- Zone aéroport Rochambeau

Construit
Données techniques
≈25,00 m
- CCI de la Guyane
L'aéroport international de Cayenne - Félix Éboué (anciennement Cayenne - Rochambeau) est situé sur le territoire de Matoury, dans la banlieue de Cayenne. Il a une capacité de 600 000 passagers par an et il est doté d'une piste de 1 300 hectares.
L'aéroport fut à l'origine un aérodrome construit en 1943 par l'armée américaine dans le but de rallier l'Afrique tout en y faisant escale avec ses bombardiers. Par la suite, on lui a donné le nom de Rochambeau, en hommage à Jean-Baptiste Donatien de Vimeur de Rochambeau, commandant des troupes françaises ayant participé à la Guerre d'Indépendance des États-Unis. À cette époque-là, la piste d'atterrissage mesurait 1843 m de long. La France racheta l'aérodrome en 1949, afin de le transformer en un aéroport. En décembre de cette année-là, le nouvel aéroport vit atterrir le Libérator, premier avion à assurer une liaison entre Paris et Cayenne via Dakar (Sénégal). Parallèlement, Maurice Dumesnil, pilote de ligne et compagnon de Jean Mermoz, débarqua en Guyane et créa la SATGA (Société Aérienne de Transports Guyane Antilles), une filiale locale de la Société Africaine de Transports Aériens, qui a pour mission de desservir les communes de l'intérieur du territoire guyanais.
À la fin des années 1960, la longueur de la piste d'atterrissage est passée à 3200 m, afin d'accueillir les gros porteurs. C'est ainsi qu'en 1968, le premier Boeing 707 atterrit à Cayenne et trois ans plus tard, en 1971, c'est au tour du premier Concorde d'y arriver.
Le 20 avril de cette même année, par le biais d'un décret portant Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT), l'État confie à la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Guyane la gestion de l'aéroport. Cette dernière décide alors de mettre en route un projet d'investissement jugé à la fois ambitieux et nécessaire. La première aérogare, qui prenait la forme d'un bâtiment en bois, est ainsi remplacée par une construction en béton qui constitue la deuxième aérogare, qui sera inaugurée en mai 1976.
Puis en 1998, la nouvelle aérogare (objet de cette fiche), qui est le bâtiment actuel, est achevée à son tour. Elle occupe une superficie de 12 000 m² et peut accueillir près de 600 000 passagers/an et 3 gros porteurs simultanément.
Le 18 décembre 2007, la CCI de Guyane a été désignée concessionnaire de l'aéroport pour une durée de 15 ans. Parallèlement, l'aéroport fut titulaire du certificat de sécurité aéroportuaire jusqu'au 31 décembre 2017. Depuis, la CCI a entamé un processus de conversion de ce certificat en certificat européen de sécurité.
Il faut noter qu'en Guyane, le nom de Rochambeau est synonyme de polémique en raison de la mauvaise réputation du fils du dédicataire de l'aéroport, Donatien Marie-Joseph de Rochambeau, qui est associé à l'insurrection haïtienne survenue pendant l'expédition de Saint-Domingue (l'actuelle Hispaniola, composée d'Haïti et de la République Dominicaine). C'est ainsi que la députée de Guyane, Christiane Taubira demanda un changement de nom dès 1999. On a d'abord décidé de le rebaptiser Cépérou, en hommage à un chef amérindien du XVIIe siècle, mais ce sera finalement le nom de Félix Éboué, ancien gouverneur de la Guadeloupe et natif de Cayenne, qui a été retenu. Le changement de nom a eu lieu officiellement le 4 janvier 2012, mais le code IATA de l'aéroport reste identique, à savoir CAY1.
Notes et références
- ↑ Consulter cet article sur Wikipédia : Aéroport international Félix Éboué - Wikipédia et le site web de la CCI de Guyane : Aéroport Cayenne Félix-Éboué - CCI Guyane.