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Construit
≈20,00 m
Histoire mouvementée que celle du Théâtre du Rond-Point : l'origine du projet remonte à Napoléon 1er qui commande huit rotondes (appelées aussi panoramas) du même type afin d'y retracer ses victoires sous la forme de grands tableaux épiques exposés sur 360 degrés. Interrompu par sa chute en 1812, le projet reste lettre morte jusqu'en 1838. Louis-Philippe commande alors une nouvelle rotonde à l'architecte Jacques Hittorff. Intégrée à d'autres bâtiments à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1855, elle sera finalement démolie l'année suivante1.
Un tout nouveau "Panorama National" remplacera en 1860 l'ancien cirque de l'Impératrice érigé par Hittorf à peine 21 ans auparavant. Ce bâtiment, objet de cette fiche, dessiné par Gabriel Davioud, est reconverti dès 1894 en Palais des Glaces – les panoramas passant de mode tandis que les patinoires connaissent leur essor. 850 m² de pistes sont alors aménagées dans la rotonde qui est entourée de cafés où batifole la société de la Belle Époque.
La patinoire perdurera jusqu'en 1981, année où la compagnie Renaud-Barrault (fondée en 1948, date à laquelle elle occupe le Théâtre Marigny voisin) quitte l'ancienne gare d'Orsay destinée à devenir le musée que l'on connait aujourd'hui. Les architectes André Biro et Jean-Jacques Fernier réaménagent une nouvelle fois le lieu renommé Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées et de nouveau vidé de tous ses artefacts précédents.
À partir de 1991 se succèdent diverses directions et compagnies qui tour à tour impriment chacune leur patte sur le théâtre. Jean-Michel Wilmotte en 1992, puis Bernard Guillaumot et Alain Batifoulier quelques années plus tard sont ainsi appelés à moderniser, agrandir et lustrer ce site prestigieux qui compte aujourd'hui une grande salle de 760 places ainsi qu'une petite salle complétée notamment par un restaurant et une galerie d'expositions.
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