer.
Les allégations sur les idéologues de France Stratégies hauts fonctionnaires protégeant leur patrimoine en réduisant la capacité à construire, non merci!
Par ailleurs, sur le fait que

La très large majorité des propriétaires bailleurs ne possède qu'un ou deux biens en location.

c'est certes statistiquement exact, mais il n'empêche que:

Les multipropriétaires sont estimés à 7,3 millions par l'INSEE qui révèle par ailleurs qu'ils possèdent deux tiers des logements des particuliers en France. Ce qui représente 1 ménage sur 4 en France et une forte concentration de la propriété.

Ce que je dénonce, c'est le fait de mettre tous les propriétaires dans le même panier en les traitant de "voleurs" ou de "spéculateurs". Les vieux qui ont investi dans l'immobilier, c'était pour avoir un complément de retraite. Parce qu'on sait très bien que s'ils comptaient juste sur la retraite par répartition, leur niveau de vie sera plus bas.

Après il y a le problème des multipropriétaires. Mais il faut se demander pourquoi c'est là. Les multipropriétaires sont souvent des gens qui ont pu acheter à des époques où l'immobilier était moins cher et où les conditions d'emprunt étaient plus simples. Parfois les taux des crédits étaient plus élevés, mais comme l'immobilier était beaucoup moins cher comparé aux revenus et comme les salaires montaient plus vite à l'époque, l'inflation et la hausse des salaires compensaient. Si t'avais un crédit à taux fixe et avec un taux raisonnable pour l'époque, t'étais le roi du pétrole, tu remboursais en 10 ans maximum. Et une fois que c'était remboursé, tu pouvais investir ailleurs. Cela a profité largement aux baby boomers. Pour ceux qui avaient les moyens, c'était une opportunité en or cette époque.

Sauf que depuis, l'État a fait en sorte que le logement soit beaucoup plus cher à l'achat et moins accessible. Par conséquent les jeunes ne peuvent pas acheter facilement. Seuls les gens avec des revenus élevés ou qui ont déjà du capital peuvent acheter facilement. Quand ce ne sont pas eux, ce sont des entreprises ou des organismes publics qui ont l'argent.

Yoda59 a écrit:

Par ailleurs, construire moins de logements neufs, ce n'est pas forcément réduire la capacité à se loger si on réhabilite aux normes les logements anciens et/ou insalubres. Et 360.000, ce n'est pas rien non plus.

Sauf qu'une très grande partie de ces logements insalubres sont dans des zones rurales ou de petites villes dans la diagonale du vide, dans des zones qui manquent de commerces, de médecins et surtout d'emplois. Des zones où peu de gens veulent aller habiter.

En 2021, l'ancien ministre Arnaud Montebourg proposait que l'État rachète un million de logements dans les zones rurales et les donne "gratuitement" à des citadins à condition qu'ils ne soient pas déjà propriétaires, qu'ils rénovent les logements en question et qu'ils y habitent durablement. Il faut déjà se dire que si c'est financé par l'État, ce n'est pas "gratuit", puisque les dépenses de l'État sont financés par le contribuable ou par de la dette. Mais à la fin c'est toujours les travailleurs qui payent via leurs impôts et leurs cotisations. Même si l'État donne des logements, rénover de vieilles bâtisses qui sont en (très) mauvais état et souvent très mal conçues, ça coûte un bras. Parfois ça serait plus intéressant de faire (bien) construire une maison neuve de 130 à 150 mètres carrés plutôt que de dépenser 50 à 70 % du prix de la maison neuve pour rénover une bâtisse de merde. Enfin, s'installer dans les zones en question, ça veut dire s'installer dans des zones où il n'y a presque pas de jeunes, pas de médecins, pas de commerces et pas de transports en commun (donc dépendance à la bagnole).

Plusieurs municipalités ont déjà tenté le modèle des maisons à 1 euro, c'était un échec complet. Roubaix a essayé en vendant 17 maisons à 1 euro symbolique. Seules 10 maisons ont été remises à neuf. Pourquoi ? Parce que c'était cher de rénover (60 000 à 200 000 euros). Et la plupart des personnes censées qui ont les moyens de faire des rénovation n'ont pas envie de s'installer dans une commune à fort taux de délinquance comme Roubaix. Thouars et Saint-Chamond ont essayé aussi, très peu de succès. Pour ce qui est des zones rurales, très peu d'acheteurs sont venus. Parce que souvent les biens étaient vraiment dans un trop mauvais état et dans des communes beaucoup trop peuplées.

Regarder juste le nombre de logements en France, c'est un non-sens. Il faut regarder là où il y a de la demande et ajuster l'offre en conséquence. En voulant limiter l'offre, les grands stratèges de France Stratégie vont juste accentuer la tension sur le marché locative.

