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Nom | Fonction(s) | Hauteur | Niveaux | Année |
---|---|---|---|---|
Hôtel Plaza | Hôtel | 20.00 m | R+5 | 1928 |
Superbes Photos et super reportage, merci Tonio.
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Merci, j'ajoute également une dernière trouvaille, le Musée Basque.
Un des bâtiments importants du bords de Nive. Les pierre jaunes (carrière de Mousserolles) détonnent avec les boiseries des autres maisons alentours ou avec les maisons de pierre alentours. La Maison Dagourette ou Musée Basque, est un des derniers témoins des anciens édifices avec façade pignon sur rue, qui était la forme principale de l'habitat à Bayonne au Moyen-Age.
Cette maison, postérieure à 1615, est édifiée sur un ancien petit chantier naval et est un des symboles du renouveau du Bayonne de cette époque, par le percement du nouveau débouché de l'Adour à la Barre (travaux de Louis de Foix en 1578).
En effet, l'économie de la ville s'était réduite suite à la modification naturelle au XVe et XVI siècle du débouché de l'Adour à Vieux Boucau, 30 km au Nord de Bayonne, par un déplacement soudain du cordon dunaire. L'éloignement de l'estuaire et la réduction du tirant d'eau généra une période moribonde, de déclin (dépeuplement, pauvreté). Les travaux exceptionnels et spectaculaire de la nouvelle embouchure - à seulement 6km du centre - relancèrent l'activité.
Il s'agit d'une maison de négociant, à proximité d'entrepôt portuaires. Les marchandises étaient stockés à l'étage. Le bâtiment fut également l’hôpital de Bayonne durant 200 ans avant de devenir fin XIXe un dépôt de meuble puis un bureau des douanes et enfin, un musée.
En image :
http://www.musee-basque.com/fr/historique
La pierre jaune est un bonne indicateur du temps à Bayonne. Il s'agit d'une pierre venant d'une carrière de Bayonne et qui porte le nom "de Mousserolles" (pierre de sable), cependant les carrières de ce grés jaune, trés fragile et trop friable sont abandonnés au profit des carrières de pierre grise, solide, de Bidache au XVIe. Les maisons bayonnaise utilisant donc la pierre jaune de Mousserolles sont donc généralement antérieur au XVIe.
La cathédrale en est un bonne exemple. Les flèches datent du XIXe après une rénovation réalisée par un élève de Viollet le Duc, contrairement aux pierres jaunes de la partie basse, édifiée plus tôt.
Au passage, quelques vue du Cloitre. Un des plus grand de France.
Autre point architectural.
La croix de Saint André, en forme de X , technique dite des bois cours, destinée à renforcer et à éviter les déformation latérales (contreventement) est remplacée progressivement par l'usage des bois longs (position verticale - plus facile à mettre en oeuvre).
Donc, Croix-de-Saint-André : Croisement de deux pièces de bois selon les diagonales d'un rectangle, d'un carré, ou d'un quadrilatère quelconque, de manière à rendre l'élément indéformable. A leur intersection ces deux pièces s'assemblent par une entaille à mi-bois.
Usage des bois longs au XVIIIe siècle par une amélioration des techniques d'assemblages des pans de bois et qui évitent de recourir aux système par croix de Saint André. Encore un marqueur du temps architectural.
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Autres points d'architecture, la ferronnerie du XVIIIe siècle.
Quelques liens utiles :
http://www.lexpress.fr/region/une-ba-iuml-ona-d-eacute-sormais-fran-ccedil-aise_481500.html
http://www.lexpress.fr/region/une-place-de-plus-en-plus-forte_481499.html
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Allez; on continue, direction Saint-Esprit, véritable faubourg bayonnais en territoire landais, aujourd'hui bien situé en Pyrénées Atlantiques...mais quelques kilomètres, plus haut, à Tarnos ou Boucau, on passe bien du 64 aux Landes - 40.
