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Lyon/Saint-Etienne/Grenoble, une métropole en formation

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La Région Urbaine de Lyon intègre 2 pôles structurants et interdépendants : Lyon et Saint-Etienne. Que choisiriez-vous comme terme générique pour mieux tenir compte de cette réalité ?

PULSE pour Périmètre Urbain de Lyon / Saint-Etienne
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RULSE pour Région Urbaine de Lyon / Saint-Etienne
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Je souhaite qu'on conserve le terme RUL
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Seuls les membres peuvent voter et voir les résultats des sondages.
Nombre de votants: 51
 
05-02-2009 19:16
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Tour Montparnasse
Lieu: Lyon
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La formule peut être source sur le coup et si on lit vite de contresens mais il n'y a pas le moindre risque d'une communauté urbaine de Lyon qui engloberait Grenoble et Sainté. L'heure est à la proximité, ce serait quand même un comble qu'il sorte de cette réforme administrative une absurdité du type de l'exemple que BoibZ a donné sur Firminy ! Ce ne serait plus une réforme d'ailleurs, mais une révolution...

Ce sera déjà formidable si on parvient à ce que dans un premier temps Saint-Etienne Métropôle et la Communauté Urbaine de Lyon "annexent" la Plaine du Forez pour la première, les villes du Sytral ne faisant pas partie du Grand-Lyon pour la seconde ainsi que d'autres de l'agglo ; et que dans un second temps ces communautés se transforment en métropôles supplantant respectivement les communes de Saint-Etienne et de Lyon en récupérant leurs actuelles compétences.


"VICTORY NOT VENGEANCE"

05-02-2009 19:56
gege
Tour Montparnasse
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Un petit résumé d'histoire sur le département du Rhône pour ceux qui ne connaissent pas:

Le département de Rhône-et-Loire est un ancien département français, dont le chef-lieu était Lyon. Il tire son nom du Rhône et de la Loire.

Ce fut l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie des provinces du Lyonnais, du Beaujolais et du Forez.

Ce département était composé de six districts :

Lyon-ville,
Lyon-campagne,
Montbrison,
Roanne,
Saint-Étienne,
Villefranche.
Ce département eut une histoire très courte, puisque le 12 août 1793, à la suite du soulèvement de la ville de Lyon contre la Convention nationale, un arrêté, pris au quartier général de l'armée des Alpes près de Lyon, décidait la partition du département. On voulait ainsi réduire l'influence de Lyon en rébellion en soustrayant à son autorité les districts de Montbrison, Roanne et Saint-Étienne.

Cette partition fut officialisée par l'approbation de la Convention nationale le 19 novembre 1793 (29 brumaire an II).

Deux départements furent alors créés :

Le Rhône réunissant le Lyonnais et le Beaujolais. Chef-lieu : Lyon.
La Loire correspondant au Forez. Chef-lieu : Montbrison.

  ---------------------------------------------------------------------------------------------------

Le Rhône

Ce département s'est agrandi à plusieurs reprises de communes des environs de Lyon, prises aux départements voisins:

en 1790 le Rhône-et-Loire a obtenu le rattachement du quartier de la Guillotière appartenant à la province du Dauphiné
en 1852, 4 communes de l'Isère (Bron, Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Villeurbanne ; Saint-Fons faisant partie de Vénissieux jusqu'en 1888)

et plus récemment
en 1967 L’extension de l’urbanisation à l'Est de Lyon et la création de la COURLY  : Communauté Urbaine de Lyon repoussent les limites du département du Rhône

•    6 communes de l’Ain
•    23 communes de l’Isère passent dans le département du Rhône
•   
Chaponnay, Communay, Corbas, Feyzin, Marennes, Moins, Saint Priest, Saint Symporien d’Ozon, Sérezin du Rhône, Simandres, Solaize, Ternay, Décines-Charpieu, Chassieu, Mezieux, Genas , Puzignan, Jonage, Saint Bonnet de Mure, Saint Laurent de Mure, Toussieu, Saint Pierre de Chandieu

en 1971, 1 commune de l'Isère (Colombier-Saugnieu)

Dernière modification par gege: 05-02-2009 20:09
05-02-2009 21:08
BoibZ
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Oui, cette histoire "commune" qui n'a en réalité durée que 3 ans comme tu l'expliques, nous apprend entre autre pourquoi la Loire et le Rhône font partie des plus petits départements français en superficie.

