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http://paris.ville.orange.fr/direct/ind … 0.mw6en1id
Grand Paris: proposition "inadaptée", pour Delanoë
[...]
Il voit un" erreur majeure" dans une "cassure entre petite et grande couronne", alors que la crise des banlieues de 2005 "avait au contraire confirmé la nécessité de solidarités nouvelles".
M. Delanoë déplore l'absence de la question "centrale de la solidarité financière entre communes", d'instrument pour répondre à la crise du logement, et de la notion de " rayonnement international".
Enfin, la "dissolution brutale" de toutes les structures intercommunales, représenterait une "autre faute, créant un vide absurde entre les communes et le Grand Paris".
[...]
Puisque Londres a été évoqué, j'ai calculé les chiffres suivants pour situer les choses. Pour la Seine et le Comté de Londres, les chiffres de population pour les années après leurs abolitions sont ceux dans leurs anciennes limites comme s'ils existaient toujours.
Dpt de la Seine Comté de Londres Paris + petite Grand Londres (480 km²) (303 km²) couronne (1579 km²) (aboli en 1968) (aboli en 1965) (762 km²) (créé en 1965) 1962 5.646.446 3.169.000 6.230.582 7.945.600 1968 5.700.754 2.930.400 6.423.315 7.675.600 1975 5.430.202 2.629.000 6.276.600 7.257.000 1982 5.208.337 2.329.400 6.081.238 6.778.400 1990 5.205.131 2.360.900 6.140.816 6.783.000 1999 5.203.818 2.491.100 6.164.238 7.124.300 2006 5.496.468 2.708.900 6.507.781 7.484.200 2007 -- 2.737.300 6.557.500 7.534.600
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raptor974 a écrit:
http://paris.ville.orange.fr/direct/ind … 0.mw6en1id
Grand Paris: proposition "inadaptée", pour Delanoë
[...]
Il voit un" erreur majeure" dans une "cassure entre petite et grande couronne", alors que la crise des banlieues de 2005 "avait au contraire confirmé la nécessité de solidarités nouvelles".
Chiche ! Faisons un grand Grand Paris de 10 millions d'habitants qui intègre la partie urbanisée de la grande couronne.
Oh, non ? comment ? ce serait un monstre énorme de 10 millions d'habitants ? Hm... ne détecterais-je pas un peu d'hypocrisie ici ?
raptor974 a écrit:
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[...]
Enfin, la "dissolution brutale" de toutes les structures intercommunales, représenterait une "autre faute, créant un vide absurde entre les communes et le Grand Paris".
[...]
Là la critique de Delanoë est un peu moins hypocrite. Ca rejoint ce que je disais tout à l'heure. Il faudrait que les conseillers du Grand Paris proviennent des communes via les élections municipales, comme dans les autres métropoles françaises qui sont prévues dans le rapport Baladur. C'est curieux de vouloir faire du Grand Paris un département et non pas une métropole.
raptor974 a écrit:
http://paris.ville.orange.fr/direct/ind … 0.mw6en1id
[...]
Pour M. Delanoë, l'avenir de cet espace métropolitain "ne peut reposer sur une démarche un peu brutale, imposée d'en haut"
[...]
Des semaines d'auditions, où on a entendu y compris Bertrand Delanoë, pour aboutir à un rapport qui n'est qu'un rapport, proposant juste des solutions (ce n'est pas un texte de loi), et il ose appeler ça "brutal".
C'est curieux de vouloir faire du Grand Paris un département et non pas une métropole
Non, ce n'est pas curieux, c'est juste la continuité de "l'idée" de ce Grand Paris version beta, à savoir fusionner les 4 départements de la petite couronne. C'est dépassé dans la forme, et, malheureusement dans le fond également. Mais bon, comme je le disais, ça a le mérite de lancer le débat à la fois au sein des politiques et de l'opinion publique. Petit à petit l'idée va faire son chemin et aboutira à quelque chose fatalement décevant dans un premier temps mais qui devrait s'étoffer au fil du temps : fini le temps d'Hausmann où on pouvait tout imposer d'en haut mais je pense, à terme, que l'idée du Grand Paris fera son chemin.
Il voit un" erreur majeure" dans une "cassure entre petite et grande couronne"
Ca c'était une évidence, je pense que l'essentiel du débat tournera autour de ça (c'est aussi pour cette raison que je n'étais pas favorable à une simple fusion petite couronne, même annoncée flexible). Il fallait bien se douter qu'une grande partie des arguments de la gauche (et même de certains élus de droite) viendrait de cette brèche.
Des semaines d'auditions, où on a entendu y compris Bertrand Delanoë, pour aboutir à un rapport qui n'est qu'un rapport, proposant juste des solutions (ce n'est pas un texte de loi), et il ose appeler ça "brutal"
Nous sommes là en pleine phase de communication, il joue simplement son rôle.
L'essentiel ici n'est pas que le rapport Balladur soit appliqué en l'état (ce serait impossible de nos jours) mais bien de faire du Grand Paris le coeur des enjeux actuels, et à ce niveau ça prend bonne tournure. Il sortira fatalement quelque chose de tout ça (et c'est l'essentiel), reste juste à savoir quoi et à quelle échéance...
Your rules really begin to allow me.
