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Construit
≈126,00 m
C'est en 1873 que sont installés les premiers bâtiments scientifiques à 2877 mètres d'altitude - le général Champion de Nansouty y implantant une station météorologique provisoire. Les conditions d'accès et d'approvisionnement étant bien évidemment extrêmement précaires, le chapelet de bâtiments que nous connaissons aujourd'hui ne se construira que petit à petit (1).
L'idée d'implanter en haut de la montagne un observatoire de premier ordre doit en effet faire son chemin, notamment parmi les responsables de l'observatoire de Jolimont à Toulouse (2) - Baillaud en tête - qui comptent bien profiter des conditions d'observation exceptionnelles que l'on rencontre à cet endroit, en particulier en terme de climat, de clarté, ou encore de pollution atmosphérique et lumineuse.
La première pierre de l'observatoire sera ainsi posée par l'ingénieur Vaussenat en 1878 tandis que le premier bâtiment abritant un télescope (coupole Baillaud) ne verra le jour qu'en 1908 sous la direction de Carrère. Un coronographe, puis une hôtellerie seront par la suite aménagés dans les années 30 ; un téléphérique doublera la route en 1952.
Mais c'est en 1962-1963 que l'ensemble prend l'ampleur qu'il a aujourd'hui : la construction des deux ouvrages conçus par l'architecte toulousain Pierre Debeaux (3) est engagée avec le bâtiment interministériel - sorte d'arche de Noé échouée en porte-à-faux sur le sommet du pic. Dans la foulée Debeaux implante une imposante antenne TDF qui vient comme transpercer le bâtiment et prolonger artificiellement l'éperon rocheux sur lequel tout l'observatoire s'appuie (4).
En 1980, la coupole Bernard Lyot est achevée ; elle intègre un téléscope de 2 mètres de diamètre. Entre 1996 et 1998 de nouvelles installations sont mises en chantier - le plus haut d'Europe. Dédiées au tourisme et aux chercheurs, elles ont pour but de donner un nouvel essor au complexe scientifique et d'assurer la pérennité de ce lieu grandiose aussi bien au niveau du paysage qu'au regard de l'aventure humaine qu'il concrétise. Menacé à l'époque de fermeture, l'observatoire bénéficie désormais du label "Grands Sites de Midi-Pyrénées" (5).
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(1) Plus de détails sur l'histoire de l'observatoire sur le site officiel.
(2) Voir sa fiche sur PSS et son historique sur le site de L'institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides (IMCCE).
(3) L'oeuvre de Pierre Debeaux sur PSS.
(4) Cette vue générale de l'observatoire permet de mieux comprendre toute la complexité de cette implantation hors normes.
(5) Plus d'informations sur ce site élaboré sous l'égide du Conseil Régional.
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