Toutefois cet acte politique a 216 ans... A l'époque, Saint-Etienne n'était qu'une petite cité vivant cependant déjà de la fabrication d'armes. Montbrison jouait pleinement son rôle de capitale du Forez, historique, économique et religieux. Mais la 1ère et la 2nd révolutions industrielles étant passées par là, la ville du Sud du département a "gagné" la préfecture pour des raisons évidentes de poids démographique et de développement économique beaucoup plus rapide que la belle endormie du Forez. Saint-Etienne en a aussi profité pour s'émanciper de sa récente histoire tournée vers Lyon en adoptant un plan en damier dont l'axe principal est désormais Nord/Sud, vers Paris donc.

La scission sociologique s'est surtout opérée par la présence de la houille à Saint-Etienne. Si celle-ci n'avait pas été là, sous les pieds stéphanois, il aurait été probable que la cité ligérienne soit une ville bourgeoise. En effet, la soie était une spécialité des ouvriers lyonnais, mais également de ceux de Saint-Etienne. En témoigne deux collines, celle de Valbenoîte et celle du Crêt-de-roch qui adoptent une configuration (avec de hautes fenêtres laissant entrer la lumière) proche de la Croix-Rousse. Saint-Etienne se spécialisa dans la confection des rubans, et une condition des soies apparut. Des industriels comme Giron firent alors construire de beaux hotels particuliers, sans que la ville ne s'embourgeoise pour autant en la présence d'autres catégories d'industries beaucoup moins reluisantes (comme les armes ou l'extraction minière).

On peut également parler de la 2nd ligne de chemin de fer d'Europe continentale qui fût créee entre Saint-Etienne et Lyon, ou bien d'une des premières autoroutes urbaines inter-cités avec la RN88 et l'A47 qui rejoint l'A7.

Pour moi, cette région commune, proche en de nombreux points en dépit de ce que peuvent croire certaines personnes effrayés par des stéréotypes germinaliens pour ce qui concerne Saint-Etienne, s'est construite au cours des 3 derniers siècles sur une dualité constante. La perte d'influence de Saint-Etienne avec le déclin du bastion industriel a naturellement entraîné des visées territoriales de la part de certains dirigeants rhodanien, mais la culture et l'identité restent, et il est impossible de construire quelque chose de solide sans racine. Or Lyon n'aurait d'ailleurs rien à gagner d'une région stéphanoise transformée en boulet et gouffre fiscal.

05-02-2009 22:07
gege
Tour Montparnasse
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heu, mon historique était plutôt destiné au Renard en guise d'info et il n'y avait rien à l'encontre de St Etienne.

Dernière modification par gege: 05-02-2009 22:08
06-02-2009 13:59
marco
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Thierry a écrit:

Je confirme que c'est possible. Je n'ai pas en tête d'exemple (il n'y en a peut-être aucun), mais je sais qu'il y a un certain nombre de projets.

L'unité urbaine d'Avignon s'étale sur 3 départements (Vaucluse, Gard et Bouches du Rhône) et la CA du Grand Avignon sur 2 départements et 2 régions...

La CU d'Alençon est sur 2 départements.

Et plus près:
Dans la CA du Mâconnais, une des communes est dans l'Ain.
Mais surtout, Saint-Romain-en-Gal (69) fait partie de la CA du Pays Viennois...

A5

Dernière modification par marco: 06-02-2009 14:01
06-02-2009 14:31
Thierry
Ancien modérateur
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Bien trouvé marco  B6

Il y a même des exemples de CC, comme on le voit par Google.

