Cité Henri IV - Barre AA

Comme toutes les cités HLM de l'ensemble du territoire français, la cité Henri IV offrait à ses habitants un meilleur confort à ses habitants lorsqu'elle a été construite au début des années 1960, afin de remplacer les bidonvilles proches du centre-ville dans lesquels ils vivaient auparavant. Elle comprenait cinq barres de 4 étages pour un total de 595 logements gérés par la Société Immobilière de la Guadeloupe (SIG). Elle fut la première cité HLM construite dans l'archipel.

Mais au fil des décennies, les bâtiments se sont dégradés, et ils présentaient une vulnérabilité en cas de séisme ou de cyclone. C'est pour cette raison que la Ville de Pointe-à-Pitre a inclus la cité Henri IV dans son projet de rénovation urbaine, la RUPAP (Rénovation Urbaine de Pointe-à-Pitre), menée en collaboration avec l'ANRU, la Communauté d'Agglomération Cap Excellence (qui regroupe Pointe-à-Pitre et les communes voisines des Abymes et de Baie-Mahault), le Conseil Régional de la Guadeloupe, le Ministère du Logement et l'Europe, tout en faisant l'objet d'un programme de démolition-reconstruction.

La barre AE fut le tout premier bâtiment à tomber sous les pics des grues en décembre 2010. Les barres AD et AC ont quant à elles subi le même sort, respectivement en octobre 2011 pour l'une, et en février et mars 2012 pour l'autre¹. Puis ce fut au tour de la barre AA, le plus long bâtiment de la cité, d'être démolie. À l'heure actuelle, seule la barre AB subsiste, mais elle a d'ores et déjà été promise à une démolition qui devrait avoir lieu courant 2018².

Les barres de la cité Henri IV seront remplacées, au terme de ce chantier de grande importance, par de nouveaux logements sociaux, plus compacts et à l'échelle humaine, ainsi que des espaces verts et de nouvelles voies destinées à désenclaver le secteur.

La barre AA (objet de cette fiche) était la plus longue barre de la cité Henri IV, ainsi qu'un des plus longs bâtiments de Pointe-à-Pitre et de toute la Guadeloupe. Elle était perpendiculaire à la barre AB, le dernier bâtiment restant de cet ensemble de logements sociaux. Elle se distinguait de cette dernière par la présence d'une arche (tout comme les défuntes barres AC et AE) permettant le passage de l'avenue Youri Gagarine et un accès vers la rue Amédée Fengarol. Elle était par ailleurs accolée à la barre de la résidence Le Frébault, avec laquelle elle partageait un mur mitoyen.

En raison de sa vétusté, mais surtout de sa vulnérabilité en cas de séisme ou de cyclone, le bâtiment a été désamianté entre janvier et novembre 2015 en vue de sa démolition par grignotage qui a quant à elle démarré le 24 novembre 2015 et s'est achevée début 2016.

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