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wangchun a écrit:
^^On voit que même avec la carte de Metropolitan, qui a de toutes façons peu de chances de se réaliser de notre vivant (restons réaliste), la petite couronne aurait une densité de transports en commun malgré tout encore inférieure à l'intra-muros.
Deux points :
1- La majorité du réseau de metro parisien a été réalisée en quinze ans (1900-1915). La majorité du réseau RER s'est réalisée dans le même laps de temps (1969-1984). Encore plus proche de nous, le métro de Madrid a doublé de taille entre 1994 et 2009... soit également en une période de 15 ans.
Bref, avant d'être technique ou financier, la réalisation ou non d'un tel réseau est avant tout une question de volonté politique. La simple requalification des quartiers servis par les nouveaux pôles d'échange proposés permettrait de financer une partie significative du projet. Je ne dis pas qu'un réseau de cet ordre sera nécessairement réalisé de notre vivant, simplement qu'il ne s'agit pas d'une question de réalisme, mais d'une question de volonté.
La création d'un Grand Paris pourrait (devrait?) être l'élément politique déclencheur qui apporterait toute sa légitimité à un projet d'une telle ampleur.
2- Si la densité du réseau proposé est moins dense que celle de Paris intramuros, c'est par choix. Il suffirait de réaliser une trentaine de ligne de tramway en banlieue et on aurait un réseau ultra-serré, cependant, ce n'est pas (à mon avis) ce dont a besoin l'agglomération.
J'ai volontairement privilégié la réduction des temps de parcours et le maillage du réseau, sans doute au détriment d'une pure desserte locale résidentielle. Faire des stations de métro tous les 300m en banlieue n'aurait pas de sens, car ça ralentirait considérablement la vitesse de circulation. L'important, c'est de pouvoir se déplacer vite d'une zone de la métropole à une autre. D'ailleurs, j'avais réfléchi à étendre la ligne 3 jusqu'à Chennevières-sur-Marne, et j'y ai finalement renoncé car la ligne me paraissait trop lente pour générer un réel gain de compétitivité (mais bon, je peux me tromper).
Par ailleurs, la densité du réseau de métro intramuros est loin d'être homogène. On voit nettement que le réseau est le plus dense entre Saint-Lazare, Gare du Nord, République et Montparnasse. Au-delà, le réseau est déjà plus clairsemé. Ca ne me gêne pas, car il est tout à fait logique que le réseau soit graduellement moins dense en s'éloignant du centre. Le problème actuel, c'est la rupture brutale de densité du réseau entre les deux côtés du périphérique.
Enfin bref, je dévie. Sans doute devrais-je ouvrir mon thread dès maintenant pour continuer cette discussion. Mais bon, il commence à être très tard alors ça attendra demain !
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Il est clair que la carte des transports est un élément majeur d'un Grand Paris. Simplement, cela ne doit pas faire l'économie d'une étude sur les polarités existantes, et surtout à créer pour lier le centre à la périphérie. Ta carte est très intéressante, Métro, mais elle ne donne pas beaucoup d'indices sur les pôles à créer. Tu as des idées précises à ce sujet ?
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Les questions posées par la commission Balladur (état des réflexions en décembre 2008 / janvier 2009) :
L’Ile-de-France
*
Le périmètre de la région Ile-de-France est-il adapté ? Faut-il, au contraire, le réduire ou l’étendre ?
Faut-il maintenir un statut spécifique à l’Ile-de-France en créant un Grand Paris dont les limites s’étendraient aux actuels départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, sous réserve d’ajustements ?
Quelles devraient être les compétences propres du Grand Paris :
- départementales ?
- départementales et intercommunales ?
- départementales, intercommunales et régionales ?
La date des élections municipales en Ile-de-France serait-elle la même que dans le reste de la France ?
Faut-il imbriquer, en dehors du Grand Paris, l’élection des conseils municipaux et des assemblées délibérantes des intercommunalités ?
Faut-il imbriquer l’élection des assemblées délibérantes des départements de la Grande couronne et du Grand Paris avec l’élection du conseil régional d’Ile-de-France ?
Quelles circonscriptions retenir pour l’élection de l’assemblée délibérante du Grand Paris afin que celle-ci soit de taille raisonnable :
- les communes (risque d’assemblée pléthorique) ?