12-02-2009 16:03
BoibZ
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http://libelyon.blogs.liberation.fr/inf … ii-du.html

L'article ci-dessus confirme ce que j'ai prédit maintes et maintes fois : G. Collomb ne souhaite pas s'arrêter à une fusion de Lyon avec sa banlieue, mais bien à une intégration globale des communautés voisines dans un ensemble sans queue ni tête.

Je retiendrais la phrase du détracteur, Michel Mercier : "La métropole, dit le président du conseil général, ne doit pas être une tache d'huile qui s'étend à l'infini. Plus on étend, plus on dissout".

Ou bien encore : "A cette échelle, poursuit Gérard Collomb, les compétences seraient la planification urbaine et la structuration des territoires, pour développer notre stratégie multipolaire de développement autour des transports en commun et des corridors verts. Le mode de gouvernance reste à définir. Il pourrait dans un premier temps se faire au suffrage indirect". Un peu comme le grand Barcelone ou le grand Manchester, qui fonctionnent avec des conférences de grands élus d'agglomération.

Cela corrobore bien l'idée d'utilisation d'une masse critique démographique permise par l'accaparation des territoires alentours, mais en servant qu'un seul pôle : Lyon.

Enfin : Cela irait jusqu'à Saint-Etienne à l'ouest, Vienne au sud, Villefranche au nord et l'Isère à l'est. Et cela ferait 3,5 millions d'habitants environ, comme les grandes métropoles européennes.

Pour faire "comme les grandes métropoles européennes" donc. Un voeu purement hégémonique, favorisant l'émergence de tours à la Parts-Dieu, de grandes infrastructures dans Lyon et sa proche couronne, reproduisant finalement tous les échecs de l'agglomération parisienne alors que la nature de notre région est complètement différente. G. Collomd a toujours sous-estimé Saint-Etienne en mettant autant en avant Villefranche ou Vienne, comme la CA du Nord-Isère. C'est pitoyable et témoigne d'un égoïsme et d'une méconnaissance inavouée du territoire qu'il s'est construit tout seul dans son esprit. Quelqu'un peut-il lui dire qu'il ne joue pas à Simcity 4 ?

Je rajouterais pour terminer que l'Aire Urbaine de Lyon, désignant Lyon au sens de son bassin socio-démographique, n'était composée que par 0.1% de la population du Département de la Loire en 1999 (contre 20.5% du département de l'Ain et 12% de celui de l'Isère) ! Comment nous faire croire qu'il n'y a qu'un pôle dans cette fumeuse Région Urbaine de Lyon ?

Elle sétendait de plus déjà sur 1 700 km² pour 1.4 Millions d'habitants (contre 1 200 km² et 2.5 Millions d'habitants pour l'ensemble du Grand Manchester qui correspond à une instance métropolitaine). Comment alors nous faire croire que cette extension servirait l'ensemble du nouveau territoire administratif quand on voit que l'Aire Urbaine lyonnaise fait déjà 500 km² de plus que la métropole administrative de Manchester, mais avec près d'1 million d'habitants en moins ? Ce projet n'a donc aucun sens, et on peut même y ajouter la comparaison avec la RUL dont la superficie est titanesque pour la France (10 378 Km²) tandis que la population atteint difficilement les 3 millions d'habitants : On a donc un territoire immense, 8.5 fois plus grand que celui de Manchester, mais au final ne représentant que 500 000 habitants de plus. Lyon veut jouer dans la cours des grands mais voit qu'elle ne sera jamais aussi grande par croissance endogène avant longtemps. Alors les élus jouent sur les mots, font oublier l'existence d'une région urbaine de 500 000 habitants à 60 kms d'ici en la faisant passer pour une partie intégrante mais mal intégré de la région lyonnaise. C'est bien formenté, mais je souhaite de tout coeur que G. Collomb s'y casse les dents.

Dernière modification par BoibZ: 12-02-2009 16:27
12-02-2009 17:07
le renard
Modérateur carnassier
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A8  F7 Avant que tu ne poursuives ton emballement paranoïaque, je crois qu'une petite explication de texte s'impose.


