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Construit
24,97 m
Le projet de reconversion de la Gare du Sud1, conçu par l'agence Reichen & Robert et approuvé par la Ville de Nice le 17 juin 2010 à l'issue d'un dialogue compétitif2, prévoit :
- la reconstruction à l'identique de la halle métallique de l'ancienne gare (inscrite MH en 2005 puis démontée pièce par pièce vers 2007 en raison de sa vétusté) pour en faire un marché couvert ;
- la réhabilitation de l'ancien bâtiment voyageurs pour y créer une bibliothèque (sous maîtrise d'ouvrage de la Ville de Nice) ;
- la construction d'un multiplexe de 9 salles de cinéma (1 963 fauteuils) positionné à l'arrière de l'ancien Hôtel Riviera3 mais aussi dans la partie basse du bâtiment ;
- la construction de trois immeubles de logements (un en R+5 et deux en R+7) à l'arrière de l'ancienne gare, le long de la rue Binet ;
- la création de 300 logements au total : 182 logements étudiants en résidence « Student Factory », 67 logements en accession libre, et 51 logements sociaux (dont 16 dans les étages supérieurs de l'hôtel Riviera réhabilité) ;
- des commerces et restaurants au rez-de-chaussée des immeubles ;
- un gymnase départemental et une salle des associations en sous-sol de la résidence étudiante ;
- la construction d'un parking souterrain de trois niveaux sous l'ensemble logements/multiplexe proposant 754 places de stationnement, dont un parking public de 500 places géré par Q-Park et 90 places réservées aux maraîchers ;
- l'aménagement des espaces publics autour de la halle, avec notamment la création de deux axes piétonniers de part et d'autre de l'immeuble central de logements, assurant la liaison entre la rue Binet et l'avenue Malausséna4.
À noter que le projet, initialement mené par ING Real Estate Development France, a été repris par la suite par le promoteur Icade (ING REDF ayant cessé son activité en France). Il s'agit d'un projet en PPP - Partenariat Public-Privé.
La bibliothèque municipale a été réalisée indépendamment du PPP, sous maîtrise d'ouvrage directe de la Ville de Nice. Elle fut aménagée dans l'ancien bâtiment voyageurs de la gare par les agences Roubert-Ravaux-Clément et Biancheri, et a ouvert ses portes le 16 janvier 2014 sous le nom de « Bibliothèque Raoul Mille ».
Le reste de ce vaste projet urbain a été bloqué par un recours introduit devant le tribunal administratif en novembre 2010 par André Chauvet, un élu proche de l'ex-maire Jacques Peyrat. Ce dernier a en effet attaqué une délibération du conseil municipal entérinant la vente à l'euro symbolique du terrain pour compenser le surcoût du projet pour l'aménageur, causé notamment par la nécessité de dépolluer les sols. Mi-2011, l'élu rejoint l'équipe municipale et abandonne de fait les poursuites qu'il avait engagées5. Mais un recours similaire est à nouveau déposé en décembre 2011 par le dernier élu de l'époque proche de l'ancien maire, Jean-Claude Mari, à l'encontre d'une délibération là aussi similaire datant du mois d'octobre. Après le rejet de ce recours par le tribunal administratif en mars 2013, le requérant a interjeté appel.
Le 29 septembre 2014, alors que la procédure judiciaire s'éternise et compte tenu de la date de validité du permis de construire d'Icade au 6 décembre suivant, la Ville de Nice annonce renoncer au PPP et relancer le projet sous une toute autre forme, sous maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'œuvre directe de la municipalité : remontage de la halle métallique, aménagement d'un vaste jardin public au-dessus d'un parking souterrain légèrement moins capacitaire, et projection d'un parking-silo sur la Binet en seconde phase6.
Mais une fois n'est pas coutume à Nice7, on assiste mi-novembre 2014 à un nouveau rebondissement : M. Mari abandonne son recours, et le projet d'Icade que l'on pensait définitivement annulé revient sur le devant de la scène, car plus aucune procédure judiciaire ne s'oppose désormais à son lancement8 !
Des travaux préparatoires ont commencé dès la fin du mois de novembre, afin d'éviter l'expiration du délai de validité du permis de construire. Les travaux se sont poursuivis jusqu'à fin 2019, en livrant les différentes entités du projet de manière successive à partir de 2017 (cf. dates clés).
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