04-07-2023 14:16
Lambig
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bretonaparis a écrit:

et ce genre de discours, ça entretient la démagogie, le populisme et la haine. STOP SVP !

Cf. la réponse de Yoda59 :

1 million de propriétaires qui se partage près de la moitié du parc locatif.

Donc non, il n'y a rien de démago en disant qu'une partie de privilégiés parmi la population française s'enrichit sur le dos des plus précaires. C'est un fait établi et mesuré. À l'heure où je parle, des bâtiments et des véhicules sont brûlés. Il y a un mal très profond (et ancien) dont les inégalités de tout genre sont le terreau. L'accès à un logement décent et abordable est l'une de ces énormes égalités. Certains privilégiés ici ne se rendent pas compte de la violence quotidienne que peut subir une part importante de la population. Ne pas le comprendre est dommage. Et c'est un euphémisme.

Ce qui entretient le populisme et la haine, ce sont donc les inégalités et toutes les actions contribuant à les alimenter ou les masquer, par exemple en ne voulant pas en parler ici.  D10

J'en termine là  C10

04-07-2023 15:51
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RoccatArvo
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Lambig a écrit:

bretonaparis a écrit:

et ce genre de discours, ça entretient la démagogie, le populisme et la haine. STOP SVP !

Cf. la réponse de Yoda59 :

1 million de propriétaires qui se partage près de la moitié du parc locatif.

Donc non, il n'y a rien de démago en disant qu'une partie de privilégiés parmi la population française s'enrichit sur le dos des plus précaires. C'est un fait établi et mesuré. À l'heure où je parle, des bâtiments et des véhicules sont brûlés. Il y a un mal très profond (et ancien) dont les inégalités de tout genre sont le terreau. L'accès à un logement décent et abordable est l'une de ces énormes égalités. Certains privilégiés ici ne se rendent pas compte de la violence quotidienne que peut subir une part importante de la population. Ne pas le comprendre est dommage. Et c'est un euphémisme.

Ce qui entretient le populisme et la haine, ce sont donc les inégalités et toutes les actions contribuant à les alimenter ou les masquer, par exemple en ne voulant pas en parler ici.

Les gens qui brûlent des voitures et pillent des magasins ne sont pas des "manifestants" ordinaires, mais des délinquants, des pillards. Ce ne sont pas eux qui ont les plus gros problèmes de logements. Ils vivent très souvent dans des logements sociaux, c'est-à-dire dans des logements avec des loyers bien inférieurs à ceux du marché, et ils ont aussi les allocations de la CAF qui fait baisser le prix.

On peut parler d'autres inégalités, les inégalités territoriales. Beaucoup de départements ruraux ont de forts taux de pauvreté, et pourtant les gens ne brûlent rien. Eux ont non seulement le chômage et la pauvreté, mais ils n'ont pas les terrains de basket, les terrains de street soccer, les salles de basket, les salles de futsal, les MJC et les subventions pour des concerts. La violence qui existe dans ces quartiers urbains est majoritairement causée par une minorité de gens de ces mêmes quartiers. Les premiers à subir ça sont les gens honnêtes qui y habitent. Eux ne peuvent pas avoir le calme ni quitter ces quartiers car il y a une classe politique et un électorat bobo qui ont causé une montée des prix dans les quartiers abordables qu'ils ont gentrifié, tout en imposant la SRU et des quotas de logements aux classes moyennes dans les quartiers où les bobos n'étaient pas intéressés pour habiter.

Pour revenir sur le million de multipropriétaires, je le redis, dedans il y a beaucoup de gens qui ont profité d'un contexte qui leur était favorable à une certaine époque. N'importe qui ayant les moyens et les connaissances de bases en auraient profité. Les actuels retraités qui ont acheté leur logement principal pendant cette époque et qui en ont ensuite profité pour faire des investissements locatifs gardent généralement un niveau de vie plus que correct, alors que ceux qui ont préféré ne pas épargner et ne pas investir sont souvent des retraités modestes, qui sont propriétaires occupants pauvres, ou pires, encore locataires. Si davantage de gens qui en avaient les moyens en avaient profité pour investir quand c'était abordable, la moitié du parc locatif ne serait pas entre les mains d'un million de personnes, mais de deux ou trois millions. Ce principe très simple, ça s'appelle la concurrence. Plus on a de proprios en concurrence pour louer leur bien, plus ça avantage les clients. Quand on a une forte concentration aux mains d'un petit nombre de personnes, ça affaiblit la concurrence et fait monter les prix. La France a des politiques sociales faites pour être redistributrices avec des aides au logement, mais si on regarde la fiscalité, la loi sur les ZAN, les limitations de hauteur de construction, la SRU, les lois PMR mal adaptées et les diverses normes environnementales drastiques, tout rend les constructions neuves trop coûteuses et pas assez qualitatives, tout en limitant l'offre de logements qui peuvent être mis en location.

