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L'histoire d'une villa qui se trouve dans le sud de la France...
Une histoire liée à des architectes de renom, à un site absolument magnifique, une villa qui a su garder son charme et qui aujourd'hui sert de lieu d'exposition et de rayonnement de l'art...
La villa Noailles
L'ESPRIT DU LIEU
La Villa Noailles était hier moderne et avant-gardiste, à la pointe de l'innovation, avec effervescence. Elle fête aujourd'hui les arts de la mode qui la font revivre. Mais on ne retourne pas à la case " départ " . On avance seulement dans la pensée du naufrage. Comme en tout ce que la poésie habite, sa lumière fut intense et brève, et ses figures fugitives. Assez pour que les artistes s'y sentent toujours bien. Jeunesse et création y sont encore chez elles, avec la porte ouverte à l'improvisation, l'impatience et l'insoumission. Fidèle à son esprit, elle tend au meeting permanent. Pour ne pas mourir, ce n'est pas une institution.
Et les arts de la mode fêtent à leur tour la Villa Noailles qui s'expose à eux. Stylistes, designers, photographes, et puis des architectes, et la musique avec, font alliance à Hyères ; et alors ils jouent, lancés comme les dés du poème de Mallarmé dans des circonstances éternelles, et fatalement tombent sur la question même de l'existence et du réel, celle de Kafka dans le Château : (Que saurions-nous construire d'autre ?).
Car la Villa Noailles, justement nommé Château du dé par Man Ray, offre à tout visiteur de faire avec elle l'expérience du hasard. Hasard dont la perception fait aussitôt voler en éclats, et principalement de rire, les discours convenus sur le sujet - il y avait des mécènes donc, ils aimaient le cinéma donc, l'architecte était moderne donc - et renvoie chaque chose d'ici à sa pure présence que nulle causalité n'explique plus. A la manière d'une œuvre d'art, quand elle surgit pour la première fois, et qu'elle brille soudain, la Villa Noailles fait s'ouvrir les yeux endormis. Et devant eux défilent alors à la vitesse de l'instant la configuration des lieux, la vie si courte qu'on y mena et ses passions précipitées, la fin si proche de l'aventure, dans un mouvement qui continue d'emporter les artistes venus à elle, hors des bons chemins qui n'existent pas, et leur donne la force d'y aller quand même. Jamais elle n'est davantage qu'à ce moment, telle la poésie selon André Breton, bouée phosphorescente dans le naufrage. - François Carrassan
UN LIEU D'HISTOIRE : Origines
Au commencement, il y a le projet conçu par Charles et Marie-Laure de Noailles d'une "petite maison dans le midi", sur un terrain reçu en cadeau de mariage, à Hyères, au cœur d'une enceinte médiévale en ruine, sur la colline du Vieux Château ; une maison où Charles de Noailles, collectionneur, amateur d'art et de cinéma, mécène généreux, à la pointe de l'esprit moderniste des années 1920, marquerait l'époque et expérimenterait une manière moderne de vivre.
Il y a ensuite Rob. Mallet Stevens (Paris, 1886-1945), un architecte original et inspiré qui se tient aux sources de l'architecture contemporaine. Lié au mouvement Art Déco et au Style International, il débuta sa carrière comme décorateur de films, et s'intéressa sans cesse aux rapports de l'architecture et des autres arts, toujours au fait des innovations techniques. Architecte d'intérieur et d'extérieur, créateur de meubles, de décors et d'objets d'art, fondateur en 1929 de l'Union des Artistes Modernes, il fut un artiste complet qui pensa l'architecture comme un art de vivre.
La Villa de Noailles à Hyères (1924-1933) est sa première œuvre construite.
" Etre moderne écrirait-il, c'est être de son temps, c'est comprendre les exigences de son temps. " De quoi effectivement le rapprocher de Charles de Noailles , même si, dans le contrat de la maison d'Hyères, " le rendement " et la commodité devaient l'emporter sur toute sa considération formelle d'architecture ; car cette maison doit avant tout être faite " pour avoir le soleil ", et elle sera d'autant plus moderne, selon le propriétaire, qu'elle sera " intéressante à habiter " en usant de tous les derniers perfectionnements dans l'ordre du confort.