En guise d'introdution, une parenthèse syntaxique élémentaire mais apparemment pas bien intégrée :
guillemets = citation
pas de guillemets = propos du journaliste



Je reprends l'article de Libélyon et les extraits que tu en a tirés :

Collomb

"Notre scénario, explique Gérard Collomb, se conçoit comme une fusée à deux étages. Au-delà du Grand Lyon conforté et étendu, nous sommes volontaires pour expérimenter des compétences partagées sur un plus vaste territoire"

- une fusée à deux étages... expérimentation de compétences partagées sur un plus vaste territoire : il ne vise pas à une substitution du Grand Lyon et de Saint-Etienne Métropole par une méta-structure, mais la coexistence de ces deux métropoles avec une structure opérant sur un territoire plus large et n'exerçant que quelques compétences en rapport avec le développement du territoire (en gros ce sur quoi à peu près tout le monde s'est accordé sur ce thread).
- des compétences partagées : on est loin d'une gouvernance monopolisée.

le journaliste

Cela irait jusqu'à Saint-Etienne à l'ouest, Vienne au sud, Villefranche au nord et l'Isère à l'est. Et cela ferait 3,5 millions d'habitants environ, comme les grandes métropoles européennes.

- vulgarisation à gros traits pour intéresser le lecteur pour qui cela semble bien abstrait...

Collomb

"A cette échelle, poursuit Gérard Collomb, les compétences seraient la planification urbaine et la structuration des territoires, pour développer notre stratégie multipolaire de développement autour des transports en commun et des corridors verts. Le mode de gouvernance reste à définir. Il pourrait dans un premier temps se faire au suffrage indirect".

- définition des compétences de cette nouvelle structure (et donc restriction de cette structure à ces seules compétences)
- "stratégie multipolaire", "le mode de gouvernance reste à définir" : je ne vois toujours pas de trace de l'ogre lyonnais...

le journaliste

Un peu comme le grand Barcelone ou le grand Manchester, qui fonctionnent avec des conférences de grands élus d'agglomération.

- un peu HS : Collomb a évoqué ce mode de gouvernance mais pour le Grand Lyon. Au-dessus, Colomb explique que "le mode de gouvernance reste à définir"

Mercier

"La métropole, dit le président du conseil général, ne doit pas être une tache d'huile qui s'étend à l'infini. Plus on étend, plus on dissout"

- Mercier prêche pour sa paroisse, c'est-à-dire le territoire rural et le résidu du département du Rhône qui est menacé de fusion avec les départements voisins. C'est de bonne guerre...


*** Skyscraper Spirit Wonder Llama ***

12-02-2009 18:10
T
thib8500
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T
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Oui, tout le long de ses interventions, Gérard Collomb a bien précisé que la "métropole" et l'agrandissement du Grand Lyon étaient deux choses bien séparées. Pour lui, la métropole serait l'équivalent de la communauté urbaine du début, c'est-à-dire mutualisation des moyens et communauté de destin, mais en aucun cas une collectivité locale.

12-02-2009 18:19
L
Lugdu
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Lieu: Lyon
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CQFD le renard …

Il ne s’agit pas du tout d’une absorption de Saint-Etienne Métropole par le Grand Lyon. Loin de là cette idée ! Le consensus qui se dégage est d’étendre le Grand Lyon à l’agglomération, voir à l’aire urbaine et de lui attribuer beaucoup plus de compétences. Ce matin, tous les intervenants notamment Collomb et Queyranne étaient justement d’accord pour dire que notre région est multipolaire, contrairement à d’autres régions. Donc, en plus de ce nouveau Grand Lyon, l’idée de Collomb (qui au passage est aussi celle des présidents de Saint-Étienne Métropole et de la Communauté d'Agglomération Porte de I'Isère) est de pouvoir expérimenter une gouvernance plus vaste à l’échelle de ces 3 territoires pour rassembler certaines compétences (et non pas toutes comme tu sembles le dire …) nécessitants une cohésion et une réflexion à plus grande échelle tels que les transports et la délimitation des zones urbanisables et des zones vertes (afin d’éviter le mitage des territoires).

