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Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

#1 03-07-2005 08:10:18

lelosc
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Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Fusion des sujets A16 / A24 et N2 pour devenir Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières
A7

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DEPUIS quelques semaines, le ministre de l’Équipement n’est plus Gilles de Robien, ancien maire d’Amiens et farouche partisan d’une nouvelle liaison autoroutière entre sa ville et la Belgique, mais le projet que l’on continue à appeler A24 devient de plus en plus concret.
On va entrer dans le vif du sujet avant la fin de l’année puisque les ingénieurs de l’Équipement vont proposer, parmi toutes les variantes actuelles, deux tracés entre lesquels il faudra ensuite trancher.
• Un choix croissant d’itinéraires. – Depuis le feu vert politique donné par Gilles de Robien au projet l’an dernier, le nombre d’itinéraires pour aller d’Amiens à la frontière belge s’est étoffé. Deux hypothèses ont été éliminées, celle consistant à transformer les nationales existantes en deux fois deux voies et celle suggérant un passage à l’est de la métropole par Douai - Orchies et Tournai.
• De la métropole aux Flandres. – Le tracé historique du projet, baptisé au tout début A1 bis parce qu’il avait pour première vocation de soulager l’autoroute Paris - Lille, prévoit un itinéraire le plus proche possible de la métropole lilloise avec un passage en Belgique, selon les variantes, entre Armentières et Roncq. Mais la palette des itinéraires s’est singulièrement élargie. On a vu surgir lors de la première réunion du comité de pilotage le mois dernier (notre édition du 11mai) une variante inédite passant par l’ouest par Saint-Pol-sur-Ternoise, Hazebrouck et Steenvoorde avant de franchir la frontière à proximité de Poperinge, à 40km au nord de Lille. Le fuseau d’ensemble, englobant toutes les variantes possibles, est donc très large comme l’indique la carte ci-contre.
• Quatre grandes familles. – Hier, en préfecture de région, s’est tenue la première réunion du comité de suivi des études. Jean-Louis Hellary, le directeur régional de l’Équipement, y a présenté quatre grandes familles de tracés possibles à partir du même point de départ, un raccordement à l’A16 au nord d’Amiens.
La famille «ouest» passe à l’ouest de Doullens, près de Saint-Pol-sur-Ternoise, puis entre Lillers et Aire-sur-la-Lys et à l’ouest d’Hazebrouck. Une famille intermédiaire irrigue Béthune et Merville avant de franchir la frontière, elle aussi, près de Steenvoorde.
Une troisième famille se rapproche du tracé historique, passe entre Noeux-les-Mines et Lens, traverse les Weppes avant de se raccorder sur le réseau belge soit par l’Armentiérois via le pont du Badou et la RN 58 belge soit dans une variante plus proche de la rocade Nord-Ouest de Lille, donc plus délicate à mettre en oeuvre.
Une dernière famille de tracés par l’est (passage entre Arras et Lens) est pratiquement abandonnée.
• Deux finalistes fin 2005. – Le directeur régional de l’Équipement a livré hier le calendrier des études. En septembre, ses services rédigeront une «note d’enjeu» précisant pour chaque variante les trafics, les problèmes environnementaux, la desserte des territoires. Ce travail préliminaire débouchera fin 2005 sur la sélection de deux tracés, deux couloirs d’1km de large qui seront soumis à une concertation préalable.
• Un seul choix fin 2006. – Le choix du tracé définitif, toujours sous la forme d’une bande d’1km de large, sera fait par le ministre un an plus tard, fin 2006. La déclaration d’utilité publique pourrait intervenir en 2009. La réalisation des cent vingt kilomètres d’autoroute correspond à quatre années de travaux. On roulera sur l’A24 à l’horizon 2013-2015… à condition d’avoir réglé une question qui n’est pas encore d’actualité, celle du financement estimé à un milliard d’euros. Seule certitude: l’A24 sera une autoroute à péage.

Dernière modification par greg59 (21-09-2024 19:40:57)

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#2 03-07-2005 08:11:01

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Sambre-Avesnois : désenclavée en 2013 ?

COMMENT une région comme le Nord - Pas-de-Calais, affichant une telle position stratégique au nord de l’Europe, peut-elle laisser une partie de son territoire en situation de mort lente faute de liaisons routières rapides et de qualité? Réunis mardi autour de la table, à Maubeuge, à l’initiative de La Voix du Nord, le sous-préfet, des élus de l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe, le président de la chambre de commerce et d’industrie d’Avesnes et un chef d’entreprise ont débattu sur la mise à deux fois deux voies de l’axe historique reliant Paris à Bruxelles, la RN2.
Le projet de mise à deux fois deux voies, destiné à oxygéner un territoire nordiste durement ébranlé par le déclin industriel, est resté fiché dans les tiroirs durant plus de trente ans, creusant un déséquilibre régional criant. Pourquoi?
Le maire de Maubeuge, vice-président du conseil général, Rémi Pauvros, pointe le choix de l’Etat dans le milieu des années 60 d’opter pour l’autoroute A2, reliant Valenciennes à Bruxelles.
À cette époque, le fort lobbying valenciennois avait su donner de la voix auprès des pouvoirs publics, explique l’élu, tandis que la Sambre-Avesnois n’avait fait, elle, que chuchoter. «Un jour, un habitant m’a dit: "On nous a volé notre développement." C’est un peu simplificateur, mais il y a une part de vérité dans ce propos», a reconnu Michel Jeanjean, sous-préfet.
L’enterrement de première classe du projet de doublement de la RN 2 a ensuite été accéléré par d’incessantes querelles de clochers entre la petite sous-préfecture avesnoise et la ville du clair de lune, ou encore, a noté François Letellier, élu avesnois, par, en 1986, l’aspiration gloutonne des crédits par le tunnel sous la Manche et le TGV.

