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Geronimo a écrit:
Fracasse a écrit:
Et comme je le dis, le problème n'est pas celui de police, mais de justice.
La police est la première étape nécessaire. A Marseille la police ne s'occupe pas des incivilités.
Moi je suis sidéré de ne jamais voir de police municipale dans cette ville. C'est la liberté maximale et le minimum de citoyenneté au sens de "ce que l'on est ensemble".
Fracasse a écrit:
J'ai passé mes derniers messages à répéter que l'équipe de Gaudin était des incapables notoires, mais si ton analyse des choses s'arrête à un diptyque noir et blanc, où l'on est nécessairement un soutien indéfectible du pantin grabataire et son équipe si on ne leur colle pas tous les maux de l'univers mais seulement 90%, même un ophtalmo n'y pourra rien.
D'ailleurs je note la fameuse attaque sur les éléments de langage qui pleuvait sur la page de Marseille à la Loupe pour avoir osé - crime de lèse-majesté ! - posé une question. Je sais qu'il pleut et que les cabanes ne sont pas étanches, mais peut-être vaut-il mieux rester avec le Comité Central de la Plaine si la notion de nuance est une souffrance pour l'esprit.
Je suis désolé mais commencer par expliquer les problèmes de Marseille par la pauvreté des habitants c'est un élément de langage de Gaudin. Ça n'est pas une opinion, c'est un fait incontestable [NB: et je ne suis absolument pas du côté des opposants de la Plaine, je suis 100% pour le projet de rénovation, mais c'est devenu une position impossible à tenir tellement la mairie affiche son mépris et son incompétence].
C'est vrai que la ville est plus pauvre que la moyenne, c'est pas moi qui dirai le contraire, mais ça n'est pas ça qui explique les centaines de millions partis en fumée par la gestion calamiteuse de Gaudin dans TOUS les domaines (transports, propreté, éducation, sport, culture...) censés relever de ses compétences. Au contraire, la pauvreté de la ville rend d'autant plus scandaleux ce gaspillage qui s'avère, aujourd'hui, criminel. Ça aussi ce sont des faits.
Ensuite tu arrives en mettent "insécurité" et "incivilités" sur le même plan. Les deux n'ont absolument rien à voir. L'insécurité à Marseille est un problème grave et complexe, déformé par les médias qui oublient de dire qu'ici les banlieues sont intégrées à la ville, et qu'on observe la même insécurité dans toutes les banlieues des grandes villes, et qui plus est c'est un problème instrumentalisé par l'extrême-droite et une bonne partie de la droite pour les raisons qu'on connaît. On peut en débattre, mais je ne pense pas que ce forum soit adapté pour cela.
Ici on parle souvent des incivilités du quotidien, parce qu'elles ont un impact direct sur l'aménagement urbain. Ces incivilités là on les retrouve partout en ville, ça n'a rien à voir avec la pauvreté. Affirmer le contraire relève au mieux de l'ignorance, au pire de la provocation. Elles existent parce que le laxisme des autorités locales (en partie par incompétence, en partie par clientélisme) les permet.
Marseille change... ou pas.
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Xanaska a écrit:
Si vous appelez la police pour un concert à trois heures du mat sur la Plaine on vous répondra "on n'a pas que çà faire".
Enregistrez la conversation, diffusez sur Facebook et Twitter en créant un hashtag genre #MarseilleRuineMorale.
Ca me désole que l'on soit obligé de passer par ce genre de conneries pour se faire entendre, mais au moins ca fera le buzz au moins jusqu'au prochain terme désuet de Macron.
Geronimo a écrit:
C'est aussi la faute des locataires pauvres de Noailles si leurs immeubles s'effondrent. Ou bien si les plafonds de leurs écoles rejettent de l'amiante.
"Pauvres"? j'ai entendu ce matin à la radio (à partir de 3:17 pour le sujet complet, entre 3:55 et 4:10 pour le témoignage précis) une habitante du quartier qui disait raquer 905 euros par mois pour un 50m². Même en tenant compte de la tradition culturelle locale à l’exagération, on n'est pas dans le cas de pauvreté, que ce soit pour la locataire en question ou pour le propriétaire de l'appart qui encaisse tout les mois.
