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Collectivités - La péréquation territoriale

 
#51
15-01-2008 00:40
Megapolis
Tour du Midi
Lieu: Paris
Date d'inscription: 15-05-2006
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technyc a écrit:

Dans mon entourage, pour ceux qui ont déjà terminé leurs études ils vont sur Paris à contre-coeur si ils peuvent pas rester sur Toulouse ou ailleurs dans le sud ou bien même à l'étranger... Mais l'écart est encore énorme entre l'IDF et la province : 900 000 emplois métropolitains superieurs sur Paris; 75 000 à Lyon et 50 000 sur Toulouse les 2eme et 3eme métroploes françaises...

Ah bon ,Paris est si écoeurant ? Et qui y aurrait t'il à l'étranger qu'il n'y aurrait pas à Paris ? Merci d'expliciter.

#52
15-01-2008 00:44
Megapolis
Tour du Midi
Lieu: Paris
Date d'inscription: 15-05-2006
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Si vous voulez vous passer d'emplois métropolitains supérieur c'est votre problème mais ce n'est pas une raison dans blamer Paris .

#53
17-01-2008 13:51
P
PaulH
Tour CB21
P
Lieu: Lille
Date d'inscription: 10-10-2005
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Petit article tiré des Echos pour alimenter le débat

La France à qui perd gagne

[ 17/01/08 ]

[...] Nous avons dans l'esprit une « géographie imaginaire » fondée sur l'idée que les déséquilibres entre régions ont naturellement tendance à s'accentuer : les investissements, la recherche, les infrastructures, donc aussi les emplois et les revenus, se concentrent par un « effet d'agglomération » bien connu des économistes. La mondialisation ne ferait qu'aggraver ces inégalités, contre lesquelles il faudrait donc lutter par une politique délibérée d'aménagement du territoire.

Cette vision, affirme Laurent Davezies, spécialiste du développement territorial, est erronée, et de plus nuisible. Elle compare les régions à partir d'indicateurs de production. Or, « la montée des inégalités de PIB par habitant s'accompagne d'une réduction des inégalités de revenus entre les régions », et même d'un rééquilibrage démographique : le divorce entre la croissance productive et le développement social est de plus en plus prononcé. L'explication de ce paradoxe est la « circulation invisible des richesses » : redistribution fiscale et sociale, revenus des retraités et des actifs habitant à distance de leur lieu de travail, salaires des agents publics, dépenses des touristes... Au total, ces revenus de l'« économie résidentielle » représentent « plus du double des revenus tirés des activités productives exposées à la concurrence mondiale, ou simplement interrégionale », et engendrent de nombreux emplois. Dans ce jeu à qui perd gagne, ce sont les départements les moins développés (Hérault, Pyrénées-Orientales, Morbihan, Lozère...) qui enregistrent la plus forte croissance de leurs revenus entre 1990 et 2004, tandis que des régions dites « privilégiées » comme l'Ile-de-France ou les grandes aires urbaines (Lyon, Marseille-Aix, Lille...) connaissent une hémorragie migratoire, une hausse de la pauvreté et une évaporation de leurs revenus.

Ce « rééquilibrage automatique » est un phénomène plutôt positif, mais il présente aussi des dangers [...]

G. M.

« La République et ses territoires », par Laurent Davezies,Le Seuil, collection La République des idées, 112 pages, 12,50 euros

http://www.lesechos.fr/journal20080117/ … 673505.htm

#54
17-01-2008 14:06
C
caen-ping
Tour du Midi
C
Lieu: lille
Date d'inscription: 21-11-2006
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Pourquoi tant de pauvres dans la riche Ile-de-France ?...

http://www.ouest-france.fr/Pourquoi-tan … _actu.html

ouest france

#55
17-01-2008 14:32
S
stef54
Tour du Midi
S
Lieu: Nancy
Date d'inscription: 07-09-2005
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Megapolis a écrit:

technyc a écrit:

Dans mon entourage, pour ceux qui ont déjà terminé leurs études ils vont sur Paris à contre-coeur si ils peuvent pas rester sur Toulouse ou ailleurs dans le sud ou bien même à l'étranger... Mais l'écart est encore énorme entre l'IDF et la province : 900 000 emplois métropolitains superieurs sur Paris; 75 000 à Lyon et 50 000 sur Toulouse les 2eme et 3eme métroploes françaises...