- des cantons redessinés ?
- les 4 départements actuels ?
* Quelles devraient être les compétences propres de la région Ile-de-France ?
Est-il concevable que les compétences de la région Ile-de-France varient selon qu’elles s’exercent sur le territoire du Grand Paris ou dans les départements des Yvelines, du Val-d’Oise, de la Seine-et-Marne et de l’Essonne ?
*
Comment améliorer la carte de l’intercommunalité dans le reste de l’Ile-de-France ?
*
Quelles sont les conséquences en matière de fiscalité ?
*
Comment doit se traduire le rôle particulier de l’Etat dans la région Ile-de-France, notamment sur le plan institutionnel ?
La préfecture de police doit-elle étendre sa compétence au Grand Paris (circulation, sécurité publique, secours) et, inversement, doit-elle transférer certaines de ses attributions Grand Paris (police administrative) ?
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Ile-de-France et Grand Paris, évolutions envisageables
AVERTISSEMENT : Les éléments d’information et de problématique présentés dans ce document ne doivent pas être regardés comme ayant été approuvés par les membres du comité. Ils leur ont seulement été soumis pour nourrir leur réflexion. Vous pouvez réagir ou signaler d’éventuelles erreurs ou omissions par l’intermédiaire de ce site.
Si l’on admet, au regard des éléments de diagnostic figurant dans la note précédente, que constituent des objectifs qui méritent d’être poursuivis :
- la simplification de l’organisation administrative d’ensemble et la limitation des coûts de fonctionnement et de coordination des structures,
- et la mise en place d’une organisation spécifique pour la zone dense de l’agglomération parisienne, permettant de résoudre à l’échelle la mieux adaptée les problèmes de logement, de déplacements ou encore d’attractivité économique,
le statu quo ne paraît pas pouvoir être recommandé. Le quasi statu quo non plus, qui consisterait à maintenir de simples instances de concertation telles que la « conférence métropolitaine », réunie pour la première fois le 7 juillet 2006 à l’hôtel de ville de Vanves, à l’initiative initialement du maire de Paris et qui est un espace de dialogue entre communes de la petite couronne.
Restent alors, essentiellement, deux catégories de schémas, qui pour simplifier voient une entité nouvelle soit se superposer aux structures actuelles, soit s’y substituer en tout ou partie. Le choix doit aussi se faire en considération de l’exigence de renforcement de la démocratie locale.
*
Schéma n° 1 : création de structures nouvelles s’ajoutant aux actuelles
* Création, à partir de la conférence métropolitaine, d’un syndicat mixte (d’étude dans un premier temps).
- Conçue comme une formule de compromis entre le statu quo et la suppression des départements de Paris et de la petite couronne, la démarche a été engagée le 26 juin dernier, dans un climat relativement consensuel, par quelques 200 élus représentant une centaine de collectivités (communes, intercommunalités, départements, région, auxquels s’ajoutent les organismes consulaires) réunies, en présence du secrétaire d’Etat en charge de la région capitale, pour des Assises de la métropole.
- Il appartient désormais à l’organe délibérant de chacune des collectivités concernées de donner suite ou pas à ce projet, qui vise à les doter d’un outil commun ayant pour objectifs « la définition des partenariats possibles et des modalités de co-réalisation des projets de dimension métropolitaine (notamment sur le développement économique et l’emploi, le logement, la mobilité et les déplacements et le développement culturel), la solidarité financière et les diverses hypothèses de péréquation d’une part et de mutualisation d’autre part au sein du cœur d’agglomération et à l’échelle régionale (…) et l’évolution de la gouvernance du cœur de la métropole (…) ».
- A terme, la structure pourrait avoir des compétences plus consistantes, en matière par exemple de gestion des grands projets architecturaux et urbanistiques ou de transports.
- Ce schéma ne permet pas l’élection au suffrage universel direct.
* Constitution, autour de Paris, de plusieurs communautés d’agglomération (scénario décrit comme celui des « pétales de marguerite » par le rapport Dallier). Mais, en première analyse, un tel schéma ne paraît pas pouvoir apporter de réponse satisfaisante à la question à résoudre, qui tient à ce que des problèmes spécifiques se posent à l’échelle de la métropole. Resteraient des gains d’économie d’échelle pour les communes de la banlieue parisienne, mais le morcellement communal y est nettement moindre qu’ailleurs en France.
