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Détruit
≈56,00 m
Les tours Gabarre, qui sont au nombre de trois, constituent les plus hauts édifices résidentiels de la Guadeloupe, ainsi que des Départements Français d'Amérique (DFA). Elles se trouvent dans le quartier de Lauricisque, à l'ouest de Pointe-à-Pitre. Elles regroupent environ 483 appartements, propriété du bailleur social SIKOA (anciennement SA d'HLM de la Guadeloupe).
Les trois tours furent construites entre 1972 et 1975 pour reloger les habitants des anciens habitats insalubres voisins du centre-ville dans un cadre moderne, et plus spacieux pour l'époque.
Malgré les importants séismes qui ont frappé l'arc antillais ces dernières années, et plus particulièrement celui des Saintes en novembre 2004 et celui de la Martinique en novembre 2007, et malgré leur état de vétusté, les trois tours résistent parfaitement à ces aléas naturels grâce à leurs profondes fondations, qui font qu'elles donnent l'impression de rouler sur elles-mêmes en cas de secousse mais qu'elles restent en fait parfaitement en place.
En revanche, leur coût d'entretien s'avère onéreux, et les ascenseurs sont régulièrement en panne, d'autant plus que le cadre de vie s'est dégradé en raison de la montée de la délinquance, qui a entraîné la fermeture de commerces de proximité et vidé certains appartements, d'où l'important nombre de logements vacants frappant le quartier de Lauricisque. En 2006, la municipalité de Pointe-à-Pitre a décidé d'inclure Lauricisque dans le programme de rénovation urbaine de la ville (RUPAP), et le projet prévoit de démolir les trois tours Gabarre pour laisser place à des constructions plus compactes.
Après des problèmes de relogement de 36 habitants, les derniers résidents ont quitté les lieux en janvier 2014, puis ont été relogés dans les résidences Lynn Dorothée, Manuella Pioche, Maurice Nourel et Casimir Létang entre cette date et 2017. À la fin octobre 2014, des prélèvements ont été réalisés sur les façades extérieures des trois tours dans le but de déterminer le taux d'amiante et d'estimer le coût de leur démolition1.
C'est finalement en février 2019 que le chantier de démolition a débuté. Il a été décidé qu'il s'opère en quatre phases :
- phase 1 : curage (de février à avril 2019) ;
- phase 2 : désamiantage (de mars 2019 à août 2020) ;
- phase 3 : démolition (d'octobre 2020 à février 2021) ;
- phase 4 : remise en état du site (après février 2021)2.
Initialement prévue pour le 26 avril 2021, la démolition physique des Tours Gabarre a finalement débuté le 5 juillet suivant, avec la tour 1 (objet de cette fiche). Les trois tours seront démolies en deux temps : les étages supérieurs (8 à 19) seront démolis par une pelle à grande hauteur, tandis que les étages restants (1 à 7) le seront par une pelle normale. La fin du chantier de démolition devrait avoir lieu fin d'ici décembre 20213, 4.
La tour 1, aussi appelée Les Palmiers I, était la plus à l'ouest des trois tours. Elle se situait à proximité de l'intersection entre la rue Euvrémont Gène et le boulevard de l'Amitié des Peuples de la Caraïbe. Elle a été démolie entre le 5 juillet et le 1er août 20215.
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