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Si vous avez un peu de temps et de courage, je vous conseille de lire un rapport de colloque issu du Sénat ici :
--> http://www.senat.fr/rap/r98-292/r98-292_mono.html
L'avenir des espaces périurbains
LARCHER (Gérard)
RAPPORT D'INFORMATION 292 (98-99) - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES
Le plan :
# ALLOCUTION D'OUVERTURE
DE M. CHRISTIAN PONCELET,
PRÉSIDENT DU SÉNAT
# PRÉSENTATION PAR M. GÉRARD LARCHER,
VICE-PRÉSIDENT DU SÉNAT
* I. LE CONSTAT
o A. LES ESPACES PÉRIURBAINS : UNE FRONTIÈRE EN MOUVEMENT ?
+ 1. L'extension progressive de la surface des espaces périurbains par M. Pierre DELORME, directeur de la diffusion et de l'action régionale à l'INSEE
+ 2. La population des espaces périurbains : 9 millions de Français par M. Jean-Raymond COHEN, responsable du département périurbain de la Bergerie nationale de Rambouillet
o B. DES ESPACES EN DÉSHÉRENCE ?
+ 1. Témoignages sur les conflits d'usage
# a) M. Jean-Pierre RADET, président de la Chambre d'agriculture interdépartementale d'Ile-de-France
# b) M. Jean POMES, arboriculteur à Perpignan
# c) M. Michel-Edouard LELERC, co-président de l'association des centres Leclerc
# d) M. Bertrand FAVEREUL, président de l'Union de la publicité extérieure
+ 2. Relations et tensions sociales
# a) L'apparence des quartiers par M. Christian MOREAU, urbaniste
# b) Les relations sociales ville/campagne par M. Mathieu CALAMME, ferme de la bergerie du Vexin et Mme Elizabeth BOURGAIN, présidente de l'association Ebullition, l'Ile-Saint-Denis
+ 3. Le beau à la porte des villes par M. Guy POIRIER, conseiller technique auprès du directeur de l'espace rural et de la forêt
+ 4. Le risque de la laideur par M. Bruno LETELLIER, directeur du Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement du Maine-et-Loire
* II. QUELLES POLITIQUES ?
o A. L'ESPACE PÉRIURBAIN : UN ENJEU MAJEUR POUR L'ENVIRONNEMENT
+ 1. Mme Claude BREVAN, déléguée interministérielle à la ville
+ 2. Mme Véronique THEVE, exploitante agricole
+ 3. M. Hervé MORIZE, secrétaire général de la Société des agriculteurs de France
o B. L'URBANISME : UN DROIT INADAPTÉ ?
+ 1. Renforcer la stabilité et l'intercommunalité des instruments d'urbanisme par M. Pierre-René LEMAS, directeur général de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction
+ 2. L'application des dispositions relatives à l'urbanisme commercial par M. Jean-Pierre RAFFARIN, ancien ministre, sénateur de la Vienne
+ 3. `Agriculture périurbaine et droit de l'urbanisme : en France et en Ile-de-France
# a) M. Jean-Pierre RADET, président de la Chambre d'agriculture interdépartementale d'Ile-de-France
# b) M. André THEVENOT, secrétaire adjoint de la FNSEA
# c) M. Bernard MALABIRADE, vice-président du Centre national des jeunes agriculteurs
+ 4. Encourager le remodelage des quartiers par M. Michel MERCIER, sénateur du Rhône, président de l'OPAC du Rhône
o C. LE FONCIER : CLE DE LA RECONQUÊTE
+ 1. Mme Anne BAIN, directeur des affaires foncières et immobilières de l'AFTRP
+ 2. M. Philippe BALNY, directeur de l'Agence des espaces verts de la Région Ile-de-France
+ 3. M. André BOISSEAU, président de la Fédération des associations de propriétaires et agriculteurs d'Ile-de-France
+ 4. M. Etienne LAPEZE, président de la FNSAFER
+ 5. Mme Michèle PRATS, inspecteur général de l'Equipement
# CONCLUSION -
J'y reviendrai
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La carte dite 'des territoires vécus' :
http://www.pss-archi.eu/ressources/tv2002.pdf
Ne pas hésiter à zoomer fortement sur la carte.