L'histoire est simple :
Au début du XIIe, un pont de bois est construit sur l'Adour, Bayonne sort en effet de ses murailles antiques (voir photo plus haut). Ce Faubourg est un passage obligatoire pour tous ceux venant du Nord et notamment pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle où deux hospices les accueillent. Celui des chevaliers de Jérusalem (aujourd'hui disparu) et celui du prieuré sur le site de l'actuelle église de Saint Esprit.
Place de la République, devant la rue Saint Catherine, encore très moyenâgeuse.
Les maisons de la place sont en pierre et date du XVIIIe.
L'Adour à marée basse, depuis Saint-Esprit, vue sur le petit Bayonne
Eglise St Esprit
Au XVIe, chassés d'Espagne puis du Portugal, des familles juives s'installent dans ce quartier. Protégés par le roi de France, les marchands juifs marquent le quartier mais sont également l'objet de discrimination par le Corps de la ville de Bayonne. D'ailleurs, s'ils se sont installés ici, c'est que l'intra-muros leur étaient interdit. Voir plus en amont de ce thread, les photos de la Synagogue.
Le quartier a toujours eu une vocation d'acceuil, la gare y est d'ailleurs installée et aujourd'hui, on retrouve les classiques populations immigrés ou de passage, qui gravitent autour des gares ou de ces quartiers populaire (Matabiau à Toulouse, Belsunce à Marseille, Bordeaux pareil, etc...)
Ci dessous, dans la rue ancienne du quartier
Dans cette rue, il faut imaginer des anciens marchande de fuits/légumes au milieu des forgerons, serruriers, tonneliers, tailleurs, bouchers, merciers car la rue est plus artistique désormais, avec un parfum populaire.
Dans ce passage, surement un ancien moulin, fin XVIe.
Il s'agit ici des dernières maisons à encorbellement et à pans de bois (il n'en reste plus que 10 à Bayonne). En 1750, il y en subsistaient encore 650 !!
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Saint Esprit, c'est aussi les chalets, époque 1880, on trouve ici des terrains qui vont servir à la ville, alors enclavé dans les remparts à s'étendre, dotant ce quartier de nouveaux bâtiments de service, école, abattoirs, maison d'arrêt. Au delà de cela, on y trouve les fameux chalets, non prévus pour le tourisme balnéaire ou touristique, il s'agit d'une résidence permanente, toiture à double pente rompue par un pignon à lucarne, souvent étroit avec jardinet.
Ecole publique
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Villa Malaye - 1929 -
Construite sur les bords de l'Adour, il s'agit de la maison du célèbre architecte local : Benjamin Gomez. Voisine, une maison tente d'imiter le syle aux goûts art déco
Les Mouettes
Bayonne Art-Déco
Toujours quartier Saint-Esprit :
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Tonio del barrio a écrit:
L'Adour à marée basse, depuis Saint-Esprit, vue sur le petit Bayonne
http://img4.hostingpics.net/pics/423818DSC0861.jpg
Et sur le même quai, mais plus loin à droite (après le pont), il y a un cinéma d'art et d'essai sympa avec une belle vue sur le pont...
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On continue dans le style Art déco dans le Grand Bayonne :
Galaries Lafayette - 1924 - Louis et Benjamin Gomez
Garage Nivadour - Henri Perret 1930
Bâtiment des Douanes - Louis et Benjamin Gomez toujours - 1938
Le déclassement de la ville comme place forte militaire donne des nouveaux terrains. Allées Paulmy.
56 hectares d'ancien terrain militaire.
Villa Itzala - 1923 Louis et Benjamin Gomez encore mais dans un style néo labourdin (Bayonne se situe dans la région du Labourd), il faut comprendre ici, style néo rurale empruntant aux fermes basques certains éléments tout en y intégrant plus de lumières. Un détail, en haut de la maison, une flèche typique des fermes basques :
On retrouve ce style dans la villa Arnaga à Cambo les Bains (la villa d'Edmond Rostand).