Une route meurtrière

A force justement de voir les trains passer, la Sambre-Avesnois, avec son taux de chômage galopant, n’a plus supporté de subir ce déménagement du territoire dans l’indifférence générale, et surtout celle de l’Etat: hélas, la RN2 n’a jamais été une priorité pour les services de la DATAR… Dans les années 1990, à l’initiative de la CCI, l’association de promotion de la liaison Mons - Laon a vu le jour. Un précieux outil de lobbying. En 1999, les élus de l’arrondissement se sont rassemblés au sein d’une conférence permanente et ont parlé d’une seule et même voix. Oui, la mise à deux fois deux voies peut apporter un ballon d’oxygène à un trafic routier saturé. Oui, cette route est meurtrière: 10 morts et 107 blessés en quatre ans. Oui, elle peut contribuer au développement économique de ce territoire.
Après trente ans d’atermoiements, en 2003, la déclaration d’utilité publique est enfin arrivée pour, a rappelé Marc Gilleron, directeur de l’Équipement, un tronçon long de 21,3km entre Louvroil (à la sortie de Maubeuge) et Étroeungt (au sud d’Avesnes), et un coût d’aménagement total de 150 M¤9 .

La crainte de l’A24

La bataille n’est pas gagnée pour autant, même si Département et Région en ont fait aujourd’hui une priorité, a répété le maire de Maubeuge. Mais pas à l’échelle nationale, comme l’a réaffirmé le sous-préfet Jeanjean. Pour l’heure, après un remarquable travail des services de l’Équipement, les travaux qui devaient démarrer en 2004 sur un premier tronçon de 6km ont été différés à l’an prochain. Un retard quasi anecdotique au regard des inquiétudes qui pèsent sur la programmation du financement sur le reste du tracé et notamment sur la portion entre Maubeuge et Mons (seules les études préalables sont financées).
Les élus et décideurs, inquiets par rapport au projet d’A24, espèrent que le financement de la RN 2 sera bien inscrit au prochain contrat de plan et non scindé en deux morceaux, ce qui différerait le dernier tronçon à une échéance folle: 2020. Pour l’heure, la Sambre-Avesnois s’accroche à une fin de travaux programmée en 2013, soit neuf années à patienter encore. Il faut y croire.

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#3 03-07-2005 08:12:10

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

ON l’a d’abord appelée A1 bis puisque sa vocation première consiste à désengorger l’autoroute A1 (Paris - Lille). On l’a ensuite baptisée A24, puis LAALB (liaison autoroutière Amiens- Lille- Belgique) pendant toute la durée du débat public qui, de l’automne 2003 au printemps 2004 et d’Amiens à Lille en passant par Doullens, Béthune, Saint-Pol-sur-Ternoise ou encore Arras, a mobilisé pendant plusieurs mois opposants et partisans de ce projet autoroutier.
Gilles de Robien, ministre des Transports mais aussi ancien maire d’Amiens et défenseur historique de cette liaison rapide, a tranché la question le 17juin 2004. Ce jour-là, le projet évolue vers la réalité puisque le ministre donne le feu vert à la réalisation de l’autoroute… même si bien des points d’interrogation demeurent.
• De nouvelles hypothèses de tracé. – La liaison méritera-t-elle toujours son nom Amiens - Lille- Belgique? La question vaut d’être posée à la lumière du comité de pilotage qui vient de tenir sa première réunion en préfecture de région. Car si Amiens reste bien le point de départ de la future infrastructure et le raccordement au réseau autoroutier belge le but final, la desserte de la métropole lilloise n’est plus qu’une hypothèse parmi d’autres.
• Les anciennes variantes. – En juin2004, quand la décision politique de réaliser l’A24 est prise, les projets de tracé qui dorment dans les cartons avec de multiples variantes depuis près de trente ans dessinent sur la carte, entre Amiens et l’agglomération lilloise, une sorte de fuseau en forme d’endive: à une extrémité Amiens, à l’autre la frontière entre Roncq et Armentières, au milieu, un passage entre Arras et Saint-Pol-sur-Ternoise puis plus au nord entre Lens et Béthune, enfin une traversée des Weppes jusqu’à l’A25.
• Une inflexion vers la Flandre. – Un an plus tard, sans renoncer pour l’instant à ces hypothèses anciennes, la nouvelle carte présentée au comité de pilotage intègre des variantes inédites qui élargissent considérablement ce que les spécialistes de l’Équipement appellent «l’aire d’études». Les fuseaux, qui dessinaient une endive, lui ont fait prendre du ventre.
Dans les hypothèses les plus à l’ouest, le tracé pourrait passer à l’ouest de Doullens, se rapprocher de Frévent et Saint-Pol-sur-Ternoise, passer à l’ouest d’Aire-sur-la-Lys, d’Hazebrouck et de Steenvoorde avant de franchir la frontière non loin de Poperinge. Dans ce cas, on se situe à… 40km au nord de l’agglomération lilloise.
• Des études préliminaires. – Dans un courrier à Jean Aribaud, préfet de Région, nommé préfet coordonnateur du projet, le ministre des Transports fixe le périmètre des études préliminaires qui vont s’engager. «Les études seront menées en recherchant sur un périmètre large, à l’ouest de l’agglomération lilloise, un tracé neuf ou des aménagements des voies existantes», écrit Gilles de Robien avant de préciser «ce périmètre est limité: à l’est entre Lens et Lille par les RN 47 et RN 41 jusqu’à l’autoroute A25 et au nord de Lille par l’autoroute A22 jusqu’en Belgique; à l’ouest, par un tracé qui permettrait d’envisager un branchement en Belgique sur la liaison Ypres - Poperinge - Steenvoorde».
• Le calendrier. – En lien avec la direction régionale de l’Équipement, le préfet est chargé de piloter les études et la concertation locale. Ces études préliminaires devraient être bouclées à la fin de cette année. Elles déboucheront dans un second temps sur le choix d’un fuseau d’un kilomètre de largeur à partir duquel seront poursuivies les études d’avant-projet sommaire.
Le choix du fuseau d’un kilomètre, par le ministre, interviendra «avant la fin 2006», écrit Gilles de Robien. Le ministre paraît donc décidé à donner un coup d’accélérateur à la réalisation d’un projet autoroutier dont on parle depuis trente ans… Suivant ce calendrier, la déclaration d’utilité publique pourrait intervenir en 2009. La réalisation de cent kilomètres d’autoroute correspond à quatre ans de travaux. La fourchette d’ouverture de la nouvelle liaison se profile donc à l’horizon 2013 - 2015.