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Pfiou ! Ils auraient pu en faire un PDF, ça n'aurait pas été du luxe. Enfin pour ceux comme moi, que rebute la lecture d'une page Web aussi longue, il y a une une mise en page du texte plus digeste ici : http://www.senat.fr/rap/r98-292/r98-292.html.
Cela dit merci pour le rapport du Sénat et la carte, mais j'y reviendrai à tête reposée lorsqu'il sera un peu moins tard.
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Merci pour le tuyau Fred
Pierre Delorme, INSEE (sur les définitions) :
Cette carte s'appelle " territoires vécus " parce qu'elle est basée sur l'observation des tribulations de nos concitoyens dans leur vie quotidienne. Désormais on ne naît plus, on ne vit plus, on ne meurt plus, on ne travaille plus dans le même village. Notre vie quotidienne est soumise à des tas de déplacements qui ne s'organisent pas au hasard. Le territoire s'organise à partir des phénomènes de polarisation, d'attraction et de zones d'influence. Il y a des lignes de force qui sont liées à des attractions et l'attraction qui structure principalement l'espace dans notre monde actuel, c'est l'attraction de l'emploi et c'est à partir des déplacements entre le domicile et le lieu de travail qu'a été faite cette délimitation des différents espaces.
Au départ, il y a la ville dans son sens traditionnel c'est-à-dire la ville comme une accumulation de populations et d'habitat pour ces populations. Les premières définitions de la ville ont été données par référence à la continuité de l'habitat ce qui permet de définir un univers de pierre par opposition à un univers plus végétal, l'un étant la ville, l'autre la campagne. Mais c'est une notion qui est maintenant complètement obsolète. La limite de deux mille habitants pour définir l'unité urbaine date de 1856 et je ne puis vous dire pourquoi elle a été prise et pourquoi nous avons continué à l'utiliser. Mais cette dichotomie : une ville de pierres, une campagne de terre et de végétaux n'a plus aucun sens. Ce que nous avons essayé de faire avec les données du recensement de 1990, et qui sera actualisé avec le recensement de mars 1999, c'est d'étudier cette organisation du territoire en partant des pôles urbains c'est-à-dire des villes qui offraient un potentiel d'emplois d'au moins cinq mille habitants. C'est autour de ces pôles urbains en observant les déplacements domicile/travail que nous voyons les cercles concentriques des couronnes périurbaines qui sont l'entourage de ces pôles urbains. Et puis il y a aussi des communes dans lesquelles les habitants ne sont pas attirés uniquement par un pôle urbain mais par plusieurs, ce que nous avons appelé des communes multipolarisées et c'est cet ensemble de couronnes urbaines et de communes multipolarisées qui constitue l'espace périurbain.
Contrairement à la ville de pierres, ces espaces périurbains sont plus composites puisqu'ils résultent d'une avancée de formes urbaines à l'intérieur d'un périmètre rural, donc il subsiste dans ces espaces de la forêt, des exploitations agricoles etc. Ce phénomène a été très bien décrit dans le rapport du sénateur Larcher et l'on voit bien qu'il y a là des espaces de confrontation puisqu'il y a des cultures, des activités, des modes de vie différents mais il est clair que ces espaces sont soumis à une forte influence de la ville. Tout cela a été appelé " espace à dominante urbaine " et le reste est un espace qualifié de " dominante rurale ". Une frontière artificielle a été tracée entre ces espaces périurbains et le reste en mettant un seuil : au moins 40 % des actifs résidant dans une aire urbaine y travaillent aussi. De l'autre côté de cette frontière il y a des espaces qui sont déjà sous influence de la ville et avec le résultat du recensement nous verrons des modifications.
Dans le reste du territoire rural, il y a aussi des petites villes entre deux mille et cinq mille qui fonctionnent comme des petites villes mais qui sont du milieu rural. Il reste un rural isolé qui est tout le reste.