* Création d’une vaste structure intercommunale englobant la ville de Paris, élue le cas échéant au suffrage universel direct, et prenant la forme soit d’une communauté d’agglomération, soit plus vraisemblablement d’une communauté urbaine ; elle prendrait le nom de Grand Paris.
- Certains contestent qu’une telle architecture soit adaptée aux besoins d’une aire urbaine aussi importante (6 millions d’habitants si l’on s’en tient à la petite couronne). En outre, il serait singulier qu’une intercommunalité recouvre plusieurs départements, auxquels elle ferait nécessairement concurrence. Une telle évolution, prise isolément, pourrait donc compliquer la gouvernance plutôt que la simplifier.
- On relèvera, même si ce n’est guère réaliste, que certains (cf. notamment le rapport Dallier) ont imaginé, pour éviter les conflits de légitimité, la suppression de la mairie de Paris, les mairies d’arrondissements étant placées sur le même plan que les communes de banlieue.
*
Schéma n° 2 : réduction du nombre de structures
* Au sein d’un même niveau de collectivités :
- pour mémoire : extension des frontières de la capitale parisienne, sur le modèle de la loi du 15 juin 1859 qui vit Paris passer de 12 à 20 arrondissements par absorption totale ou partielle d’une vingtaine de communes (Auteuil, Belleville, Montmartre, Vaugirard…). Mais sur quel périmètre – l’extension aux 123 communes de la petite couronne, portant la population totale à 6 millions d’habitants, ne paraissant pas réaliste (besoin de proximité, identité des communes) ? Quelles seraient les conséquences sur les frontières départementales et plus radicalement sur l’avenir de la collectivité départementale ?
- fusion des quatre départements de la petite couronne (budget unique, élection au suffrage universel), de manière à partager la richesse économique et conduire les politiques structurantes sur des périmètres adéquats. Sans doute l’entité nouvelle devrait-elle, dans ce schéma, disposer de compétences élargies par rapport aux conseils généraux de droit commun (transports collectifs, logement, développement économique notamment) ; inversement, le social pourrait redescendre au niveau communal ou intercommunal, et certains équipements (collèges, routes) remonter à l’échelon régional, qui resterait en charge de la planification ainsi que des grands aménagements régionaux . La structure disposerait d’outils novateurs : « opérations d’intérêt métropolitain », sur le modèle des opérations d’intérêt national, lui permettant de se substituer aux communes et intercommunalités en matière d’urbanisme ; agence foncière du Grand Paris. Telle est la solution privilégiée par le rapport Dallier, qui il est vrai a reçu un accueil mitigé chez les élus. Par ailleurs la répartition des compétences entre la région et ce grand département n’est pas très facile à déterminer (cf. l’exemple du projet de métrophérique).
* Entre différents échelons de collectivités :
- création du Grand Paris sur le modèle intercommunal décrit plus haut, la nouvelle structure se substituant par ailleurs, sur son territoire, aux actuels départements ; sur le territoire de la région Ile-de-France entourant le grand Paris, deux départements seraient conservés, un à l’Est, l’autre à l’Ouest et au Sud ; c’est une option maximaliste en termes d’évolution des structures ;
- fusion de la région et des départements avec imbrication des élus (le cas échéant en lien avec une réforme de cette nature au niveau national).
*
Quelle que soit l’hypothèse retenue, le schéma nouveau conduirait à une réflexion sur :
- l’éventuel redécoupage des frontières régionales pour les faire mieux coïncider avec les réalités géographiques et économiques (extension à certains endroits – département de l’Oise – limitation à d’autres), dans le cadre de la réflexion plus générale du comité sur le nombre et la taille des régions ;
- les structures et les compétences de l’Etat territorial en Ile-de-France, qui devront sans doute être adaptées en conséquence (préfecture, administrations déconcentrées, préfet de police).
--> http://www.reformedescollectiviteslocal … oc_travail
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Juste un petit message pour rappeler à Metropolitan que le sujet dont il parle (une discussion autour de projets de transports en IDF) existe déjà plus ou moins: https://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic … 98#p140398
J'y avais posté une carte similaire à celle de Métro, basée d'ailleurs sur un travail de base fait par Métro. Je pense qu'il serait opportun de continuer la discussion là-bas...
