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Un architecte qui a eu des idées très osées pour son époque, on se demande est ce qu'il n'était pas quelque part visionnaire?
Yona Friedman, né en 1923 à Budapest, est un architecte.
Il débute ses études à l'institut de technologie de Budapest en 1943 et les poursuit en 1945 à Haïfa, jusqu’à son diplôme en 1948.
Ses réalisations sont faites sur le territoire d’Israël entre 1949 et 1957.
Après avoir fréquenté Paris pendant une décennie, il s'y installe en 1957, il devient Français en 1966.
Yona Friedman est un « architecte de papier » aux conceptions futuristes.
Sa production en plans, maquettes (dont certaines sont à échelle 1:1 et peuvent être visitées) et autres moyens de communications (bande dessinée...) font l’objet d’expositions artistiques, et il est alors plus considéré comme un artiste que comme un architecte, pour une production de pièces d’un « art qui est porteur de message ».
En 1948, Yona Friedman expérimente en Israël la conception de l’habitat qui n’est pas un objet livré à l’habitant mais qui répond aux nouveaux schémas d’une organisation sociale nouvelle de cet État naissant.
Dès 1953 il s’intéresse aux structures spatiales en trames cubiques, et rapidement ses projets 1960 proposent des mégapoles hors sol répondant au problème de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale puis celui de la démographie galopante. Ces villes spatiales seraient constituées de structures de cellules d’habitat mobile qui suivraient l’habitant dans ses pérégrinations en s’accrochant sur une infrastructure porteuse mise à sa disposition, qui fournit les fluides et a des dispositifs pour circuler.
La suite sur wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yona_Friedman
Un portfolio de la "ville spatiale" version Yona Friedman:
http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,1 … 965,0.html
un article très édifiant et intéressant qui retrace toute la vision de cet architecte vis-à-vis des "villes spatiales":
http://boomer-cafe.net/version2/index.p … tiale.html
Merci Archimonde, je ne connaissais pas cet artiste mais ses idées semblent très intéressantes. Néanmoins je doute qu'elles soient vraiment applicables, si ce n'est à titre expérimental.
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archimonde a écrit:
juste une parenthèse pour apc, est ce que par hasard, tu connais le travail et la "vision" de l'architecte Yona Friedman? (si tu sais quelque chose, tu peux ouvrir un sujet là-dessus, sinon, moi, j'ai une documentation sur l'un des architectes qui a eu pas mal de visions mais pas trop de projets réalisés (et dont j'aime bien les idées
).)
Je n'ai pas grand chose à t'apprendre de plus si t'as déjà tout sur lui.
Ce qui te manque peut être c'est justement ses projets construits?
Paris n’est pas vraiment le lieu idéal ou il aurait pu développer, transposer ses visions et les construire pour de « vrai » au quotidien.
La masse inerte d'une ville étant un obstacle à la mobilité de la société, grâce à des habitats et à des dispositions urbanistiques composables suivant les intentions de ses habitants. L'architecture mobile signifie autoplanification,"habitat décidé par l'habitant".
"J'ai considéré que l'architecture devait se faire avant tout pour les autres. J'ai donc réfléchi sur l'adaptation de la proposition architecturale à la demande des gens. La meilleure manière de faire étant de laisser l'habitant trouver lui-même la solution
Les constructions doivent y être démontables et déplaçables, transformables à volonté par l'habitant. La ville spatiale est une structure surélevée de 35 mètres au dessus du sol par un système de pylônes
L'habitant déplace librement son habitat dans le cadre de la trame ainsi mise en place, la cité est un vaste damier comportant toujours le même nombre de cases vides, mais ces cases, vides ou pleines, ne sont pas toujours les mêmes les cellules habitables se regroupant ou se subdivisant suivant les besoins des habitants.