Ainsi la villa héliotrope vit-elle le jour et se déploya-t-elle selon la pente de la colline pour jouir au mieux de la vue du soleil : un développement excentrique de cubes à partir d'un axe vertical, avec lignes droites et arêtes vives, toitures terrasses, décrochements et porte-à-faux, surfaces unies sans nul détail décoratif ; et son esthétique non figurative fut celle d'une sculpture dont la vibration des volumes rappelle aujourd'hui encore cette vérité qu'Emile Trélat enseigna à Mallet Stevens : " La forme est l'intersection de la lumière et de la matière. " Le décor était planté qui permettrait le plaisir de la vire au-dehors dans le prolongement de la fonctionnalité raffinée de l'espace intérieur auquel furent associés divers artistes, amis de l'architecte ou des Noailles, qui travaillèrent à l'ameublement, parmi lesquels Djo-Bourgeois et Francis Jourdain ; Pierre Chareau qui réalisa une chambre en plein air avec son lit suspendu pour le vicomte ; Louis Barillet qui fit le vitrail du salon ; Laurens et Lipchitz qui sculptèrent ; Théo van Doesburg, fondateur du Stijl, qui dessina la petite pièce des fleurs où les bouquets étaient composés ; et Gabriel Guévrékian qui conçut à l'avant de la maison, un jardin cubiste pointé vers le large telle la proue d'un vaisseau moderne en route pour l'aventure moderne. Un jardin en contrebas d'un parvis devant l'entrée de la maison auquel Mallet-Stevens allait donner une force inattendue par le fait de le ceindre d'un mur percé de six ouvertures qui découperaient le paysage et le rendraient par là visible.
Commencé en 1924, le chantier allait, d'agrandissements en extensions, au gré de la fantaisie de Charles et Marie-Laure de Noailles, se poursuivre jusqu'en 1933. Car la " petite maison " selon le programme primitif, dans laquelle ils s'installèrent en Novembre 1925, même augmentée d'une annexe, manque de chambres et de place et ne leur permet pas de recevoir assez d'invités, amis et artistes, avec lesquels s'éprouverait la vie moderne dont ils veulent ici et maintenant jouir. Apparurent ainsi en supplément, par désir d'espace et sans souci des formes, " la petite villa " en 1926, " le salon rose " en 1927, " la piscine " en 1928 , " le gymnase " en 1930, " le squash " en 1932, édifiés peu à peu sur la colline où chaque élément s'étageait en fonction des accidents du terrain.
A la fin des opérations, Mallet-Stevens ne venait plus à Hyères depuis longtemps et, du reste, aucune trace de son intervention n'existe au-delà de ce salon rose de 1927, surgi au hasard des circonstances, mais qu'il put concevoir comme une œuvre en soi : une pièce aveugle au nord de la petite maison, seulement éclairée par un plafond en vitrail dessiné à la façon orthogonale de Mondrian et réalisé par Louis Barillet, auquel répondent les creux et les reliefs de ses murs sculptés, et d'où se dégage un paradoxal sentiment de bien-être.
Pour le reste, on dira que Charles de Noailles fit comme il voulut en observant que la part de l'architecture se réduisit au fur et à mesure du chantier et qu'au plus ça allait au plus la construction fut expédiée. Il est vrai que le krach boursier et la crise d'alors avaient affecté sa fortune, et que tous ces travaux finissaient par coûter cher, au moment même où l'expérience tentée à Hyères était probablement au bout de son rouleau et avait donné le meilleur de ce qu'on pouvait en attendre. Il est vrai aussi que, dès 1925, contre le projet et l'avis de Mallet-Stevens, il avait fait démolir le belvédère qui, telle une tour face au sud, devait donner son allure à la maison en constituant l'axe majeur : trop architectural. En resterait l'escalier pour ne mener nulle part.
La Villa, cependant, connut la gloire et accueillit l'élite artistique et culturelle de toute l'Europe, de Cocteau aux Ballets Russes, de Man Ray venu tourner en 1929 Les mystères du château du dé à Luis Bunuel invité en 1930 pour écrire le scénario de l'Age d'or. On y fêta avec bonheur la jeunesse et la nouveauté, l'avant-garde et la création.
Mais il arriva vite le temps des défaillances, quand le vaisseau Noailles commença à prendre l'eau : la maison interminable qu'il faut sans cesse entretenir et réparer, les premières lézardes, les premières fuites ; le scandale de l'Age d'Or, le malentendu qui s'installe, le couple qui se sépare, la guerre et la fin d'une époque. Et la maison se dégradera lentement jusqu'à la mort de Marie-Laure en 1970, et puis sera abandonnée, pillée, squattée et dévastée, malgré l'heureuse acquisition par la ville d'Hyères en 1973 et qui la sauva d'être détruite.
LA RESTAURATION
La Villa Noailles a fait l'objet de deux arrêtés d'Inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1975 et 1987, qui protègent l'intégralité de ses bâtiments. Des travaux importants de restauration de sa partie primitive ont commencé en 1989, décidés par Léopold Ritondale et sa municipalité.
