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Détruit
≈17,00 m
La destruction des remparts ordonnée par Louis XIV en 1706 a permis l'extension de la Ville Nouvelle (Vila Nova) vers le quartier marécageux dit du « Pré-aux-Oies ». L’urbanisation commença dès 1717 par l’assainissement, l'aménagement et le lotissement de ce quartier, avec une première rue percée, la rue Saint-François de Paule.
Entre 1760 et 1761, une manufacture royale des tabacs est érigée le long de cette voie, le commerce du tabac représentant alors une source importante d'impôts pour les États de Savoie. Les plans, datés du 24 mars 1760 et des 15 et 18 avril 17611 sont des architectes Bagna et de Benedetto Ferroggio, ce dernier étant déjà l'auteur de la manufacture des tabacs de Turin. L'ensemble des bâtiments de la manufacture sera achevé vers 17692.
Le bâtiment objet de la présente fiche constitue ainsi les sept travées centrales de cet imposant bâtiment le long de la rue Saint-François de Paule.
À la suite de la Révolution française, la manufacture des Tabacs est saisie par les Français en 1792 comme bien national, puis revendue en 1796 et lotie en 17993. Cette partie du bâtiment est ainsi récupérée par les consorts Guevar-Borgine (ou Bourgine selon les sources)4, et transformée en habitation.
La manufacture royale des Tabacs fut toutefois rétablie partiellement dans cette partie du bâtiment à la Restauration, vers 1822, avant d'être finalement rachetée par la Ville en 18355.
Initialement en R+3, cette partie du bâtiment sera surélevée d'un étage supplémentaire sur des plans de l'architecte Giuseppe Vernier datés du 26 février 18506.
Avec la construction d'une nouvelle manufacture sur la rue Barla, l'activité déménage et le bâtiment est ensuite temporairement occupé par la Banque de France qui y aménage une partie de ses locaux au début des années 1860.
La ville y installera par la suite l'école élémentaire Saint-Dominique, en activité jusqu'en 1980.
L'immeuble restera ensuite à l'abandon quelques années et sera finalement démoli vers 19947.
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