Le plancher est déplaçable, les murs sont des sortes de paravents ; ils n'ont pas d'autre rôle que de tenir le plafond qui garantit l'étanchéité. Donc, l'appartement devient un meuble, un groupe de meubles qu'on déplace dans la ville spatiale suivant sa volonté." Yona Friedman
Les villes reconstruites après la guerre ne sont pas vivantes. Elles restent des villes de confection qui n'ont pas été bâties en fonction des nécessités réelles des habitants, mais suivant le principe des villes satellites où des cités-jardins. A Rotterdam, par exemple, la seule partie vivante de la ville actuelle est celle où la reconstruction n'est pas achevée: un terrain vague où campent cirques et funambules.
rechercher des techniques qui permettent de passer d'une solution à une autre pour adapter la ville, si besoin est, aux modes de vie des habitants, au lieu d'adapter les habitants aux propositions des urbanistes. Il faut arriver à laisser les habitants libres de choisir la forme de leur ville
Irrégularité, indétermination, autoplanification, sont les mots-clefs de la démarche de Yona Friedman. La trame régulière de la ville spatiale est une "feuille blanche" sur laquelle l'usager vient, de manière toujours 'imprévisible dessiner son habitat.
Ce genre de projet aurait sûrement eu plus de chance d’aboutir en israel. En Europe et pas spécifiquement que la, je cite l’europe pour exemple, le premier frein évident, c’est qu’il y a toujours la notion de privé. Dans ce cas difficile de pouvoir concevoir déplacer sa maison sur le terrain de l’autre ou de moduler une ville entière puisque les constructions sont pensées, conçues et censées rester sur leur petit bout de terre, c’est même le terrain qui leur appartiennent, elles s’imposent dessus. Même si c’est sur une structure spatiale, le propriétaire terrien du dessous ne sera pas forcement d’accord pour avoir son bout de ciel couvert et recevoir de l’ombre par ces habitats. En israel, tous les terrains appartiennent à l’état, il n’y a pas de notion de terrain privé, les parcelles à vendre son rares. Il y a une raison religieuse a cela, la Terre d'Israël appartient au peuple juif, c’est la qu’elle y trouve son identité juive, la ou s'enracine ses origines, la terre d’Israel ne peut en aucun cas avoir une valeur marchande ou être monnayé contre n’importe quel élément que ce soit. On paie un droit pour utiliser et vivre sur le terrain (comme on pourrait payé une redevance pour « s’accrocher » a la structure), mais l’habitation construit dessus reste désespérément fixe et installée dans le sol, dans ce sens l’habitat mobile, démontable voir éphémère puisqu’il peut évoluer en permanence comme il peut être remisé une fois démonté serait plus juste et laisserai la parcelle de terrain a nouveau libre pour la génération suivante, qui pourrait construire son habitat a elle et ferait la même chose a son tour, sans laisser d’héritage bâtis qui ne répondrait peut être plus à la demande et aux besoins des futurs occupants et qui pourrait devenir un fardeau qu’on leur laisserait. J'aime bien son concept d'architecture mobile et d'autoplanification.
En israel les architectes ont peut être plus d’opportunité pour expérimenter et construire leurs visions et les rendre réelles, les architectes du Bauhaus qui étaient bannis de la vieille Europe y ont trouvé refuge jusqu'à finalement en faire la plus grande concentration au monde.
Un autre projet expérimental, qui ne laissera aucune « trace de fondations » puisque dans ce cas c’est les végétaux eux même qui construiront l’édifice, un projet idéaliste.
Israël High-Tech : des architectes construisent des maisons végétales.
Imaginez des maisons “vivantes” formées d’arbres, arbustes et baies, le summum de la maison écologique.
Si les toits écologiques et la high-tech solaire ne vous suffisent pas, et bien un groupe d’architectes internationaux est en train de développer en Israël la maison végétale. Emanant de l’américano-israélien de génie Mitchell Joachim, brillant architecte diplômé du MIT, cette idée va prendre forme.
Mitchell Joachim et Javier Arbona, avec l’aide de l’ingénieur environnemental Lara Greden, ont conçu une maison de 2 étages qui se développera à partir de quelques plantes avec un rendement optimum. L’arbre Fab Tree Hab, un mélange de technologie antique et ultramoderne, n’est pas simplement respectueux de l’environnement, c’est l’environnement !
Au lieu de construire une maison à partir de matériaux verts, le trio a décidé de construire une maison vivante et respirante.
Ils espèrent “planter” la première maison dans un délai de cinq ans avec la société israélienne Plantware.
Chaque maison prendra au moins cinq ans pour se développer, selon le climat.
Tu vois que tu connais quand même des choses que j'ignore?
Je ne connaissais pas le principe de la proprieté en Israël, le modèle ancien en Angleterre (si je me trompe, vous pouvez me corriger) est à peu près pareil, quand les gens ne peuvent pas être propriétaires plus que 99 ans, ils sont en train de faire le même pour certaines tours de Dubaï, je ne rigole pas, j'ai appris ça, il n'y a pas longtemps mais ça reste à vérifier!