Dernière modification par RoccatArvo: 04-07-2023 15:58
05-07-2023 09:27
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bretonaparis
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Au vu des 4/5 jours d'attaques terribles envers les symboles de républiques que nous venons de vivre, certains pensent encore que c'est la pauvreté qui conduit à la violence... LOL. Franchement, là vous êtes hors sol !

Affirmer que réaliser un investissement dans l'immobilier, c'est "voler les plus démunis", je maintient que  c'est démagogique, c'est un raccourcis très rapide...

1) Les plus gros propriétaires de biens immobiliers en France sont les bailleurs sociaux (CDC habitat, 3F, ...)  et les foncières (assurance, banque, Foncière Logement ...), pas les particuliers.
2) Les plus gros propriétaires de foncier en France , c'est l'état, la SNCF, CDC habitat, ....
3) En général, dans 90% des cas, un particulier, pour réaliser un investissement immobilier, emprunte. C'est donc la banque qui "encaisse les loyer pour se rembourser...". Le propriétaire misant sur l'augmentation de la valeur du bien au moment de la revente ou sur de la défiscalisation pour réduire ses impôts. Il y a plein de cas différents, jusqu'à il y a qq mois, c’était très facile d'emprunter pour réaliser un investissement immobilier.

Les plus démunis, dont tu parles, ne sont pas logés par des particuliers mais bien par des organismes sociaux, bailleurs spécialisés (Adoma par exemple).

Abordons tous les sujets sans tabou si tu veux. Parlons du logements social (renouvellement, attribution, ...) Il n y a pas plus opaque que le logement social. Cela coute énormément d'argent à la collectivité et indirectement bcp de gens financent le logement social sans jamais pouvoir en bénéficier.
Par exemple, dans une résidence neuve (ou un projet d'aménagement) comprenant de la mixité sociale (ca peut aller jusqu'à 50%), le logement privé finance le logement social : le prix de vente des logements privé est virtuellement augmenté pour équilibrer la part de logement social imposée par les collectivités (car le logement social, avec des prix ou loyer de sortie plafonnés, coute plus cher à réaliser qu'il ne rapporte).
Non, un propriétaire ne vole pas les plus "démunis". Bien au contraire.
J'ajouterai aussi, que les revenus locatifs sont les revenus les plus taxés en France. Les propriétaires bailleurs participent largement à l'effort national !

Dernière modification par bretonaparis: 05-07-2023 09:31
06-07-2023 11:50
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RoccatArvo
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Alexandre Mirlicourtois fait le point sur les aides au logement en France. Il confirme plusieurs choses dont on discutait déjà.
- Les APL ont été trop largement distribuées et ont eu un effet inflationniste sur les prix à la location.
- Les constructeurs sont devenus accros au Pinel.
- 50 ans des politique du logement n'ont pas réglé le problème.
- Les aides à l'investissement locatif ont coûté très cher en étant peu efficace.



À un moment il faut dire stop et réduire drastiquement certaines aides à la construction ou à la rénocation. Ou alors mettre des critères qui favorisent la qualité des logements : qualité architecturale, luminosité, espace, aménagement, durabilité, impact énergétique, etc.

08-07-2023 11:14
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RoccatArvo
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Pour la Cour des Comptes, les aides au logement doivent se focaliser sur les plus pauvres


La Cour recommande d'axer la politique du logement autour de quatre objectifs: la décence des logements, la cohésion sociale, l'adaptation au réchauffement climatique et au vieillissement de la population, ainsi que l'efficacité et l'efficience.

La Cour des comptes appelle, dans un rapport, à focaliser davantage les dépenses de politique du logement sur les plus défavorisés, jugeant ses objectifs "encore marqués par les années 1970". Pour la Cour, la politique du logement, historiquement basée sur la reconstruction et la résorption de l'habitat indigne, devrait viser quatre objectifs: "permettre à toute personne de disposer d'un logement décent", "contribuer à la cohésion sociale", "contribuer à l'adaptation" au réchauffement climatique et au vieillissement de la population, et "veiller à l'efficacité et l'efficience".

"La recherche d'une meilleure efficience reste indispensable", estime la Cour, bien que l'effort public consacré au logement ait fondu à 1,5% du PIB, un niveau historiquement bas mais toujours très supérieur à la moyenne européenne. Elle dénombre ainsi soixante-cinq "dépenses fiscales", soit des allègements d'impôt, coûtant 13,7 milliards d'euros par an, dont "aucune étude économique n'est concluante sur l'effet de levier qu'elles produiraient sur la construction de logements locatifs". Elle pointe même directement le "manque d'efficience" de certaines mesures comme la défiscalisation du logement social en outre-mer ou, dans certains cas, le prêt à taux zéro renforcé.

https://www.bfmtv.com/immobilier/fiscal … 70269.html

10-07-2023 13:25
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RoccatArvo
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Nicolas Doze a fait un état des lieux du marché locatif. Si on compte les logements E, F, G et G+, ça fait 7 millions de logement.