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#4 03-07-2005 08:13:00

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Le projet de liaison Amiens - Lille - Belgique regardé avec prudence de l’autre côté de la frontière
Le « oui, mais » des Belges au projet d’autoroute

BEAUCOUP de prudence... et quelques réticences, pas d’hostilité de principe... mais pas d’enthousiasme excessif. Pour la première fois, des voix belges se sont exprimées, jeudi soir, dans le débat public sur le projet de liaison autoroutière Amiens - Lille - Belgique. C’était à Comines, à deux pas de la frontière et la discussion sortait de son cadre franco-français.
A quel maillon du réseau belge raccorder la future autoroute si elle se fait un jour ? La question était dans beaucoup de têtes. Depuis que le tracé historique, avec un branchement sur l’A22 (Lille - Gand) vers Roncq et un passage par Bondues semble abandonné, c’est un passage plus à l’Ouest, vers La Chapelle-d’Armentières, qui gagne du terrain. C’est l’option défendue par Marc-Philippe Daubresse avec un raccordement à la RN 58 belge puis à l’A 19 belge (Courtrai - Ypres).
Luc Van Overschelde, le directeur d’Euro 6 qui rassemble six chambres de commerce françaises et belges, est sur la même longueur d’onde. Il plaide pour un axe La Bassée - La Chapelle-d’Armentières puis RN 58 avant de rêver à voix haute à l’ouverture d’une prolongation de l’A19 belge entre Ypres et Furnes.
Karel Debaere, de l’intercommunale de Courtrai, se montre plus réservé. « Il n’y a pas de position flamande claire pour le moment », résume-t-il à propos de la liaison Amiens - Belgique en précisant que dans le schéma flamand, la N 58 n’a pas le statut d’un axe international. Ce Courtraisien ne veut pas brûler les étapes et propose donc la constitution d’un groupe de travail transfrontalier, à l’image de celui qui a promu l’idée du grand ring franco-belge de contournement de Lille il y a quelques années.
Gilbert Leleu, le bourgmestre de Comines - Warneton, a évoqué la nécessité d’accorder les points de vue entre Wallons et Flamands sur ce dossier.
Au passage à la frontière, les prévisions de l’Equipement font état d’un trafic de 11 000 poids lourds/jour.
Quant à la variante qui éviterait l’agglomération lilloise pour un itinéraire Amiens - Arras - Dourges - Orchies - Tournai, elle n’a ni les faveurs des décideurs de l’Equipement, ni la cote auprès des habitants du Tournaisis.

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#5 03-07-2005 08:13:39

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Le collectif anti-A24 bétonne ses arguments

DEPUIS deux mois, les opposants au projet d’autoroute Amiens - Lille - Belgique marquent « à la culotte » la procédure de débat public lancée sur le sujet. Regroupés dans un « collectif pour une alternative à l’A24 », ses responsables participent pratiquement à toutes les réunions. Ils y interpellent avec obstination les membres de la commission qui organise le débat public comme les services de l’Equipement et organisent leurs propres réunions de mobilisation.
Du Ternois aux Weppes en passant par le Béthunois et la banlieue lilloise, ces réunions suivent de très près les tracés possibles.
Le collectif, qui dénonce par la voix de l’élu Vert Dominique Plancke la « mainmise de l’Equipement » sur le débat en cours, a obtenu que des expertises complémentaires soient réalisées par un cabinet indépendant (nos éditions du 28 novembre). Il s’interroge toutefois sur les délais et les sources d’information du cabinet qui sera retenu.

Pas rentable

« La commission travaille avec bonne volonté et vigilance, ses membres sont des honnêtes gens », ajoute D. Plancke. Mais ce
satisfecit n’enlève rien à l’opposition du collectif qui milite en faveur de solutions alternatives au projet.
« La commission du débat public est faible sur les questions environnementales », explique Michel Feutry, porte-parole du collectif. Ainsi, les associations du Béthunois mettent en avant le péril que ferait courir le projet autoroutier sur la ressource en eau potable en traversant les champs captants.
Jacqueline Istas, la présidence de la fédération Nord-Nature partie prenante du collectif, évoque également l’impact d’une autoroute sur l’émission de gaz à effet de serre qui ajouteront aux dérèglements climatiques. Elle estime que chaque nouvelle liaison rapide génère un trafic supplémentaire.
Un document d’une dizaine de pages motive l’opposition au projet sous différents angles. On y explique, par exemple, que l’autoroute ne sera pas rentable, surtout entre Amiens et Arras, et que la société concessionnaire fera appel (comme pour la liaison Rouen - Alençon) aux subventions des collectivités, donc aux contribuables.
Le scepticisme naît aussi du sort réservé au projet côté belge (lire ci-dessus). Si les Wallons regardent le dossier avec intérêt, il semble que, du côté flamand, on se montre beaucoup plus réticent. Le collectif pour une alternative à l’A24 juge le projet « surdimensionné ». Autre reproche : il ne répondrait pas aux enjeux de sécurité routière.

Plus de bouchons ?

Troisième angle d’attaque paradoxal : le projet favoriserait la paralysie du trafic dans la métropole en y drainant des flux automobiles supplémentaires. « La réalisation d’un barreau autoroutier A25 - A26, en plus de la RN 41 à deux fois deux voies, provoquerait des bouchons en entrée de Lille encore plus importants », assure le collectif. On estime aussi chez les opposants que l’A24 (aussi appelée A1 bis) soulagerait très peu l’A1 et n’empêcherait pas un projet d’A1 ter...
Enfin, de l’avis des opposants, une future autoroute compromettrait le développement du TER et du tram-train, désertifierait un peu plus les zones rurales, nuirait au transfert des marchandises de la route vers le rail et la voie d’eau et à la viabilité de la plate-forme de Dourges.