J'ai regardé quelques auditions du Comité pour la réforme des collectivités locales sur le site internet qu'ils ont créé (www.reformedescollectiviteslocales.fr). C'est très intéressant (même si cela demande beaucoup de temps à visionner), mais j'ai trouvé je dois dire la plupart des propos assez brouillons et désordonnés, comme si les membres du comité et les personnes interrogées ne maîtrisaient pas vraiment le sujet. Pour des forumers comme nous habités à discuter de ce sujet dans leurs moindres détails, spécialiste des stats, des finesses administratives et juridiques, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'à peu près dans les propos des uns et des autres dans ces vidéos, ce qui me laisse sceptique...
L'audition de Christian Blanc était un bon exemple : Christian Blanc semble mal maîtriser son sujet, il confond unité urbaine et aire urbaine, il emploie souvent des mots mal choisis ("agglomération urbaines", comme s'il existait des agglomérations rurales !), il parle de la couronne périurbaine en grande couronne comme de "zones rurales", on voit que ce n'est pas un spécialiste du sujet. Sa connaissance du phénomène des "global cities ("villes mondes") semble aussi assez approximative. Et puis le coup du "Paris pourrait être la première ville monde au monde" m'a bien fait rire. Ca doit être le côté latin des Français à s'échauffer un peu et se monter la tête. Paris devant New York ou Tokyo au niveau économique ? Seulement dans l'imagination débridée de Christian Blanc. Déjà si on pouvait passer devant Londres, ce qui est du domaine du réalisable, je trouverais que ce serait très bien. Je ne veux pas me vanter, mais franchement, j'aurais pu faire beaucoup mieux que Blanc si c'est moi qu'ils avaient auditionné à sa place (il a fait notamment une grosse confusion sur Haussmann et l'intégration de Sceau et St Denis à Paris, je ne vais pas rentrer dans les détails)...
Sinon dans ces auditions les deux qui m'ont paru avoir les idées les plus claires sur le sujet sont Balladur et Maurois. Particulièrement Maurois, qui a tout juste : il veut transformer les communautés urbaines en métropoles de plein exercice, i.e. en communes unifiées, comme les grandes villes allemandes (Munich, commune de 1,2 million d'habitants, parce qu'elle inclut toute la banlieue, Cologne, commune de 1 million d'habitants parce qu'elle inclut sa banlieue, etc.). On voit que Maurois a un temps d'avance sur les autres, sans doute du fait de son expérience à la tête de la Communauté urbaine de Lille. Il est pour créer 25 métropoles en France, c'est à dire 25 grandes communes correspondant aux 25 plus grandes agglomérations. Il est aussi pour étendre ce dispositif à Paris, pour lequel il ne voit pas la nécessité de bricoler encore un régime ad hoc, ce en quoi je suis d'accord avec lui. Dans les vidéos il laisse clairement entendre la création d'une grande commune de Paris de 6 millions d'habitants, ce qui a un peu désarçonné le sénateur Dallier qui pensait plutôt à un grand département sans toucher à la petite Ville de Paris. A chaque fois que j'écoute Maurois dans ces vidéos je bois du petit lait... Le seul point où je suis en désaccord avec lui, c'est quand il dit qu'un Préfet de Police du Grand Paris aurait trop de pouvoirs, et qu'il faut donc garder un Préfet de Police du petit Paris. Dallier l'a fortement contredit, reprenant l'exemple des émeutes de 2005 ou le fait que les voyous ne s'arrêtent pas aux portes du Périph. Là c'est la culture de gauche de Maurois qui parle : toujours cette peur en France de l'homme ayant trop de pouvoir et pouvant mettre en péril la liberté et l'état de droit. Il faudrait un peu sortir de ces peurs irrationnelles. On n'est plus au 19è siècle. A Londres, dans un pays si épris des libertés publiques, ils ont bien un chef de la Police Métropolitaine de Londres qui couvre les 7,5 millions d'habitants du Grand Londres, et ça ne semble pas remettre en cause les libertés publiques.