Metropolitan a écrit:
organedh a écrit:
Ainsi le Comité recommande-t-il que le « Grand Paris » ait compétence, en matière d’aménagement de l’espace, pour élaborer les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur, pour décider et réaliser les zones d’aménagement concerté, pour constituer les réserves foncières après avis des conseils municipaux et établir les plans locaux d’urbanisme et les documents en tenant lieu [...].Dans le domaine de l’habitat, la collectivité nouvelle définirait le programme local de l’habitat, établirait la politique du logement et aurait autorité pour programmer, outre les opérations d’amélioration de l’habitat, celles de réhabilitation et de résorption de l’habitat insalubre. Enfin, le « Grand Paris » définirait les dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d’insertion économique et sociale, ainsi que les dispositifs locaux de prévention de la délinquance.
Yesss ! En fait, ses compétences en matière de politique du logement seront finalement très étendues.
Indy G a écrit:
fini le temps d'Hausmann où on pouvait tout imposer d'en haut
Je ne vois pas en quoi c'est "fini". Avec la constitution de la 5è République, l'exécutif a tout pouvoir pour imposer les décisions d'en haut. C'est bien pour ça que les Français ont voté pour la 5è République d'ailleurs, afin qu'un président chef de l'exécutif puisse imposer la volonté du peuple à tous les notables conservateurs du pays. Mais à force d'entendre qu'aujourd'hui ma bonne dame on ne peut plus imposer les choses d'en haut, que c'est l'ère de la démocracie participative, bla bla bla, on finit par y croire, même si c'est constitutionnellement et politiquement faux. En fait c'est un discours qui cache surtout le manque de courage des politiques.
Indy G a écrit:
Ca c'était une évidence, je pense que l'essentiel du débat tournera autour de ça (c'est aussi pour cette raison que je n'étais pas favorable à une simple fusion petite couronne, même annoncée flexible). Il fallait bien se douter qu'une grande partie des arguments de la gauche (et même de certains élus de droite) viendrait de cette brèche.
Si ça n'avait pas été ça, ç'aurait été autre chose, ne soyons pas naïf. D'ailleurs leur critique principale semble plutôt être qu'il s'agit d'un vilain complot à des fins électoralistes pour reprendre des collectivités locales à la gauche. Bouh, bouh, la vilaine droite !
Indy G a écrit:
Il sortira fatalement quelque chose de tout ça (et c'est l'essentiel), reste juste à savoir quoi et à quelle échéance...
Ben justement, si une décision ne vient pas d'en haut à un moment ou à un autre, il ne sortira rien de tout ça.
Je ne vois pas en quoi c'est "fini". Avec la constitution de la 5è République, l'exécutif a tout pouvoir pour imposer les décisions d'en haut.
Ce que je veux dire c'est que c'est fini dans les faits, pas dans la loi. A chaque pas en avant (même avec Sarko) il y en a trois en arrière (regarde le coup des plaques d'immatriculations soit-disant sans le n° de département...).
Et pour moi, la démocratie participative est la peste bubonique de la politique moderne.
En fait c'est un discours qui cache surtout le manque de courage des politiques
Tout à fait vrai, rien à dire là dessus.
Si ça n'avait pas été ça, ç'aurait été autre chose, ne soyons pas naïf
Evidemment, je ne suis pas dupe non plus mais on aurait pu éviter cet argument qui aura du poids dans l'opinion publique, notamment à une époque où la stigmatisation médiatico-politique des banlieues a bien repris.
Ben justement, si une décision ne vient pas d'en haut à un moment ou à un autre, il ne sortira rien de tout ça
Là je ne suis pas d'accord, je pense que les mentalités sont en train d'évoluer à ce sujet mais, en restant réaliste, je pense que c'est l'option du "club Paris Métropole" version Delanoë-Huchon en une version améliorée qui va s'imposer. C'est triste mais je pense qu'il faut arrêter les rêves utopiques (du moins à moyen terme 2014).
De toute façon, imposer ça d'en haut avec une très forte opposition des politique et de la population (qui va se faire bourrer le mou, désolé pour la vulgarité) va aboutir à :
- Foncer dans le mur et adieu l'idée d'un Grand Paris : comme d'hab Sarko finira par lacher l'affaire si ça devient trop compliqué.
ou
- Création d'un truc qui n'aura aucune légitimité politique et populaire qui sera détricoté petit à petit ou en bloc au premier changement de majorité ou vidé de toute sa substance.
En revanche je pense sincèrement qu'avec le temps, les choses tendront naturellement vers quelque chose de plus solide mais bon, à plus longue échéance si la version "douce" est choisie. Je pense d'ailleurs que dans la campagne de 2012, ce sujet aura une jolie place. De toute façon le moment a été très mal choisi pour cette réforme : il aurait fallut soit la faire à l'arrivée de sarkozy (légitimité du nouvel arrivant, le temps de la grâce) ou soit attendre les prochaines élections (et en faire un enjeu de l'élection), mais certainement pas en milieu de mandat en temps de crise, il fallait être débile pour choisir ce moment là .
Your rules really begin to allow me.
Indy G a écrit:
comme d'hab Sarko finira par lacher l'affaire si ça devient trop compliqué.
Hélas, oui. C'est bien la façon de gouverner de notre président, malheureusement. Il n'a rien d'une Thatcher qui, qu'on aime ou pas ses convictions, avait des convictions profondes et s'y tenait, contre vents et marées, ce que les électeurs récompensent toujours au final.