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#6 03-07-2005 08:14:22

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

La CGT hiérarchise ses choix en matière d’infrastructures
L’eau et le rail plutôt que l’A24

LE comité régional de la CGT fait connaître ses priorités en matière d’infrastructures de transports. La centrale syndicale n’est pas favorable au « tout-autoroute », elle préconise le développement du transport par voie d’eau ainsi que du fret ferroviaire.
.Oui à Seine - Nord. – Satisfaite de la réalisation annoncée du canal Seine - Nord, la CGT réclame « le maillage de l’ensemble du réseau fluvial français de Dunkerque à Marseille aux normes techniques permettant de redévelopper le trafic fluvial de marchandises ». Autre revendication : la revitalisation des ports fluviaux de la région. La CGT suggère par ailleurs « la création d’une compagnie publique fluvio-maritime qui travaillerait en complémentarité avec la SNCF » afin de mettre de la cohérence plutôt que de la concurrence entre les modes de transport.
.L’avenir du rail. – La CGT est hostile à la suppression du triage à Lomme-Délivrance. Elle réclame la modernisation, pour le fret comme pour les voyageurs, de la ligne Dunkerque - Calais - Boulogne - Le Havre via Amiens. Elle propose la création d’une nouvelle gare à vocation régionale sur le site de Lille - Saint-Sauveur pour répondre à la saturation de Lille-Flandres. Elle suggère l’exploitation d’une ligne « petite ceinture lilloise ».
.Autoroute : non aux péages. – La CGT n’est pas convaincue par l’utilité du projet d’A24. Elle est hostile au principe du péage et plaide pour un accès gratuit à l’A26 (Calais - Reims). Au projet d’A24, la CGT préfère une modernisation de la RN 25 Amiens - Doullens - Arras.
Elle ajoute qu’il est « urgent de rénover l’autoroute A25 Dunkerque - Lille dont l’état du revêtement est potentiellement source de danger ».
La CGT réclame un rééquilibrage des financements « en faveur du rail et du fluvial ». Elle déplore le fait que « depuis 20 ans, 70 % des dépenses sont destinées à la route ».

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#7 03-07-2005 08:15:10

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Le projet de liaison autoroutière Amiens - Lille - Belgique a ses allergiques et ses fanatiques
A24 : et le développement durable dans tout ça ?

UNE autoroute peut-elle être « écolo » ? En caricaturant à peine, l’interrogation servait de fil conducteur à une nouvelle séance du débat public lancé à propos du projet de liaison rapide Amiens - Lille - Belgique.
Pour cette cinquième table ronde en six semaines, les points de vue sont désormais bien arrêtés et les échanges entre interlocuteurs rodés ressemblent désormais à une guerre de positions, sinon de tranchées. D’un côté, les détracteurs de l’autoroute montrant du doigt les inconvénients en termes de coupures de l’espace, de nuisances sonores et de pollution ; de l’autre, les partisans de la voie rapide synonyme de désenclavement, de développement économique voire de renouveau pour des territoires en déclin.
Diabolique pour les uns, idyllique pour les autres, le projet d’A24 a ses allergiques et ses fanatiques.
11 000 camions détournés
Et le développement durable dans tout ça ? Dans le rôle du grand témoin, André Gastaud, chargé de mission « transport » à la mission interministérielle de l’effet de serre fait monter la température : les transports sont responsables de 34 % des émissions de gaz à effet de serre et pour limiter ces émissions et respecter les engagements pris par la France à Kyoto « on ne s’en sortira pas sans des mesures d’organisation ».
L’A24 limiteur de pollution ? Parmi les hauts fonctionnaires de l’Equipement, on n’est pas loin d’épouser cette thèse. Michèle Joigny, directrice régionale, évoque les simulations qui prédisent qu’avec l’A24, 11 000 poids lourds éviteront chaque jour les bouchons du bassin minier et de la métropole grâce au futur itinéraire.
Que valent les prévisions ? Vaste débat. Ceux qui prolongent les courbes rendent le projet d’autoroute indispensable. « Depuis trente ans, une liaison statistique fait progresser la demande de transports un peu plus que la croissance ; dans l’intervalle 2000 - 2020, la mobilité va progresser de 40 % pour les personnes comme pour les marchandises, les tonnages peuvent baisser mais les distances augmentent », explique Guy Joignaux, directeur de l’institut national de recherche sur les transports.
Infléchir les courbes
Cette idée d’une progression présentée comme inéluctable, les écologistes la combattent, au nom de la volonté politique. Jean-François Caron (Vert) invite à infléchir les courbes plutôt qu’à anticiper leur poursuite. Dominique Plancke (Vert) rappelle que pour l’A16, l’A26 ou le nouveau périphérique de Lille, les prévisions de l’Equipement se sont révélées « complètement fausses ». Le président de la commission « transport » à la Région affiche plusieurs craintes : qu’aux abords de chaque échangeur de l’A24 s’installent des zones logistiques sans embranchement ferré ni fluvial, qu’un nouvel investissement autoroutier ne ruine les chances des transports alternatifs.
Jacqueline Istas, la présidente de Nord-Nature, cite une étude récente de la faculté de géographie : le trafic routier dans le Nord - Pas-de-Calais serait responsable de l’émission de 2,8 millions de tonnes de CO².
Les « pour »
au créneau
Le volontarisme politique peut-il inverser les tendances ? Paul Astier, qui pilote le plan de déplacements urbains pour la métropole lilloise, reste modeste. « Nos concitoyens ont une fringale de déplacements, malgré deux milliards d’euros d’investissements pour les transports publics en dix ans dans la communauté urbaine de Lille, on a tout juste pu conserver la part de marché des transports en commun à 10 % », constate le maire de Bondues.
Les partisans de l’A24 mettent en avant l’emploi et l’aménagement du territoire. « J’habite une région qui est en train de mourir », plaide Roger Pruvost, maire de Frévent, pour lequel l’autoroute fait figure de planche de salut pour attirer les emplois et conserver la population.
« Chaque territoire a droit à son développement économique, ça fait trente ans qu’on ajourne ce projet, pourtant, on ne peut pas sérieusement envisager un basculement brutal du fret routier vers le rail et la voie d’eau avant vingt ans », renchérit Léonce-Michel Deprez, le président de la CCI de Béthune.
« L’A1 est saturée, c’est maintenant qu’il faut trouver des solutions, évitons de diaboliser l’autoroute », ajoute Jean-Marie Vanlerenberghe. Le maire d’Arras ne convainc pas les sceptiques en prédisant que les progrès en matière de moteurs « propres » vont contribuer à réduire la pollution.
Le projet d’A24 divise donc toujours. Mais « pour » et « contre » ont trouvé deux terrains de consensus : autoroute ou pas, il faudrait aussi faire Seine - Nord et l’autoroute ferroviaire. Reste l’essentiel : trouver les financements.