Où est ce que tu vois dans tout ça une quelconque idée hégémonique ??

Dernière modification par Lugdu: 12-02-2009 21:51
12-02-2009 18:41
gege
Tour Montparnasse
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Je rejoint aussi l'analyse du renard , il ne s'agit nullement d'une quelconque absorption de St Etienne.. B8

13-02-2009 00:20
BoibZ
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Lieu: Saint-etienne/Lyon
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Pour moi, cette gouvernance et ces compétences supra locale qui restent à définir ne seront favorables à Saint-Etienne Métropole que si cette dernière s'étend au Nord de la Haute-Loire et au Sud de la Plaine du Forez, et surtout bénéficie du statut de métropole. Les "reliquats" constitués par les territoires du Rhône et de la Loire qui ne feront ni partie du Grand Lyon ni de Saint-Etienne Métropole pourrait fusionner dans un nouvel ensemble, nommé simplement Rhône-et-Loire, et représentant un poids démographique suffisamment important pour justifier son existence (par rapport à certains départements du Massif Central existants).

Mais les récentes annonces, notamment de Dominique Perben (même si on peut douter de son aura à Paris), laissent présager qu'il n'y aura peut-être pas 20 ou 25 métropoles de 400 000 habitants minimum, mais plutôt une petite dizaine...

Je veux bien comprendre que dans un Monde qui se globalise au niveau régional, et se "métropolise" au niveau local, il est indispensable d'avoir des villes-moteur d'attractivité de part la concentration des activités, quelqu'elles soient. La France, avec ses 65 millions d'habitants ne peut espérer avoir 25 métropoles qui comptent. Mais de là à passer d'un puzzle administratif complètement absurde à une super-concentration dans seulement 7 ou 8 villes qui comptent... Il y a des limites. Et je crois qu'on pourrait se satisfaire d'avoir enfin 25 villes majeures aux territoires suffisamment vastes et peuplés pour qu'elles puissent compter nationalement. Le choix d'en avoir une dizaine seulement entraînerait inévitablement le déclin des autres, leur mise à l'écart, favorisant une concentration des flux en tout genre, d'Hommes, de capitaux, des savoirs, délaissant des territoires déjà marginalisés à leur triste sort. Je ne veux pas d'une France qui reste compétitive au détriment de ses multiples identités car le compromis est largement possible.

Toutefois, si Saint-Etienne Métropole n'obtenait pas de statut privilégié, ni même une extension de ses compétences ou de son territoire, vous vous doutez tous autant que moi qu'à moyen terme elle n'aura d'autre solution que l'absorption par Lyon. Il est de plus logique que "les restes du Rhône" devront fusionner avec les reste des départements voisins. Soit ils fusionnent avec la Loire et Saint-Etienne en reste le chef-lieu, soit ils fusionnent avec "les restes de la Loire" si Saint-Etienne bénéficie d'une départementalisation.

A noter que l'article de la Gazette des communes ne parle même pas de Rennes ou Grenoble, ni même de Toulon. Qu'adviendrait-il de ces villes en l'absence d'un nouveau statut les renforçant ?

13-02-2009 10:31
L
Lugdu
Grande Arche
L
Lieu: Lyon
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Sur le nombre de métropoles se voyant attribuer un nouveau statut, on entend dire tout et n'importe quoi.
Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, la tendance serait d'en avoir un nombre un peu plus réduit qu'au départ.
Au début, on entendait plutôt 25, ensuite 20 ... 15 puis maintenant ce serait 7 ou 8 selon Perben (je ne sais pas d'où il les sort) ou même 4 ou 5 selon Mercier (qu'il suggère pour les agglo. d'au moins 1 millions d'habitants).
Leur soucis, je pense, c'est qu'ils se sont rendu compte qu'ils ne pourraient pas appliquer partout la même règle et qu'ils préfèrent se concentrer dans un premier temps sur un nombre plus restreint. La fusion département/métropole, par exemple, ne serait pas vraiment pertinent dans certains cas. Et les redécoupages départementaux autour de 25 métropoles seraient un travail beaucoup plus complexe.
Ils fixeront sans doute dans un premier temps un seuil de population élevé pour faire quelque chose de plus cohérent et adapté à chaque métropole puis le baisseront par la suite ... Histoire de ne pas tout chambouler d'un coup et de faire passer plus facilement la pilule ...C'est en tout cas ce que je ressens en les écoutant.