Indy G a écrit:
il aurait fallut soit la faire à l'arrivée de sarkozy (légitimité du nouvel arrivant, le temps de la grâce)
C'est évident. Mais Sarkozy était complètement insensible à ce problème de la réforme des collectivités locales jusqu'à récemment, d'où tout ce retard.
Maintenant, l'état de grâce passé, cela va être beaucoup plus dur. Une note d'espoir cependant : comme Sarkozy et le gouvernement ne peuvent pas faire grand chose contre la crise économique dans laquelle la France et le monde sont englués, comme ils ne peuvent pas améliorer la situation de l'emploi ou du pouvoir d'achat à brève échéance, ils seront peut-être tentés de se saisir de la réforme des collectivités pour d'une part montrer qu'ils font des choses, qu'ils font bouger les lignes, qu'ils ne sont pas des "rois fainéants", ceci étant d'autant plus facile qu'au fond la réforme ne choque que les élus qui n'ont pas beaucoup de divisions (rien à voir avec une réforme sociale où on se retrouve avec les syndicats dans la rue), et d'autre part faire diversion vis à vis de la crise économique et de la montée du chômage, faire parler d'autre chose pendant des mois, ce qui évitera que les médias se focalisent sur la crise, le chômage et la gestion du gouvernement dans ce domaine (la tactique de la diversion est un grand classique sarkozyen).
Nicolas Sarkozy étant un grand tacticien de la politique qui agit plus par tactique électorale que par conviction (ce en quoi il est complètement différent d'une Thatcher justement), je pense que l'idée que la réforme des collectivités locales (et le barouf qu'elle suscite) puisse faire diversion aux débats (polémiques) sur la crise et le chômage doit le séduire fortement, d'autant plus qu'encore une fois il n'y a pas de risques de syndicats dans la rue, et les quelques milliers d'élus locaux ne peuvent pas faire grand chose au fond contre la réforme, surtout si Sarkozy et le gouvernement jouent habilement du registre "le peuple contre les élites". Donc il se pourraît que cette réforme se fasse.
Un nouvel article sur le Grand Paris, je suppose à prendre avec des pincettes comme tout ce qui sort en ce moment et est contredit 1 jour plus tard...
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/0 … ronne-.php
Ainsi passe la gloire du monde...
Une autre réaction, celle de Valérie Pécresse.
http://paris.ville.orange.fr/direct/ind … 3.onmges4l
Pécresse : Grand Paris doit inclure tous les départements d'Ile-de-France
[...]
"Je pense que les réformes" proposées par le comité Balladur sur la réforme territoriale "sont audacieuses et originales mais moi je pense qu'on aurait pu aller plus loin" sur le Grand Paris, a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sur Europe 1.
"Pour moi, le Grand Paris c'est tous les départements d'Ile-de-France qui se rapprocheraient résolument de la région avec la simplification des échelons, le département devenant le bras armé de la région pour un certain nombre de compétences".
[...]
Le président du soviet suprême de Валь-де-Марн (Val-de-Marne) monte aux barricades.
Ensemble pour le Val-de-Marne et pour faire échec au coup d’Etat de la réforme Balladur
L’ancien Premier Ministre Balladur va remettre au Président de la République – au nom du comité pour la réforme des collectivités locales – le rapport que les 11 membres qui le composent, viennent d’adopter.
Selon les informations qui nous sont parvenues, ce rapport constitue une véritable bombe contre la démocratie locale et les collectivités territoriales.
[...]
Coup d’état contre les départements de petite couronne et toutes les communautés de communes et d’agglomération vouées purement et simplement à disparaître. Coup de grâce également pour les communes condamnées à l’isolement et éloignées du lieu central de décision.
[...]
J’appelle donc dès aujourd’hui tous les citoyens, tous les démocrates épris de justice, de république et attaché à la décentralisation et à la démocratie locale à se mobiliser pour la défense de leur commune, de leur département, de leur région.
J’appelle les élus de toute sensibilité à manifester leur opposition à ces projets désastreux et ringards.
J’appelle les forces vives du Val-de-Marne, bénévoles sportifs, culturels et associatifs, acteurs économiques et sociaux, à agir pour empêcher la mise à mal de leurs outils.
J’appelle toutes celles et tous ceux qui ont le Val-de-Marne au cœur, qui y sont nés, y vivent ou y travaillent à agir ensemble pour défendre leur département.
J’appelle enfin solennellement le Président de la République à abandonner ces funestes projets et à engager à leur place un véritable plan de soutien à nos territoires et à leurs collectivités.
[...]
Ensemble, nous sommes le Val-de-Marne et, ensemble, nous entendons bien tout faire pour le rester !
Christian FAVIER
Président du Conseil général du Val-de-Marne
http://www.cg94.fr/node/16063
Dans Le Figaro :
[...]
A droite, ces propositions ne suscitent pas non plus l'enthousiasme. Mardi, le député UMP de Seine-Saint-Denis Eric Raoult a ainsi demandé du «temps» pour mettre en place la fusion de Paris et de ses départements limitrophes, préconisée dans le rapport. Selon lui, ce projet revient à «méconnaître les identités locales fortes acquises au fil des années», même si «il y a nécessité de créer une solidarité au niveau du tissu urbain autour de Paris». Pour le député, il s'agit «d'un objectif pour 2020 ou 2025» et pas 2014 comme le préconise le rapport Balladur.
