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Sinon pour en revenir à notre cher pays, je ne vois pas pourquoi il serai épargné par le phénomène. Les Echos publie ce matin un article qui donne suite aux articles sur le malls Américains.
Les centres commerciaux français fragilisés
La fréquentation et le chiffre d'affaires du secteur ont baissé en 2013.
Il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que les centres commerciaux souffrent de la concurrence de l'e-commerce et des changements de comportement. En France, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) a dressé un constat sans appel pour l'année 2013 : les « malls » français ont vu leur chiffre d'affaires global baisser de 1,6 % et leur fréquentation de 1,7 %. Et, comme outre-Atlantique, c'est l'électronique grand public et la culture qui ont tiré le secteur vers le bas. Pour la culture, le syndicat professionnel note une chute de 9 % de l'activité des grandes surfaces spécialisées. C'est l'effet Virgin Megastore. Pour les loisirs, le recul est de 4,3 %.
Mais le système commence à craquer et les grandes foncières l'ont anticipé en vendant leurs centres les moins attractifs : Klépierre a ainsi revendu ses galeries d'hypermarchés Carrefour. Les enseignes ne maintiennent plus en vie leurs magasins non rentables. Et, surtout, elles réclament à la fois des baisses de loyer et de charges. Dans la profession, il se murmure aussi que les derniers grands centres inaugurés, comme So Ouest à Levallois-Perret ou Aéroville près de Roissy, ne sont pas de francs succès.
Une nouvelle chaîne d'hôtels à bas coût s'installe de préférence au bout des lignes de tramway, pas forcément dans les zones commerciales donc.
http://www.ouest-france.fr/hotellerie-2 … ix-2029457
driving down your freeways …
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Pour alimenter le débat sur les zones commerciales, je suis à la recherche d'aménagements novateurs en matières d'intégration de mode de mobilité alternatifs (modes actifs, TC) à l'automobile au sein des zones commerciales périphériques.
Plus précisément je recherche des exemples "réussi" d'intégrations de lignes de tramway/BHNS au sein d'une ZC. Par exemple le centre commercial Odysseum à Montpellier.
Je suis également à la recherche de projets de restructuration de ZC qui intégreraient une réflexion sur l'usage d'espaces de stationnement sous-utilisés... (pas sûr que cela existe mais sait-on jamais...)
Il y a le centre commercial Leclerc Saint-Grégoire (au nord de Rennes) qui a une simple piste cyclable bi-directionnel + un trottoir pour les piétons le long de la voie d'accès (en pratique ça fait un chemin aussi large qu'une voie de circulation pour voiture) : https://www.google.fr/maps/@48.1379792, … a=!3m1!1e3
C'est simple (forcément, pour des modes doux) mais très appréciable !
Et le centre commercial Alma (au sud de Rennes) a été refait récemment avec une ligne de bus qui passe au plus près du centre commercial (la ligne 3), mais les photos satellites de google ne sont pas encore à jour …
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Une intégration réussie c'est quoi pour vous ?
Un centre commercial où au moins 30% des gens viennent autrement qu'en voiture ? Autre chose ?
Chacun a sa définition d'un aménagement réussi, c'est pourquoi j'ai mis des guillemets. C'est d'ailleurs en partie l'objet du message, voir quelle est l'exemple pour chacun d'une intégration TC réussi au sein d'une zone commerciale.
Sans forcément se baser sur des parts modales, mais avant tout en analysant les principes d'aménagement. Est-ce que la/les station(s) est/sont au plus proche des commerces? Est-ce que les cheminements entre les stations et les commerces sont de bonne qualité (accessibilité PMR)? Est-ce que l'insertion des TC est mis en valeur par un traitement paysager/aménagement qualitatif particulier (qualité architectural de la station/revêtement site propre...)...
houlouk a écrit:
Une intégration réussie c'est quoi pour vous ?
Un centre commercial où au moins 30% des gens viennent autrement qu'en voiture ? Autre chose ?
