- 62, rue de Lille
- 9, place Henry de Montherlant
Construit
- Classé monument historique
- Inscrit monument historique
Données techniques
≈35,00 m
188,00 m
Liens associés
- Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans
- Établissement public du Musée d'Orsay
Pour comprendre l'histoire de cet édifice il faut remonter à l'année 1810, date à laquelle le conseil d'État occupe une partie des lieux. L'année qui suit c'est la Cour des comptes qui est logée dans ce que les parisiens appelaient "le Palais d'Orsay".
Durant la période insurrectionnelle de la "Commune de Paris" en 1871, le Palais d'Orsay est incendié.
Pendant presque 30 ans l'emplacement est jonché des ruines incendiés de l'ancien Palais. C'est comme si les habitants ne pouvaient pas reprendre possession des lieux marqués par la révolte. L'État finit par céder le terrain vague à la Compagnie du Chemin de fer d'Orléans à la veille de l'exposition universelle. La compagnie de chemin de fer est très mal positionnée face à ses concurrents, avec sa gare d'Austerlitz1. L'exposition universelle et l’accueil des visiteurs est une occasion inespérée pour relancer la compagnie avec la construction d'une nouvelle gare terminus.
En 1897, la compagnie lance un concours entre trois architectes : Lucien Magne2, Émile Bénard et Victor Laloux. En 1898, Victor Laloux remporte le défi.
En moins de deux ans, Laloux conçoit une gare et son hôtel. L'inauguration se fait dans le respect du calendrier fixé par le début de l'exposition universelle, le 14 juillet 1900.
En proie aux techniques industrielles de l'époque, le bâtiment dessiné est un mélange d'ossature métallique et de façades en pierre de taille. Les noms des villes desservies figurent sur la façade. Les aménagements intérieurs sont à la pointe du modernisme et confèrent au lieu toute son importance.
La voûte centrale coiffée notamment par une verrière à 32 m de haut, la longueur des quais (138 m), la longueur du bâtiment (188 m), renforcent l'admiration.
Jusqu'en 1939, la gare d'Orléans - nom qu'on lui prête en raison de la compagnie qui l'administre - est au devant de la desserte du sud-ouest. La gare subit mal néanmoins l'électrification du chemin de fer. Les trains devenus plus longs, la gare semble de plus en plus inadaptée.
Ainsi, la gare ne dessert déjà plus que la banlieue. L'hôtel ferme définitivement ses portes en 1973.
Alors que la spéculation immobilière semblait condamner la gare à une démolition certaine, son inscription à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le 8 mars 1973, est salvatrice.
Dès 1973, un projet de musée est né. La décision est entérinée en 1977 sous la présidence de Valérie Giscard d'Estaing. En 1979, la bâtiment est classé monument historique et s'en suit le projet de reconfiguration.
Cette réhabilitation3 est suivie à partir de 1983 par les architectes de l'agence ACT Architecture, Messieurs Bardon, Colboc et Philippon, choisis parmi six autres projets.
Le 6 décembre 1986, le Président de la République François Mitterrand, ouvre le musée que nous connaissons aujourd'hui.
Coût de la réhabilitation : 102 M€ H.T.
Notes et références
- ↑ Voir la fiche PSS de la Gare d'Austerlitz.
- ↑ Ce célèbre architecte est notamment le concepteur de la Basilique du Sacré-Cœur à Montmartre.
- ↑ Pour plus d'informations sur ce vaste chantier consulter la fiche descriptive sur le site de l'architecte Philippon.