20-07-2023 09:59
greg59
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J'ignore si je le mets dans le bon sujet, mais voilà :

Les métropoles européennes face à une gentrification galopante
Flambée des prix de l’immobilier, politiques volontaristes de rénovation urbaine, « airbnbisation »… Partout en Europe, les agglomérations connaissent de profondes mutations. Au risque d’une certaine uniformisation et d’une exclusion d’une partie de la population.

https://www.lemonde.fr/economie/article … _3234.html


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02-08-2023 13:10
greg59
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Par ce déplacement, le nouveau ministre a voulu illustrer à la fois son souci pour les villes moyennes et une rénovation urbaine qui fonctionne. L’entourage du ministre indique à AEF info qu’un décret et une circulaire sur la refonte du zonage devraient être publiés à la fin du mois d’août.

https://www.lemoniteur.fr/article/pour- … ut.2289247


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02-08-2023 17:53
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l’article ne dit pas c’est le zonage de quoi . ?

04-08-2023 07:48
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Thomas3
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Lyon, en tête des villes où l’immobilier baisse le plus fortement

La chute est vertigineuse de -8,4% en un an, à 5 036 euros le mètre carré, en moyenne, suivi de près par Bordeaux qui subit une baisse de -7,3% par rapport à 2022. Le prix au mètre carré s’apprête à passer sous la barre symbolique des 5 000 euros.

À l’inverse, certaines métropoles connaissent encore des hausses plus ou moins importantes. À Nice, sur la Côte d’Azur, on bat tous les records avec +6,2%. La ville est plus chère que Lyon et se place derrière Paris. Toulouse (+2%) et Marseille (+2,5%) voient leurs prix augmenter plus modérément.


https://www.msn.com/fr-fr/finance/other … r-AA1eJsqs

04-08-2023 09:50
Yoda59
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A Lyon c'est une correction normale je trouve, les prix avaient augmenté de manière délirante pour une qualité par toujours au rendez-vous.

04-08-2023 12:06
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forte hausse de la taxe foncière en 2022: le classement des villes

Attention, il s'agit d'un classement effectué par meilleurtaux.com sur la base non pas de la taxe elle-même, mais du rapport entre l'emprunt nécessaire pour acquérir un bien et le surcoût généré par la taxe foncière ("Poids taxe en nombre de mensualité(s) annuelle(s) supplémentaires"). Ainsi, à Nîmes, la taxe foncière représente en moyenne l'équivalent de 2 mois supplémentaires de remboursement d'emprunt, contre 0,2 à Paris. Mais les conditions d'achat dans les 2 villes ne sont évidemment pas les mêmes.
Il n'en reste pas moins que Nîmes est tout en haut avec 1674 euros en moyenne... et Paris tout en bas avec 770 euros. Quand on est riche, on n'a pas besoin de lever beaucoup d'impôts en plus...

Villes les plus chères (Nîmes la plus chère, puis...):
- Nîmes                                   
- Saint-Étienne                                   
- Le Havre                                   
- Dijon                                   
- Le Mans                                   

villes les moins chères (Paris la moins chère, puis...)
- Paris                                   
- Lyon
- Nice
- Lille
- Rennes                                   

https://www.meilleurtaux.com/espace-pre … -2023.html

04-08-2023 18:51
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rerefr a écrit:

l’article ne dit pas c’est le zonage de quoi . ?

Ca parle de zonage B1 et B2 visiblement :
https://www.facebook.com/1837653959/vid … 616817659/


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24-08-2023 16:52
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"Il n'y a pas besoin de développer la construction partout sur le territoire", P.Vergriete

"L'investisseur particulier, quand il investit dans le logement, il recherche d'abord l'avantage fiscal, et il ne regarde pas forcément la qualité du logement ni là où il se situe", a justifié Patrice Vergriete

L'investisseur institutionnel, lui, "regarde la valeur patrimoniale du logement à la sortie", au regard notamment de sa localisation, a poursuivi le ministre, qui estime qu'"il n'y a pas forcément besoin de développer la construction partout sur le territoire, il faut l'assumer".

https://www.batiactu.com/edito/il-n-y-a … -66790.php


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28-08-2023 17:47
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Patrice Vergriete dévoile sa feuille de route concernant la politique du logement