Enfin globalement j'ai quand même été déçu du grand à peu près des intervenants, du mauvais choix des mots (Christian Blanc étant le pire). On pourrait attendre plus de connaissances techniques ou de rigueur dans le choix des mots de la part de cette commission et des personnes auditionnées. Aussi, absolument aucune référence aux exemples étrangers ! Pour les auditions de Dallier et de Blanc, on aurait pu s'attendre à des comparaisons avec la façon dont on a créé le Grand Londres en 1962, le Grand Berlin en 1920, le Grand New York (le NYC actuel) en 1899, et bien non, pas un mot. Quelqu'un aurait aussi pu mentionner l'exemple de la Police Métropolitaine de Londres quand Maurois a fait part de ses réserves sur un Préfet de Police du Grand Paris, mais là encore, personne n'y a pensé. C'est encore et toujours le nombrilisme français sans aller regarder ce qui se fait ailleurs.
La police métropolitaine de Londres n'est pas un exemple facilement transposable à Paris. Certes, les policiers ne sont pas armés et ont généralement une image plus préventive et moins répressive qu'à Paris, mais dans le même temps, il y a des pubs dans tous les bus et métro de Londres incitant à la délation, ce qui est totalement impensable en France.
Le message "Honnêtes citoyens, vous êtes nos yeux et nos oreilles" ne passerait clairement pas en France. Sans doute à cause de notre passé au temps de l'occupation.
Le point de vue qu'exprime Maurois est bien en phase avec le pays sur ce point. Un super-préfet de Police serait très vite interprété dans les médias comme un retour à l'époque de Vichy, et cette préfecture serait très vite surnommé "Kommandantur" par beaucoup de militants politique tant elle serait un cruel rappel de ce qu'était l'Hôtel Meurice à l'époque du Groß Paris.
Cela étant, je ne nie absolument pas le besoin de coordination des efforts de police au niveau de l'agglomération. Je dis simplement que ce passif existe et qu'il rend les choses plus difficiles.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
MyNight a écrit:
Il est clair que la carte des transports est un élément majeur d'un Grand Paris. Simplement, cela ne doit pas faire l'économie d'une étude sur les polarités existantes, et surtout à créer pour lier le centre à la périphérie. Ta carte est très intéressante, Métro, mais elle ne donne pas beaucoup d'indices sur les pôles à créer. Tu as des idées précises à ce sujet ?
Bien évidemment, j'ai cherché à prendre en compte dans ma carte ces polarités existantes, même si de toute évidence je l'ai fait par rapport aux différents éléments dont j'ai pu prendre connaissance et non pas par rapport à une analyse affinée et chiffrée de la situation. Je ne dispose malheureusement pas de tels outils !
Concernant les pôles à créer. Il suffit de voir là où j'ai cherché à concentrer le réseau en banlieue : La Défense, la Plaine-Saint-Denis, Val de Fontenay, Issy/Boulogne. On peut également noter Massy-Palaiseau, Argenteuil ou Bobigny/Noisy, où il n'existe pas encore grand chose mais où le réseau de transport existant facilite l'émergence d'un potentiel.
De ce côté, je ne suis pas très interventionniste, je dois l'admettre. Je pense que la politique en la matière doit plus accompagner le mouvement naturel plutôt que de chercher à le rompre en créant des choses nouvelles de manière artificielle.
Ce qui me plaît en tout cas dans la réalisation de cette carte, c'est de réaliser à quel point l'émergence de deux rocades (métrophérique et grande ceinture) accentuerait le potentiel d'extension des lignes radiales.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Y'a plusieurs points qui ont retenu mon attention...
1. La ligne 14 qui va jusqu'à Orly, bien joué !
2. Puisqu'on parle de ligne 14, il serait bon que ce type de rame soit étendu à d'autres lignes, je pense par exemple aux lignes 2 et 6... A ce propos, pourquoi ne pas en faire une sorte de "miniphérique" (à savoir, une unique ligne circulaire à cadence pendulaire) ?
3. Pendant qu'on y est, vous pensez que la ligne 4 sera un jour également du type ligne 14 ? Et la 13 ? Et... en fait toutes les lignes (je cherche pas à mettre au chômage les conducteurs de la RATP, mais décidemment, je l'aime cette ligne 14)
4. J'apprécie que vous fassiez passer le futur métrophérique (ou arc express, peu importe) par Saint-Ouen et Neuilly, je rêve de ce jour ou il ne me faudra que 10 minutes pour me rendre à mon travail (et en évitant Saint-Lazare, yahou ) !!