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#8 03-07-2005 08:16:47

lelosc
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Une série de dossiers que vous pourrez trouver sur:
http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/ … egion/a24/

Le projet d’autoroute entre Amiens et la Belgique se concrétise. Si la palette des itinéraires possibles s’est élargie de l’ouest de la métropole lilloise vers la Flandre, deux tracés seront retenus à la fin de cette année et le choix définitif sera fait fin 2006 pour une déclaration d’utilité publique en 2009.
On devrait rouler sur l’A24 vers 2013- 2015.

Deux tracés d’1km de large sélectionnés avant la fin d’année
A24: ça se décante…
DEPUIS quelques semaines, le ministre de l’Équipement n’est plus Gilles de Robien, ancien maire d’Amiens et farouche partisan d’une nouvelle liaison autoroutière entre sa ville et la Belgique, mais le projet que l’on continue à appeler A24 devient de plus en plus concret.
On va entrer dans le vif du sujet avant la fin de l’année puisque les ingénieurs de l’Équipement vont proposer, parmi toutes les variantes actuelles, deux tracés entre lesquels il faudra ensuite trancher.
Lire l'article (29/06/2005)
>>> Voir la carte

Un tracé par la Flandre envisagé pour l'A24
On l’a d’abord appelée A1 bis puisque sa vocation première consiste à désengorger l’autoroute A1 (Paris - Lille). On l’a ensuite baptisée A24, puis LAALB (liaison autoroutière Amiens- Lille- Belgique) pendant toute la durée du débat public qui, de l’automne 2003 au printemps 2004 et d’Amiens à Lille en passant par Doullens, Béthune, Saint-Pol-sur-Ternoise ou encore Arras, a mobilisé pendant plusieurs mois opposants et partisans de ce projet autoroutier.
Lire l'article (11/05/2005)
>>> Voir la carte

Feu vert pour l’A24
Le ministre des transports, Gilles de Robien, a lancé hier la procédure de réalisation de l’autoroute Amiens- Lille- Belgique. L’A24 n’utilisera pas les routes nationales existantes, coûtera un milliard d’euros et ouvrira entre2015 et 2020. La nécessité de désengorger l’A1 entre Lille et Paris a donc pesé plus lourd que les arguments écologistes.
Lire l'article (18/06/2004)

Sensible Métropole
L'approche de Lille s'annonce comme le point sensible du projet
Lire l'article (18/06/2004)


Projet d'A24 : le « ni oui - ni non » de la commission
Le rapport du débat public est publié, le gouvernement doit faire connaître sa décision avant fin juin.
Lire l'article (01/04/2004)

Le projet d’autoroute A24 termine son grand oral
La consultation pour le projet de liaison Amiens - Arras - Belgique s’achève. L’impact éventuel de Seine - Nord et la question du financement alimentent le débat.
Lire l'article (16/01/2004)

La CGT hiérarchise ses choix en matière d’infrastructures
L’eau et le rail plutôt que l’A24
Lire l'article (07/01/2004)

La liaison Amiens-Lille-Belgique regardée avec prudence de l'autre côté de la frontière
Le « oui mais » des Belges au projet d'autoroute
Lire l'article (06/12/2003)

Le collectif anti-A24 bétonne ses arguments
Lire l'article (06/12/2003)

Le projet de liaison autoroutière Amiens - Lille - Belgique a ses allergiques et ses fanatiques
Et le développement durable dans tout ça ?
Lire l'article (12/11/2003)

Rail, route, eau :
l’A24 pousse aux comparaisons
Développement constant du transport routier, recul du fret ferroviaire, croissance récente de la voie d’eau, le constat favorise les partisans du projet d’autoroute.
Lire l'article (31/10/2003)

Faut-il construire l'A24 ?
La réalisation d’une liaison autoroutière entre Amiens et la frontière belge, via l’Arrageois, le bassin minier et la métropole lilloise est-elle opportune ? C’est d’abord pour traiter cette question qu’est lancé dans la région et en Picardie un vaste débat public.
Lire l'article (26/09/2003)

Les Picards réclament l’A24... et vite!
Lire l'article (08/10/2003)

Hier soir à Arras, pour le second acte du débat public
Une volée de questions vertes pour contrer l’A24
Lire l'article (04/10/2003)

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#9 03-07-2005 09:12:33

You
Tour Eiffel
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

L'A1 sera désengorgée alors super bonne nouvelle

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#10 03-07-2005 12:45:36

Phil
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

lelosc a écrit:

Sambre-Avesnois : désenclavée en 2013 ?


L’enterrement de première classe du projet de doublement de la RN 2 a ensuite été accéléré par d’incessantes querelles de clochers entre la petite sous-préfecture avesnoise et la ville du clair de lune

Ca c'est bien vrai. Faut dire Maubeuge doit être l'une des rares agglos de cette taille qui ne soit même pas sous préfecture. Maubeuge doit avoir 35 000habs et 100k dans l'agglo, et avesnes ça doit faire moins de 10 000.... alors après forcément, chamailleries...


Un retard quasi anecdotique au regard des inquiétudes qui pèsent sur la programmation du financement sur le reste du tracé et notamment sur la portion entre Maubeuge et Mons (seules les études préalables sont financées).

Ca c'est débile, c'est ce qu'ils devraient financer d'abord au lieu de commencer par relier les petites villes. (Mons c'est une grosse ville de belgique pas loin de Maubeuge)


Pff...

