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postage a écrit:
et lorsque l'on sait qu'ils ont pu être 300 ou 400 sur un territoire qui devait abriter qu'une 20taine d'agriculteurs (sans parler des pointes d'été à 1500 ou 2000 personnes), on imagine que les petits lézards et autres crapauds endogènes ont disparus depuis belle lurette. Et avec tous ce monde déambulant partout, il ne doit plus y avoir un seul renard, ni sanglier, ni autre volatile nocturne façon chouette.....
Bon, on parle d'une zone de 1650 hectares là, passer de 20 à 400 humains ça ne doit pas changer pas grand chose. Cela-dit, en tant que renard je n'ai jamais séjourné là-bas et je serais bien incapable de mesurer la différence.
De même que l'abandon du projet AGO était politique, le devenir de cette zone sera politique. D'une part la condition avancée par la frange écologiste des zadistes* (et leurs soutiens politiques) pour en finir avec la ZAD comme zone de non-droit, est que ce territoire ne retourne pas à l'agriculture conventionnelle (cf. le travail d'acteurs influents proches de Hulot, comme Bové, pour en fixer les modalités). D'autre part, s'il-y-a gain pour Macron, il est sur le plan écologique, même si ce n'est qu'un symbole : si cette dimension n'existait pas dans la nouvelle destination de ce territoire, Macron perdrait sur tous les plans.
Je prédis un projet gouvernemental sur le mode "une dose de fermeté républicaine + une dose d'agriculture durable". Mais l'affaire est loin d'être réglée...
*et le gouvernement a encore moins intérêt à aller à l'affrontement maintenant que le projet d'aéroport est abandonné
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postage a écrit:
> Je serais bien curieux du résultat d'une étude écologique, identique à celle faite au départ, pour comparer un peu....
Ils ont juste profité du figeage des terres. Uniquement, il n'ont pas vraiment de mérite, la nature a repris ses droits. Mais que veux tu, il faut un sens à la lutte, l'humain a toujours été très imaginatif et opportuniste la dessus.
Pour ma part, curieux de savoir ce qu'ils ont trouvés d'autres lors du nettoyage de la D281 et ce que cache certains secteur de la ZAD. Bien sur, ils ne le médiatiseront pas. Un utilitaire, qu'il soit conduit par un écolo ou un autre, reste une carcasse métallique qui pollue ! Des déjections humaines restent source de possible maladie...
Constat simple. Ils sont contents que l'aéroport soit abandonné mais savoir que des infrastructures routières pourraient voir le jour en compensation, ça ne les touchent pas beaucoup ! Aah les convictions et la parole! !
le renard a écrit:
De même que l'abandon du projet AGO était politique, le devenir de cette zone sera politique.
Tout est résumé par cette phrase !
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Chiquito a écrit:
ranucci a écrit:
Quand je vois certains qui qualifient nddl de bocage merveilleux ...
je le redis : rdv dans 10 ans quand les agris du coin auront vendu leurs terres pour construire des pavillons comme dans toutes les villes autour de Nantes, là l’écologie personne n'en aura plus rien a carrerA voir mais la zone et les terrains ont simplement été épargné par le flottement du projet NDDL. Une fois les terres revendus, les agriculteurs seront libres d'effectuer des remembrements et foutre en l'air toutes les petites haies, les petits points d'eau et les terriers de bisounours...
Il y a eu un figeage des terres, normal que la nature reprend ses droits, il y a rien de nouveau et d’exceptionnelle. On peut citer Prypiat à coté de Tchernobyl ou encore la DMZ entre les deux Corées.
Les opposants oublient que lorsque les terrains seront redistribués. Il n'y aura plus le laxisme et fini de gagner du temps à coup de procédure. Ça sera rideau, tu te tires tout de suite.
Pour les opposants. Caresser l'espoir de vouloir acheter tous les terrains, pourquoi pas, mes enfants imaginent un barbu sur un traineau guider par des rennes volant leurs donnant des cadeaux en décembre ! A partir de là, le rêve reste gratuit. Mais ils seront hélas confrontés à la réalité des choses.