Il s'agit donc de la qualité de l'aménagement. Avant, l'accès piéton au centre Leclerc de Saint-Grégoire, c'était : https://www.google.fr/maps/@48.138236,- … fEvXDQ!2e0 : un long cheminement piéton affreux, non protégé de la route !
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Nouvel article sur le déclin des malls aux USA :
LA MORT DES CENTRES COMMERCIAUX AMÉRICAINS
Les centres commerciaux, emblématiques du mode de vie américains, ferment leurs portes les uns après les autres aux Etats-Unis.
Par Slate.fr | publié le 20/04/2014 à 9h54, mis à jour le 20/04/2014 à 9h54
...
http://www.slate.fr/economie/86205/cent … etats-unis
On n'apprend rien de plus que dans l'article des Echos, mais celui-ci recense toutefois des sites qui proposent d'impressionnantes séries de photos (avis aux amateurs de ruine fraîche) :
http://www.deathandtaxesmag.com/187511/ … -malls/?-0
http://www.buzzfeed.com/mjs538/complete … oned-malls
http://www.deadmalls.com/
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A relayer dans Ruines fraiches...
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Y'a du mobilier et des matériaux à récupérer pour pas cher, en tout cas.
per tolosa totjorn mai
Impressionnant.
Ce qui est frappant c'est cette propension des USA à abandonner des espaces comme ça sans projet de réaménagement pour en faire autre chose.
Quelles sont les causes des ces abandons ? C'est lié à la décadence globale d'une ville, comme à Detroit, ou il y a des causes différentes ? (l'article de Slate n'est pas très précis sur ce point).
Y a a-t-il des équivalents en France ?
J'en connais un presque abandonné en Ile de France : Boissy 2 : glauque, la moitié des commerces fermés. Le signe de l'échec de l'urbanisme sur dalle. Fermeture et démolition prévue pour l'an prochain, avec construction d'un nouveau quartier à la place.
Celui de Choisy-centre est lui aussi presque à l'abandon, et sera certainement restructuré.
Les Américain n'ont pas le même sens patrimonial que nous, c'est clair (rien de péjoratif pour moi là dedans).
Si je me souviens bien, Tocqueville déjà, s'étonnait de voir les américains abandonner des village presque neufs du midwest pour aller chercher la prospérité encore plus à l'ouest...
yb a écrit:
Le signe de l'échec de l'urbanisme sur dalle.
Plutôt : l'échec de l'urbanisme dirigé par la technocratie ? (opposé à l'aménagement exclusivement ou majoritairement privé)
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Oui.
Là, en l'occurence, sur le cas précis de Boissy 2, ce centre commercial raté, "sur dalle", sera remplacé par des rues avec habitations et commerces de facade, dans le cadre d'un aménagement planifié.
L'espoir est de revitaliser ce quartier (cité séparée du vieux centre pas la voie ferrée)
xouxo a écrit:
Les Américain n'ont pas le même sens patrimonial que nous, c'est clair (rien de péjoratif pour moi là dedans).
Si je me souviens bien, Tocqueville déjà, s'étonnait de voir les américains abandonner des village presque neufs du midwest pour aller chercher la prospérité encore plus à l'ouest...
Peut-être une histoire cout du foncier. Chez nous, dans une zone peuplée, une telle surface a de la valeur. Là-bas, moins ?
(cf Detroit, où on peut acheter des terrains pour une bouchée de pain maintenant que la ville s'est dépeuplée ?)
yb a écrit:
Oui.
Là, en l'occurence, sur le cas précis de Boissy 2, ce centre commercial raté, "sur dalle", sera remplacé par des rues avec habitations et commerces de facade, dans le cadre d'un aménagement planifié.
L'espoir est de revitaliser ce quartier (cité séparée du vieux centre pas la voie ferrée)
Le même type de métamorphose était envisagé par l'ancienne municipalité de Bobigny pour son "Bobigny 2" décrépit, et a été réalisé pour le sordide ancien centre Beaugrenelle...