Autre maison, William Marcel, autre architecte trés connu de cette époque ici, bordelais mais installé à Bayonne, il dessine plusieurs maisons dont celle ci dessous :
Villa Maitena, dans un style de palais navarrais (comprendre espagnol)
Autre exemple, 1926, les frères Soupre, enfants du pays, réalise "Arri Gori", ce qui veut dire Pierre rouge en Basque. La maison utilise le grés rose de Baigorry (Basse Navarre, une des 3 provinces du pays basque français). Elle est un véritable étendard du style : maison néo rurale.
Soubassement, encadrement, murs gouttereaux, colonne à l'étage, dissymétrie de toiture qui normalement à la campagne est le signe du temps car résultant d'un ajout et d'un agrandissement de la maison. Cela renforce selon moi le caractère fort et ancien de cette maison qui se veut, maison de famille et de caractère mais qui reste relativement récente.
Autres exemples, entre style néolabourdin (néorurale) pour la maison avec pan de bois couleur bleu et style navarrais, en sobriété ou en couleur.
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Les Allées Paulmy sont un grand Boulevard et ces maisons sont l'étandard d'une réussite affichée aux yeux de tous.
Je vous conseille ce site sur les frères Gomez notamment :
http://inventaire.aquitaine.fr/illustra … e-109.html
Quelques exemples similaires.
Entre gros chalets, maison néo-labourdine, style navarais, etc..
Cela part dans tous les sens, rien n'a voir avec la ferme basque classique. On retrouve ici des style parfois plus proche de la maison normande ou de la maison méditerranéenne que de l'habitat rural de base.
Pour infos, voici une maison basque rural classique trés modeste :
Hendaye
Espelette
un bon doc :
http://amenageons.lurraldea.net/files/2 … ogique.pdf
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On continue sur Saint Esprit, qui est un quartier qui a été marqué par les chantiers navals (aujourd'hui disparus) de Bayonne et qui était donc au XVIIIe entièrement dédié aux activités du port de Bayonne. On y retrouvait de nombreux entrepôts, en face, sur les Allées Marines, le Port de Mousserolles, lieu de déchargement.
Saint Esprit, depuis le centre :
En face, Bayonne, la mairie et les Allées Marine, à gauche
Images de la partie liés aux anciens entrepôts et chantiers navals
Et voici pour Thierry, un des deux cinémas d'Art et d'essai du quartier, à droite de la façade en bois (proche de l'hotel ibis.
Un projet est en cours pour le réunir avec l'Atalante mais connait des soucis budgétaires (le cout a explosé)
lire ici :
http://www.sudouest.fr/2013/10/24/atala … 9-4018.php
Je vois que tu connais très bien la ville, tu y a vécu ?
Enfin, Saint-Esprit, c'est la gare et donc des hotels donc encore un exemple art déco - 1925:
Et puis la citadelle et l'armée encore présente.
zoom:
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Enfin, pour finir cette visite, j'ai moi même été témoin d'une scène incroyable :
Bayonne : une barge de chantier sur la Nive chavire
Des travaux de consolidation du pont Mayou sont en cours à Bayonne. Ils nécessitent un équipement spécifique dont une barge qui évolue sur la rivière : elle a chaviré dans la nuit de jeudi à vendredi.
Selon les explications de Marc Wittenberg, le directeur des services techniques de la Ville de Bayonne, sur le site, "une voie d'eau explique l'incident de chantier".
http://www.sudouest.fr/2013/11/01/bayon … 4-4018.php
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Tonio del barrio a écrit:
Et voici pour Thierry, le fameux cinéma d'Art et d'essai, à droite de la façade en bois (L'Atalante, proche de l'hotel ibis.
Un projet est en cours mais connait des soucis budgétaires (le cout a explosé)
http://img11.hostingpics.net/pics/610272DSC0910.jpg
lire ici :
http://www.sudouest.fr/2013/10/24/atala … 9-4018.php
Je vois que tu connais très bien la ville, tu y a vécu ?