Pour le dernier projet que tu as mis, je l'avais vue efectivement sur un blog mais je ne connaissais ni l'emplacement ni l'architecte, là aussi, bravo à toi.
Sinon, la ville spatiale pour moi, c'est une très belle vision bien que ancienne elle reste contemporaine et même futuriste et je ne suis pas la seule qui le dit, en ce moment on en parle beaucoup de cet architecte.
Merci apc.
apc_agency a écrit:
Ce genre de projet aurait sûrement eu plus de chance d’aboutir en israel. En Europe et pas spécifiquement que la, je cite l’europe pour exemple, le premier frein évident, c’est qu’il y a toujours la notion de privé. Dans ce cas difficile de pouvoir concevoir déplacer sa maison sur le terrain de l’autre ou de moduler une ville entière puisque les constructions sont pensées, conçues et censées rester sur leur petit bout de terre, c’est même le terrain qui leur appartiennent, elles s’imposent dessus. Même si c’est sur une structure spatiale, le propriétaire terrien du dessous ne sera pas forcement d’accord pour avoir son bout de ciel couvert et recevoir de l’ombre par ces habitats. En israel, tous les terrains appartiennent à l’état, il n’y a pas de notion de terrain privé, les parcelles à vendre son rares. Il y a une raison religieuse a cela, la Terre d'Israël appartient au peuple juif, c’est la qu’elle y trouve son identité juive, la ou s'enracine ses origines, la terre d’Israel ne peut en aucun cas avoir une valeur marchande ou être monnayé contre n’importe quel élément que ce soit. On paie un droit pour utiliser et vivre sur le terrain (comme on pourrait payé une redevance pour « s’accrocher » a la structure), mais l’habitation construit dessus reste désespérément fixe et installée dans le sol, dans ce sens l’habitat mobile, démontable voir éphémère puisqu’il peut évoluer en permanence comme il peut être remisé une fois démonté serait plus juste et laisserai la parcelle de terrain a nouveau libre pour la génération suivante, qui pourrait construire son habitat a elle et ferait la même chose a son tour, sans laisser d’héritage bâtis qui ne répondrait peut être plus à la demande et aux besoins des futurs occupants et qui pourrait devenir un fardeau qu’on leur laisserait. J'aime bien son concept d'architecture mobile et d'autoplanification.
C'est vrais que c'est étonnant. du coup, comment se passe l'attribution des terrains?
Concernant Yona Friedman, y'as un de ses bouquin -"l'architecture de survie"- qui a été réédité en poche y'a 3 ou 4 ans. Si je me rapelle bien, on y retrouve en partie ses idées sur les mégastructures, mais appliqués au travers d'une réflexion plus écologique et surtout dans un esprit un peu "low-tech", ce qui, je trouve rend ses réflexion plus pertinentes et disons un peu moins "gadget".
Tout candidat à l'achat d'un bien immobilier en Israël doit avoir présentes à l'esprit deux distinctions fondamentales :
D'une part, la distinction entre les biens faisant l'objet d'une appropriation privée et ceux demeurant propriété éminente de l'Etat qui sont gérés par le Minhal Mekarke Israël, et d'autre part, la distinction entre les biens qui ont fait l'objet d'une inscription au cadastre (Racham Mekarkein, plus connu sous le nom turc : Tabou) et les biens qui n'ont pas fait l'objet d'une telle inscription.
La première distinction s'explique historiquement. Lorsqu'il y a un siècle, les institutions du mouvement sioniste se sont organisées sur une grande échelle, elles ont pris la décision fondamentale que tout terrain racheté en terre d'Israël par le peuple juif, pour le peuple juif, deviendrait immédiatement propriété inaliénable de ce dernier. C'est ainsi que s'est constitué une sorte de domaine privé de l'Etat dont le principe de l'inaliénabilité a été conservé, il ne peut étre vendu ni en tout ni en partie.
Il fallait cependant mettre en valeur le pays, construire des routes, des équipements, des villes et des villages, créer les bases d'une agriculture et d'une industrie, en confiant des portions de ce domaine aux particuliers.
Tout cela a été fait au moyen d'une fiction juridique, celle du bail emphytéotique. Il s'agit d'un bail (location) à très longue durée.
