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Résidence de l'Avenir

Identifiant PSS #47850
Nom Résidence de l'Avenir
Quartier Le Fort/L'Avenir
Adresse(s)
  • 2-6, rue Paul Langevin
Statut

Construit

Construction 1972
Fonction(s) Logements
Style architectural Mouvement moderne

Données techniques

Niveaux R+8
Hauteur du toit estimée

≈27,00 m

À propos de cette fiche

Ajoutée par nyc971 le 26/10/2014
Dernière mise à jour par Nekobasu le 26/10/2014
Architecte(s) / Maître(s) d'œuvre
Maître(s) d'ouvrage
  • Cilof
  • SCIC

Dès son élection en tant que maire des Lilas en 1959, Auguste Rabeyrolles constata que la commune était frappée par une importante crise du logement. Ayant pris connaissance du décret du 31 décembre 1958 qui définit et encadre la rénovation urbaine déjà lancée à Paris intra-muros, il remarqua que son projet faisait partie intégrante du plan d'ensemble de la rénovation de l'Est Parisien. Mis à part les îlots Convention-Égalité et Jalencloud, les autorités municipales de l'époque s'intéressaient aux rares terrains libres dispersés sur le territoire lilasien et c'est ainsi qu'elles demandèrent un plan d'urbanisme pour le quartier du Fort. La Ville s'intéresse notamment aux glacis du fort, qui furent jusqu'à présent des terrains non utilisés, en vue de construire un ensemble regroupant logements et équipements divers.

Le Ministère des Armées donne son feu vert en 1963 et c'est ainsi que le projet immobilier fut lancé. Celui-ci réunissait la Société Centrale Immoblière de la Caisse des Dépôts et Consignations (SCIC) et la Compagnie Immobilière pour le Logement des Fonctionnaires (CILOF) et prend la forme d'une mixité entre logements HLM et d'accession à la propriété. Le projet est situé au sud / sud-est du Fort de Romainville1, et à proximité de la cité Gagarine située sur la commune de Romainville, dont il est séparé par la rue Paul Doumer (RD 20).

Pour ce qui est des équipements, le projet immobilier prévoit une maison des jeunes, un parc et un jardin publics au nord-ouest du fort, et un stade, des terrains de tennis et de basket au nord-est de ce dernier.

En 1965, on confia à l'architecte Maurice Galamand la maîtrise d'œuvre de l'ensemble de l'opération dénommée « Fort de Romainville ». Il conçut huit tours (trois de 16 étages et cinq de 17 étages), ainsi qu'une barre courbe de 8 étages (objet de cette fiche). Cette dernière, destinée exclusivement à l'accession à la propriété, sera dénommée « Résidence de l'Avenir ». L'ensemble tire parti du site et l'architecte soigne particulièrement les façades des différents bâtiments. L'opération prit du retard car le Ministère des Armées n'a vendu ses terrains qu'en 1967. Par conséquent, les projets d'équipements divers furent supprimés de l'opération pour finalement réapparaître plus tard, tout en étant légèrement modifiés.

Pour cette opération considérée comme relativement prestigieuse de par son cadre, la vue offerte et le soin apporté à l'architecture ainsi qu'aux abords de l'ensemble, la SCIC et la CILOF offraient peu de logements sociaux, parce qu'elles privilégiaient l'accession à la propriété et les logements des fonctionnaires, notamment des militaires, afin de rassurer le Ministère des Armées qui continue d'utiliser le Fort de Romainville pour ses activités.

L'ensemble sera finalement achevé en 1972. Les réhabilitations successives qui se sont opérées les années suivantes ont malheureusement fait disparaître le dessin des façades, qui, en accentuant leur verticalité, donnait une véritable élégance à ces tours2.



Notes et références

  1. Voir la fiche du Fort de Romainville sur PSS.
  2. Pour plus d'informations, consulter la fiche sur la Cité du Fort et la résidence de l'Avenir publiée dans l'Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis.

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