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Si le principe est intéressant, je trouve que le résultat est trop souvent un "beau" massacre : aucun respect du dessin de la façade, des proportions... ça sent la rentabilisation à outrance, aux dépends de l'architecture
*** Skyscraper Spirit Wonder Llama ***
Je suis entièrement d'accord avec toi. Les exemples réussis sont plutôt rares.
Où alors ils font parti d'une véritable étude d'urbanisme et on ne parle plus de surrélevations mais de façading, dans la mesure où les étages du nouveau bâti ne correspondent pas aux étages de l'ancien. Les exemples sont aussi nombreux à Bordeaux, mais je pense que là, c'est le cas dans toute les villes.
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Oui, je suis d'accord avec vous ! On cherche à se fondre dans l'existant au maximum et finalement, on ne voit que ça. Je n'aime vraiment pas les surélévations !
Voici quand même quelques surrélevation que je trouve plutôt réussies. Cours St Louis :
Et Barrière du Médoc :
Pour revenir à ce que je disais, les surrélevations qui frappent de suite sont justement celles qui contrastent avec le bâtit existant. Il doit sûrement y en avoir qui s'intègrent bien mais là, on ne sait plus si l'ensemble est d'origine où s'il y a eu surrélevation puisque sur les bâtiments anciens, chaque niveau possède une finition différente.
ca dépend. je suis plus ou moins d'accord avec vous. revenez page 1 dans mes premiers posts, la photo de l'immeuble ( ce doit être le 51) rue fondaudège, je trouve très réussi, dans quelques années on y verra que du feu. Je pense qu'ils sont ratés quand on est resté entre deux : ni contemporain ( cf le premier cours st louis ou certains sur les chartrons avec des lignes de verre qui eux n'imitent aucunement l'existant), ni parfaitement calqué sur l'existant ( cf rue fondaudège où ce calque est réussi)
Oui c'est exactement ce que je pense. Soit on imite à la perfection, soit on imite pas du tout et on fait complètement autre chose, ce qui s'avère souvent plus respectueux. Mais comme ces deux hypothèses sont relativement rares (à cause du coût mais aussi du PLU j'imagine).
C'est vrai je partage votre point de vue. L'hotel Mercure cours St Louis est réussi au même titre que la caserne Boudet rue de Pessac, car l'ancien cohabite bien avec le moderne.
bastos a écrit:
ca dépend. je suis plus ou moins d'accord avec vous. revenez page 1 dans mes premiers posts, la photo de l'immeuble ( ce doit être le 51) rue fondaudège, je trouve très réussi, dans quelques années on y verra que du feu. Je pense qu'ils sont ratés quand on est resté entre deux : ni contemporain ( cf le premier cours st louis ou certains sur les chartrons avec des lignes de verre qui eux n'imitent aucunement l'existant), ni parfaitement calqué sur l'existant ( cf rue fondaudège où ce calque est réussi)
Tout à fait d'accord. Je réagissais surtout aux derniers exemples, mais quand la surélévation est respectueuse de la base, le résultat peut être très sympa. J'aime beaucoup l'exemple de la dernière photo postée (Barrière du Médoc)
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J'ai appris y a pas longtemps, qu'à l'origine le bâtiment du Conseil Régional (R+7) a été conçu pour être surrélevé, pour y rajouter des bureaux et des logements de fonctions. Dommage, l'idée est abandonnée en ce moment car le bâtiment serait classé en IGH engendrant pas mal de contraintes réglementaires. L'extension du bâtiment devrait plutôt se faire par la construction d'un second bâtiment sur le terminus de bus d'à côté.
ah ouais ? J'étais pas au courant que l'hôtel de région voulait s'aggrandir... En tout cas, ce serait terriblement c** quand on voit les bâtiments des autres régions européennes qui n'ont qu'un but traduire l'ambition de leur région. On peut pas dire que l'hôtel de région d'Aquitaine soit terrible de ce point de vue. Mais on a l'habitude.