Ah bon ,Paris est si écoeurant ? Et qui y aurrait t'il à l'étranger qu'il n'y aurrait pas à Paris ? Merci d'expliciter.

D'un autre coté y a pas que Paris qui est visé, mais aussi toute la moitié nord de la France.  A5


Nancy, 3 places classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

#56
17-01-2008 14:49
marco
Tour First
Lieu: Grenoble
Date d'inscription: 03-01-2005
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Megapolis a écrit:

Ah bon ,Paris est si écoeurant ? Et qui y aurrait t'il à l'étranger qu'il n'y aurrait pas à Paris ? Merci d'expliciter.

Je ne sais pas si mon cas est représentatif mais je vais essayer de t'expliquer ce que technyc voulait dire.
Dans ma promo de DESS à Paris VI, nous étions douze, dix étant originaires de la région parisienne et bien sept ans après on est:
5 à Grenoble, 3 à Nice, 2 à Paris, 1 à Aix, 1 en Californie ! Les chiffres peuvent varier puisqu'ils y a des consultants qui sont amenés à bouger enfin ce qui est sur c'est que le nombre de "parisiens" a toujours diminué (5 -> 2).

Pour simplifier j'ai quitté Paris pour trouver ailleurs une (autre) qualité de vie...

Aujourd'hui dans mon entourage professionel, j'ai une majorité de parisiens qui l'on été de naissance (comme moi), parce qu'ils y ont fait une partie de leurs études, parce qu'ils y ont travaillé pendant quelques temps.

Pour résumer je dirais: Lorsqu'on a le choix, on quitte Paris. Lorsqu'on ne l'a pas, on y "monte". Je t'avouerai qu'aujourd'hui ce choix est un luxe.
Ma femme qui travaille depuis 6 mois à Paris y a été "contrainte" et ne compte pas y rester encore longtemps. Dans sa boite de 15 personnes, elle est la seule à habiter Paris intra-muros les autres habitent tous en banlieue et font en moyenne plus de 2h de trajet par jour. Parmi ceux-ci certains habitent: Rouen, Caen, Orléans, Amiens, Tours !!!


Megapolis a écrit:

Si vous voulez vous passer d'emplois métropolitains supérieur c'est votre problème mais ce n'est pas une raison dans blamer Paris .

Un peu manichéen comme façon de voir les choses !  F9

Un question, pourquoi faudrait-il que ce soit à Paris qu'en proportion le nombre d'EMS soit le plus important ? Même Grenoble ville moyenne (sans parler des agglo plus peuplées) qui est pourtant "hautement" spécialisée dans ces emplois n'arrive qu'en deuxième position:
Paris: 815 500 EMS soit 16 % de l'emploi total.
Grenoble: 28 200 EMS soit 12,7 % de l'emploi total.
Toulouse: 48 000 EMS soit 12 % de l'emploi total.
Montpellier: 19 500 EMS soit 11,4 % de l'emploi total.
Lyon: 76 000 EMS soit 10,6 % de l'emploi total.
...
http://www.rhone-alpes.cci.fr/competenc … ttre54.pdf

Dernière modification par marco: 17-01-2008 14:52
#57
17-01-2008 15:04
G
Good
Arc de Triomphe
G
Date d'inscription: 25-05-2007
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De toutes façons c'est un phénomène occidental: la plupart des Européens et des Américains n'aiment pas les grandes villes. Le "retour au centre" est surtout le fait de personnes à très hauts revenus qui peuvent se payer de grands appartements dans le centre et des week-ends à la campagne régulièrement, et des populations éligibles au logement social. Globalement les "classes moyennes" (au sens très large) préfèrent le calme de la banlieue (en IDF la Seine-et-Marne et les Hauts-de-Seine explosent), et, s'ils le pouvaient, le calme de la campagne (mais avec les mêmes services qu'en ville quand même :D).
Paris, Londres, NYC, Milan les touristes adorent mais les populations fuient ces villes. La hausse démographique de ces grosses agglomérations est due à l'immigration et au solde naturel positif (vu qu'il y a beaucoup moins de retraités). Même Los Angeles attire beaucoup moins désormais, et ce sont des villes comme Atlanta, Dallas, Houston, Las Vegas qui drainent les familles américaines.
Je connais aussi des gens qui commutent depuis Rouen ou Orléans, qui ont clairement fait le choix de la maison perdue dans la verdure et du calme. La densité, la foule, l'animation nocturne, la grande ville... il faut être bien conscient que ça ne plait qu'à une minorité de la population.