5. Pourquoi ne pas avoir fait un T3 qui fasse le tour de Paris ?
6. bonne idées aussi les "RER F" et "G" (celui qui fait le tour de la grande couronne).
Ah, on peut rêver !!
Ainsi passe la gloire du monde...
Metropolitan a écrit:
La police métropolitaine de Londres n'est pas un exemple facilement transposable à Paris. Certes, les policiers ne sont pas armés et ont généralement une image plus préventive et moins répressive qu'à Paris, mais dans le même temps, il y a des pubs dans tous les bus et métro de Londres incitant à la délation, ce qui est totalement impensable en France.
Le message "Honnêtes citoyens, vous êtes nos yeux et nos oreilles" ne passerait clairement pas en France. Sans doute à cause de notre passé au temps de l'occupation.
Le point de vue qu'exprime Maurois est bien en phase avec le pays sur ce point. Un super-préfet de Police serait très vite interprété dans les médias comme un retour à l'époque de Vichy, et cette préfecture serait très vite surnommé "Kommandantur" par beaucoup de militants politique tant elle serait un cruel rappel de ce qu'était l'Hôtel Meurice à l'époque du Groß Paris.
Cela étant, je ne nie absolument pas le besoin de coordination des efforts de police au niveau de l'agglomération. Je dis simplement que ce passif existe et qu'il rend les choses plus difficiles.
Wahou ! Je ne savais pas que l'éventualité d'un super-préfet de police irait aussi loin dans l'esprit de certain. Cette préfecture serait peut-être surnommée "Kommandatur" comme vous dîtes par des militants d'extrême gauche. Mais pour les autres, je ne crois pas que la comparaison irait jusqu'à la collaboration ou l'Etat français de Vichy...
Il faut voir les bons points qu'apporterait un homme, certes avec beaucoup de pouvoir policier, mais capable de mieux coordonner les moyens dans une agglomération où la délinquance n'a pas pour frontière le périphérique. Quelques coups de bâtons ne font pas de mal parfois, quand on voit les dégâts imputables à plusieurs centaines de petites frappes qui descendent tous les ans sur les Champs-Elysées pour le réveillon, font pleurer les gamins en tirant les alarmes du métro bloquant tout le monde pendant 25 minutes, poussant les gens aux sorties et créant un phénomène d'étouffement, le tout en renvoyant une image déplorable aux touristes. Alliot-Marie a certes un plan de comm' bien étudié pour rassurer le petit vieux dans sa campagne limousine, mais tout le monde n'est pas dupe fort heureusement : Paris, ça craint.
Metropolitan a écrit:
Le point de vue qu'exprime Maurois est bien en phase avec le pays sur ce point. Un super-préfet de Police serait très vite interprété dans les médias comme un retour à l'époque de Vichy, et cette préfecture serait très vite surnommé "Kommandantur" par beaucoup de militants politique tant elle serait un cruel rappel de ce qu'était l'Hôtel Meurice à l'époque du Groß Paris.
Le Préfet de Police de Paris a eu compétence sur toute la petite couronne jusqu'en 1971, soit 6 millions de personne, et personne ne criait à la dictature ou au règne de la Kommandantur. C'est en 1971 qu'on a retiré la petite couronne de la compétence de la Préfecture de Police, pour la confier aux préfets des trois départemetns de petite couronne. Toujours cette volonté d'isoler le petit Paris à l'intérieur de son Périph...
Pour info, pendant les émeutes de 2005, le Préfet de Police de Paris a exercé de fait une compétence sur toute la petite couronne, en dehors de tout texte légal, parce qu'il était contre-productif de gérer la situation département par département comme si l'agglomération n'existait pas. Mais si les gens préfèrent en rester aux clichés stupides et perpétuer la situation absurde imposée en 1971 ! Voici d'ailleurs ce qu'en dit un spécialiste de la police :
Guy Fougier, in L'impossible réforme de la police a écrit:
Corps jeune, la police n’a achevé sa constitution qu’en 1966, et même en 1971, si l’on considère la date de transfert des compétences du préfet de police aux préfets des départements issus de l’ancien département de la Seine. Cette départementalisation devait assurer la prise en considération des intérêts de sécurité des populations résidant dans les départements nouvellement créés contre la tendance prêtée au préfet de police de privilégier la sécurité et l’ordre public dans la capitale, siège du gouvernement, au détriment des collectivités suburbaines. Cet objectif a-t-il été atteint ? Il est difficile de l’affirmer si l’on en juge par la situation actuelle.
http://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2002-3-page-97.htm
(NB : il existe des cellules transversales de soutien et de lutte contre la délinquance tout à fait légales sur le territoire de la petite couronne, avec recoupement des bases de données et compétences de coordination, pilotées depuis la PPP centrale).