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/0 … gions-.php
Pourquoi pas 2050 ou 2100 tant qu'on y est ! Voire l'an 3000, cela permettrait de se donner vraiment du temps pour réfléchir.
Comme disait la comtesse du Barry sur l'échafaud : "Encore un instant Monsieur le bourreau, encore un instant."
Vonews.fr :
Didier Arnal refuse une concentration des « richesses sur la capitale et la petite couronne »
(27/02/2009 15:51)
Alors que les rumeurs s’amplifient autour des conclusions que s’apprête à rendre le Comité Balladur sur la réforme territoriale, Didier Arnal, Président PS du Conseil général du Val d’Oise estime que « ces propositions rétrogrades risquent de mettre à mal les collectivités territoriales, particulièrement en Ile-de-France ».
[...]
« Le Conseil général du Val d’Oise ne peut se satisfaire d’un Grand Paris qui concentrerait les richesses sur la capitale et la petite couronne, excluant de fait la Grande couronne, dénonce l'élu. Tracer une frontière artificielle là où les territoires sont interdépendants n’est pas une solution judicieuse. Peut-on penser la métropole sans le secteur de Roissy ? Peut-on régler la question des transports ou celle du logement dans notre Région en opposant grande et petite couronne ?
[...]
Le président du CG95 a parfaitement raison : ce n'est pas judicieux de faire passer la frontière entre territoires interdépendants. On ne peut donc qu'être optimiste sur la possibilité effective d'élargir le Grand Paris sur la base du volontariat. M. Arnal, le président du CG95, vient de s'exprimer lui-même comme volontaire pour que cela soit le cas.
Par ailleurs, c'est d'autant peu judicieux de faire passer des frontières entre territoires interdépendants qu'il n'y a réellement aucun sens à les maintenir dans leur état actuel ! Le 17ème est totalement interdépendant de Clichy, Levallois et Neuilly. Puteaux et Courbevoie sont totalement interdépendants. Finalement, toute la grosse boule des 300 communes de la zone dense est interdépendante !
Je partage donc la position de M. Arnal : il faut faire le Grand Paris le plus vite possible ! Et les communes de grandes couronnes doivent se proposer comme volontaires à l'élargissement avant même la mise en application prévue pour 2014 !
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
^^Il a peut-être raison, mais sa critique est hypocritique. Il ne faut pas être grand clerc pour le voir. En fait il est contre une réforme proposée par la droite, point, et l'argument de la grande banlieue tenue à l'écart n'est qu'un prétexte. Parle leurs de faire un Grand Paris étendu à la grande couronne, et tu verras qu'ils diront non aussi, pour d'autres raisons.
wangchun a écrit:
Le président du soviet suprême de Валь-де-Марн (Val-de-Marne) monte aux barricades.
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Au moins, lui, il est franc et direct : il est contre le Grand Paris car ce serait la fin des communistes à la tête du Val De Marne !
yb a écrit:
Au moins, lui, il est franc et direct : il est contre le Grand Paris car ce serait la fin des communistes à la tête du Val De Marne !
Le problème c'est qu'il fait de la pub pour la survie de son département (son pouvoir) avec l'argent des contribuables, comme rapporté par Paris est sa banlieue :
Je trouve ça profondément choquant.
Doit on parler de "departementalisme"?
Cette facon de se defendre est pathetique . Qu'est ce qu'ils esperent faire avec ca??? D'autant qu'il me semble qu'ils ne roulent pas sur l'or dans le 94. Ca les a bien plombes d'avoir perdu la Seine Saint Denis.
Ce n'est pas plus choquant qu'un gouvernement qui fait de la publicité à la télé pour ses réformes.
D'autre part concernant les limites du grand Paris, je pense qu'il serait plus judicieux et moins couteux de renforcer le pouvoir de la région Ile de France.
Peut on imaginer un Grand Paris sans Versailles, Mantes, Sarcelles, Cergy, Marne-la-vallée ou Evry ?
On se complique vraiment la vie! La structure existe, il suffit de la renforcer.
Certes en Seine et Marne 60 % du territoire est dédié à l'exploitation agricole, à priori rien à voir avec un centre urbain de niveau mondial, pourtant il me semble que ce serait une erreur de séparer les deux secteurs car ils sont complémentaires.
De plus, à voir le développement démographique de ce territoire (population triplée en 50 ans), le 77 est sans doute le département d'IDF au plus fort potentiel de développement
wangchun a écrit:
yb a écrit:
Au moins, lui, il est franc et direct : il est contre le Grand Paris car ce serait la fin des communistes à la tête du Val De Marne !
Le problème c'est qu'il fait de la pub pour la survie de son département (son pouvoir) avec l'argent des contribuables, comme rapporté par Paris est sa banlieue :
Je trouve ça profondément choquant.
Une vieille habitude du CG 94, ils adorent ça. En étant mauvaise langue, je dirais que le panneau d'affichage est la seule activité économique qu'ils ont vraiment su développer dans le département ;-)
Anecdote : depuis 15 ans, le CG94 rassemble les terrains à Vitry pour faire le parc des Lilas. Les parcelles se sont ouvertes au public progressivement, au grès des acquisitions. Pendant des années, on avait une multitude de terrain vides, avec juste dans chacun d'eux un grand panneau "ici, bientôt le parc départemental des Lilas".
Un parc avec des de panneaux au lieu d'arbres : oeuvre d'art conceptuel ?