Accompagnant cette première restauration des expositions significatives sont présentées : Noailles et les Modernes (1990), Arthur Rimbaud (1991), Alix Grès (1992), Les Ballets Russes (1993), Les Ballets Suédois (1994), Karl Lagerfeld (1995).
Une deuxième tranche de protection des parties sportives (piscine, gymnase, squash) entreprise en 1997 se termine à l'été 1998. Le nouveau programme 2001-2003 achèvera la restauration et l'aménagement des parties historiques de la villa et créera un Centre de Documentation Spécialisé. L'ensemble de l'opération réunit les quatre partenaires concernés par son rayonnement culturel : l'Etat, la Région, le Département et la Ville.
LA RENAISSANCE
Un programme de réutilisation de la Villa en Centre d'Art(s) a vu le jour en 1996 : la Villa Noailles avec le modernisme comme thème fédérateur et dans l'esprit de l'Union des Artistes Modernes, l'alliance des arts, comme idéal (arts de la mode, design, photographie, architecture)
Depuis 1995, la Villa Noailles voit se dérouler, à l'initiative des Affaires Culturelles de la Ville d'Hyères, des actions de préfiguration de ce futur Centre. Ainsi en matière de design a-t-elle pu accueillir les oeuvres de Christian Astuguevieille (été 1996), de Marc Newson (été 1997), pendant l'été 1998, exposer "Arts et Tables" à partir des collections design du Fonds National d'Art Contemporain. En partenariat avec le Centre Georges Pompidou, c'était en 1999 " l'Union des Artistes Modernes". L'été 2000 a permis la rencontre "Design Design" entre: Radi designers, LuxLab, E.&R. Bouroullec. Et ce fut " Droog Design " en 2001.
Des résidences d'artistes s'y déroulent aussi depuis 1998, et y ont déjà été accueillis pour des créations Richard Texier (peinture), La Cie du Cirque Désaccordé (cirque contemporain), le groupe ADDN To X (musique électronique).
Le Festival des Musiques Électroniques, "Aquaplaning", parrainé par Jack Lang, y a vu le jour en 1999.
Toutes choses qui peuvent apparaître comme une anticipation sur la nouvelle et grande mission du Centre des Monuments Nationaux : " les artistes dans les monuments, les monuments dans la vie culturelle ". Comme le dit fort bien son président Jacques Renard : " la politique que je conduis passe par l'ouverture des monuments à la création et à la vie culturelles d'aujourd'hui. " (Lettre d'information du Ministère de la Culture, 10 septembre 2001).
" Le sens se retrouve dans l'usage "
La Villa Noailles a pris ainsi toute sa place dans le paysage culturel régional mais aussi national et international, comme en témoigne d'ores et déjà les réseaux actuels de partenaires et sa couverture médiatique.
Les quatre axes que sont les arts de la mode, le design, la photographie et l'architecture, et qui, dans l'histoire, renvoient à l'identité de la Villa, impriment une image déterminante à la vie artistique de la Région et instaurent une complémentarité entre ses différents espaces d'art particulièrement remarquables : Arts plastiques à la Villa Tamaris, Art Concret à Mouans-Sartoux, Nature/Paysage au Crestet, Art Contemporain à la Villa Arson.
LE DESIGN
Ce thème exploité au travers de collaborations avec les artistes Droog Design, Bless, Radi Designers, Ronan et Erwan Bouroullec, Jean-Marie Massaud et Thierry Gauguin de LuxLab, Delo Lindo, François Beaurin, Marc Newson, Christian Astuguevieille, souligne une nouvelle fois l'effet de miroir entre la vie de Charles et Marie Laure de Noailles et les désirs des occupants de la Villa.