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wangchun a écrit:
Le Préfet de Police de Paris a eu compétence sur toute la petite couronne jusqu'en 1971, soit 6 millions de personne, et personne ne criait à la dictature ou au règne de la Kommandantur. C'est en 1971 qu'on a retiré la petite couronne de la compétence de la Préfecture de Police, pour la confier aux préfets des trois départemetns de petite couronne. Toujours cette volonté d'isoler le petit Paris à l'intérieur de son Périph...
Pour info, pendant les émeutes de 2005, le Préfet de Police de Paris a exercé de fait une compétence sur toute la petite couronne, en dehors de tout texte légal, parce qu'il était contre-productif de gérer la situation département par département comme si l'agglomération n'existait pas. Mais si les gens préfèrent en rester aux clichés stupides et perpétuer la situation absurde imposée en 1971 ! Voici d'ailleurs ce qu'en dit un spécialiste de la police
C'est très juste ce que tu dis. Tu as raison. Je suis un peu trop parano sur ce coup !
Le truc, c'est que la seule fois qu'un "Grand Paris" a été mis en place (depuis 1860 bien sûr), c'est pendant l'occupation, et ce principalement pour des raisons de sécurité/surveillance. Ce n'est pas resté un merveilleux souvenir pour ceux qui ont connu l'époque. Bref, je préfererais que le Grand Paris ait plutôt l'image d'une meilleure représentation démocratique et d'une meilleure efficacité dans les services rendues aux citoyens.
Cela étant, je ne suis bien évidemment pas opposé au principe d'un élargissement de la PP en lui-même... mes réflexions portaient plutôt sur l'aspect com' de l'idée.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
La métropole parisienne au XXIe siècle, vue par les architectes
18/01/2009 PARIS, 18 jan 2009 (AFP) - Par Fabienne FAUR - Un Central Park à la Courneuve, des "fronts de terre" pour l'agriculture, une gare du Nord excentrée ou Paris jusqu'au Havre. Dix équipes d'architectes planchent depuis huit mois sur ce que pourrait être le Grand Paris au milieu du siècle, avec un souci commun : ne pas en rester là.
(...)
[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=5171
"Pour la première fois depuis le baron Haussmann, il se passe quelque chose", renchérit Roland Castro pour qui il faut lancer un "grand emprunt", afin de passer au concret.
On aimerait tellement qu'il ait raison...
Your rules really begin to allow me.
En passant comme ça sans vouloir m'immiscer trop avant dans ce débat passionnant mais dans lequel je n'ai pas le temps ni les compétences pour me lancer à corps perdu. Je laisse les franciliens, pieds sur le quai du RER et théories en tête - l'homo/sapiens cher à Mynight, en somme
wangchun a écrit:
Une idée à laquelle j'ai pensé, puisqu'on adore le façadisme à Paris, serait pourquoi pas d'élever des tours dans un style néo-haussmannien à partir d'immeubles existants du 19è qui serviraient de base. Je sens que certains vont crier au kitsch, voire à la dubaïsation (insulte suprême s'il en est), mais personnellement je pense que des gratte-ciels en style néo-haussmanniens s'élevant d'immeubles haussmanniens du 19è siècle (qui ne sont déjà plus que des façades) pourraient avoir beaucoup de gueule.
En lisant wangchun, j'ai pensé à ça :
Il s'agit bâtiment moderne construit sur les "ruines" de l'ancien siège de la Securitate, Bucuresti, Romania ; au-delà du symbole dont l'ironie fait sourire plaisamment, Bucarest est une ville très haussmannienne s'il en est, tout en étant plus "récente/moderne" dans son urbanisme, et dont on pourrait sur certains points s'inspirer pour Paris...