Maintenant l'environnement, elle a bon dos. Dans le fond, c'est pour se donner bonne conscience. Étant dans le domaine du ferroviaire, ça ce saurait si les élus et autres entités humaines se disant écologistes avaient des réels convictions environnementales...
--
Un agriculteur ne peut pas faire ce qu'il veut :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Remembrement
"En France, le remembrement - en tant que tel - n'existe plus aujourd'hui, puisque la « loi relative au développement des territoires ruraux » (LDTR du 23 février 2005) l'a remplacée par la procédure d'« aménagement foncier agricole et forestier »."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9n … cier_rural
"Les procédures d'aménagement foncier rural sont conduites par des commissions communales, intercommunales et départementales d'aménagement foncier, sous la responsabilité du conseil général."
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le renard a écrit:
postage a écrit:
et lorsque l'on sait qu'ils ont pu être 300 ou 400 sur un territoire qui devait abriter qu'une 20taine d'agriculteurs (sans parler des pointes d'été à 1500 ou 2000 personnes), on imagine que les petits lézards et autres crapauds endogènes ont disparus depuis belle lurette. Et avec tous ce monde déambulant partout, il ne doit plus y avoir un seul renard, ni sanglier, ni autre volatile nocturne façon chouette.....
Bon, on parle d'une zone de 1650 hectares là, passer de 20 à 400 humains ça ne doit pas changer pas grand chose. Cela-dit, en tant que renard je n'ai jamais séjourné là-bas et je serais bien incapable de mesurer la différence.
De même que l'abandon du projet AGO était politique, le devenir de cette zone sera politique. D'une part la condition avancée par la frange écologiste des zadistes* (et leurs soutiens politiques) pour en finir avec la ZAD comme zone de non-droit, est que ce territoire ne retourne pas à l'agriculture conventionnelle (cf. le travail d'acteurs influents proches de Hulot, comme Bové, pour en fixer les modalités). D'autre part, s'il-y-a gain pour Macron, il est sur le plan écologique, même si ce n'est qu'un symbole : si cette dimension n'existait pas dans la nouvelle destination de ce territoire, Macron perdrait sur tous les plans.
Je prédis un projet gouvernemental sur le mode "une dose de fermeté républicaine + une dose d'agriculture durable". Mais l'affaire est loin d'être réglée...
*et le gouvernement a encore moins intérêt à aller à l'affrontement maintenant que le projet d'aéroport est abandonné
D'après Google Maps en vue aérienne, les endroits à nettoyer sont plus que limités :
https://www.google.fr/maps/place/44130+ … d-1.711269
2 coordonnées :
47°21'11.0"N 1°42'56.8"W
47°20'59.4"N 1°41'44.3"W
il y en a d'autres ...
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Ça fait plaisir de voir qu'on a en France des préfet-e-s à l'image de notre couple exécutif, qui "font ce qu'ils disent".... à savoir le retour à l'État de droit !
Franchement, la voir se féliciter que les zadistes ont daigné dégager -au bout cinq ans- la route qu'ils avaient encombré de leurs détritus, et répéter "État de droit" à tout bout de champ lors de son interview... non mais quel sketch !
Encore plus quand on sait qu'elle a dû se rendre sur la ZAD accompagnée par le GIGN et des hélicoptères... pour se faire accueillir par des zadistes cagoulés qui lui ont montré leur cul (bon ça, elle se garde bien de s'en féliciter lors de son interview).
Dernière modification par GM (26-01-2018 19:32:00)
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A quoi ça sert d'épiloguer encore et encore? NDDL est mort et enterré.
J'espère qu'on n'en entendra plus parler...
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Le débat est enterré au niveau national.
Au niveau local, l'abandon du projet ne s'est accompagné de la résolution d'aucune des problématiques qui avaient motivé son existence au départ, ni même de celles nées de sa contestation.
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Normand14 a écrit:
A quoi ça sert d'épiloguer encore et encore? NDDL est mort et enterré.
J'espère qu'on n'en entendra plus parler...