13-02-2009 13:08
BoibZ
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A ce moment-là, il faut que les autres agglomérations qui ne bénéficient pas du statut de métropole puissent obtenir le vote du président de leur EPCI respectif au suffrage universel. Cela s'accompagnera inéluctablement d'une marginalisation des fonctions communales au profit de celles du territoire aggloméré.

Quand ce rapport doit-il paraître ? Il sera remis le 23 Février à l'Elysée, mais ce dernier va-t-il en informer les citoyens du contenu immédiatement après ?

13-02-2009 13:12
T
thib8500
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T
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De toute façon, ce n'est qu'un rapport. Combien en a-t-on vus qui sont restés sans effets ? Toutefois, j'ai bien l'impression que l'Etat veut faire un test sur Lyon en premier et attendre pour le reste.

13-02-2009 14:42
L
Lugdu
Grande Arche
L
Lieu: Lyon
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Je ne sais pas quand est-ce que l'on pourra consulter ce rapport.
Il est dit qu'il sera remis au Président de la République avant le 1er mars.
Quoiqu'il en soit, cela m'étonnerait beaucoup que ce projet de loi reste dans les placards.

15-02-2009 01:58
gege
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Grand Lyon et Métropole
Aux côtés de sénateurs, les trois grands responsables politiques de la région (Gérard Collomb, Jean-Jack Queyranne et Michel Mercier) ont débattu de la future organisation de la métropole. Tutoiement de rigueur et bonne humeur de circonstances. Devant les caméras de Public Sénat, le débat était de bonne tenue. Tous sont d'accords sur au moins sur un point: supprimer le Conseil Général du Rhône sur le territoire du Grand Lyon qui de fait prendrait l'ensemble des compétences du département. Le Conseil Général se retirant pour sa part au Nord-Ouest du département sur un territoire de 400 000 habitants. “C'est toujours plus que le Loir-et-Cher” dit Mercier. Gérard Collomb plaide pour un Grand Lyon élargi (1,5 million d'habitant contre les 1,3 million aujourd'hui), mais dont les frontières ne se confondrait pas complètement avec celle de le métropole (3 million d'habitants). Autrement dit, pas question d'absorber Saint-Etienne dans une même entité administrative. “Une métropole réussie ne doit pas être rejointe contrainte et forcée” a plaidé le président du Grand Lyon. En revanche, la gouvernance de la métropole s'établirait sur trois piliers: la planification urbaine, les grands axes économiques et l'organisation des transports. Jean-Jack Queyranne souhaite pour sa part “qu'on expérimente les choses et qu'il ne faut pas tout figer dans la loi”......

http://www.lyoncapitale.fr/index.php?me … ticle=7250

Dernière modification par gege: 15-02-2009 02:02
15-02-2009 09:33
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J'avais pris connaissance de cet article dans le forum lyonnais mais c'est une bonne idée que d'avoir mis un extrait ici aussi gege. J'espère que de son côté Saint-Etienne pourra également avoir sa métropole mais il semblerait plutôt que le projet ne concerne à présent que les très grosses villes, dommage...

Bonne chose en tous cas pour Lyon qui est à l'avant garde du processus de réorganisation et qui va ainsi atteindre la taille critique pour compter encore davantage en Europe. Cela n'empêche pas que les 2 cités doivent accroitre leurs partenariats afin de devenir économiquement complémentaires l'une de l'autre en se répartissant les domaines dans lesquelles elles excellent. Elles doivent également devenir maitresse de l'aménagement des vastes territoires s'étendant entres elles, dans l'optique d'un développement durable et maitrisé.