Quelques réflexions à la suite d'une discussion entamée sur le forum rennais :
On parle couramment de commerces de centre-ville, de centres-commerciaux de la périphérie, mais il faudrait désormais distinguer un troisième type d'offre. Il s'agit des centres périphériques, construits depuis une cinquantaine d'années, qui sont progressivement rattrapés par la ville mais ont su muter et grandir tout en conservant leur principaux atouts. Ces centres commerciaux se sont beaucoup rapprochés de leur équivalent en centre-ville tant sur le plan du confort proposé (climatisation, galeries spacieuses sous verrière, services, parking couvert...) que de l'offre (montée en gamme, voire exclusivités) ; dans le même temps l'uniformisation du paysage commercial (domination des franchisés et des chaînes mondiales) tend à effacer ce qui singularisait le commerce de centre-ville, faisait son prestige. Ils se sont rapprochés aussi en terme d'accessibilité depuis le centre-ville : de plus en plus souvent desservis par les transports en commun (bus a minima, voire tramway ou métro) ils deviennent attractifs pour les résidents non-motorisés du centre-ville - ce d'autant plus s'ils proposent des enseignes majeures en exclusivité (Ikea, Apple Store...). Ainsi le réseau de transports en commun, qui servait initialement à faciliter l'accès au centre pour les habitants de la périphérie, devient le vecteur de nouveaux modes de consommation pour les habitants du centre.
Conçus à l'origine pour capter les franges urbaines et les classes populaires, ils sont désormais au centre du jeu, captant une clientèle aisée ou populaire, provenant de la périphérie comme du centre. Ils sont souvent installés le long d'un/e périphérique/rocade, qui propose de fait : un circuit commercial lisible et adapté à l'automobile, et une nouvelle centralité (un anneau central) à l'échelle de la métropole. Alors qu'avec l'étalement urbain, l'allongement des temps de parcours et l'évolution des modes de déplacement, le centre historique a perdu peu à peu sa capacité à attirer au-delà de sa proche agglomération. Pour tenter de contrarier le phénomène, ses atouts sont : le charme d'un espace à forte valeur patrimoniale et touristique, une capacité à créer la surprise que l'on ne trouvera guère dans un centre commercial aseptisé et contrôlé, la faculté à créer des synergies avec une économie du loisir (arts de rue, festivals, flânerie... tourisme au sens large - ce qui peut aller jusqu'au lèche-vitrine). Autrement dit, si les urbains "périphériques" viennent moins souvent, il s'agit de les retenir plus longtemps (vive les RTT !) et de leur suggérer des motifs supplémentaires pour se déplacer (Paris-plage, les Machines à Nantes, le MuCEM à Marseille, les pass culturels...).
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Mais est-ce que dans les années 70 on construisait les centres commerciaux aussi loin des villes que les "derniers nés" : Cap Malo à La Mézière, Village La Forme à Betton, Family Village de Limoges
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le renard a écrit:
Pour tenter de contrarier le phénomène des CC de périphérie, les atouts des centres-ville sont : le charme d'un espace à forte valeur patrimoniale et touristique, une capacité à créer la surprise que l'on ne trouvera guère dans un centre commercial aseptisé et contrôlé, la faculté à créer des synergies avec une économie du loisir (arts de rue, festivals, flânerie... tourisme au sens large - ce qui peut aller jusqu'au lèche-vitrine). Autrement dit, si les urbains "périphériques" viennent moins souvent, il s'agit de les retenir plus longtemps (vive les RTT !) et de leur suggérer des motifs supplémentaires pour se déplacer (Paris-plage, les Machines à Nantes, le MuCEM à Marseille, les pass culturels...).