Une autre : pendant tout l'été dernier, les nombreux panneaux d'affichage 4x3 qui défigurent nos entrées de ville étaient occupés par une pub pour les parcs départementaux, payés par le service environnement du CG94. Ca m'a laissé perplexe : les habitants du département seraient-ils si débiles et passifs qu'il faut des grandes affiches pour leur dire d'aller prendre l'air dans les parcs départementaux ? Et au niveau politique environnementale, supprimer carrément ces panneaux aurait certainement été mieux, non ?
Enfin, une autre qui nous ramène au sujet du thread :
A l'entrée de Limeil-Brévannes, il y a le chantier de la déviation d'une départementale Limeil-Valenton.
Devant ce "chantier pharaonique" de 2 km de route, il y a deux énormes panneaux 3x3 qui l'annoncent, l'un derrière l'autre. Un du département, un de la région, chacune de ces deux entités contribuant à ces 2 km. Avec, détail qui tue, un montant total différent !
Rien que pour ne plus voir ce genre de chose, il faut faire le Grand Paris.
wangchun a écrit:
^^Il a peut-être raison, mais sa critique est hypocrite. Il ne faut pas être grand clerc pour le voir. En fait il est contre une réforme proposée par la droite, point, et l'argument de la grande banlieue tenue à l'écart n'est qu'un prétexte. Parle leurs de faire un Grand Paris étendu à la grande couronne, et tu verras qu'ils diront non aussi, pour d'autres raisons.
C'est clair ! Mais, justement, je cherchais à pousser l'argument de l'interconnexion entre territoires jusqu'au bout pour démontrer que cet argument ne peut, au fond, qu'aller dans le sens du Grand Paris.
Cet argument est d'autant plus de mauvaise foi que le Grand Paris tel que proposé par Balladur peut facilement s'élargir à la grande couronne sur la base du volontariat. Je comprends donc d'autant plus mal que des élus de grande couronne puissent se plaindre d'être tenus à l'écart alors même qu'il leur suffit simplement de se proposer pour qu'ils rejoignent effectivement le Grand Paris !
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
On peut se retrouver à dire tout et son contraire pour situer l'échelon idéal d'intervention en région parisienne. Certes, Paris est plus grand que Paris, que Grand Paris, certes l'IDF est toute entière concernée par Paris et on pourrait aller jusqu'à la Meuse, à Orléans ou l'Yonne. Des coquilles, on peut en mettre à plein de niveaux. Mais quid du contenu?
Tout ceci confirme que ce dont "Paris" a besoin et ce dont on s'éloigne, c'est d'intervention micro, pas macro. La question doit être d'abord abordée sous l'angle local, créer des structures administratives de haut vol qui n'auront aucune visibilité ni lisibilité sur le quotidien n'a aucun sens. Une mairie du Grand Paris qui irait jusqu'à versailles serait incroyablement déconnectée du niveau du quartier, par exemple, qui est l'endroit où se fabrique d'abord la ville.
Oui il y a des grands sujets transversaux qui ont besoin de structures ad hoc plus fonctionnelles, comme une autorité des transports qui pourrait être encore plus étendue que le STIF et s'emparer de beaucoup de prérogatives préfectorales et aller au-delà des frontières de l'IDF avec incorporation de toute les questions routières. Une autorité du développement qui superviserait et moderniserait les infrastructures de ramassage d'ordure, recyclage, assainissement, contrôle de la pollution. Ces organismes mettraient à la disposition des mairies des offres toute faites, avec exploitation des synergies d'une centrale d'achat et d'une R&D unifiées.
Mais dans le même temps, la politique de logement, d'embellissement, la détermination d'un maire à soutenir (par exemple) la vie nocturne ou les services de proximité, tout cela ne peut pas s'exprimer dans un cadre aussi hypertrophié qu'une commune généraliste de 8 millions d'habitants. D'ailleurs, contrairement à ce que suggèrent les comparaisons internationales faites ici et parfaitement vides de sens, ça ne se passe pas comme ça ailleurs. Pour ne prendre que cet exemple, l'administration du "Greater London" n'est chargée que du strategic planning, et encore, dans certains domaines uniquement. Le plus gros de ce qui est réalisé aujourd'hui au niveau de la mairie de Paris ou dans les autres communes est du ressort des boroughs qui sont des entités à peu près grosses de 200k habitants chacun, PAS DE 8 millions. Idem à Berlin, en gros. Le Greater London et le Gross Berlin sont plutôt sur un mode régional compact.
En fait, il faut constater que Paris est une marque. Légitimement, une grande partie de l'IDF peut s'en réclamer de la même façon que les composantes du Greater London. C'est ce que veulent obtenir plein d'élus qui en savent l'effet sur le foncier et l'implantation des entreprises, mais évidemment sans vouloir en payer le prix. Parallèlement, il ne fait aucun sens de rebaptiser l'IDF "paris" ni de se retrouver avec une structure de gouvernement chargé de la planification à l'intérieur même de l'IDF pour 80% de ses habitants... Alors :
- soit on rétrécit la région IDF pour l'adapter à la taille d'un Grand paris de 1500-2000 km2 (=15-20% de sa taille actuelle... environ les 4 déps centraux + 5-10% des autres) et les régions environnantes prennent le solde. La région "Paris" serait une entité sui generis sans départements avec moins de communes et toutes auraient le droit d'apposer "Paris" avant leur nom
- soit on considère que l'IDF existante est en charge du planning stratégique et chapeaute la politique des transports, et alors il ne fait aucun sens d'étendre démesurément la taille de la "Ville" du Grand Paris. Autant simplement regrouper les arrondissements/communes pour obtenir des villes de 200k habitants (et là le référendum local aurait vraiment son utilité) puis supprimer la Mairie de Paris, créer un conseil du Grand Paris correspondant en gros à l'ère urbaine (2000km2 ci-dessus) avec pour mission de coordonner/harmoniser, définir ce qui est en fait la stratégie de "marque" de Paris et s'occuper de quelques dossiers comme le logement et ça serait tout.