Je vais de temps en temps à Biarritz, donc il m'arrive d'aller faire un tour à Bayonne. Mais j'apprends énormément de choses grâce à toi !
Le cinéma sur les quais est l'Autre Cinéma, l'Atalante est la salle historique, plus à l'intérieur des terres.
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Ah, oui, j'avais oublié ces quelques photos qui finalisent ce dernier jet de photos et d'informations :
Ici, coulait jadis un ancien canal qui allait de l'Adour à l'ancienne enceinte romaine. Rue Port Neuf.
On ne voit plus les anciens tonneliers en RDC mais on y voit encore d'antiques anneaux d'accroches (pour arrimer les bateaux que l'on appelle plutôt à l'époque de ces canaux, des galupes).
Ici, nous sommes dans la ville basse, dans les vasières. Les maisons sont sur pilotis (comme indiqués précédemment) et le corps de logis en façade donne sur le canal (aujourd'hui, la rue en elle même). Les cargaisons s'entassent dans les chais en fond de parcelle.
Ces deux immeubles sont caractéristiques du XVIIIe siècle.
Enfin, ici, un des derniers bâtiments bayonnais des XVI et XVIIe siècle ayant gardé sa façade à pignon sur rue, caractéristique de ces époques. Au fil des siècles, la façade en encorbellement a été reculé. La suppression des encorbellements et l'objectif d'alignement ont été un des objectifs suivis par les municipalités de ces époques, souhaitant lutter contre les incendies. Les piliers ont été repris avec de la pierre de Bidache (grise, dure et pour ceux qui suivent ce thread, en distinction de la friable "pierre de sable", celle de Mousserolles).
Les croix de Saint André (croix en X des bois) sont caractéristiques du XVIIe
Le point principal de ce bâtiment reste sa façade avec pignon sur rue, ayant échappé au phénomène de retournement de façade développé au XVIIe. A cette époque, pour agrandir les surfaces des maisons, on rejoins deux bâtiment étroit alors distincts et on les couvre d'un toit unique et on en profite pour changer le sens du toit.
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Quartier Saint-Esprit et les fameux "chalets"
Ci dessous, un exemple de bâtiments réunissant plusieurs chalets.
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Petit Bayonne :
Place Paul Bert
On ne le voit pas ici, sur la photo, mais Vauban avait fait dessiné les fortifications du Château Neuf, en pointe, dirigées vers le Bourg Neuf (actuel petit Bayonne). Vauban aurait justifié : "pour contenir les habitants en leur devoir" ; à croire que le roi craignait autant des espagnols que des habitants de Bayonne, en perpétuel conflit avec l'armée. L'esprit frondeur des bayonnais acceptait mal ce qu'ils jugeaient comme une occupation de leur ville par le roi. Aujourd'hui la place est désormais le lieu de divers fêtes et l'entrée des bars du Petit Bayonne.
Vue sur le Grand Bayonne par dessus la Nive
Rue des Cordeliers - Petit Bayonne
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Egalement, dans le petit Bayonne, une église bâti après la Révolution, en 1849, l'Eglise Saint André :
Il y avait ici, une ancienne église, datant de l'ancien couvent des Augustins, (couvent démolis comme le couvent voisins des Capucins et des Jacobins pour la réalisation par les militaires d'un hôpital militaire - à noter que le couvent des Cordeliers a été également démolis pour la réalisation des casernes et de l'arsenal - Allées des Platanes), bref, voici donc une imitation du style gothique du XIIIe. A l'origine, l'église possédait deux flèches qui faisaient échos à celles de la cathédrale mais les architectes avaient mal intégrés les calculs de structures dû par l'usage de la Pierre de Fontarabie (Hondarribia ou Fuenterabia) pour un tel édifice en terrain marécageux (rappelons qu'ici, jadis, s'étendait de larges vasières ou marécages). En 1901, menaçant de tomber, les flèches sont enlevées.