Oui et c'est d'ailleurs un mal rennais cette capacité à aller au delà du commerce pour retenir les consommateurs, c'est pour cela que l'on en a parlé sur notre topic :
Encore aujourd'hui dans un article du Ouest-France, les touristes expliquent aux journalistes qu'il ne restent pas plus de 2h dans la ville car il vont à Nantes, à Dinan ou sur la côte après. Certains sont dégoutés par les odeurs ou les tags. Bon à la limite toutes les villes ont ces problèmes, sauf qu'il proposent autre chose. Et ça joue bien évidemment sur l'attractivité touristique et commerciale. Dans le pays de Rennes, les périurbains qui vont maintenant à Alma (centre commercial Unibail 4 étoiles) pour leur shopping et vont moins dans le centre, voire plus du tout pour ceux qui habitent à 30km. Pourquoi ? Car à Rennes, il n'y a ni de dialogue avec le fleuve comme à Paris plage, ni de symbole culturel comme les machine de Nantes, encore moins de musée reconnu comme le mucem, pire encore, le centre est joli mais non mis en valeur, pas d'illumination, peu de parcs, pas d'art de rue, rien d'intéressant le long des berges, bref, plus souvent de déception que de flânerie, surtout avec tous les travaux depuis 10 ans et qui se répercutent peu à l'œil nu. De ce fait, il n'y a pas beaucoup de valeur ajoutée pour un visiteur que ce soit un habitué ou non, le centre retient peu leur attention et il y a par voie de conséquence moins de lèche vitrine.
Même le site (si on peut appeler ça un site) de la ville de Rennes invite en ce moment les rennais à quitter la ville pour aller chez le voisin nantais, une ville ou la culture foisonne, pour aller consommer dans leur centre-ville, si ce n'est pas formidable
On dit merci Rennes !
Vouloir plus pour Rennes, une ville sans rayonnement & renfermée sur elle-même.
Un avantage du centre-ville, c'est de proposer des cellules commerciales non-standards, ce qui n'intéresse pas les chaînes de magasin, mais permet du coup à des magasins indépendants / "alternatifs" de s'installer.
Il n'y a jamais de magasins indépendants dans les zones commerciales.
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djakk a écrit:
Mais est-ce que dans les années 70 on construisait les centres commerciaux aussi loin des villes que les "derniers nés" : Cap Malo à La Mézière, Village La Forme à Betton, Family Village de Limoges
Les échelles ne sont plus les mêmes (étalement urbain, réseau routier plus développé, zones de chalandises élargies), mais le modèle est identique : ces centres dépendent de l'automobile, du moins à l'époque de leur livraison. Pour prendre une ville que je connais bien, Nantes, les premiers hypermarchés de périphérie ont été construits au milieu de "boîtes à chaussures" (Record au Sillon de Bretagne, actuel Auchan) ou d'une zone tertiaro-industrielle (Carrefour La Beaujoire). Un peu plus tard (années 80), Atlantis a été livré littéralement au milieu des champs (même si les projets de construction du périphérique et d'urbanisation alentour étaient certainement dans les cartons).
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Bonjour,
Je reviens d'un séjour à Barcelone et j'ai été surpris par le nombre gigantesques de centre commerciaux qui foisonnent à travers la ville.
Par ex l'arénas, Magnum, Diagonale mar.
La plupart des boutiques sont immenses , bien plus grandes qu'à Paris. Je prends pour ex l'Apple Store de Barcelone qui comprend 3 étages.
Pour comparaison la France en général fait figure de lilliputiens par rapport à son offre commercial.
Pourquoi une telle différence, est ce le prix de l'immobilier ou une législation française sclérosante.
Merci de m'apporter une réponse.
Barcelone est une ville très importante, c'est la capitale économique de l'Espagne (enfin, la capitale de la première région économique espagnole, la Catalogne), elle se classe au-dessus de Lyon, et avant Paris.
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djakk a écrit:
Barcelone est une ville très importante, c'est la capitale économique de l'Espagne (enfin, la capitale de la première région économique espagnole, la Catalogne), elle se classe au-dessus de Lyon, et avant Paris.
Merci pour votre éclairage, mais Paris n'a pas l'offre commercial de Barcelone est de loin.
Je prends comme ex Starbuck coffee , à Barcelone vous en trouvez à tous les coins de rues, en France l'installation d'un Starbuck coffee reste encore un événement !!
Et pour Burger king c'est pareil ...etc etc.
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