Maison des Sciences de l'Homme1

Ce bâtiment se veut un manifeste du fonctionnalisme et ne cherche pas à s'intégrer dans le tissu existant. La recherche sous-jacente est la variété des matériaux et la pureté des volumes. L'ossature est apparente, les pare-soleil ne sont pas enjolivés, l'alignement du bâtiment est autonome.

Un claustrat en métal devait être réalisé entre cet immeuble et celui qui en est mitoyen afin de corriger l'effet de dent creuse et l'alignement, mais il n'a jamais été construit.

Le bâtiment a été construit selon un système de construction métallique précontrainte au montage et collaborant avec les dalles en béton armé formant plancher¹. La façade permet d'allier le calme intérieur à l'éclairage maximum.

L'artiste Shamaï Haber, sculpteur d'origine polonaise, a érigé en 1973 devant la maison des sciences de l'homme, côté rue du Cherche-Midi, des « menhirs » en granit de Bretagne de trois cents tonnes, mesurant huit mètres de hauteur.

La maison des sciences de l'homme occupe l'emplacement de l'ancienne prison militaire du Cherche-Midi, ouverte en 1851 et où a été écroué Alfred Dreyfus². Il s'y trouvait auparavant la communauté des Filles du Bon pasteur, consacrée à la repentance des filles « dévoyées ».

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