Oui et en plus l'extension ne devrait pas se faire avant... 20??. Parce construire un nouveau bâtiment implique d'acheter le terminal de bus à la CUB qui n'a pour l'instant aucune intention de s'en défaire. Alors on peut peut-être toujours éspérer pour la surrélevation. Enfin, je vois déjà le sénario se profiler :
- 2010 : On opte pour une surélevation (on va dire qu'on part avec de bonnes intentions)
- 2011 : On fait l'étude et définissons le budget
- 2012 : Une année où on entend parler de rien
- 2013 : Un revirement de situation, on opte pour construire à côté
- 2014 : Nouvel étude et nouveau budget
- 2015 : Concertation (très à la mode à Bdx)
- 2016 : Stand by
- 2017 : On repart sur une surrélevation (allez, un peu d'optimisme)
- 2018 : Les opposants bloquent le projet et amène le dossier en justice
- 2019 : En Appel
- 2020 : TOUJOURS RIEN, nouvelle concertation
- 2021 : Appel d'offre
- 2022 : ??? je m'octroie une année de marge sur mon planning
- 2023 : Début des travaux
- 2026/2027 : Inauguration
Et encore, je ne sais pas pourquoi, mais même 2027, j'y crois pas trop.
Repassage rapide à Bacalan ce matin, je reposte donc mon coup de coeur
Et le futur loft de marquinho
J'en profite pour en ajouter une autre proche du cours de la Marne
Une nouvelle série que je classe du plus anarchique au plus réussi.
En premier, une surrélevation qui mange même la toiture de l'immeuble voisin
Là, on se demande comment certains permis de construire on été accordé dans la future enceinte UNESCO
Du classique, sans effort...
Un mélange Pierre/Verre, qui fait toujours sont effet
Une surrélevation en cours, ou plutôt du façading, mais on gagne quand même en hauteur. Ce qui me gêne sur cette exemple, c'est que j'ai l'impression que le promoteur se donne beaucoup de mal pour pas grand chose. Tout ça pour ça... Je crois que ce bâtiment était il y a quelques mois encore une fabrique de bouchons en liège pour les bouteilles de vins, réhabilité aujourd'hui en logements.
Rendu du projet
Et enfin, le must du must : beau et efficace
Pour terminer, je mets ces 2 échoppes bordelaises surrélevées et raccordées qui sont situées au Bouscat
limmeuble les chais, perso, je pense qu'il rendra tres bien. Le truc c'est que, je l'ai vu en y passant, ils n'obnt en fait garde que les murs exterieurs.
Euh, il est ou ce <must du must>?
desole pour le manque d'accents... galere des claviers qwerty
Oh oui quel gachis , trop banal , on dirait une maison (le style de maison qui borde l'océan Atlantique : Charente , sud Vendéen ) posée là par hasard.
"Une ville achevée est une ville morte"
bastos a écrit:
Euh, il est ou ce <must du must>?
cours Balguerie Stuttenberg
a oui c'est vrai. disons qu'en hauteur c'est honnête, mais le style est un peu passe partout....
Quand je parlais du second, c'était de celui-là
Mais je vais expliciter un peu mon sentiment. Voici des immeubles classiques bordelais, prenons celui de gauche et celui de droite, classiques de chez classique
© steph35
Si on suit le rythme de la façade, on voit :
- le soubassement, soit un rez-de-chaussée et un entresol aménagés dans une série d'arcades en plein cintre
- le corps de l'immeuble, composé de l'étage "noble" (le plus haut, doté d'un balcon filant) puis d'étages plus bas
- le couronnement (ici en balustrade, mais cela peut être un toit mansardé comme pour notre surélévation)
Or le soubassement peut être de même hauteur que le corps, mais n'est jamais plus haut !
Le soubassement, c'est ce qui porte symboliquement le reste du bâtiment. Pour prendre la métaphore du corps humain, un soubassement 2 fois 1/2 plus haut que le corps, comme c'est le cas de cette surélévation, équivaudrait à un type d'1,80m avec des jambes de... 1,30m. Vous voyez le truc ?
Donc soit le type qui a dessiné cette horreur ne connaît rien aux règles de l'architecture classique (et alors je n'ose pas croire qu'il est architecte), soit (plus plausible) la hauteur limite imposée par le PLU et le nombre de m² à caser imposés par le promoteur ont conduit ce type à faire ce remplissage mesquin et grotesque.