#58
17-01-2008 15:21
D
Diagonal
Exclu
D
Date d'inscription: 15-12-2006
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http://www.vie-publique.fr/cdp/877019400.html

MITTERRAND François.  Président de la République
Déplacement officiel à Toulouse le 29 septembre 1987

Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, au Conseil général de la Haute-Garonne, sur le pluralisme et la décentralisation, à Toulouse mardi 29 septembre 1987.

.../"Vous êtes, mesdames et messieurs, les élus locaux, départementaux, régionaux, des responsables capables de mener à bon port les charges qui sont les vôtres. Et cette loi de 1982, vraiment je l'ai voulue, parce que j'avais le sentiment de faire franchir une étape décisive, après plusieurs siècles de concentration excessive et de rassemblement autour de la capitale nationale. J'avais une sorte de volonté irrépressible de rendre cette liberté à des citoyens responsables. Alors on est allé un peu à contre courant de ce qui était fait, depuis une certaine phase de la monarchie, on pourrait dire depuis Philippe Auguste, et puis avec Colbert, avec les Jacobins, avec Napoléon Bonaparte, et la Troisième République. Et c'était nécessaire, car il fallait tenir la France pour qu'elle échappe aux forces centrifuges. Mais, après mille ans de cette histoire, c'est fait, et si cela n'était pas, alors on n'y arriverait jamais. Et dès lors que c'est fait, que la France est soudée, c'est à vous de la prendre en main, mesdames et messieurs. C'était le sens même de la loi. Sans oublier jamais l'Etat, parce que je ne suis pas de ceux qui emportés par leur élan ou par leur rêve en concluent que l'Etat ne sert plus à rien. L'Etat, lui, a la charge de tenir et de maintenir l'unité du pays."/...

L'on peut toujours espérer d'un président qui osera aller plus loin dans le mouvement ...

#59
17-01-2008 15:24
marco
Tour First
Lieu: Grenoble
Date d'inscription: 03-01-2005
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Good a écrit:

Le "retour au centre" est surtout le fait de personnes à très hauts revenus qui peuvent se payer de grands appartements dans le centre et des week-ends à la campagne régulièrement ...
La densité, la foule, l'animation nocturne, la grande ville... il faut être bien conscient que ça ne plait qu'à une minorité de la population.

Au fait, je parlais bien évidemment de mon propre cas. Si j'avais vraiment les moyens, j'habiterais bien le centre de Paris et ainsi pouvoir le quitter lorsque je le désirais afin de ne pas "subir" la ville... Le vrai luxe !  B6
A Grenoble, mes revenus me permettent (pour combien de temps encore) d'habiter à proximité du centre ville. Du coup je peux aussi facilement (vu la taille de la ville) le quitter et aller m'oxygéner les soirs ou week-end en montagne et ... à Paris.  B2

#60
17-01-2008 15:33
G
Good
Arc de Triomphe
G
Date d'inscription: 25-05-2007
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@Marco: on est bien d'accord.
Dans mon propre cas, mes revenus me permettent d'habiter dans Paris intra-muros (pour l'instant je suis dans le 15ème mais je pourrais habiter dans l'hypercentre si je le voulais vraiment). Comme en plus je travaille dans Paris intra-muros également... Temps de transport ridicule, je profite de la grande ville, et je peux partir en week-end ou en vacances m'oxygéner sans difficultés.
Mais j'ai bien conscience que ce mode de vie est de moins en moins accessible pour une grande partie de la population. Ceux qui souhaitent conserver un mode de vie urbain en centre-ville choisissent une ville de province, et ceux qui n'aiment pas ce mode de vie choisissent la banlieue voire la grande banlieue (de Paris ou de n'importe quelle ville province).
Le niveau des loyers à Paris prouve d'ailleurs que le centre parisien reste très attractif, sinon on aurait un phénomène de downtown à l'américaine où le centre se vide le soir car les habitants préfèrent tous résider en banlieue. On n'est en pas là en France: beaucoup de gens souhaitent encore la ville. Mais le niveau délirant de l'immobilier entraîne une désaffection mécanique du centre, du coup moins attractif. Euhhh... je ne suis plus très clair là  F9

 

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