Par ailleurs, le nouveau ministre du Logement a tenu à rassurer son auditoire, principalement composé d’acteurs du secteur et d’élus locaux basques. Pour ces derniers, la crise du logement qui touche la région s’explique en partie par un trop grand nombre de résidences secondaires et de meublés touristiques type Airbnb, qui empêchent les locaux de se loger. En réponse à cela, M. Vergriete souhaite donner plus de pouvoir aux élus locaux afin d’encadrer les loyers. Il est également, « à titre personnel », favorable à ce que les élus locaux puissent l’appliquer ou non sans demander l’autorisation à l’État comme c’est le cas actuellement.
[....]
Sur la question de la rénovation énergétique, le ministre du logement veut « massifier les opérations », jugeant que « les opérations maison par maison, immeuble par immeuble, ça ne permet sans doute pas de structurer une filière ». Par endroits, il sera même nécessaire de démolir et reconstruire selon le ministre, et ce, malgré le coût écologique et patrimonial des démolitions.

Se pose également la question de l’incompatibilité de certains bâtiments français avec la rénovation énergétique. Pour Patrice Vergriete, il est nécessaire de sensibiliser les ABF sur le sujet. En effet, les Architectes des bâtiments de France sont parfois accusés de bloquer des chantiers au nom de la défense du patrimoine architectural.

https://www.batiweb.com/actualites/immo … ment-42786


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28-08-2023 18:00
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de bonnes intentions qui devront encore se concrétiser par des moyens et des décisions

Dernière modification par Samuel S: 29-08-2023 13:46
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greg59 a écrit:

Patrice Vergriete dévoile sa feuille de route concernant la politique du logement

Par ailleurs, le nouveau ministre du Logement a tenu à rassurer son auditoire, principalement composé d’acteurs du secteur et d’élus locaux basques. Pour ces derniers, la crise du logement qui touche la région s’explique en partie par un trop grand nombre de résidences secondaires et de meublés touristiques type Airbnb, qui empêchent les locaux de se loger. En réponse à cela, M. Vergriete souhaite donner plus de pouvoir aux élus locaux afin d’encadrer les loyers. Il est également, « à titre personnel », favorable à ce que les élus locaux puissent l’appliquer ou non sans demander l’autorisation à l’État comme c’est le cas actuellement.
[....]
Sur la question de la rénovation énergétique, le ministre du logement veut « massifier les opérations », jugeant que « les opérations maison par maison, immeuble par immeuble, ça ne permet sans doute pas de structurer une filière ». Par endroits, il sera même nécessaire de démolir et reconstruire selon le ministre, et ce, malgré le coût écologique et patrimonial des démolitions.

Se pose également la question de l’incompatibilité de certains bâtiments français avec la rénovation énergétique. Pour Patrice Vergriete, il est nécessaire de sensibiliser les ABF sur le sujet. En effet, les Architectes des bâtiments de France sont parfois accusés de bloquer des chantiers au nom de la défense du patrimoine architectural.

https://www.batiweb.com/actualites/immo … ment-42786

Ce ministre était totalement inconnu du grand public il y a deux semaines, mais on voit déjà que sa feuille de route est une catastrophe. Bloquer les loyers c'est une absurdité. Cela a été vérifié à de nombreux endroits en Europe et dans le monde.

Quand les loyers sont bloqués, c'est toujours d'une façon qui ne prend pas en compte certains cas de figures. Parfois c'est bloqué un arrondissement municipal, une commune ou un EPCI entier. Or il peut y avoir de fortes variations dans la qualité moyenne du bâti selon les endroits. Supposons que la valeur moyenne des appartements soit de 230 000 euros dans votre commune ou arrondissement. Vous, vous posséder un bien qui est de meilleur qualité et que vous avez acheté 380 000. Si vous le mettez en location au même prix que les autres, il va falloir beaucoup plus de temps pour amortir l'emprunt et rentabiliser votre achat. Si votre bien est de meilleur qualité, la logique, c'est de le louer plus cher. Maintenant si l'État vous oblige à faire un loyer bloqué aligné sur les biens moins chers, vous allez avoir un faible taux de rentabilité et ça va prendre beaucoup trop de temps de rentabiliser en location classique. Si vous ne voulez pas vous retrouver avec un rendement minable, vous faites quoi ? Vous vendez (si vous pouvez faire une plus-value) ou sinon vous passez votre bien en location courte (par exemple en Airbnb).