L'échelon par défaut, ça doit être le local, et 200k personnes à gérer c'est déjà beaucoup. Au-delà, pas de responsabilité, d'accountability comme on dit en anglais et qui est ce dont l'IDF manque le plus. Qu'on dégage des synergies avec des autorités susmentionnées ad hoc, okay, mais inutile de croire que Paris va aller mieux sous prétexte qu'on aura un super budget avec un super maire censé représenter 6-8M d'habitants.
Ensuite, côté intervention de l'État, je parlais récemment avec un des membres de l'équipe de christian blanc. Qui m'expliquait qu'à ses yeux, les travaux de l'équipe n'avaient absolument pas pour but d'être réalisés dans l'esprit de sarkozy, tout comme allait passer à la trappe 80% du rapport balladur. Le but n'est pas de réaliser mais de déséquilibrer ce qui existe et de renouveler les rapports de force. C'est d'ailleurs un vrai succès puisque l'ump est bien mieux placée pour emporter l'IDF et que delanoé est considérablement affaibli tandis que les hauts de seine regardent passer les coups. Il n'est pas difficile d'imaginer qu'une fois les élections régionales passées, tout ceci soit enterré en plus grande partie en rejetant la faute sur les "politiques".
Autant dire qu'on est pas sortis de l'auberge.
hypolithe_forever a écrit:
Ce n'est pas plus choquant qu'un gouvernement qui fait de la publicité à la télé pour ses réformes.
D'autre part concernant les limites du grand Paris, je pense qu'il serait plus judicieux et moins couteux de renforcer le pouvoir de la région Ile de France.
Peut on imaginer un Grand Paris sans Versailles, Mantes, Sarcelles, Cergy, Marne-la-vallée ou Evry ?
On se complique vraiment la vie! La structure existe, il suffit de la renforcer.
Certes en Seine et Marne 60 % du territoire est dédié à l'exploitation agricole, à priori rien à voir avec un centre urbain de niveau mondial, pourtant il me semble que ce serait une erreur de séparer les deux secteurs car ils sont complémentaires.
De plus, à voir le développement démographique de ce territoire (population triplée en 50 ans), le 77 est sans doute le département d'IDF au plus fort potentiel de développement
Justement, c'est pour cette raison qu'ils veulent recentrer l'agglomération sur le noyau dur composé de Paris et des trois département de la petite couronne pour éviter l'étalement massif a l'américaine.
Concernant les villes de banlieue citées, je ne pense pas que l'on soit forcé d'inclure toute la banlieue dans le Grand Paris, il se peut meme que leur poids économique soit consolidé avec cette extension de Paris comme villes alternatives a la megapole (edge cities).
organedh a écrit:
On peut se retrouver à dire tout et son contraire pour situer l'échelon idéal d'intervention en région parisienne. Certes, Paris est plus grand que Paris, que Grand Paris, certes l'IDF est toute entière concernée par Paris et on pourrait aller jusqu'à la Meuse, à Orléans ou l'Yonne. Des coquilles, on peut en mettre à plein de niveaux. Mais quid du contenu?
Tu confonds deux échelles : celle de la ville (entité urbaine unique) et celle de la zone d'influence (pôle urbain et villes satellites).
La dimension de la ville a vocation à bénéficier d'une gestion municipale.
La dimension de la zone d'influence a vocation à bénéficier d'une gestion régionale.
C'est aussi simple que ça.
organedh a écrit:
Tout ceci confirme que ce dont "Paris" a besoin et ce dont on s'éloigne, c'est d'intervention micro, pas macro. La question doit être d'abord abordée sous l'angle local, créer des structures administratives de haut vol qui n'auront aucune visibilité ni lisibilité sur le quotidien n'a aucun sens. Une mairie du Grand Paris qui irait jusqu'à versailles serait incroyablement déconnectée du niveau du quartier, par exemple, qui est l'endroit où se fabrique d'abord la ville.
C'est exactement ce qui est dans le rapport Balladur :
- Les communes (rebaptisés arrondissements) se spécialise dans la politique de proximité.
- Le Grand Paris se spécialise lui sur les politiques de l'urbanisme, du logement, des transports et du développement économique.
Prenons le simple projet Orbival, pourquoi il ne se fait pas ? Parce qu'il traverse une vingtaine de communes qui sont toutes trop petites pour financer un tel projet et parce qu'il ne bénéficie pas de la même visibilité que s'il s'agissait de servir une ville forte de 6,5 millions d'habitants.
Physiquement, économiquement, urbanistiquement, la zone dense est totalement intégrée en une entité unique dans son fonctionnement. Administrativement, elle est divisée en 400 communes aussi indépendantes les unes des autres que si elles étaient situées au beau milieu de la Creuse. Plus encore qu'un problème de nombre de strates, le problème est dans le fait que chaque strate dispose des mêmes compétences sur un territoire pourtant partagé.