Dommage toutefois qu'on laisse subsister des reliquats de conseils généraux, dans le seul but visiblement de laisser des terrains de jeux aux petits barons locaux, alors que leurs compétences auraient très bien pu être transférées à la région.


"VICTORY NOT VENGEANCE"

06-03-2009 14:40
BoibZ
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Un Grand-Lyon avec la plaine de l’Ain Bourgoin, Vienne et Saint-Etienne ?
C’est l’un des principaux enjeux de cette réforme : la création de 11 métropoles à compter de 2014. Elles récupéreraient à la fois les compétences dévolues aux agglomérations (économie, transport, aménagement) aux départements (social, collèges) et sans doute de nouvelles compétences (hôpitaux, universités). La liste est dressée : Lyon, Lille, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg, Rouen, Toulon, Rennes. Reste à connaître les périmètres de ces super-agglomérations.
La commission Balladur s’est bien gardée de les tracer. Mais elle souligne d’une part qu’ils doivent regrouper tous les syndicats mixtes, toutes les communautés correspondant à un bassin de vie et d’autre part qu’elles peuvent dépasser les frontières départementales. Transposé à Lyon, le projet Balladur pourrait engendrer une métropole à cheval sur quatre départements actuels : le Rhône, l’Isère, l’Ain et même la Loire.
Cela poserait fatalement la question des départements : que deviendraient le Rhône et la Loire sans leurs capitales ?
Un seul et même département qui récupérerait en prime la partie de la Saône-et-Loire tournée vers Lyon ? Toutes les pistes de travaux sont ouvertes. Les élus locaux ont...les cartes en main. A eux de les dessiner.

[...]

Collomb : aller plus loin

Elire les présidents des futures métropoles au suffrage universel, Gérard Collomb n’y est pas opposé. Le sénateur-maire socialiste de Lyon et président de l’association des communautés urbaines de France estime néanmoins qu’il faut « veiller à conserver une représentativité équilibrée entre territoires et population ». L’essentiel est, pour l’élu lyonnais que le fait urbain soit « enfin reconnu ». Cela étant, il déplore que « ces propositions ne traitent toujours pas la question de la compétition avec les métropoles européennes ». « Nous devons aller au-delà du renforcement des onze grandes agglomérations et concevoir des entités métropolitaines à une échelle plus large » dit-il.

Source : http://www.leprogres.fr/fr/article/3510 … poles.html

Et c'est reparti avec Le Progrès qui mélange les 11 métropoles préconisées par Balladur et l'aire métropolitaine Lyon/Saint-Etienne. D'un autre côté, je comprends qu'ils n'y comprennent rien puisque Collomb parle désormais d'aller plus loin...

Heureusement que je suis parano B3.

06-03-2009 15:11
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Tour Montparnasse
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Oui mais aller plus loin ne signifie pas ici réaliser une métropole centrée sur Lyon et englobant Saint-Etienne. Je ne lis ici rien de nouveau ni d'alarmant, le journaliste du Progrès fait tout au plus du sensationnalisme avec un titre inadéquat, puisque le périmètre en question est celui de la RUL et non celui d'une hypothétique et improbable communauté urbaine ou métropole Baladur estampillé Lyon. "Concevoir des entités métropolitaines à une échelle plus large ", ce n'est rien de plus que de vouloir réaliser cette métropole multipolaire que tu appelles également de tes voeux mais sous le nom RULSE ou PULSE non ? Du reste je note que Jean-Jack Queyranne regrette que Grenoble et Saint-Etienne ne soient pas retenues au titre des futures métropoles.

Et Collomb reproche plutôt au rapport Balladur de ne pas leur donner les outils (compétences ?) qui leur permettraient de rivaliser réellement avec les autres poids lourds européens, il me semble qu'il s'agit ici davantage de revendications d'ordre qualitative que quantitative et géographique. On peut faire un parallèle avec le fait régional : il serait idiot que la région Rhône-Alpes fusionne avec l'Auvergne (quantitatif) tout en perdant la clause de compétence générale (qualitatif). Sauf que là, c'est ce qui est préconisé par le rapport de la commission, et c'est grave parce que pour le coup on fragilise réellement les régions et on les empêche ainsi définitivement de rivaliser avec leurs homologues européennes.


