- 2, rue Viguerie

Construit
- Classé monument historique
Données techniques
≈30,00 m
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Premier Hôpital de Toulouse, l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques est à son origine en 1120 un établissement religieux chargé d'offrir gîte et couvert aux pèlerins, de soigner les malades et de venir en aide aux nécessiteux.
L’Hôpital Sainte-Marie de la Daurade est bientôt doublé de l’Hôpital Nouvel qui sont réunis pour former l’Hôpital Saint-Jacques du Bout-du-Pont. Le nom n'est pas anodin puisqu'il a été à dessein édifié à Saint-Cyprien qui à l'époque n'était qu'un faubourg populaire ne faisant pas partie de l'enceinte de remparts (XIII° s.).
En effet, envoyer les mal-portants de l'autre côté du fleuve par rapport à la ville était de fait un atout pragmatique en cas d'épidémie (de peste, de tuberculose, de lèpre) car cela permettait d'instaurer facilement une quarantaine... en fermant le pont !
Et de fait, le seul pont qui franchissait la Garonne jusqu'à la construction du Pont-Neuf aboutissait à l'Hôtel-Dieu. On ne peut observer qu'une seule trace évidente de ces ouvrages successifs fréquemment emportés par les eaux, celle du Pont-Vieux dont il ne reste aujourd'hui qu'une seule pile formant balcon au centre de la façade donnant sur le fleuve.
Comme son homologue, l'Hospice de La Grave, le corps de bâtiment principal (le plus ancien de cette construction sans cesse renouvelée et agrandie jusqu'au XX° s.) sert de plus de digue permettant de limiter les inondations qui ravagèrent régulièrement Saint-Cyprien.
Ces deux établissements implantés dès le Moyen-Age ont marqué profondément l'urbanisation de la ville puisqu'aujourd'hui encore la majorité des hôpitaux et cliniques se situent rive gauche de la Garonne, comme à l'origine...
Il est à noter que l'Hôtel-Dieu est aujourd'hui un des monuments emblématique de la cité et qu'il bénéficie, en compagnie de la Basilique Saint-Sernin, du label "Patrimoine Mondial de l'UNESCO" depuis 1998 au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle - dont il tire son nom et son emblème en forme de coquille.
De plus il regroupe deux musées (Espace Jean Rudelle depuis 2003 et surtout Musée d'Histoire de la Médecine depuis 1996) ainsi qu'un laboratoire mixte public/privé consacré à l'étude de la peau. Enfin il est actuellement le pôle administratif des différentes unités de soins du CHU regroupées sous le nom générique d'Hôpitaux de Toulouse.