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#11 20-07-2005 12:56:27

Wallis
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

(Extraits)
Retards de modernisation de la RN2 :

Yves Daudigny en appelle à Gilles de Robien

Yves Daudigny a annoncé, ce mardi 26 avril lors d’une rencontre avec la presse, son intention de demander une audience à Gilles de Robien pour évoquer le problème de l’aménagement de la RN2 dans l’Oise. Le président du Conseil général de l’Aisne souhaite obtenir du ministre un " engagement ferme " sur la mise en ½uvre des travaux programmés dans le cadre du volet routier du contrat de plan Etat-Région (CPER) 2000/2006.

(…)

Il n’y a aucune certitude que ces travaux démarrent avant le terme du CPER, ce qui est catastrophique pour l’Aisne, notamment sur le plan économique, et contraire à l’esprit qui a animé les travaux de programmation en 2000 ".

Les élus du Conseil général de l’Aisne ont adopté à l’unanimité le 31 janvier dernier un v½u demandant à l’Etat " de respecter les engagements pris lors de la signature du CPER ", rappelle encore le Président du Conseil général de l’Aisne.

Aisne.com le 28/04/2005

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#12 16-08-2005 13:33:22

Wallis
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

La déviation d'Urcel et de Chavignon
Source : http://www.aisne.equipement.gouv.fr

L'inauguration

Le vendredi 13 mai, l'Etat et la Région Picardie ont inauguré la déviation d'Urcel et de Chavignon, sur la RN 2 et l'ont mise en service.

L'opération aura coûté 58,96 millions d'¤, cofinancés à parts égales par l'Etat et la Région Picardie, dans le cadre du contrat de plan.

Quelques particularités ont marqué l'histoire de ce chantier. Citons la découverte prévue d'engins de guerre et de corps de soldats ou encore l'utilisation de tirs de mine pour extraire des matériaux rocheux.

Les caractéristiques techniques
La déviation est une voie expresse à 2x2 voies longue de 9,4 Km.
Elle comporte :
8 ouvrages d'art,
2 échangeurs,
des chaussées d'une largeur de 7,50 m,
des fossés et des bandes d'arrêt d'urgence,
10 postes d'appel d'urgence,
21 Km de clôture,
54 km de marquage au sol,
8,4 Km de glissières béton,
4,3 Km de glissières métalliques.
La déviation

Autres chiffres marquants :

2,6 millions de m3 de déblais et remblais,
104 000 tonnes d'enrobés,
50 000 tonnes de matériaux d'apport (hors enrobés),
15 tonnes de munitions retrouvées.

Retour en arrière

Paris-Belgique
La liaison Paris-Belgique par la RN2 figure au Schéma Directeur Routier National approuvé par décret du 1er avril 1992.
En novembre 1994, une décision ministérielle approuve l'étude préliminaire du dossier d'Avant Projet Sommaire d'Itinéraire.
Elle prévoit l'aménagement à terme de la RN2 entre Paris et la Belgique à 2x2 voies, avec statut de voie expresse.

Soissons-Laon
Le 7 septembre 1995, l'étude précédente est affinée.
Elle définit dans les grandes lignes, la nouvelle configuration de la future voie.
Elle prévoit en particulier la déviation des communes d'Urcel et de Chavignon, le nombre et la position des échangeurs ainsi que celle des ouvrages d'art.
C'est sur la base de cette étude et après enquête publique (du 9 octobre au 8 novembre 1995) que l'aménagement de la RN 2 entre Soissons et Laon est déclaré d'utilité publique en janvier 1997.

Chavignon-Urcel
Le choix s'est porté sur la construction d'une route nouvelle à 2x2 voies, de 9,4 Km, aux caractéristiques de route express.
Les études de conception technique ont débuté aussitôt, réalisées par le service Ingénierie et Grands Travaux (SIGT) de la DDE.
En 1999, le chantier de la déviation commence par la préparation des sols pour construire l'ouvrage sur le canal.

Les spécificités du chantier

Les aléas d'un chantier en zone de front
Les obus retrouvés

Le tracé croise la ligne de front des grandes batailles du Chemin des Dames. L'Etat, les associations du souvenir des deux guerres et les services des sépultures françaises et allemandes ont porté une attention particulière à ce haut lieu de mémoire.
Malgré la dépollution pyrotechnique effectuée au préalable, nombre d'engins de guerre ont été découverts au cours du chantier.
Tous les intervenants ont donc suivi une formation pour acquérir les bons réflexes. L'objectif étant de limiter les risques pour les personnes et les entraves au chantier.

Les tirs de mine
271 000 m3 de matériaux rocheux ont été extraits à l'explosif. Chaque jour, avec 2 tirs de mine, 15 000 m3 étaient extraits.
La puissance et l'espacement des charges d'explosif ont été étudiés finement pour prendre en compte la proximité de certaines habitations. De plus, afin de mieux maîtriser la propagation des ondes, les tirs ont été déclenchés électroniquement.

L'extraction d'une quantité impressionnante de déblais
Ce chantier a généré un tonnage important de déblais : 1,7 millions de tonnes. Ce qui équivaut à 180 terrains de football sur 1 mètre de haut.
L'extraction devait se faire en un temps très court, les entreprises ont donc adapté leurs horaires. Elles ont travaillé de 5 h 00 à 22 h 00.
Pour mémoire, au niveau du grand déblai, la route est située à 25 m sous le niveau du terrain naturel.

L'environnement, une donnée cruciale

L'eau

Nous avons créé des bassins de rétention et de décantation pour recueillir les eaux de la plate-forme routière. Cela permet de récupérer les huiles et les divers polluants.
L'infrastructure traverse une zone de marais : nous avons choisi des matériaux sableux pour la base des remblais dans un souci de respect du milieu et de maintien de la perméabilité et de l'acidité du sol.
Dans les périmètres de protection des zones de captages d'eau potable, fossés et bassins de rétention sont étanches.