Pour l'opinion publique nationale qui a découvert le projet récemment, on n'en entendra effectivement plus parler du tout. Et c'est tant mieux car qu'est-ce que j'ai pu y entendre de bêtises de la part de personnes pensant connaître le sujet... Nous revenons enfin à un débat de dimension locale, ce qui aurait toujours dû être le cas.
Par contre comme le souligne GM, c'est très loin d'être terminé. Que faire de la ZAD ? Comment aménager Nantes-Atlantique de sorte qu'il remplisse au minimum la fonction qui était vouée à AGO ? Etc. Tant de questions qui ne passionnerons pas les médias nationaux et l'opinion nationale. Et encore une fois, c'est tant mieux.
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Tiens, pour les liaisons ferrées Nantes - Paris, je me demande si au lieu d'une gare souterraine TGV à Orly, Nantes ne devrait pas demander une liaison rapide Montparnasse - Orly et Montparnasse - Roissy qui servira aussi aux Franciliens (prolongement du CDG express vers Montparnasse, liaison Montparnasse - ligne 14 …)
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Ouais... Paris a déjà du mal à gérer ses chantiers actuels de train/métro. Mieux vaut une interconnexion par le sud, qui profiterait aussi aux trains à destination d'Austerlitz et Lyon.
Les liaisons en TGV et Intercités sont pas trop mauvaises vers Paris. Pour Orly et Roissy, un intercité jusqu'à Austerlitz, puis ligne 14 (quand elle sera finie) si l'on préfère avoir le moins de correspondances possibles.
M'enfin, c'est pas cet axe-là qui pose le plus problème. Que les liaisons nord et sud vers Rennes et Bordeaux soient rendues potables avant de penser à plus de confort vers les aéroports parisiens. Non pas qu'ultimement ce soit plus important (c'est difficile à juger), mais vu l'état des infras train en dehors des liaisons vers Paris et Saint-Nazaire, le reste est proche du néant, donc il y a plus un souci d'urgence. D'ailleurs, faut voir si des haltes proches de NA peuvent être proposées en TGV depuis Bordeaux, après que la ligne soit améliorée.
Dernière modification par ziegfried (27-01-2018 14:33:51)
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ziegfried a écrit:
Ouais... Paris a déjà du mal à gérer ces chantiers actuels de train/métro. Mieux vaut une interconnexion par le sud, qui profiterait aussi aux trains à destination d'Austerlitz et Lyon.
Les liaisons en TGV et Intercités sont pas trop mauvaises vers Paris. Pour Orly et Roissy, un intercité jusqu'à Austerlitz, puis ligne 14 (quand elle sera finie) si l'on préfère avoir le moins de correspondances possibles.
M'enfin, c'est pas cet axe-là qui pose le plus problème. Que les liaisons nord et sud vers Rennes et Bordeaux soient rendues potables avant de penser à plus de confort vers les aéroports parisiens. Non pas qu'ultimement ce soit plus important (c'est difficile à juger), mais vu l'état des infras train en dehors des liaisons vers Paris et Saint-Nazaire, le reste est proche du néant, donc il y a plus un souci d'urgence.
En effet, cf. la carte que j'avais postée ici.
D'ailleurs, faut voir si des haltes proches de NA peuvent être proposées en TGV depuis Bordeaux, après que la ligne soit améliorée.
Je préférerais que l'on tire bénéfice de la ligne de chemin de fer existante à proximité de l'aéroport :
- dans un premier temps, en prolongeant une part (proportion à définir) des TER* à destination de Nantes jusqu'à une halte ferroviaire à créer au contact de l'aérogare ;
- dans un second temps, en profitant de la fermeture de l'aéroport plusieurs mois (réfection de la piste) pour restaurer la voie ferrée Nantes - Pornic sur son tracé initial (j'en parlais ici) => positionnement de la halte NTE sur une ligne régulière, donc renforcement des fréquences, possibilités de cadencement, meilleur attractivité du train pour la côté vendéenne...
* dans le cas des trains venant de l'est (Angers) ou du sud (LRSY), pour éviter un rebroussement en gare de Nantes, on peut imaginer que ceux-ci n'y passent pas mais desservent une halte à créer sur l’Île-de-Nantes (vers Mangin par ex.)