"VICTORY NOT VENGEANCE"

06-03-2009 15:16
BoibZ
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Du sensationnalisme ? Pourquoi avoir une Presse Quotidienne Régionale si c'est pour lire au final des articles plus proches du marketing que du journalisme ?

Un Grand-Lyon avec la plaine de l’Ain Bourgoin, Vienne et Saint-Etienne ?

C'est bien le titre. Le rédacteur n'a fait que dire tout haut ce que certains espèrent tout bas.

06-03-2009 16:36
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Tour Montparnasse
Lieu: Lyon
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Bien que l'on souvent du même avis tous les deux, nos opinions divergent sur ce point. Ceci-dit, je respecte ton point de vue et ne t'ai jamais considéré parano sur cette question. Il est légitime au sein de tout rapport de force mettant en relation deux entités inégales que la plus petite craigne d'être absorbée par la plus grosse. Et ceci sans qu'il ne soit pourtant question de la dénigrer. Par exemple, je ne voudrais pas que la France devienne le 51ème état américain, et pourtant j'aime les Etats-Unis et ne succombe pas aux sirènes de l'anti-américanisme.

Quant au Progrès, il ne s'agit bien évidemment pas d'un journal faisant du sensationnalisme, mon terme était mal choisi, mais par contre le titre constitue bien une accroche commerciale, susceptible d'attirer le lecteur. Ce n'est pas pour autant qu'il s'agisse d'un mauvais quotidien, simplement ils sont comme nous tous, ils font partie du système.


"VICTORY NOT VENGEANCE"

10-03-2009 17:41
BoibZ
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Gouvernance métropolitaine: maintenant la phase opérationnelle
Vendredi 6 mars 2009, les présidents de Saint-Étienne Métropole, de la Communauté d'Agglomération Porte de l'Isère et du Grand Lyon se sont réunis lors d'une conférence de presse consacrée au processus de gouvernance métropolitaine. Maurice Vincent, Alain Cottalorda et Gérard Collomb ont rappelé la nécessité d'accélérer la coopération, estimant qu'un territoire visible et cohérent doit être le moteur d'une nouvelle croissance, d'une expérimentation pragmatique faite d'actions concrètes au bénéfice de tous les habitants. Les présidents ont donc acté leur entrée dans la phase opérationnelle de la gouvernance métropolitaine.

Source : http://www.zoom42.fr/actu/ACT_detail.asp?strId=29295

"Si la gouvernance métropolitaine était couronnée de succès, Maurice Vincent, Alain Cottalorda et Gérard Collomb sont convaincus que c'est tout naturellement, dans une démarche fédératrice et non dogmatique, que les territoires limitrophes se joindront à eux."

Ca reste flou. Je pense qu'ils désignent les EPCI parasites des agglomérations stéphanoise et lyonnaise, et non pas La Metro à mon avis trop éloignée.

19-03-2009 21:05
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thib8500
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Extrait du blog de Gérard Collomb (http://gerardcollomb.blogspot.com/2009/03/senat.html)

" Construire un système de gouvernance métropolitain... "

Il se pose par exemple pour la Région Urbaine de Lyon, nous souhaiterions avec Saint-Etienne Métropole, la Communauté d’agglomération Porte de l’Isère et le Grand Lyon construire un système de gouvernance métropolitain qui prendrait en compte l’aménagement du territoire, le développement économique, l’université, la recherche, l’organisation des transports et les grands évènements culturels.

25-03-2009 11:03
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thib8500
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Lieu: Lyon et Liège
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Document du Grand Lyon concernant le fait métropolitain. http://www.urbalyon.org/sip6Internet/Af … Fiche=4039

Pour rassurer certains, il fait bien mention d'agglo multipolaire".  A7

 

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