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La Mairie construit en 1842. L'architecte l'a fondé par pilotis dans les terres marécageuses par 3 364 poteaux imputrescibles, supportant les semelles du bâtiment.
A l'intérieur, au cœur du bâtiment se trouve le théâtre de Bayonne.
Au sommet, les statues sont en fonte mais peintes car initialement en pierre factice, elles souffraient trop des embruns océanique.
De la gauche vers la droite, la Navigation, l’Industrie, l’Art, le Commerce, l’Astronomie et l’Agriculture.
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Et enfin, le débouché de l'Adour ces derniers jours pour ne pas oublier que Bayonne n'est pas loin de l'océan.
Vue du port avec des montagnes de souffre.
Débouché de l'Adour - aujourd'hui, vague de 3 mètres
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Passage dans les fortifications de Vauban, au niveau de la Porte de Mousserolles à l'est.
Maison dans le petit bayonne avec avancée de toits:
Autre exemple de débords de toits, parfois surprenants.
Détails de serrurerie :
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Vestige de l'ouverture dans le rempart médiéval, réalisée au XIIe et qui ouvrait à partir d'ici vers les faubourgs et le quartier des lépreux et au loin vers le Labourd ( la campagne).
Tours Saint Simon
Tour de Sault
Construite au XIIe siècle, elle avait été réalisée par le Vicompte de Labourd en avant de l'enceinte romaine pour protéger le port fluvial. Jadis des chaines étaient tendus pour ferme la Nive.
On comprend mieux le rôle de place forte de Bayonne avec tous ces témoignages de fortifications encore restantes. Depuis le sport à pris ces quartiers sur les anciens terrains libérés après le déclassement (Sauvés par les habitants début XXe contre des projets d'urbanisation dévastateur) et l'esprit bayonnais s'exprime au mieux à travers cette photo. Le rugby rythme ici pas mal de chose.
A savoir qu'au top 14, il y a deux équipes, Bayonne et Biarritz, qui évidemment, sont rivales et d'ailleurs, sans mauvais esprit, se disputent actuellement l'avant dernière et dernière place du championnat.
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Vestiges.
Plus on déambule dans Bayonne, plus on se rend compte de l'importance que dûe avoir la présence militaire ici. Sur cette place, auparavant, se trouvait des casernes militaires (aujourd'hui détruites) et l'arsenal.
Auparavant, se trouvait le couvent des Cordeliers, lui même détruit à l'époque pour laisser place aux militaires, selon les directives de Vauban. La "clé du royaume" a justifiée pas mal de destructions quand même dans ce quartier (en fait, la destruction pure est simple de 3 couvents).
Aujourd'hui, on y trouve le siège local du Conseil Général Pyrénées Atlantiques. Il ne faut pas oublier que malgré la présence d'une sous-préfecture puissante, d'un consulat espagnol, d'une CCI et d'institutions importantes), Bayonne (et ses 45 000 habitants) n'est pas la capitale administrative du département 64. Il s'agit de Pau (80 000 hab), à 1h d'autoroute !! en plein Bearn, deux "pays" complètement opposé que peu de chose rassemble.
Dans le petit Bayonne, lieu des peñas taurines, fêtes estudiantines et bars bien remplis, se trouve encore quelques témoignages forts. C'est d'ailleurs dans ce quartier que se trouve quelques témoignages d'indépendatisme basque.
Cependant, aucune comparaison avec ce que j'ai vu en Espagne, à Pasaia par exemple, où sur toutes les fenêtres (réellement) on trouve des mentions soutenant l'independance du Pays Basque. Bref, c'est un autre débat mais il ne faut pas oublier que si certains points d'architecture sont similaires à d'autres villes, nous sommes bien ici en Pays Basque. Je ne rentrerai pas dans le débat, inintéressant à mon sens, de savoir si Bayonne est basque ou gasconne.
On trouve quelques fresques au dos du trinquet Saint André.