Ce n'est pas un problème de moyens, c'est une question de volonté. C'est plus rentable de siphonner les loyers en votant "non" a tout projet de rénovation lors des AG de copro.
A partir d'un moment, il faut porter plainte contre ces bailleurs pour "mise en danger de la vie d'autrui".
yaga a écrit:
"Pauvres"? j'ai entendu ce matin à la radio (à partir de 3:17 pour le sujet complet, entre 3:55 et 4:10 pour le témoignage précis) une habitante du quartier qui disait raquer 905 euros par mois pour un 50m². Même en tenant compte de la tradition culturelle locale à l’exagération, on n'est pas dans le cas de pauvreté, que ce soit pour la locataire en question ou pour le propriétaire de l'appart qui encaisse tout les mois.
Je parlais effectivement des locataires. Beaucoup sont très pauvres. Mais pas tous c'est vrai, je connais des gens qui habitent là par choix et qui auraient les moyens d'habiter ailleurs.
yaga a écrit:
Ce n'est pas un problème de moyens, c'est une question de volonté. C'est plus rentable de siphonner les loyers en votant "non" a tout projet de rénovation lors des AG de copro.
A partir d'un moment, il faut porter plainte contre ces bailleurs pour "mise en danger de la vie d'autrui".
On est d'accord.
Marseille change... ou pas.
yaga a écrit:
Xanaska a écrit:
Si vous appelez la police pour un concert à trois heures du mat sur la Plaine on vous répondra "on n'a pas que çà faire".
Enregistrez la conversation, diffusez sur Facebook et Twitter en créant un hashtag genre #MarseilleRuineMorale.
Ca me désole que l'on soit obligé de passer par ce genre de conneries pour se faire entendre, mais au moins ca fera le buzz au moins jusqu'au prochain terme désuet de Macron.Geronimo a écrit:
C'est aussi la faute des locataires pauvres de Noailles si leurs immeubles s'effondrent. Ou bien si les plafonds de leurs écoles rejettent de l'amiante.
"Pauvres"? j'ai entendu ce matin à la radio (à partir de 3:17 pour le sujet complet, entre 3:55 et 4:10 pour le témoignage précis) une habitante du quartier qui disait raquer 905 euros par mois pour un 50m². Même en tenant compte de la tradition culturelle locale à l’exagération, on n'est pas dans le cas de pauvreté, que ce soit pour la locataire en question ou pour le propriétaire de l'appart qui encaisse tout les mois.
Ce n'est pas un problème de moyens, c'est une question de volonté. C'est plus rentable de siphonner les loyers en votant "non" a tout projet de rénovation lors des AG de copro.
A partir d'un moment, il faut porter plainte contre ces bailleurs pour "mise en danger de la vie d'autrui".
Beaucoup de locataires n'ont pas les garanties financières suffisantes (fiches de salaire ou personne garante) pour louer dans de bonnes conditions. Ils n'ont souvent d'autre choix que de raquer pour vivre dans des taudis. Il y a aussi les sans papiers qui se mettent à plusieurs pour payer un loyer. Ce n'est pas toujours une question de moyens donc.
Pour revenir à la plaine, ça démolit tranquillement les murets, et ils ont creusé autour des arbres qui vont être transplantés, ils sont marqués d'un T fluo rose.
Ils ont aussi bloqué un des contours (vers Savournin) et ont fait un petit passage pour les véhicules. Ça prend forme petit à petit et ça fait du bien.
Jusqu'à quand ?
osin13 a écrit:
yaga a écrit:
"Pauvres"? j'ai entendu ce matin à la radio (à partir de 3:17 pour le sujet complet, entre 3:55 et 4:10 pour le témoignage précis) une habitante du quartier qui disait raquer 905 euros par mois pour un 50m². Même en tenant compte de la tradition culturelle locale à l’exagération, on n'est pas dans le cas de pauvreté, que ce soit pour la locataire en question ou pour le propriétaire de l'appart qui encaisse tout les mois.
Ce n'est pas un problème de moyens, c'est une question de volonté. C'est plus rentable de siphonner les loyers en votant "non" a tout projet de rénovation lors des AG de copro.
