- 18, rue Saint-François de Paule
- rue Sulzer
Détruit
Données techniques
≈17,00 m
À propos de cette fiche
- Andrea Giuge
- Royaume de Sardaigne
La destruction des remparts ordonnée par Louis XIV en 1706 a permis l'extension de la Ville Nouvelle (Vila Nova) vers le quartier marécageux dit du « Pré-aux-Oies ». L’urbanisation commença dès 1717 par l’assainissement, l'aménagement et le lotissement de ce quartier, avec une première rue percée, la rue Saint-François de Paule.
Entre 1760 et 1761, une manufacture royale des tabacs est érigée le long de cette voie, le commerce du tabac représentant alors une source importante d'impôts pour les États de Savoie. Les plans, datés du 24 mars 1760 et des 15 et 18 avril 17611 sont des architectes Bagna et de Benedetto Ferroggio, ce dernier étant déjà l'auteur de la manufacture des tabacs de Turin. L'ensemble des bâtiments de la manufacture sera achevé vers 17692.
Le bâtiment objet de la présente fiche constitue ainsi les neuf travées Ouest de cet imposant bâtiment le long de la rue Saint-François de Paule, et quatre travées le long de la rue Sulzer.
À la suite de la Révolution française, la manufacture des Tabacs est saisie par les Français en 1792 comme bien national, puis revendue en 1796 et lotie en 17993. Cette partie du bâtiment est ainsi récupérée par Jean-François Guide4, puis par les consorts Giuge (ou Juge en version francisée)5, et transformée en habitation.
Initialement en R+3, cette partie du bâtiment sera surélevée d'un étage supplémentaire et modifiée en façade après diverses demandes d'Andrea Giuge en 18336, sous la direction de l'architecte Giuseppe Lacroix.
Revendu aux consorts Schmitz, le bâtiment restera ensuite à l'abandon quelques années et sera finalement démoli vers 19867.
Notes et références
- ↑ Archivio di Stato de Turin, Carte topografiche serie III, mazzo 7.
- ↑ Du château vers le Paillon : le développement urbain de Nice de la fin de l'Antiquité à l'Empire - Luc Thevenon, pages 295-296.
- ↑ Le diagnostic archéologique du Parking Sulzer à Nice - R. Mercurin, H. Barelli, L. Damotte.
- ↑ Acadèmia Nissarda - Nice Historique n° 290 de l'année 1930 (pages 122 à 148).
- ↑ Voir également le plan parcellaire daté de mai 1834 - Archives municipales - cote D 33-157.
- ↑ Archives municipales - cotes O 4/4-57, 4/4-58 et O 4/4-158.
- ↑ Selon les vues aériennes de l'époque - IGN (Remonter le temps).