Celle-ci m'a un peu fait penser au village gaulois d'Astérix et Obélix
Il s'agissait de planter le décor mais le sujet n'est pas là. Revenons à l'architecture :
Le trinquet Saint André où déjà, dès le XVIIe, on vient pratiquer un jeu de pelote ancien : le jeu de paume. Il se nomme ici trinquet comme dans tous le Pays Basque, on y joue ici à la main nue ou à la "pala". Le jeu diffère du jeu de paume où il s'agissait de faire passer la balle au dessus d'une corde tendue et avec un carré dont les angles renvoyaient la balle dans des directions imprévisibles. En Pays basque, la corde est supprimé et le mur du fond sert à faire rebondir la balle.
Le petit Bayonne est nettement moins réhabilité que le Grand Bayonne, ce qui lui donne un caractère bien à part.
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On quitte le registre patrimoine ancien qui reste toujours moins intéressant pour certains même si aujourd'hui, on oublie quand même beaucoup de fondamentaux ... dommage de pas avoir pu échanger sur certains traits de caractère de Bayonne avec d'autres forumers d'autres villes en France ... J'espère que le sujet ci dessous va permettre d'y remédier, faisant le lien avec la "civilisation moderne d'aujourd'hui"...
Bref, donc époque moderne et l'Eco-quartier du Séqué à Bayonne.
Extrait du journal « Le Monde ».
A Bayonne, un écoquartier à prix maîtrisés pour faire face à la flambée de l'immobilier
LE MONDE | 19.10.2013 à 11h17 |
Colette Sabarly
« Pour répondre aux besoins des ménages modestes et des classes moyennes etstopper une périurbanisation galopante, l'agglomération mène une politique de construction soutenue. ( …)
L'écoquartier du Séqué, de l'architecte Duncan Lewis, illustre cette volonté d'offrir un habitat à prix abordable aux habitants de la capitale du Pays basque français
(…)
La première phase - 380 logements, 20 % en location sociale, le reste vendu entre 2 500 et 3 000 euros/m2 - est quasi achevée. Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes de 98 lits vient d'être livré. La deuxième phase prévoit la construction de 260 logements, des commerces...
MAL DESSERVI
Au regard des prix du neuf dans la ville - entre 3 500 et 4 000 euros/m2 -, Séqué remplit sa mission. (…)
Un bémol toutefois, et de taille : ce quartier est mal desservi. "Cette zone manque de commerces et mieux vaut avoir une voiture, déclare Jean-Luc Pham, gérant de l'agence Laforêt. Nous sommes à 5 kilomètres du centre-ville."
Je partage cet avis sur le fait que l’on parle d’éco-quartier mais pour moi, il s’agit d’un quartier excentré qui n’est pas vraiment un écoquartier (pas de transports en communs type tramway même s’il y a un bus qui circule bien, pas d’effort particuliers sur des commerces, pas de densité liée au site excentrée.). Cela correspond à des logements performants énergétiquement destinés à des ménages n’ayant pas de problèmes à vivre à distance de la ville (la majorité des français) et dans un site que j’ai trouvé assez magique, avec des vues sur les Pyrénées, la forêt : superbe, etc…
http://www.bayonne.fr/vie-quotidienne/g … seque.html
Une belle vue aérienne de l'opération ici :
http://www.sepadour.fr/nos-realisations … A9qu%C3%A9
Les projets phares de ce quartier sont à mon sens :
1) La réhabilitation participative de la ferme de Loustaounaou, c'est à dire que ce sont les habitants du quartier qui vont décider de son avenir, ce qui devrait dans un futur proche créer un lieu de socialisation car cela manque cruellement sur le quartier.
On arrive en France à encore faire des (éco ou pas)quartiers sans place centrale et sans jeux pour enfants (la base de la socialisation des familles et des jeunes ménages) mais on verra donc ce qu'il sera décidé. De mon avis, les jeux pour enfants doivent être réalisés par les communes (garante de la sécurité et de l'entretien de ces éléments), il faut prendre modèle sur les espagnols.