" Mallet-Stevens pendant ce temps, allait fonder l'Union des Artistes Modernes où se retrouveraient la plupart des artistes et décorateurs présents sur le chantier d'Hyères, et dont il serait le premier président en 1929. Et cette U.A.M. serait celle de ceux qui voulaient s'accorder à la réalité culturelle, industrielle et scientifique, de leur temps et " réaliser la synthèse des arts " ; celle de ceux qui dénonçaient sur une mode révolutionnaire l'usage réservé et solennel de l'art et la séparation artificielle autant que bourgeoise entre l'objet beau (unique) et objet usuel (multiple), afin de penser ensemble forme et fonction et de réunir le beau et l'utile. En somme une union subversive de gens qui voulaient faire sortir la beauté du musée, cette Beauté qu'un soir Rimbaud avait assise sur ses genoux et injuriée, cette fausse beauté du dimanche, encadrée, sous verre, sous cloche, devant laquelle aujourd'hui encore des queues d'esclaves soumis attendent de se prosterner pour la plus grande gloire de la Direction des Musées de France ; oui, faire sortir la beauté du musée pour la mettre à la maison, dans la rue, tous les jours, parce que la vraie vie est ici et maintenant, surtout pas le dimanche au musée, et que le beau doit être à son service et pour le plaisir de tout le monde ". - François Carrassan
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Sources:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hy%C3%A8res
http://www.ville-hyeres.fr/visiteur/cul … illes.html
http://www.villanoailles-hyeres.com/
http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/ar … lerie.html
http://www.dutchartinstitute.nl/project … index.html
Dernière modification par archimonde (21-02-2007 17:32:53)
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De rien Fred
Cette villa, je la connais très bien, il fut un temps ou j'allais à chaque passage assister aux expos données, très variées et instructives. Je le conseille à chaque personne qui passe dans le coin de faire un petit saut là-haut (je dis là-haut parcequ'elle est sur la colline).
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Emission de France Culture au sujet des villas, et sur la villa Noailles en particulier...
émission du dimanche 20 mai 2007
Vivre sa Ville - Récits de villas
Une villa peut en cacher une autre...
Elle garde presque toujours son nom, celui de son propriétaire d'origine mais il n'est pas rare qu'elle change d'acquéreur, de fonction, de mobilier et de statut.
Ouvertes au public ou jalousement gardées, nous y pénétrons avec réserve, conscients de fouler l'intimité d'un couple, d'une famille ou d'un artiste et nous prenant, un bref instant, au jeu de ces décors volés.
Ces villas sont l'excécution des commandes les plus folles de leurs époques et de secrets de familles plus ou moins bien gardés. Elles témoignent d'un temps ou l'argent de certains et le génie des autres faisaient des étincelles. Aujourd'hui, on s'y cache, on y expose ou l'on y défile.
Ce matin à Vivre sa ville, quelques exemples bien choisis de:
La maison de verre
La villa Noailles
La villa Savoye
Invités
Christian Lacroix. Styliste
Jacqueline Robin. Administratrice de la Villa Savoye à Poissy
Dominique Vellay. Journaliste et écrivain
Jean-Pierre Blanc. Fondateur du Festival International des Arts de la Mode, à Hyères
pour écouter:http://www.radiofrance.fr/chaines/franc … chives.php
Dernière modification par Lupus (11-06-2007 18:22:02)
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La fiche de l'architecte dans la base de données : http://www.pss-archi.eu/architectes/441 … t-Stevens/
Un sujet sur la villa Cavrois : http://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?id=30420
Pour en savoir plus sur cet architecte, sa vie, son oeuvre : http://www.malletstevens.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Mallet-Stevens
De très nombreuses photos sont disponibles à cette adresse : http://www.artsplastiques.ac-versailles … lerie.html
Un PDF sur "La villa dans l'oeuvre de Guimard et Mallet-Stevens" : www3.ac-clermont.fr/pedago/arts/formati … tevens.pdf
Dernière modification par micou (08-04-2009 12:19:06)
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Petite visite dans la rue Mallet-Stevens
Des photos d'archive sont disponibles ici
Et un plan de la rue ici
Je n'ai pas proposé toutes les photos que j'avais faites pour la base de données afin de ne pas surcharger celle-ci donc je vous mets la série complète. Toutes les images sont cliquables afin d'apporter un plus par rapport à la base de données.
Vous pardonnerez mes approximations photographiques car de très grands arbres empêchent de prendre du recul ou de bien voir les bâtiments parfois. N'hésitez pas à alimenter le sujet avec vos photos!
. L'ancienne maison et agence de l'architecte :
Depuis la rue du docteur Blanche :
Dernière modification par micou (08-04-2009 11:58:19)
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Très belle réalisation
Ca fait très années 50, pourtant l'immeuble date de 1927
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@ PerfectShoot :
C'est le propre des grands architectes d'être en avance sur leur temps... Mallet-Stevens fait partie de ceux-là!
Et une petite autre de ce côté de la rue :
Je n'ai pas pris l'autre côté de la rue parce qu'il était à l'ombre et que je pensais que ça n'allait rien donner... Je regrette un peu, ce sera pour la prochaine fois!
Les constructions y sont en moins bon état.
Dernière modification par micou (08-04-2009 12:07:20)
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Très beau reportage, Merci.
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Villa Dreyfus © Laurent D. Ruamps |
Villas d'artistes Mallet-Stevens micou |
Maison du gardien © Laurent D. Ruamps |
Villa Cavrois micou |
Villa Trapenard © Laurent D. Ruamps |
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