Il n'y a pas de hierarchisation : communes, départements et régions sont exactement au même niveau d'indépendance et disposent chacun de leur propre politique sur un seul et même territoire. C'est pourquoi la clarté passe nécessairement par la spécialisation :
- arrondissement = proximité
- ville = urbanisme
- région = coordination de la zone d'influence
organedh a écrit:
Oui il y a des grands sujets transversaux qui ont besoin de structures ad hoc plus fonctionnelles, comme une autorité des transports qui pourrait être encore plus étendue que le STIF et s'emparer de beaucoup de prérogatives préfectorales et aller au-delà des frontières de l'IDF avec incorporation de toute les questions routières. Une autorité du développement qui superviserait et moderniserait les infrastructures de ramassage d'ordure, recyclage, assainissement, contrôle de la pollution. Ces organismes mettraient à la disposition des mairies des offres toute faites, avec exploitation des synergies d'une centrale d'achat et d'une R&D unifiées.
Ca va bien au-delà. Prenons un exemple concret :
Vitry dispose d'une énorme réserve foncière (friches industrielles). Sa situation entre le nouveau quartier Paris Rive Gauche (Bibliothèque) et l'aéroport d'Orly en fait un lieu stratégique de développement. Le développement d'un grand pôle tertiaire à cet endroit bénéficierait à l'ensemble du Sud-Est parisien. Pour réussir son développement, cela nécessite d'améliorer sa connection en transport (Création de Métrophérique, prolongement du M14 vers Orly, amélioration de l'efficacité du RER C).
Aujourd'hui, qui s'occupe de tout ça ? Le maire de Vitry n'a pas le pouvoir suffisant pour gérer le projet, même s'il réussit à convaincre ses voisins, ils ne pèsent ensemble pas bien lourd (l'exemple Orbival le démontre), la région, quant à elle, ne dispose que de compétences de coordination et ne peut rien faire sans un consentiment de l'ensemble des différents échelons, et le département finit par dire qu'il faudrait mieux se concentrer sur Créteil. Bref, on finit par tomber dans une lutte de pouvoirs entre administrations qui ankylose l'ensemble de la politique territoriale. Et tout est toujours comme ça !
Autre exemple, un seul concept : une ligne de métro circulaire en proche couronne. Trois projets en concurrence : Métrophérique (RATP), Orbival (Val-de-Marne), Arc Express (Ile-de-France). En éparpillant le pouvoir sur un territoire, on l'affaiblit. Ce constat est à la fois évident et accablant.
Mais dans le même temps, la politique de logement, d'embellissement, la détermination d'un maire à soutenir (par exemple) la vie nocturne ou les services de proximité, tout cela ne peut pas s'exprimer dans un cadre aussi hypertrophié qu'une commune généraliste de 8 millions d'habitants. D'ailleurs, contrairement à ce que suggèrent les comparaisons internationales faites ici et parfaitement vides de sens, ça ne se passe pas comme ça ailleurs. Pour ne prendre que cet exemple, l'administration du "Greater London" n'est chargée que du strategic planning, et encore, dans certains domaines uniquement. Le plus gros de ce qui est réalisé aujourd'hui au niveau de la mairie de Paris ou dans les autres communes est du ressort des boroughs qui sont des entités à peu près grosses de 200k habitants chacun, PAS DE 8 millions. Idem à Berlin, en gros. Le Greater London et le Gross Berlin sont plutôt sur un mode régional compact.
8 millions d'habitants ou 2 millions d'habitants, où est la différence ? En quoi une ville de 2 millions d'habitants est-elle une entité de proximité ? Si la ville de Paris était l'échelle de proximité, pourquoi y a-t-il des maires d'arrondissements ?
A quoi sert le Maire du petit Paris ? Trop petit pour faire de la géstion métropolitaine, trop grand pour faire de la proximité. Est-ce réellement l'objectif principal du maire de Paris que de faire de l'organisation événementielle ? Lors des municipales de 2008, qu'a dit Bertrand Delanoë en matière de développement économique ? Il n'a rien dit parce qu'il ne peut rien faire. La seule échelle urbaine pertinente est celle de la zone dense. Or cette zone dense n'est pas gouvernée.
En fait, il faut constater que Paris est une marque. Légitimement, une grande partie de l'IDF peut s'en réclamer de la même façon que les composantes du Greater London. C'est ce que veulent obtenir plein d'élus qui en savent l'effet sur le foncier et l'implantation des entreprises, mais évidemment sans vouloir en payer le prix. Parallèlement, il ne fait aucun sens de rebaptiser l'IDF "paris" ni de se retrouver avec une structure de gouvernement chargé de la planification à l'intérieur même de l'IDF pour 80% de ses habitants... Alors :
- soit on rétrécit la région IDF pour l'adapter à la taille d'un Grand paris de 1500-2000 km2 (=15-20% de sa taille actuelle... environ les 4 déps centraux + 5-10% des autres) et les régions environnantes prennent le solde. La région "Paris" serait une entité sui generis sans départements avec moins de communes et toutes auraient le droit d'apposer "Paris" avant leur nom
- soit on considère que l'IDF existante est en charge du planning stratégique et chapeaute la politique des transports, et alors il ne fait aucun sens d'étendre démesurément la taille de la "Ville" du Grand Paris. Autant simplement regrouper les arrondissements/communes pour obtenir des villes de 200k habitants (et là le référendum local aurait vraiment son utilité) puis supprimer la Mairie de Paris, créer un conseil du Grand Paris correspondant en gros à l'ère urbaine (2000km2 ci-dessus) avec pour mission de coordonner/harmoniser, définir ce qui est en fait la stratégie de "marque" de Paris et s'occuper de quelques dossiers comme le logement et ça serait tout.