Les prix de l'immobilier n'ont pas arrêté de monter pendant une vingtaine d'années. Pour les acheteurs qui ont acheté vers le début des années 2000 pour mettre en location, c'est amorti depuis un moment. Pour ceux qui ont acheté dans le courant des années 2010 ou 2020, le prix d'achat pour les mêmes biens a été BEAUCOUP plus haut. Et ce n'est pas possible d'avoir une rentabilité correcte avec des loyers trop bas. Donc inévitablement, il y aura encore des logements qui sortiront du marché locatif normal pour être vendus ou passer en location courte.  E2

En ce moment dans les journaux et à la télé, on peut voir des tas de reportages sur les étudiants qui n'arrivent pas à se loger. C'était déjà galère pour cette catégorie de la population il y a 10 ou 15 ans, mais probablement pas à ce point. Mais il y a deux grandes fautes de la part des médias :
1) ne pas mentionner que cette pénurie affecte aussi les travailleurs seuls, les parents isolés et les demandeurs d'emploi
2) ne pas mentionner les causes, notamment la limitation de l'offre par l'État et les élus locaux.

Parce que les responsables, c'est bien les différents gouvernements et les élus locaux qui ont limité l'offre. Les maires ont limité l'offre en périphérie des grandes villes en faisant des quartiers pavillonnaires avec une trop faible densité (notamment autour de Toulouse et Bordeaux) plutôt que de faire des zones mixtes avec des maisons et de petits immeubles en R+2 à R+4, rendant ainsi de nombreuses zones dépendantes à la voiture. Ils ont aussi trop souvent cédé aux NIMBYs qui s'opposaient parfois à de simples R+2 ou R+3, même quand il n'y avait AUCUN logement social dedans. Le législateur et la justice aussi sont responsables. Quand un logement est squatté, la justice est extrêmement lente à virer les squatteurs, et les propriétaires sont très rarement indemnisés pour les dégâts. Parfois, des propriétaires sont condamnés pour avoir repris leur bien. C'est le monde à l'envers ce pays. La justice est aussi très laxiste quand il s'agit de virer les mauvais payeurs malhonnêtes, ceux qui arrêtent de payer le loyer et qui ne versent plus un seul euro. Cela oblige les propriétaires à être beaucoup plus sélectifs avec les candidats, et ça exclut souvent les gens qui n'ont pas de garant, ceux qui ne sont pas en CDI et ceux qui ont un petit salaire. Il faut aussi mentionner la limitation de l'offre par l'État, que ça soit avec la SRU qui fait que les communes au-dessus d'une certaine taille doivent avoir au 25 % de logements sociaux qui ne sont donc pas disponible sur le marché, ou plus récemment avec la loi sur les passoires thermiques qui fait que de nombreux logements sont interdits à la location. Certains ont été vidés après le départ du dernier locataire pour pouvoir faire les travaux. Pour d'autres, les propriétaires vont être obligés de VIRER les locataires pour pouvoir faire ces travaux pour ne pas tomber dans l'illégalité.

L'État et les communes ont limité l'offre, ils ont mis des contraintes, les prix sont montés pendant une vingtaine d'années, les acheteurs récents ont dû payer très cher et ils doivent ajuster les loyers en conséquence du coût d'achat, mais les bureaucrates du gouvernement veulent arriver derrière et imposer des plafonds de loyers.  D10

Ce ministre socialiste est soit complètement ignare sur l'économie de l'immobilier, soit c'est un pompier pyromane.

06-09-2023 09:33
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RoccatArvo
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« Cherche appartement en urgence » : au Pays basque, les étudiants dans la course effrénée au logement

Appartements en Airbnb, baux trop courts, délais et budget serrés… Les étudiants du Pays basque font aussi les frais de la crise du logement. À quelques jours de la rentrée, certains ne savent toujours pas où ils dormiront

https://www.sudouest.fr/societe/logemen … 447625.php

Nice : l'enfer pour certains étudiants en quête de logements

Dans les Alpes-Maritimes, certains étudiants sont encore sans solution de logement alors que la rentrée a débuté. Face à la pénurie de logements, le Crous tente de trouver des solutions.

https://www.francebleu.fr/infos/educati … ts-2613751

Même LIMOGES se retrouve avec des pénuries de logements.  A8

VIDÉO. Immobilier : le logement, casse-tête des étudiants pour la rentrée à l'université
Au Crous de Limoges, quelques jours avant la rentrée, tous les logements ont été affectés. Logement universitaire ou colocation, rencontre avec deux étudiants qui s'apprêtent à faire leur rentrée à Limoges.

https://france3-regions.francetvinfo.fr … 33709.html

"Qui aurait pu prédire qu'interdire la location d'énormément de logements classés F ou G allait entraîner une réduction de l'offre" ?  B10

06-09-2023 13:17
Lambig
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Et quelle solution proposes-tu ? Permettre à des propriétaires vautour de louer des taudis à des personnes en galère ?  B9

D'autant que dans le Pays Basque, le problème ne vient pas des logements classés F ou G... L'indice est dans le chapô !  A5

07-09-2023 12:37
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RoccatArvo
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Lambig a écrit:

Et quelle solution proposes-tu ? Permettre à des propriétaires vautour de louer des taudis à des personnes en galère ?  B9

Sur le débat sur les passoires thermiques, on voit souvent revenir cette confusion, qu'elle soit volontaire ou non. Faire l'amalgame entre passoires thermiques et taudis, c'est être déconnecté des réalités immobilières. On peut regarder plein d'appartements haussmanniens en bon état à Paris, beaucoup d'entre eux sont des passoires thermiques. Ils ont été construits avec des techniques des années 1850 ou 1860, donc au niveau isolation ça n'a rien à voir avec un bâtiment de 2015 par exemple.