La faune
Le passage faune

Une frayère à poissons, creusée à la demande du conseil supérieur de la pêche, permet de compenser la déviation de la rivière Ailette.
Nous avons travaillé avec les fédérations de chasse pour construire au meilleur endroit un ouvrage de passage pour le grand gibier. La déviation est clôturée sur toute sa longueur pour éviter les collisions avec la grande faune.
Les rives du canal conservent une grande largeur car certains animaux les empruntent

La flore
Le tracé passe par le bois de l'Usine à Urcel où les marais acides ont développé des plantes particulières et rares. Ce site pollué, devenu un milieu naturel protégé par la présence de ces plantes, a été préservé.

Le paysage
Une partie de l'excédent de matériaux a servi à recouvrir des parcelles qui seront rendues à la culture. Le reste a été déposé à certains endroits choisis pour ne pas nuire à la flore et modeler le paysage.
66 000 végétaux ont été plantés pour diminuer l'impact visuel de la déviation sur le paysage.

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#13 16-08-2005 13:49:23

Wallis
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

D'autres chantiers sont au programme  (Extraits)
Source : http://www.aisne.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=103
La poursuite de l'aménagement de la RN 2 entre Laon et Soissons
L'aménagement à 2x2 voies de la section entre Chavignon et Pont-Rouge sera achevé fin 2007. Il représente un coût de 29 millions d'¤.

La section Pont-Rouge - Laffaux
Le premier ouvrage a été terminé en décembre 2004.
Depuis la mi-mars, les travaux de la section Pont-Rouge - Laffaux ont débuté. La mise en service est prévue pour fin 2006. 5,2 Km de voies nouvelles ouvriront alors.

(...)

Au sud de Soissons
L'échangeur de Cravançon (RN 2)
Il est inscrit dans le programme complémentaire du CPER(financement Région et Département).
Les travaux débuteront à l'automne. L'opération coûtera environ 7 millions d'¤

La déviation de Vaumoise et Vauciennes

(...)
Notre objectif est de pouvoir commencer cette réalisation par les acquisitions foncières à l'issue du présent CPER.

La fin de l'aménagement à 2x2 voies de la déviation de Villers-Cotterêts
La construction du passage faune dans la forêt de Retz est inscrite au CPER. Elle est un préalable à la poursuite à l'achèvement de la déviation de Villers-Cotterêts

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#14 04-12-2005 01:50:04

invité06
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

up.

Quelqu'un sait si ce projet avance ???

Cette autoroute serait idéal pour compléter le réseau de la métropole et relier bethune arras et amiens à lille !

 

#15 04-12-2005 03:16:02

Boris_F
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

(@ VolKKoR

Evite les 'up' s'il te plaît, il est bon de réanimer des threads, certes, mais pas si personne n'a rien à en dire. Les threads sont précieusement gardés ici, de toute façon, ne t'inquiète pas, ils ne vont pas disparaître du jour au lendemain : si quelque chose se passe, on devrait pouvoir le mentionner ici, c'est la raison d'être de PSS  A7 )


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#16 04-12-2005 17:04:31

invité06
Invité

Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Et si ce thread m'intéresse j'ai le droit de poser des questions où pas ?

 

#17 04-12-2005 17:09:21

Boris_F
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Oui, bien sûr que oui, sans up A7D6D7


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#18 04-12-2005 19:00:00

Phil
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Un "up" , c'est ni plus ni  moins que du flood, rien ne t'empêche de remonter un thread en posant une question ou en apportant une infos, mais si on commence a ajouter un "up" au début du sujet, alors rapidement d'autre se contenteront du up, etc, donc voilà, pas de mention "up" dans le sujet. B5


Pff...

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#19 04-12-2005 20:21:24

piotr
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

ça sera vraiment top cet A24, si ils choisissent la bonne solution, c'est à dire la meilleure pour Lille! et il faudrait un embranchement pour aller de lille à calais/boulogne sans passer par dunkerque aussi!F10


Born and raised in the blue banana.

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#20 04-12-2005 20:24:05

Grumpy
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Il y a quelqu'un qui pourrait me montrer une carte du trajet s.v.p. ?

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#21 08-01-2006 15:26:13

PaulH
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Voix du Nord 08.01.06  (Extraits)

Autoroute A24: l’année du tracé

ON l’a d’abord appelée A1 bis puisque sa vocation première consiste à désengorger l’autoroute A1 (Paris - Lille). On l’a ensuite baptisée A24 puis LAALB (liaison autoroutière Amiens - Lille - Belgique) pendant toute la durée du débat public qui, d’Amiens à Lille en passant par Doullens, Béthune, Saint-Pol-sur-Ternoise ou encore Arras, a mobilisé pendant des mois partisans et adversaires de ce projet autoroutier.
Gilles de Robien, à l’époque ministre des Transports mais aussi ancien maire d’Amiens et défenseur historique de cette liaison rapide, a tranché la question le 17juin 2004. Ce jour-là, le projet évolue vers la réalité puisque le ministre donne le feu vert à la réalisation de l’autoroute… à péage.

Réunion à Amiens le 19. – Un an et demi plus tard, le feuilleton va connaître de nouveaux rebondissements puisque l’année se terminera par le choix d’un seul fuseau de trois cents mètres de large parmi toutes les hypothèses actuelles. Une nouvelle réunion du comité de suivi des études aura lieu le 19janvier à Amiens, une autre suivra dans le Nord un peu plus tard. Ces réunions auront pour but de classer par ordre de préférence les différents tracés possibles. Les fuseaux seront soumis à la concertation publique avant le choix final.

(...)

La frontière peut être franchie au niveau de Reckem (près de Roncq et Tourcoing),

du pont du Badou (près d’Houplines et Armentières)

ou entre Steenvoorde et Boeschepe dans les Flandres.

Quatre familles de tracés en France. – Côté français, quatre familles de tracés, avec leurs variantes et sous-variantes, restent donc en compétition, chacune présentant des avantages et des inconvénients.

La famille 1 se raccorde à l’A26 au nord d’Arras avant d’emprunter un tronçon de cette A26 pour se raccorder ensuite sur une autre famille de tracés vers la Belgique. Elle s’éloigne fortement de l’axe Amiens - Doullens et présente le tracé le plus long.

