- place Georges Pompidou
48° 51’ 38” N 2° 21’ 7” E
Vision
- Ministère de la Culture
[i]« Jamais les hommes n'ont pratiqué avec autant de fureur la protection de leur patrimoine et la conservation des vestiges architecturaux. [...] Frotter, polir , laquer, vernir et mettre sous vitrine ces monuments, ces ossements d'une faune à jamais disparue. Chérir, adorer, sacraliser ces reliques ! Est-ce le destin d'un peuple bâtisseur ? Est-ce le destin de la France de devenir le fossoyeur énamouré de sa propre culture architecturale ? [...] En architecture, un peuple ne peut pas exister sans création vivante »1.
Dans cette optique brutaliste du dépassement, de la négation de l'histoire et du contexte urbain, Claude Parent proposera pour le concours du centre Beaubourg - pas encore nommé Pompidou - un projet radical, à contre-courant à la fois de l'objet architectural et de la notion de quartier sauvegardé, mais d'une incroyable modernité : sur le plateau dégagé il implante une colline boisée, de forme quasi pyramidale, aveugle, renfermant comme un tumulus le musée en lui-même. Une sorte de terril couvert de verdure comme nombril de la Capitale.
Le projet ne fut - est-ce étonnant ? - retenu, et c'est le duo alors inconnu formé par Renzo Piano et Richard Rogers qui remporta le concours et construisit le bâtiment iconique que l'on connaît.