Quelques chiffres pour situer tout cela :
- les pôles urbains représentent 60 % de la population pour 7 % de la surface,
- les espaces périurbains représentent 15 % de la population totale pour 22 % de la surface,
- le rural représente treize millions de population soit 24 % pour une surface de 70 %.
Il est intéressant d'étudier la dynamique parce que l'extension des villes se fait d'une part par la surface et d'autre part par la croissance démographique à l'intérieur d'un même périmètre.
Juste deux chiffres : entre 1982 et 1990 il y a eu une croissance d'environ quatre millions de personnes du domaine urbain avec pour moitié une extension en superficie et pour une autre moitié une extension en population.
Ce phénomène d'influence de la ville sur son environnement est de plus en plus marqué. J'avancerai une explication : les nuisances mêmes de la ville telles que l'encombrement créent de l'emploi. Il y a des tas d'activités qui sont là pour gérer l'encombrement : creuser des tunnels, faire des parkings etc. ; alors que dans l'espace rural, la faible densité de population n'est pas créatrice d'emplois. Il faut gérer dans les espaces périurbains ce mélange d'influence de la ville et d'un maintien de la campagne.
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Un article super intéressant, avec plein de références bibliographiques, je vous le conseille vraiment :
Sylvain Kahn et Lise Cornilleau, dans Globe, le blog de la planète Terre a écrit:
Ne dites plus "péri-urbain" !
En écho à l'émission de ce mercredi 19 janvier (disponible à la réécoute et au podcast), vous trouverez dans ce billet des images et des analyses extraites des travaux de Marc Dumont, invité0101010101 de Planète Terre cette semaine. Comme l'explique cette étude de l'INSEE, la croissance des "couronnes périurbaines" est continue depuis les années 1960 en France, bien qu'elle ait eu lieu à des rythmes différents selon les décennies et selon les régions considérées. Cette évolution soulève de nombreuses interrogations, comme l'illustrent ce court reportage télévisé sur l'espace périurbain d'Ile-de-France (datant de 1999), ainsi que la vidéo militante ci-dessous. Comment la géographie appréhende-t-elle ce phénomène hybride, qui brouille les catégories de "rural" et d''urbain" ?
[...]
http://www.franceculture.com/blog-globe … rbain.html
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Catherine Jacquot : « La périphérie des villes est quasiment abandonnée par les dieux de l’architecture »
LE MONDE | 31.03.2016 à 10h32 • Mis à jour le 31.03.2016 à 11h43 |
Propos recueillis par Jean-Jacques Larrochelle
Le projet de loi relatif à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine vient d’achever son parcours en deuxième lecture à l’Assemblée nationale avant de repasser entre les mains de la commission de la culture du Sénat. La présidente du Conseil national de l’ordre des architectes, Catherine Jacquot, fait le point sur l’avancement du volet architecture.
Le Conseil national de l’ordre des architectes que vous présidez est-il satisfait de l’avancée du projet de loi ?
Oui, nous avions déposé un nombre important de propositions en faveur de l’excellence de l’architecture ordinaire et certaines ont pu aboutir. La première, l’abaissement à 150 m2 du seuil de recours à un architecte pour une construction individuelle [il était jusqu’alors de 170 m2], a été votée telle quelle. L’autre point de satisfaction est le recours à l’architecte, et aux autres concepteurs du cadre de vie, pour le permis d’aménager qui s’applique aux lotissements.
...
Il a été introduit, à l’initiative du député Patrick Bloche, le « permis de faire », qui permet de s’affranchir de certaines contraintes réglementaires, et qui introduit la notion de réemploi (réutilisation de bâtiments existants ou de matériaux). C’est un grand pas ?
Le permis de faire est quelque chose auquel nous tenions. L’innovation, l’expérimentation est l’une des clefs de l’extension du champ d’action des architectes. Ils recherchent des pratiques nouvelles, des systèmes nouveaux. Le réemploi est une mesure importante qui s’inscrit dans le cadre de la reconstruction de la ville sur elle-même. On n’intervient plus sur l’urbain comme si c’était un terrain vierge, une page blanche. Chaque terrain a son histoire, qui est parfois très dure.
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Recours à un archi pour un PA? Je vois pas trop la finalité...
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