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43° 41’ 23” N 7° 13’ 47” E
Construit
≈12,00 m
≈9,00 m
Cet ancien domaine du XVIIe siècle, propriété un temps du duc de Modène, Alexandre-Auguste de Lascaris-Vintimille, est confisqué lors de la Révolution Française (les biens des émigrés étant décrétés biens nationaux).
En vertu de la loi du 25 juillet 1793 relative à la vente des biens des émigrés, le domaine est alors revendu par l'État en 17961 au général Pierre-Augustin Hulin2, qui le revend dès 18053 à Joseph Jaume et Pierre Simon.
Durant une grande partie du XIXe siècle, la famille Jaume exploite le domaine à des fins agricoles puis le vend en 18784 au comte Antoine Apraxine qui y établit sa résidence.
En 19235, le riche antiquaire parisien Édouard Larcade rebaptise la villa « Abbaye de Roseland » et se lance dans de vastes travaux afin d'y aménager un petit musée de la statuaire médiévale6. Tout en conservant le corps de bâtiment central de style Renaissance italienne et une petite chapelle datant vraisemblablement du XVe siècle, Édouard Larcade aménage le parc en jardin provençal mais surtout reconstitue un cloître admirable à doubles rangées de colonnades, alliant le style gothique au roman, en transportant pierre par pierre des monuments de Haute-Garonne voués à la démolition. Il s’agissait, pour les colonnes torses datant du Xe siècle, de l’abbaye de Muret, et pour les colonnes jumelées du XIIIe siècle, de l’abbaye de Bonnefont en Comminges. À l’intérieur, une splendide salle à manger est aménagée avec des boiseries du XVe siècle.
À sa mort, l’antiquaire fait don du domaine à la Ville de Nice. La majeure partie du domaine initial est aujourd'hui lotie d'une dizaine d'immeubles – dont les vastes résidences de l'Abbaye de Roseland – mais la demeure, ainsi que son cloître, ont été préservés et rattachés un temps au service de l'action culturelle municipale.
Vendue fin 2024 pour 4 M€ au Département des Alpes-Maritimes, la demeure doit prochainement être réhabilitée afin d'y aménager un institut pour le climat.