Résidence Belle Aurore - Tour 1

La résidence Belle Aurore a été construite en 1975 par le bailleur social La Seimaroise dans le quartier sevranais de Montceleux/Pont-Blanc, non loin du centre commercial Beau Sevran, du parc d'activités Bernard Vergnaud et de la limite avec Villepinte. Elle regroupe 319 logements répartis à travers trois tours de 17 étages situées le long de l'avenue Ronsard et de l'allée Jan Palach, et qui sont gérées depuis 1997 par le bailleur social Batigère.

Malgré la proximité du centre commercial Beau Sevran, et sa desserte par des axes routiers (RN2, avenue Martin Luther King et rue Gabriel Péri) et de transports en commun (bus 147, 607 et 634 ; stations du RER B Sevran-Beaudottes et Sevran-Livry) qui rallient le quartier Montceleux/Pont-Blanc au reste de Sevran, aux communes voisines (Villepinte, Aulnay-sous-Bois et Livry-Gargan), ainsi qu'à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et à Paris intra-muros, les tours, tout comme l'ensemble du quartier Montceleux/Pont-Blanc, sont enclavées en raison du fait que l'avenue Ronsard - qui constitue une boucle et qui sert d'unique porte de sortie à l'ouest (elle est reliée à l'avenue Salvador Allende) - n'est qu'une impasse, que la zone pavillonnaire avoisinant le quartier au sud est inaccessible aux automobiles et que la réserve foncière de 35 ha appartenant à l'AFTRP ainsi qu'à l'EPA Île-de-France ne fait que renforcer son isolement du côté est.

C'est pour cette raison que la mairie de Sevran, en collaboration avec l'ANRU, décide d'inclure Montceleux/Pont-Blanc dans les quartiers prioritaires en matière de rénovation urbaine¹. Il est ainsi prévu la démolition des trois tours de la Belle Aurore à l'horizon 2014 en vue de l'aménagement d'un axe majeur censé désenclaver le quartier, mais aussi la construction de 82 nouveaux logements sociaux (individuels et collectifs).

Néanmoins, ce dernier fait partie des nombreux quartiers sensibles que compte la commune. Le 1er juin 2011, des coups de feu ont retenti à proximité de ces trois tours, ce qui a contraint des élèves de l'école primaire Montaigne voisine à se confiner durant la récréation. Depuis cet incident, la majorité des habitants des tours veut partir, mais d'autres préfèrent y rester pour garder des liens avec des proches qu'ils ont connus sur place².

Finalement, le projet de rénovation urbaine du secteur a été mis en route par la démolition de la tour 1 (objet de cette fiche).


La tour 1 était la plus au sud de cet ensemble résidentiel. Elle occupait le numéro 2 de l'allée Jan Palach et regroupait 107 logements. Sa démolition devait s'effectuer dans le courant de l'année 2014, après avoir été repoussée à plusieurs reprises, en vue du prolongement de l'avenue Ronsard³. Elle a finalement a été décalée à 2016⁴.

La démolition par grignotage de la tour a débuté le 25 août 2016⁵. Prévue pour durer 6 semaines, l'opération a dû être interrompue le 1er septembre suite à plusieurs incidents. Elle a finalement repris 4 jours plus tard⁶, afin de s'achever mi-octobre 2016.

Ses locataires ont été relogés dans d'autres bâtiments résidentiels existants ou dans des immeubles neufs. Sa démolition permettra de désenclaver le quartier de Montceleux/Pont-Blanc, puisqu'elle permettra le prolongement de l'avenue Ronsard jusqu'au rond-point Martin-Luther King, ainsi qu'une jonction directe avec l'avenue Salvador Allende en direction de la gare Sevran-Beaudottes du futur Grand Paris Express.

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