Encore une fois, tu confonds la dimension de la ville et celle de la zone d'influence. La gestion urbaine et la gestion régionale.
Si l'on réduit l'IDF à la zone dense, on tourne administrativement des villes satellites de Paris vers la province (Rambouillet, Etamps, Mantes, Meaux), exactement comme c'est aujourd'hui le cas pour Creil, Senlis, Dreux, ou Chartres. Par ailleurs, on ne répond pas au fond du problème, qui est celui de donner au Grand Paris sa vocation de gestion urbaine, municipale.
C'est la même chose en pire pour la deuxième solution. La vocation de la gestion métropolitaine n'est pas de faire de la coordination, et c'est encore pire quand on met au même niveau la relation Paris-Bagnolet et la relation Paris-Provins.
Un très bon exemple d'articulation entre ville et zone d'influence est celui de Madrid : L'articulation entre la ville de Madrid (600 km²) et la communauté autonome de Madrid (8000 km²) permet efficacement l'émergence et la réalisation de projet. Et ce autant à Madrid que dans les environs (exemple typique de la ligne de métro "Metrosur").
L'échelon par défaut, ça doit être le local, et 200k personnes à gérer c'est déjà beaucoup. Au-delà, pas de responsabilité, d'accountability comme on dit en anglais et qui est ce dont l'IDF manque le plus. Qu'on dégage des synergies avec des autorités susmentionnées ad hoc, okay, mais inutile de croire que Paris va aller mieux sous prétexte qu'on aura un super budget avec un super maire censé représenter 6-8M d'habitants.
L'échelle de proximité a 200.000 habitants n'a aucune raison d'être meilleure que celle à 50.000 habitants. Ce qui compte, c'est la répartition des compétences. S'il n'y a pas d'interférence entre la gestion de proximité et le plan d'urbanisme globale, le nombre de divisions n'est pas le problème. C'est exactement la même chose pour le mode d'élection. Si l'on donne trop de pouvoir aux élus de proximité dans la détermination du président de l'intercommunalité, on rentre dans les calculs politiciens d'arrière-boutique. Si l'on propose un "paquet" où l'on vote à la fois pour un représentant de proximité et un maire du Grand Paris, alors il n'y a plus de problème. Que le conseil de Paris est 150 représentants ou 30, ce qui compte est la majorité.
Ensuite, côté intervention de l'État, je parlais récemment avec un des membres de l'équipe de christian blanc. Qui m'expliquait qu'à ses yeux, les travaux de l'équipe n'avaient absolument pas pour but d'être réalisés dans l'esprit de sarkozy, tout comme allait passer à la trappe 80% du rapport balladur. Le but n'est pas de réaliser mais de déséquilibrer ce qui existe et de renouveler les rapports de force. C'est d'ailleurs un vrai succès puisque l'ump est bien mieux placée pour emporter l'IDF et que delanoé est considérablement affaibli tandis que les hauts de seine regardent passer les coups. Il n'est pas difficile d'imaginer qu'une fois les élections régionales passées, tout ceci soit enterré en plus grande partie en rejetant la faute sur les "politiques".
Autant dire qu'on est pas sortis de l'auberge.
Je ne vois pas vraiment où tu vas chercher ça. La réélection de Huchon ne fait guère de doute pour personne. Et d'ailleurs, que le candidat UMP s'appelle Karoutchi et Pécresse, il est évident qu'il sera là pour se sacrifier, exactement la même manière que Panafieu a été sacrifée face à Delanoë. Il existe des candidats bien plus solides pour gagner la région IDF que ces deux larons. Si Sarko voulait réellement reconquérir l'IDF, il aurait présenté Rama Yade aux régionales qui, elle, a beaucoup plus de chances de l'emporter. Ce n'est pas le cas.
Par ailleurs, la réforme Balladur a vocation à entrer en vigueur à partir de 2014. Y voir des motivations électoralistes court-termiste me paraît à côté de la plaque. Elles existent sans doute dans l'esprit de Sarkozy, mais pas dans la proposition d'organisation de Balladur. Par ailleurs, avec 3 départements sur 4 acquis à la gauche, le risque de transformer le Grand Paris en une place forte de gauche est très important. Si effectivement l'objectif est de faire un coup politique pour reconquérir Paris, il faut admettre que c'est un pari risqué.
D'ailleurs, tout ça me rappelle le débat sur la réforme du scrutin des régionales en 2002/2003. Le problème était le suivant, à l'échéance précédente, les nombreuses triangulaires PS/RPR/FN avait empêché l'émergence de majorité claire dans de nombreuses régions (cas typique de Millon en Rhône-Alpes). La gauche s'est farouchement opposée à la réforme en accusant le gouvernement Raffarin de toutes les pires arrières-pensées électoralistes. Résultat des courses, lors des élections régionales en 2004, la gauche l'a emporté dans 20 régions sur 22 !
Je suis prêt à parier que le scénario sera exactement le même avec la mise en place du Grand Paris.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
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