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Deux universitaires qui font la même analyse d'une re-centralisation jacobine :
TRIBUNE – NDDL : victoire de la démocratie, tombeau de l’aménagement du territoire
Professeur à Sciences Po Bordeaux et spécialiste des enjeux urbains, Gilles Pinson pensait se réjouir de l'abandon du projet d'aéroport. C’était compter sans les questions que pose la décision du gouvernement en termes de rééquilibrage territorial entre le Grand Paris et les métropoles régionales.
Par Gilles Pinson - 25 janvier 2018
...
D’une certaine manière, ces enjeux de rééquilibrage ont été laissés aux partisans de NDDL. Ils ont été les seuls à pointer – à tort ou à raison – le risque de marginalisation de l’Ouest français en cas d’abandon du projet d’aéroport. Et le fait est qu’on ne peut pas leur donner complètement tort. Qu’on le veuille ou non, une région peut difficilement pallier son caractère périphérique sans être dotée d’une métropole. Et s’il faut se méfier de la croyance béate en l’effet structurant des infrastructures de transport, celles-ci peuvent parfois faire la différence dans l’affirmation d’une ville et d’une région.
...
Plus profondément, l’épilogue du feuilleton laisse un goût amer. On ne peut s’empêcher de penser que, d’une certaine manière, les anti-NDDL ont joué le jeu du « deux poids, deux mesures » qui fait qu’en France, Paris et les villes de province ne seront jamais traitées à égalité. A la capitale, les rêves de grandeur, les fonctions directionnelles, les emplois métropolitains, le statut de ville-monde. Et toutes les externalités négatives (congestion, grands équipements coûteux) qui vont avec mais qui font la vibe métropolitaine que les provinciaux en goguette vont chercher « là-haut ». Aux métropoles régionales, la qualité de vie, les emplois de « back office », la torpeur provinciale, mais aussi l’absence de perspective de carrière et la dépendance économique.
...
Il ne reste plus qu’à espérer un rebond. A espérer que le bel élan démocratique qui a eu raison d’un projet mal fichu saura dépasser le stade de la contestation pour proposer un projet travaillant à créer les conditions d’une plus grande autonomie économique de l’Ouest français. Espérons aussi que ce mouvement dépassera son tropisme anti-métropolitain. Les espaces urbains denses et intenses sont essentiels à l’innovation, cœur de l’économie de l’information. Et rien ne justifie que l’on laisse à la région-capitale le monopole de l’intensité métropolitaine.
https://www.mediacites.fr/forum/2018/01 … erritoire/
Le politologue Arnauld Leclerc analyse les conséquences politiques de l'abandon du projet #NDDL. "L'Etat roule sur les élus locaux" https://t.co/ND71XPKrZr pic.twitter.com/sPUouQZrrS
— Antoine Denéchère (@AntoineDen) January 25, 2018
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Samedi 27 janvier 2018 14:47 - Nantes
Nantes. Élisabeth Borne promet des TGV Nantes-Paris en moins de deux heures
...
https://nantes.maville.com/actu/actudet … mpaign=RSS
Entre la mesquinerie des collectivités territoriales adressant leur listes de Noël*, et la condescendance du gouvernement, je ne sais pas ce qui me navre le plus...
* en voilà deux de plus :
Notre-Dame-des-Landes. Erdre et Gesvres demande des compensations
NDDL : le département de la Mayenne réclame cinq compensations
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Juste une phrase pour résumer tout ça: "Paris et le desert français".
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C'est une expression datée de 1947 par Jean-François Gravier, et qui d'ailleurs a été reprise à l'échelle régionale/locale pour Toulouse (et le désert de Midi-Pyrénées) et dans une moindre mesure Montpellier.