La famille 2 dessert Doullens, se raccorde sur l’A26 au droit de Noeux-les-Mines et comprend plusieurs variantes qui offrent une bonne desserte du Béthunois. Elle évolue ensuite dans un secteur périurbain sensible, notamment dans les Weppes. C’est le tracé le plus direct pour une liaison entre Béthune et la métropole.

(...)

La famille 4 dessert Doullens par l’ouest et file vers le nord par Saint-Pol-sur-Ternoise et Hazebrouck pour rejoindre l’A25 près de Steenvoorde, au même point que la famille 3. Ce fuseau s’éloigne de Béthune, il privilégie la desserte de la Flandre intérieure et de l’Audomarois.

Les longueurs comparées. – Actuellement, un trajet entre Amiens et Courtrai est long de 165 kilomètres. Suivant les hypothèses à l’étude, la distance retenue pour la future autoroute oscille entre 132km (par les Weppes) et 185km (par la Flandre).

L’épineuse métropole. – Plus on s’approche de la métropole, plus le tracé est sensible et plus il suscite d’opposants, depuis les Weppes jusqu’au secteur de Bondues - Linselles.
(...)

Sans préjuger de l’itinéraire retenu, des négociations sont engagées avec les autorités belges, côté wallon comme côté flamand.

Textes:
Dominique SERRA
Perrine DIEVAL

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#22 08-01-2006 16:31:37

dmagsteph
Exclu
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Personnellement, je suis assez favorable à la famille 2 qui a l'avantage de desservir les secteurs de Doullens et de Béthune pour rejoindre LILLE (l’objectif, c’était bien initialement de soulager l’A1 ?) mais avec la greffe sur la RN 58 afin que ce dossier puisse raisonnablement avancer...  Mais je ne suis pas le décideur malheureusement !B10

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#23 11-01-2006 22:10:17

Grumpy
Tour First
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

En Flandre on est vraiment contre l' A24.
Plusieurs protestations dans la presse Flamande aujourd'hui.
Comme l'habitude en Belgique on fait de nouveau une question politique de ce projet mais on realise jamais que c'est interessant pour les gens qui vivent à l'autre coté de la frontière.
Connaissez-vous l'ancienne situation de l'autoroute Courtrai vers Mouscron...vraiment ridicule C5

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#24 12-01-2006 17:22:24

PaulH
Tour Gan
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Comme dmagsteph, je pense que la famille 2 est la plus judicieuse.

Je comprends l'opposition en Flandre belge à une "A24" qui passerait par Poperinge et Ieper... Quel en serait l'intérêt ? Les poids lourds venant d'Anvers ou Rotterdam continueraient à traverser la métropole lilloise pour aller vers le sud-ouest. Seul le flux Benelux-Angleterre pourrait profiter d'un tel contournement de Lille.
Comme le dit dmagsteph la mission première de cette "A24" est de soulager le trafic de la A1 et deuxièment d'améliorer la connexion de Lille (de la Flandre belge et de la Hollande) avec Amiens et les régions de l'ouest français.

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#25 20-01-2006 14:58:29

PaulH
Tour Gan
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Re: Hauts de France - Infrastructures routières et autoroutières

Voix du Nord, 20.01.06   (Extraits)

Infrastructure

Hier à Amiens, les élus ont réclamé l’abandon de certaines variantes de dernière minute. Ils souhaitent aussi connaître la localisation envisagée pour les échangeurs.




ON ne sait pas encore où passera avec précision la future autoroute A24 pour relier Amiens à la frontière belge… mais on devine déjà par où elle ne passera pas. Hier après-midi à Amiens, dans une ambiance parfois fébrile mais jamais houleuse, près de quatre cents élus ou militants associatifs ont participé à la première étape de la nouvelle phase de concertation. Plus question de discuter du bien-fondé ou de l’inutilité de cette liaison rapide, la question a été tranchée. La décision politique de réaliser l’A24 est prise. Reste à savoir où elle passera.

(...)

Les tracés
par l’ouest isolés


Première impression: les deux familles de tracés par l’ouest, celles qui irriguent le Ternois et traversent les Flandres avant de franchir la frontière à hauteur de Steenvoorde, n’ont pas la cote. Davantage de kilomètres, moins de trafic… l’équation est simple à comprendre pour une autoroute à péage qui peinerait à faire recette. Cette option n’a trouvé dans le public qu’un défenseur, un administrateur du port et de la CCI de Dunkerque qui y voit un argument pour le développement du littoral. Même Roger Pruvost, le maire de Frévent, ardent défenseur du désenclavement des zones rurales, n’y croit plus. «On sait bien que le tracé Ouest ne sera pas retenu», lâche au micro l’élu du Ternois.

(...)

Ping-pong
dans la métropole


Dès lors, dans cette course par élimination, le débat se concentre et s’anime autour des deux options du fuseau central qui à partir du Béthunois comporte deux itinéraires: le fameux tracé historique, le plus proche de l’agglomération lilloise qui se raccorde au réseau belge par l’A22 à Reckem… et le passage par l’Armentiérois en franchissant la frontière au pont du Badou.

(...)

Autre ténor de la métropole, Marc-Philippe Daubresse n’est pas sur la même longueur d’onde. Pour le député-maire UMP de Lambersart, le tracé historique, vieux de trente-cinq ans, n’est plus le premier choix depuis que les élus de l’arrondissement de Lille se sont prononcés à une large majorité dans le schéma d’urbanisme pour un passage par le pont du Badou. Le clivage Badou - A22, qui recoupait hier un clivage PS- UMP, pourrait rebondir à la communauté urbaine de Lille.

Petits maires
en colère


(...)

Le crochet de dernière minute par Laventie et Fleurbaix «a mis le feu aux Weppes», raconte un de ses collègues. Jean-Louis Hellary, le directeur régional de l’Équipement, ne veut pour l’instant renoncer à aucune piste pour travailler sur le maximum d’hypothèses. Ce n’est qu’un début, le débat continue.

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