En province aussi, il suffit de chercher un peu pour trouver de nombreuses passoires thermiques. En moins d'une minute j'en ai trouvé plusieurs sur Se Loger. Par exemple, un appartement 4 pièces de 101 m², dans le quartier du Neudorf à Strasbourg. Prix de vente : 399 000 euros. C'est dans un quartier très demandé. Quand on voit les photos de la cuisine, des toilettes et de la salle de bains, c'est clair que c'est vieillot. L'appartement est classé F au niveau du DPE et des GES. C'est vieillot, c'est une passoire thermique, c'est chauffé au fioul, mais ce n'est pas un taudis. C'est un immeuble de 1935 qui coûterait très cher à rénover pour passer en classe D ou C. 101 m², c'est plutôt grand. C'est dans l'un des quartiers les plus demandés et c'est très bien situé vis-à-vis des commerces, des loisirs et des transports en commun. Mais c'est inlouable à cause de la réglementation. Autrement, ça pourrait être occupé par une famille qui a un ou deux gosses, ou sinon par une colocation d'étudiants.

Autre annonce, dans le quartier voisin de la Krutenau (quartier de bobos). Appartement en vente à 399 000 euros lui aussi. L'intérieur est en meilleur état, l'appartement comporte 5 pièces dont 3 chambres, et fait 119 m². Mais c'est un immeuble de 1875 et l'appartement est classé F au niveau du DPE et des GES. Ce n'est pas du tout un taudis, l'appartement semble bien agencé et bien situé, mais il a un DPE de merde.  B10

Autre annonce, dans le quartier de la Robertsau (quartier aisé). Immeuble de 1980. L'immeuble est classé C sur les GES. L'immeuble est en très bon état. C'est un appart 2 pièces de 67 m². Pour un deux pièces, c'est grand. Les T2 neufs font 38 à 43 m² maintenant. Beaucoup de T3 font 60 à 65 m². Donc ce T2 de 67 m² est non seulement plus grand que quasiment tous les T2 neufs, mais il est plus grand qu'énormément de T3 neufs. Problème : comme il a été construit selon des standards de 1980, il n'est pas super bien isolé au niveau thermique, et le chauffage est électrique. Donc ce logement se retrouve classé F au niveau du DPE, alors qu'il est en très bon état, bien agencé, lumineux et dans un quartier prisé.  A8

Sur ces trois logements, l'un est vieillot mais dans un état correct, un est en bon état et l'autre est en très bon état. Ils sont tous dans des quartiers prisés. Ils ont tous une double exposition. Mais ils sont tous considérés comme des passoires thermiques, et dans 4 ans il sera interdit de les louer.

En cherchant un peu, je trouve très vite des biens en bon état qui datent des années 1960 ou 1970, mais qui sont chauffés au fioul et qui se retrouvent en classe G. Donc interdits à la location dans un an et quelques mois. Certains de ces logements F et G vont sortir du marché locatif courant 2024. D'autres en sont déjà sortis, soit parce que les propriétaires doivent virer les locataires pour rénover, soit parce que ça passe en location courte, soit parce que ça n'est pas rentable et que c'est en mis en vente.

La réalité c'est que les imbécilités de ces réglementations conduisent DIRECTEMENT à une réduction importante de l'offre locative sur un marché déjà tendu. Selon une étude, il y a 7,2 millions de passoires thermiques en France, soit 17 % du parc immobilier. Rien qu'en interdisant à la location les G, ça fait déjà énormément de logements en moins sur le marché. Vous faites ça dans des villes comme Paris ou Lyon, vous vous retrouvez avec encore plus de gens sur les offres qui restent. Parce qu'il faut aussi dire que les logements pas chers étaient aussi souvent des passoires thermiques. L'État est responsable de cette situation.

Les étudiants qui cherchent à se loger, en ce moment ils s'en foutent que le logement soit passoire thermique ou pas. Ce qu'ils cherchent, c'est à avoir un logement décent pour se loger, même si c'est mal isolé, même si ça coûte cher à chauffer. AUCUN étudiant n'a envie de dormir dans une tente sous un pont.