Ce constat de macrocéphalie parisienne est dépassé. La décentralisation industrielle des années 1960 puis la régionalisation des années 1980 (datar, métropoles d'équilibre, loi Defferre, etc) ont clairement montré une volonté de développer la province. Se sont ensuivies les politiques d'OIN, de pôles de compétitivité, de pôles d'excellence, etc. A un moment la datar a même changé de nom pour la diact qui n'aménageait plus le territoire mais le mettait en concurrence ou plutôt en situation de compétitionvité. Je vous laisse deviner sous quels gouvernements
Au final, les 10 plus grandes villes de province ont atteint un stade d' "auto-suffisance" pour leur propre développement même si l'Etat venait à amplement diminuer ses aides aux projets. L'écart économique et démographie reste gigantesque avec Paris même s'il diminue très très doucement, sauf pour Lyon où il semble se réduire assez rapidement. La ville se dirige vers les 3 millions d'habitants, hors fusion avec AU voisines.
Ratio AU Paris/AU Lyon 1999 = 6.78
Ratio AU Paris/AU Lyon 2010 = 5.64
Ratio AU Paris/AU Lyon 2015 = 5.47
Cependant, récemment, on a clairement l'impression que l'Etat aide de moins en moins la province et les collectivités locales au sens large tout en privilégiant Paris - effet JO et ville monde ? Les plus grandes villes s'en sortiront mais le reste du territoire ? Les inégalités se creusent, la métropolisation mondiale accentuant le phénomène.
Conclusion, on ne peut plus parler de "Paris et le désert français" mais plutôt "De quelques métropoles et le désert français".
Nantes s'en remettra de ne pas avoir de nouvel aéroport. A elle de tirer partie de son annulation. A condition que les élus locaux soient soudés et ne jouent pas le jeu de la centralisation en demandant en priorité numéro une davantage de TGV vers Paris, comme si c'était de cela que Nantes avait absolument le plus besoin. Mais de quoi a-t-elle vraiment besoin au fait ?
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le renard a écrit:
Deux universitaires qui font la même analyse d'une re-centralisation jacobine :
TRIBUNE – NDDL : victoire de la démocratie, tombeau de l’aménagement du territoire
Professeur à Sciences Po Bordeaux et spécialiste des enjeux urbains, Gilles Pinson pensait se réjouir de l'abandon du projet d'aéroport. C’était compter sans les questions que pose la décision du gouvernement en termes de rééquilibrage territorial entre le Grand Paris et les métropoles régionales.
Par Gilles Pinson - 25 janvier 2018
...
D’une certaine manière, ces enjeux de rééquilibrage ont été laissés aux partisans de NDDL. Ils ont été les seuls à pointer – à tort ou à raison – le risque de marginalisation de l’Ouest français en cas d’abandon du projet d’aéroport. Et le fait est qu’on ne peut pas leur donner complètement tort. Qu’on le veuille ou non, une région peut difficilement pallier son caractère périphérique sans être dotée d’une métropole. Et s’il faut se méfier de la croyance béate en l’effet structurant des infrastructures de transport, celles-ci peuvent parfois faire la différence dans l’affirmation d’une ville et d’une région.
...
Plus profondément, l’épilogue du feuilleton laisse un goût amer. On ne peut s’empêcher de penser que, d’une certaine manière, les anti-NDDL ont joué le jeu du « deux poids, deux mesures » qui fait qu’en France, Paris et les villes de province ne seront jamais traitées à égalité. A la capitale, les rêves de grandeur, les fonctions directionnelles, les emplois métropolitains, le statut de ville-monde. Et toutes les externalités négatives (congestion, grands équipements coûteux) qui vont avec mais qui font la vibe métropolitaine que les provinciaux en goguette vont chercher « là-haut ». Aux métropoles régionales, la qualité de vie, les emplois de « back office », la torpeur provinciale, mais aussi l’absence de perspective de carrière et la dépendance économique.
...
Il ne reste plus qu’à espérer un rebond. A espérer que le bel élan démocratique qui a eu raison d’un projet mal fichu saura dépasser le stade de la contestation pour proposer un projet travaillant à créer les conditions d’une plus grande autonomie économique de l’Ouest français. Espérons aussi que ce mouvement dépassera son tropisme anti-métropolitain. Les espaces urbains denses et intenses sont essentiels à l’innovation, cœur de l’économie de l’information. Et rien ne justifie que l’on laisse à la région-capitale le monopole de l’intensité métropolitaine.
Présenter l'abandon du projet comme une victoire de la démocratie, faut quand même oser...