Bref toute la différence entre un grand cru et de la vinasse... sauf que là, en plus, le producteur de vinasse a vidé une bouteille de grand cru pour y mettre sa bibine (la partie ancienne avait de l'allure)
(je n'ai pas parlé de la qualité des matériaux ni des ornements, mais ce n'est guère plus médiocre que la plupart des kaufman&broadries qui fleurissent un peu partout...)
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En effet pour ce qui est des matériaux, ce n'est plus qu'un cubi...
A la rigueur, mais ça n'engage que moi, la disproportion de la surrélévation me heurte en définitive moins que la qualité architecturale: on revient à ce qu'on disait plus haut je crois: ce n'est ni une parfaite prolongation dans le style de la base ni un contraste vraiment intéressante, juste une archi en effet fonctionnelle et sans grand intérêt. Au moins ca ébreche le mythe de la ville d'échoppes^^.
Je vous trouve un peu sévère, déjà en comparant la place de la Comédie au Cours Balguerie... Mais en plus, c'est toujours "moins pire", et j'aurais tendance à dire "mieux", que la plupart des surélévation qui sont en photo ici !
Je suis bien d'accord avec toi MiKL. Balguerie n'est pas tellement comparable à la Place de la Comédie et cet ensemble est pas mal du tout si on le compare avec La Bastide ou Le Tasta, où ces nouvelles constructions sont mieux proportionnées mais manquent cruellement de cachet. Le bâtiment initial est magnifique mais manque à mon goût de prestance, c'est ce que lui amène la partie surrélevée.
Cette dernière est en effet pas mal.
Une série de petites surrélevations toutes situées derrière le lycée Montesquieu. Quartier (dont je ne connais pas le nom) typiquement bordelais. Je trouve que même si ces surrélevations ne respectent pas très bien le bâtit existant, le tout créé un quarttier architecturellement bordélique mais charmant.
J'adore cette première photo, si... provinciale.
Et enfin, celui-ci n'est pas une surrélevation mais une excroissance
Je suis avec intérêt les différents topics sur les surélévations (Paris, Bordeaux, Toulouse...). Etant architecte, toulousain, intéressé par la stratification urbaine, le collage, l'intégration, l'affirmation architecturale et l'histoire de la ville, ça m'intéresse particulièrement.
A Toulouse je suis servi car c'est une véritable règle du genre, presqu'une institution, que de surélever les maisons de ville (pour les particuliers) et de faire du façading (par les promoteurs) quand la façade, même modeste, vaut le coup d'être intégrée à une réalisation nouvelle. Ce qui m'étonne à Bordeaux en comparant au tout venant toulousain c'est cette volonté très souvent de disparaître, de se fondre, de "faire croire" de manière plus ou moins fine que l'immeuble a toujours été comme ça.
Alors certains ont bien sûr les moyens et reprennent la belle pierre calcaire. D'autre se contentent d'un vulgaire enduit. Mais on observe beaucoup de surélévations banales, massives, "en dur" et finalement très lourdes à digérer, là-où à Toulouse on trouve très très souvent des surélévations qui s'affirment comme telles, légères, faites de grande baies, de bois, de métal. Cela donne un aspect un peu de bric et de broc qui n'est pas pour me déplaire au-dessus de la corniche en foraine rose. Mais finalement cela reste bien dans l'esprit, je dirais "médiévale", de Toulouse, où contrairement à Bordeaux on n'a pas ce goût immodéré du classique, de l'ordonnancement, du gabarit intangible...
C'est d'autant plus vrai que dans le PLU les surélévations sont autorisées, voire encouragées, mais que la règle veut qu'elles soient clairement différenciés du bâtiment d'origine, par un matériaux autre, des attiques, un positionnement de la façade légèrement en retrait, etc. Je suis curieux de connaitre la position du PLU de la CUB sur ce sujet, mais je serais très étonné qu'il encourage la différenciation.
Je crois que c'est pour ces raisons qu'on se retrouve, à Bordeaux plus qu'ailleurs et en raison de son histoire urbaine propre, face à cette valse hésitation entre copie, l'imitation ou franche affirmation de la modernité du nouveau volume.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
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