A partir d'un moment, il faut porter plainte contre ces bailleurs pour "mise en danger de la vie d'autrui".Beaucoup de locataires n'ont pas les garanties financières suffisantes (fiches de salaire ou personne garante) pour louer dans de bonnes conditions. Ils n'ont souvent d'autre choix que de raquer pour vivre dans des taudis. Il y a aussi les sans papiers qui se mettent à plusieurs pour payer un loyer. Ce n'est pas toujours une question de moyens donc.
Ce n'etait pas trop l'objet de mon propos : je montrait surtous que locataires "pauvres" ne veut pas forcement dire loyers bas. J'ai surtout tapé sur les proprios vereux louant des merdes a prix d'or tout en attendant que ca s'ecroule pour, je suppose, toucher en plus l'assurance.
Nguyom a écrit:
Ils ont aussi bloqué un des contours (vers Savournin) et ont fait un petit passage pour les véhicules. Ça prend forme petit à petit et ça fait du bien.
Jusqu'à quand ?
Passé un certain stade d'avancée il va leur être difficile de venir foutre le bordélo, dans ce cas hypothétique on peut penser que les flics vont débouler rapidement. Maintenant si une armada est planquée quelque part prête à bondir, là on entre dans autre chose...
Sauvez le Centre Ville !
Perso je m'inquiète plus. Ils ont perdu la guerre de la com sur le sujet de la plaine grâce a l'initiative des riverains. L'affaire des menaces montre leur désarroi et fait naître des fractures chez eux. Leur piteuse tentative de récupérer le drame de Noailles n'a pas pris. Si rien ne se passe c'est parce-qu'ils n'ont rien prévu.
Les ouvriers que j'ai interrogés hier à travers le portail m'ont dit que certains vandales venaient la nuit pour taguer l'intérieur
du mur, et et qu'ils les laissaient faire. Ils ne sont que 4 avec des chiens. Ils ne bougent (préviennent les flics) qu'en cas de destruction ou vandalisme sur des travaux réalisés. Je pense que les échauffourées viendront plus tard.?Maintenant, comme le dit Xanaska, à partir d'un moment ils vont laisser tomber je pense.
Bon bein ils m'ont fait mentir... https://www.facebook.com/groups/1509428 … 231771273/
etienneOFmarseille a écrit:
Les ouvriers que j'ai interrogés hier à travers le portail m'ont dit que certains vandales venaient la nuit pour taguer l'intérieur
du mur, et et qu'ils les laissaient faire. Ils ne sont que 4 avec des chiens. Ils ne bougent (préviennent les flics) qu'en cas de destruction ou vandalisme sur des travaux réalisés. Je pense que les échauffourées viendront plus tard.?Maintenant, comme le dit Xanaska, à partir d'un moment ils vont laisser tomber je pense.
Dommage qu'ils ne profitent pas de l'occasion pour chopper les tagueurs. Ils devraient au moins les identifier et les avoir à l'oeil pour qu'ils cessent de dégueulasser nos murs.
osin13 a écrit:
etienneOFmarseille a écrit:
Les ouvriers que j'ai interrogés hier à travers le portail m'ont dit que certains vandales venaient la nuit pour taguer l'intérieur
du mur, et et qu'ils les laissaient faire. Ils ne sont que 4 avec des chiens. Ils ne bougent (préviennent les flics) qu'en cas de destruction ou vandalisme sur des travaux réalisés. Je pense que les échauffourées viendront plus tard.?Maintenant, comme le dit Xanaska, à partir d'un moment ils vont laisser tomber je pense.Dommage qu'ils ne profitent pas de l'occasion pour chopper les tagueurs. Ils devraient au moins les identifier et les avoir à l'oeil pour qu'ils cessent de dégueulasser nos murs.
C'est çà le souci, pourquoi on laisse faire des tagueurs à l'intérieur du chantier? Je ne comprends vraiment pas la stratégie des autorités. Ils son impuissants? Pour éviter un embrasement?
Les événements de ce matin viennent contredire nos espoirs d'hier, il y aura donc des tentatives permanentes d'intimidation des ouvriers et de destruction des machines, alors l'enlisement guette. Sans mesures de police fortes comment empêcher une trentaine d'oisifs de perturber quotidiennement le chantier?
A priori les vigiles sont revenus et se sont enfermés à l'intérieur du chantier, je pense que la surveillance du w-e a donc commencé après le retrait des ouvriers...Nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Sauvez le Centre Ville !
