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 43° 41’ 38” N 7° 15’ 9” E
 43° 41’ 38” N 7° 15’ 9” E
				 Construit
 Construit
≈14,00 m
 
				La Villa des Officiers est un établissement de type hôtelier offrant 36 chambres réservées notamment aux officiers et aux personnels civils de catégorie A du Ministère de la Défense. Propriété de ce dernier, sa gestion est assurée par l'IGESA (Institution de gestion sociale des armées).
Plus ancienne villa encore préservée sur la promenade des Anglais, son implantation en fort retrait de la mer, le long de la rue de France (ancienne route de France) est l'un des derniers témoins – avec la Villa Masséna – d'une époque où aucun cheminement n'existait le long de la mer et où les jardins des nombreuses villas alors présentes sur le littoral niçois venaient buter contre un rivage de pierrailles, l'entrée de maître des bâtisses se faisant par la voie intérieure historique. La création de la promenade des Anglais ne sera en effet amorcée que vers 1814 (c'est alors un chemin de 2 mètres de large), la voie n'atteignant le jardin de la villa des Officiers que vers 1850...
La bâtisse fut ainsi édifiée vers 17871 pour Lady Penelope Rivers née Atkins2, épouse de George Pitt (1721-1803), élevé au titre de Lord Rivers en 17763.
Lady Rivers quitta précipitamment Nice en septembre 1792 suite à la prise de la ville par l'armée française ; la propriété fut déclarée « bien d’émigré », saisie en 1794 et occupée jusqu’en 1797 par les ateliers du génie militaire. 
Suivra une longue période pendant laquelle la villa sera plusieurs fois revendue et occupée par diverses personnalités : d'abord en 1800 par Sébastien Grandis, un riche propriétaire foncier niçois qui lui donne son nom ; puis par Vincent Guiglia4, ancien président du Sénat de Nice5 ; puis par Auguste Carlone6, banquier et propriétaire du journal L'Écho des Alpes-Maritimes, qui sollicitera notamment un exhaussement de la terrasse de la bâtisse et l'ajout d'une annexe après une demande formulée en 18657 .
Adjugée en 18748 au russe Henri Krohn, ce dernier procédera à l'érection d'un grand portail en fer forgé en limite de la promenade des Anglais après une demande déposée la même année9 sur les plans de l'architecte Sébastien-Marcel Biasini, et également à la surélévation partielle d'un niveau de la villa10.
En 1882, la villa est rachetée par Cécile Furtado-Heine (1821-1896), riche philanthrope française issue d'une famille de banquiers11. Elle léguera sa villa en 1895 au Ministère de la Guerre en vue d'y installer une maison de repos et de convalescence pour les officiers de l'armée française ; Mme Furtado-Heine décèdera l'année suivante.
Toujours propriété de l'Armée même si son usage a aujourd'hui changé pour devenir un lieu de villégiature, la villa est inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 10 juin 1961.
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