La ferme ci dessous aujourd'hui :
2) le projet d'habitat participatif réalisé par la coopérative HLM Le COL que je trouve être un super projet (modèle vue ailleurs en France) : en respectant les contraintes techniques sous couvert des mêmes équipes de conception qu'un projet classique (architecte,bureaux d'études,etc..), les futurs acquéreurs conçoivent leur logement (mais aussi d'autres éléments extérieurs) et pour un prix moins cher que chez un promoteur privé qui multiplie les cellules de logements standard . En fait, à la place d'un Maître d'Ouvrage qui décide tout, sans prendre en compte les besoins spécifiques de futurs arrivants (ce qui est normal car les promoteurs vendent après avoir déposer un permis de construire), il y a plusieurs dizaines de futurs acquéreurs qui participent à certains choix de conception (dont l'intérieur du logement) avant justement de déposer le permis de construire.
Le premier laboratoire de l'habitat participatif
SUD-OUEST
24 octobre 2013
(...)(...)
L'idée de l'habitat participatif c'est de permettre aux habitants de s'impliquer dans la conception de leur logement et la vie de leur future résidence. »
Pendant plusieurs mois, entre novembre 2012 et juin 2013, une vingtaine de candidats à l'accession se sont ainsi retrouvés tous les quinze jours pour réfléchir concrètement à la programmation de leur logement (taille, emplacement, situation, orientation, surface et disposition des pièces) et à l'organisation des futurs espaces communs intérieurs et extérieurs (salle de réunion, atelier de bricolage, buanderie, etc.).
La résidence porte déjà un nom, Terra Arte, choisi par les futurs habitants eux-mêmes. Pour les accompagner tout au long de la démarche, le COL a fait appel à une association toulousaine spécialisée dans l'habitat participatif, l'AERA. Son directeur, Stéphane Gruet, souligne l'intérêt de l'habitat participatif dans la création de lien social :
« En construisant ensemble, les habitants se construisent en tant que que communauté. Ils apprennent à se connaître, à s'écouter, dans un climat apaisé et constructif. Ils s'enrichissent mutuellement dans l'intérêt de tous. Une démarche d'habitat participatif compte autant par le travail mené autour de la construction que par l'empreinte qu'elle va laisser sur le long terme. L'habitat participatif est un rempart contre l'individualisme. »
(...)
Un site verdoyant vraiment trés trés sympas même par un automne pluvieux typique du Pays Basque (j'aurai pu enlever "automne"cela reviendrait au même ici ).
Choix architecturaux dans l'air du temps : l'usage du bois et donc en assumant le fait que le bois va griser, patiner dans le temps et donc passer d'une teinte marron à du gris. Sinon, c'est beaucoup d'entretien avec des lasures et on perd la valeur écologique de départ.
Sinon, beaucoup de bois mais le béton n'est pas oublié...cela reste un élément de structure rassurant...notamment pour la partie assise, petit clin d'oeil au maison bayonnaise du centre, difficile à dire. Rappelez vous, quelques pages avant, j'indiquais que les maisons du centre, bâtis sur des marécages étaient réalisés sur des assises en pierre (arceaux) et qu'ensuite le reste de la maison était faite en bois. Ici, c'est un peu différent quand même ...
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Celui-ci est chouette : Résidence La Canopée - de l'accession sociale réalisée par la coopérative HLM Le COL et signés d'un architecte local réputé : Patrick Arotcharen
Je vous conseille ce site où les photos sont mieux que ce que j'ai pu faire (je n'avais pas mon reflex aujourd'hui)
Album-photos | Patrick Arotcharen, la fusion entre architecture et nature (29-05-2013)
Canopée comme la cime de la forêt tropicale, petit air de ressemblance avec cette photo, vue depuis la résidence, les gens sont donc en pleine forêt. Cela donne un côté vraiment atypique. :
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