Pour être conforme a la tradition hébraïque, la durée de ce bail en Israél a été fixée
à 49 ans, le temps d'un Jubilé (Yovel).
La jurisprudence de la Cour Suprème a fixé qu'au terme de ces 49 ans, le bail est renouvelable automatiquement. Lorsqu'une personne acquiert donc un droit au bail du Minhal, elle acquiert un droit en fait très voisin du droit de propriété.
Environ 90% du parc immobilier israélien dépend du Minhal et 10°/, seulement fait l'objet d'une appropriation intégrale, telle qu'elle est connue en Europe.
Il existe deux différences importantes entre les deux régimes.
La première tient à ce que chaque année, le titulaire du bail emphytéotique est tenu de payer une redevance à son propriétaire éminent: l'Etat. Cette somme est en général modique.
La seconde à un effet pratique plus important. En cas de revente des droits le Minhal exige d'être consulté et pour donner son accord, requiert le paiement de "droits d'accord" (Dmé haskama). Ces droits varient en fonction de la zone concernée, de la taille du bien et de la politique conjoncturelle du Minhal.
II n'existe pas d'autre moyen pour les évaluer que de consulter l'administration du Minhal elle-même avant toute revente.
Dans certains cas, souverainement déterminés par le Minhal seul, il est possible de "capitaliser" ces droits éminents de l'Etat jusqu'à la fin du contrat en cours. On paie alors une somme forfaitaire (Dmé Hivoun) et on est dispensé du paiement de la redevance annuelle comme des "droits d'accord" au moment de la revente.
La seconde distinction s'explique par l'écart entre la l'égalité et la réalité. Conformément a la loi, la seule manière de prouver, de facon irréfutable, l'existence d'un droit immobilier au profit d'un particulier est la mention de ce droit au cadastre en marge de la description du bien immobilier en référence.
Malheureusement, Israël étant un pays jeune qui connait un développement important, il s'est instauré un décalage entre les biens immobiliers réellement construits et ceux répertoriés et classés par l'administration du cadastre.
En moyenne, I' Administration a trois à quatre ans de retard. Il s'ensuit une certaine insécurité juridique dans les transactions portant sur des biens immobiliers non encore enregistrés au cadastre.
Comme il était impossible d'en rester là, les praticiens du droit en Israël ont mis au point un système qui pour n'avoir pas la sécurité que donne l'inscription l'égale, du moins n'est pas en contradiction avec la loi et permet d'effectuer toutes les transactions avec un minimum de risques.
Il s'agit en effet d'une série de cadastres privés tenus à jour non par le Minhal mais par les sociétés de construction (hevrot mechakenot) à qui le Minhal a confié le terrain à construire.
Une série d'obligations purement contractuelles entre les acheteurs successifs d'un bien immobilier et les sociétés de construction permettent le transfert des droits sous condition d'inscription au cadastre dés que cette inscription deviendra possible.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux candidats à l'acquisition de droit immobilier en Israél de faire appel aux services des techniciens du droit que sont les avocats réguliérement inscrits. Ils sont les plus qualifiés pour évaluer la situation juridique d'un bien, éviter les embûches et garantir aux acquéreurs le respect de leurs droits.
Notre cabinet dispose d'une longue expérience et d'une grande maîtrise dans ces matiéres.
Et deux petits liens de plus (De quoi lire et regarder, n'est -ce pas apc? )
http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,1 … 965,0.html
http://www.france5.fr/arts_culture/W00122/28/80202.cfm
(oui, je prépare mon interview )
On parle de Yona Friedman:
Sur les ponts de Shanghai avec Yona Friedman
Salle archicomble pour écouter le "maître" Yona Friedman, 85 ans. L'architecte d'origine hongroise a présenté son concept de ponts habités pour la ville chinoise de Shanghai lors d'une conférence le 8 avril à Paris, au Pavillon de l'Arsenal. Avant d'aller en Asie, les maquettes de ces projets sont visibles jusqu'au 1er juin à Bordeaux, dans le cadre d'une exposition rétrospective consacré à l'auteur par le centre d'architecture Arc en rêve. Un lieu dont le nom est approprié pour accueillir un utopiste dans l'âme.
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … amp;mode=0
La vision de Yona Friedman pour les ponts habités de Shanghai
portfolio sur:
http://www.lemoniteur-expert.com/diapor … 51&x=1
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