08-09-2023 12:57
greg59
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Un projet de loi sur le logement verra le jour "très prochainement", annonce l'Elysée

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13-09-2023 17:55
greg59
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La crise du logement neuf, toujours au cœur des préoccupations de la FFB

Olivier Salleron a tenu une conférence de presse de rentrée afin de faire un point sur la situation du bâtiment en France, et notamment sur le logement neuf. Le secteur, en proie à une crise d’ampleur depuis de nombreux mois, doit subir un important électrochoc, selon le président de la FFB. Faute de quoi, il s’expose à une crise inédite depuis près de 30 ans.

https://www.batiweb.com/actualites/immo … -ffb-42873


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22-09-2023 00:48
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Après la tension immobilière augmentée par le DPE en France et en Allemagne, bientôt la même chose dans toute l'UE ?

Passoires thermiques : bientôt une pénalité appliquée lors de la revente ?

Le Parlement européen envisage de créer un système de décote des prix pour les ventes de passoires thermiques. De son côté, le gouvernement français réfléchit à conditionner la vente de passoires thermiques au lancement de travaux de rénovation.

Et si les passoires thermiques mises en ventes par les particuliers... subissaient des contraintes accrues à la revente ? L’avenir des biens les plus énergivores, notés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), fait en tout cas l’objet d’âpres négociations. Le 5 juin dernier, le gouvernement lançait ainsi une grande concertation nationale ayant pour objectif de “décarboner le secteur du bâtiment et des moyens de chauffage.” Et donc, en arrière-plan, d’éviter les gaspillages d'énergie en rénovant au maximum les bâtiments.

https://www.capital.fr/immobilier/passo … te-1475001

Des gens veulent investir dans l'immobilier. Les maires ont limité l'offre en faisant pendant des années des zones pavillonnaires dans des communes limitrophes de grandes villes alors qu'il aurait fallu densifier intelligemment. Ensuite quand ils ont compris qu'il fallait densifier, ils ont souvent cédé aux NIMBYs pour revoir la densification à la baisse. D'autres maires ont densifié, mais avec trop de logements sociaux dont le coût était répercuté sur les acheteurs privés et donc sur les bailleurs privés. L'État n'a pas voulu imposer des fusions de communes comme dans beaucoup d'États européens, mais a préféré imposé les intercommunalités à la place. Intercommunalité qui ont maintenu énormément de doublons administratifs et qui ont ajouté des fonctionnaires et des dépenses. Macron a supprimé la taxe d'habitation. Les communes et les intercos ne veulent pas réduire leur masse salariale ni fusionner les communes pour faire des économies, elles préfèrent augmenter les impôts locaux. Impôts locaux qui se répercutent sur les propriétaires et ensuite sur les loyers.

Des mairies ont demandé à l'État l'encadrement des loyers, et ce alors que beaucoup de propriétaires avaient payé un prix très élevé pour acquérir leurs biens. L'État leur dit aussi de rénover leurs biens, parce que les logements classés G, F et E sont progressivement interdits à la location. L'État leur interdit de louer des passoires thermiques (et donc les prive de revenus locatifs) et il limite drastiquement la possibilité de pouvoir ajuster les loyers sur l'inflation. Cela limite la rentabilité de la location sans rénovation, et limite les financements pour rénover. En conséquence, beaucoup de propriétaires décident de vendre. Mais maintenant l'État veut conditionner la revente à la réalisation de travaux et le Parlement européen veut une décote sur les passoires thermiques. Donc si vous avez acheté un logement en 2015, que vous avez une faible rentabilité à cause du prix d'achat très élevé du bien, si votre logement est en bon état mais classé F ou G, vous n'aurez plus le droit de le louer. Si vous voulez augmenter le loyer en suivant l'inflation pour financer les travaux, vous n'avez pas le droit, parce que Le Maire a décidé de court-circuiter l'IRL. Il se pourrait même que le maire de votre commune bloque les loyers, à un seuil où vous n'êtes que très peu rentable voire pas rentable du tout. Donc vous devez financer de coûteux travaux qui sont longs à amortir en étant déjà peu rentable. Vous décidez de vendre. L'État français vous oblige à financer des travaux avant de pouvoir vendre, avec de l'argent que vous n'avez pas forcément. Vous serez donc obligé d'augmenter votre prix, mais cela veut dire qu'il y aura moins d'acheteurs potentiels. Si l'État français ne vous oblige pas à faire les travaux, ça sera peut-être le Parlement européen qui vous imposera une décote du prix.

L'interventionnisme communale, étatique et européen est en train de tuer le marché immobilier et la rentabilité. Trop de contraintes, ça veut dire des prix trop hauts et pas assez de rentabilité pour les bailleurs. Derrière, ça veut dire moins d'offre locative, et donc moins de gens qui peuvent se loger.

 

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