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Oui, tout à fait, il me semble que, Thierry avait déjà parlé de cet exemple précis ici et il me semble ailleurs concernant l'architecture à Bucarest. Il faut trouver les bons liens pour son témoignage.
archimonde a écrit:
Oui, tout à fait, il me semble que, Thierry avait déjà parlé de cet exemple précis ici et il me semble ailleurs concernant l'architecture à Bucarest. Il faut trouver les bons liens pour son témoignage.
Je l'ai vu après, la discussion spécifique aux "type de tours dans Paris" ayant été déplacée fort à propos par Fred sur le topic approprié
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Oui, il y a un autre sujet où notamment Thierry avait parlé de ce genre d'immeuble, je crois qu'il est dans le sujet consacré à Bucarest. Et où il a donné plus d'une précision il me semble. Je referme la parenthèse et vous laisse sur le Grand Paris.
http://news.fr.msn.com/culture/article. … d=12988456
Cet article montre encore une fois comment les journalistes méconnaissent les notions, ou plutôt sont noyés par le nombre de strates administratives ou statistiques urbaines. Ils parlent ici de "8 millions d'habitants" pour la "métropole parisienne"...
archimonde a écrit:
Oui, il y a un autre sujet où notamment Thierry avait parlé de ce genre d'immeuble, je crois qu'il est dans le sujet consacré à Bucarest. Et où il a donné plus d'une précision il me semble. Je referme la parenthèse et vous laisse sur le Grand Paris.
Effectivement, c'était ici que Thierry en parlait déjà en 2006, mais pas vraiment plus d'infos que ça.
J'ai vu en vrai ce bâtiment, il fait penser à la Gedächtnis Kirche de Berlin, c'est exact. Il est très réussi je trouve, ni du modernisme, ni du façadisme, et une bonne dose de courage...
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Publié dans 20 minutes (16.01.09)
La gauche ne veut pas de réforme
Pour eux, c'est niet. Les présidents de gauche des conseils généraux d'Ile-de-France, ainsi que le président (PS) de la région, ont indiqué hier être opposés à toute modification institutionnelle après leur audition par la commission Balladur, chargé de réfléchir à une réforme des collectivités.... » Lire la suite
Lisez-donc l'article, les arguments sont totalement consternants. Ca fait vraiment peur.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Des arguments autres qu'affligeants venu de la gauche (actuelle) m'auraient fortement étonnés.
Your rules really begin to allow me.
Hum, c'est article me parait révoltant de par sa subjectivité (à commencer par son titre), il aurait été écrit par un porte-parole de l'UMP que ça ne m'étonnerai pas !
Ceci dit, je ne remet pas en cause ici l'incompétence de JP Huchon, maintes fois démontrée (avis personnel)...
Un article qui traite du même sujet : http://www.lefigaro.fr/politique/2009/0 … ladur-.php
Ainsi passe la gloire du monde...
De toutes façons, depuis deux ans que Sarkozy est président, c'est à chaque fois pareil. Dès que le président lance une réforme, les personnes concernées ont toujours les plus excellentes raisons du monde de s'y opposer : la réforme de la carte judiciaire, la réforme militaire, la réforme des lycées, la fin de la pub sur France Télévision, le travail le dimanche, la réforme du juge d'instruction, et j'en passe. Toujours d'excellentes raisons de s'y opposer. Il n'en vas pas différemment de la réforme des collectivités locales. Au final, on dirait que les gens veulent surtout que rien ne change, comme si le pays était un modèle d'organisation où tout fonctionne merveilleusement bien et que le monde nous envie.
« une fausse bonne idée » qui « couperait la grande couronne de la petite »
Remarque, sur ce point je ne leur donne pas tord. Un "Grand Paris" qui se contenterait de la petite couronne (en oubliant Saclay au passage et pas mal de secteurs bien urbanisés de la Grande Couronne) ce serait faire un "Moyen Paris" et non un Grand. Et comment expliquer aux villes limitrophes de la petite couronne qu'elle ne feront pas partie de cette mégastructure ? La logique administrative tient rarement compte de la réalité du terrain, bon sang, pour une fois, réfléchissons à partir du terrain avant de tracer des limites totalements artificielles...
Your rules really begin to allow me.
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