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eiffel-ô a écrit:
Ce constat de macrocéphalie parisienne est dépassé. La décentralisation industrielle des années 1960 puis la régionalisation des années 1980 (datar, métropoles d'équilibre, loi Defferre, etc) ont clairement montré une volonté de développer la province. Se sont ensuivies les politiques d'OIN, de pôles de compétitivité, de pôles d'excellence, etc. A un moment la datar a même changé de nom pour la diact qui n'aménageait plus le territoire mais le mettait en concurrence ou plutôt en situation de compétitionvité. Je vous laisse deviner sous quels gouvernements
Enfin les médias et les politiques parisiens ont repris sans sourciller les arguments les plus poujadistes des opposants à NDDL en évoquant la soi-disante gabegie financière qu'aurait été ce nouvel aéroport et en contestant la légitimité de la consultation de 2016 sous prétexte que tous les contribuables français auraient dû voter... alors que dans le même temps les 38 milliards d'euros du Grand Paris Express (soit entre 40 et 60 fois le budget de NDDL, selon les estimations) semblent passer comme une lettre à la poste, sans susciter le moindre débat.
Bref, l'inégalité de traitement est criante...
Dernière modification par GM (27-01-2018 17:20:55)
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^^ C'est en ce sens qu'il est grand-temps de transférer de nouvelles compétences de l'État vers les Régions, et surtout de nouveaux moyens financiers indépendants du bon vouloir de l'État, qui joue un rôle trop important en choisissant de financer ou non les projets. Nous avons besoin d'une vraie décentralisation en fait, qui n'a rien à voir avec la dernière réforme territoriale bien fumeuse qui n'avait de décentralisation que le nom.
Que des moyens financiers plus importants aillent vers Paris, ça ne me choque pas du fait d'une population bien plus importante. Mais une vraie décentralisation leur apprendra à se débrouiller eux-mêmes, avec leurs propres moyens financiers. Pour Paris aussi, une décentralisation serait bénéfique.
Dernière modification par Lambig (27-01-2018 19:10:21)
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Notre-Dame-des-Landes. Erdre et Gesvres demande des compensations
Dernière modification par Chiquito (28-01-2018 15:00:28)
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Concernant les liaisons TGV PMP-Nantes. Je suis vraiment dubitatif et c'est vraiment un vulgaire écran de fumée (ou un pot de vaseline).
Dans les deux cas, construction de l'aéroport de NDDL ou non, ça ne changeait pas vraiment la donne pour ADP. Comme nous la savons tous, NDDL n'avait pas du tout vocation a être un "troisième aéroport Parisien" ! ! Le but premier était le transfert et d'adapter l'aéroport de Nantes vers des marchés futurs en le calibrant dans cette objectif. Il aurait été construit, les populations de l'ouest auraient toujours eu besoin des aéroports Parisiens pour de nombreuse destination.
Dire, " bon bah, pas de NDDL, on va vous rajouter des TGV pour Paris pour que vous puissiez prendre l'avion sur Roissy/Orly" est complétement stupide. C'est même avouer à demi-mots que NDDL aurait pu substituer des vols aux départs de Paris !
Une fois encore (et hélas toujours), on ne veut surtout rien voir. Plus de TGV ne va pas arrêter le survol de Nantes par contre...
Bref, pour revenir sur le ferroviaire, c'est assez flou et le gouvernement et les élus naviguent un peu à vue lorsqu’ils ont lancés l'idée. Plus de TGV, mouais, pourquoi pas, mais je doute très sincèrement du taux de remplissage des trains supplémentaires. Jusqu'ici, on a fait sans !
En revanche, on annonce une double rotation voir une triple rotation de Ouigo, notamment avec une réintroduction du Tourcoing-Nantes. La, on change réellement la donne ! (surtout tarif !)
Que dire des moins de 2h ! En "marche tendue", signaux ouverts et direct Paris, on met 1h57. C'est de la poudre aux yeux l'histoire "temps de parcours" de la mère Borne, c'est un peu comme les prix 0,99 centimes pour ne pas dire 1€. Techniquement et physiquement, on ne peut pas faire moins. Sauf construction d'une LGV jusqu'a Nantes.