Dans un souci d'apaisement ils semblent vouloir tolérer certains débordements, notamment les graffs et les intrusions dans le périmètre.
C'est quand même une stratégie vachement nulle ! C'est typiquement le genre de situation où il faut être capable de se montrer ferme et ne céder sur rien.
Nguyom a écrit:
Dans un souci d'apaisement ils semblent vouloir tolérer certains débordements, notamment les graffs et les intrusions dans le périmètre.
C'est quand même une stratégie vachement nulle ! C'est typiquement le genre de situation où il faut être capable de se montrer ferme et ne céder sur rien.
C'est typique de la stratégie habituel de la ville. On laisse les débordements à la marge en espérant acheter la paix social. Sauf qu'ils ne comprennent pas que au contraire ça encourage à aller plus loin dans les incivilités.
Drarrell a écrit:
C'est typique de la stratégie habituel de la ville. On laisse les débordements à la marge en espérant acheter la paix social. Sauf qu'ils ne comprennent pas que au contraire ça encourage à aller plus loin dans les incivilités.
C'est bien vrai. Et finalement, c'est la même logique qui a été appliquée à Noailles : on minimise le problème pour pas trop s’embêter avec une dose de je m'en foutisme et d'incompétence et lorsque l'on est au pied du mur on fait tout à la va vite, si possible un peu n'importe comment.
Le problème c'est que la Marie a d'autres chats à fouetter en ce moment, avec le drame de la rue d'Aubagne... donc wait (beaucoup) and see (peu d'avancement et beaucoup de nuisances)...
Il paraît que les ouvriers ont exercé leur droit de retrait et sont partis ?
Marseille change... ou pas.
Des opposants ont bloqué l'entrée et ca commencait à monter dans les tours mais la police est intervenu pour débloquer. Les opposants disent que c'est un droit de retrait mais on ne sait pas trop, le temps était pas top non plus.
je viens de réécouter le reportage de 20 minutes consacré à La Plaine sur FranceInter hier (à 16:00 si cela vous intéresse en podcast), et notamment l'interview par Gil Anquetil, journaliste de FRanceInter.
- 98% du reportage est consacré à la parole des anti-projets, avec bande sonore créative, presque rigolote
- 7 secondes pour une phrase de Chenoz, la pire de toute l'histoire, où il est très maladroitement question de "montée en gamme", et "enrichir marseille"
- longue interview d'alessia dell'umbria, écrivain-philosophe autoproclamé qui a appris à marcher sur la plaine, qui expose ses arguments avant tout politiques contre la mairie
- on parle longuement du mur de béton
A aucun moment, le journaliste ne donne la parole aux riverains en faveur, ou aux commerçants, à aucun moment il question le pourquoi d'un mur de béton, aucune contextualisation, aucun esprit critique sur la démarche des opposants au projet. Il attaque son reportage par un chapeau qui parle de "nombreux opposants au projet.
Je suis sidéré par un tel manque de professionnalisme. Sur FranceInter !!!
Ce sont ceux-là même qui demandent à être écoutés et qui n'écoutent personne... (je parle des opposants)
France Inter (comme d'autres médias) fait la démonstration sur cet exemple de la faillite du journalisme contemporain, de "l'événementiel" sans recul, encore plus choquant de la part d'un organisme public non soumis aux règles du "rendement médiatique" immédiat. Dans cette histoire seul Le Monde a fait un article un peu posé et équilibré.
Sauvez le Centre Ville !
Rien qui m'étonne. France Inter a toujours été à gauche, voire depuis quelques temps lorgne vers l’extrême gauche. Je l’appelais Radio Solferino.
Aragorn62 a écrit:
Rien qui m'étonne. France Inter a toujours été à gauche, voire depuis quelques temps lorgne vers l’extrême gauche.
Désolé Aragorn, mais moi qui ai une sensibilité plutôt de gauche, je ne me reconnais pas du tout dans les élucubrations des gars de La Plaine. On a sans doute affaire à un journaliste qui surfe sur un sujet dont il ne connait rien, dont il n'a rien à faire, mais qui fait le buzz. De là à assimiler tout France Inter à un sombre repaire de dangereux gauchistes, il y a une marge.
"Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais mais aux graines que tu sèmes" R.L. STEVENSON
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