Plus de TGV, c'est des sillons a trouver (créneau horaire), des voies à quais à générer...
Le coup aussi de dire, pas de NDDL, construction de barreau d'interconnexion sur l'axe sud Francilien est de l'opportunisme de la part de la capitale.
En revanche, concernant les vrais problèmes ferroviaires régionaux.
-Nantes-Rennes relié par une ligne V220.
-Nantes-Bordeaux rénovée entièrement pour du V160.
-Augmentation de l'offre Ouigo.
-Création d'une importante gare ferroviaire au pied de l'aérogare de NA proposant des relations NA-St Nazaire, Ancenis, Angers, Rennes... Des relations péri-urbaine en TT, NA-Carquefou, Chateaubriant, Blain, Clisson, Navette rail Gare-NA. La on rentre dans le réel, la on propose concrètement une nouvelle mobilité au secteur. (ça a plus de gueule qu'une extension du tramway...)
-Nouveaux ponts sur la Loire, amélioration de certains axes routiers...
Bref, les vrais enjeux...
Le TGV a toujours été une lubie de politique.
Dernière modification par Chiquito (28-01-2018 18:12:52)
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J'approuve !
Concernant Rennes - Nantes, j'espère qu'on relancera le débat public en s'intéressant en plus+ du rail aux nouvelles technologies de la grande vitesse : Maglev, Hyperloop (je crois plus+ au maglev).
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Oula, c'est chasser sur les terres d'Alstom ! !
En revanche, SNCF investit dans l'hyperloop...
C'est peut être aussi l'occasion de lancer un réel projet innovant suite à cet abandon de NDDL ! !
Dernière modification par Chiquito (28-01-2018 18:45:38)
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lol vous pensez sincèrement que la population acceptera un Hyperloop ??? question insertion dans le paysage, on ne fait pas pire...
Compenser l'aéroport du Grand Ouest par des lignes TGV c'est juste absurde quand on connait les motivations des opposants à l'aéroport...
Visiblement dans notre pays, c'est compliqué d'avoir une vision européenne en matière de transport. Ce centralisme parisien est hallucinant. La construction de l’Europe passe aussi par la construction d'infrastructure permettant une connexion directe et cadencée entre les grandes métropoles, autres que les capitales.
Pourquoi l'ouest doit il définitivement faire une croix sur une plate forme aéroportuaire digne de ce nom, facilement accessible, extensible ?
Un projet d'aéroport du Grand Ouest doit être relancé.
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Le jour où la LGV arrivera jusqu'à Nantes, il faudra qu'elle aille jusqu'à Saint-Nazaire.
Je l'avais spécifier dans la section des transports sur le forum la France en général il y a un moment.
Le rêve ce serait une LGV Nantes-Rennes (vous allez me dire, il n'y a pas une grande distance entre les deux, oui mais l'idéal serait d'avoir un pays où toutes les métropoles sont reliées le plus rapidement possible entre elles) et Nantes-Bordeaux mais ce n'est qu'un rêve.
Excusez moi bretonaparis mais avoir un pseudo comme le votre et critiquer la centralisation, c'est très drôle.
Dernière modification par Erwann (28-01-2018 22:31:23)
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Chiquito a écrit:
Bref, pour revenir sur le ferroviaire, c'est assez flou et le gouvernement et les élus naviguent un peu à vue lorsqu’ils ont lancés l'idée. Plus de TGV, mouais, pourquoi pas, mais je doute très sincèrement du taux de remplissage des trains supplémentaires.
(...)
Bref, les vrais enjeux...
Le TGV a toujours été une lubie de politique.
Des TGV à moitié vides feraient d'autant plus mauvais effet à côté de ça :
Saint-Nazaire. Dans le TER Le Croisic - Nantes, des usagers à bout
Par Thierry HAMEAU. | Modifié le 28/01/2018 à 17:48 | Publié le 28/01/2018 à 17:20
Retards, wagons saturés, manque d’information… Les habitués de cette ligne du matin n’en peuvent plus. L’un d’eux a noté un an de dysfonctionnement et alerté la Région et la SNCF. En vain.
...
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