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midi.31 a écrit:
Croissance dans une région qui a été "saignée" de sa population lors de la révolution industrielle
En effet. J'ai fait un graphique qui montre la croissance de Midi-Pyrénées depuis le recensement de 1806 comparée à la France métropolitaine dans son ensemble. C'est en base 100 en 1806. On voit que la population de Midi-Pyrénées a commencé à décliner à partir de 1846, puis le déclin s'est accentué à partir de 1886, pour atteindre un plus bas entre 1921 et 1954. A partir de 1954 Midi-Pyrénées a recommencé à gagner des habitants. La population est remontée à son niveau de 1806 en 1970. Et en l'an 2000 la région a dépassé son maximum historique de 1846, mais elle est bien loin d'égaler la croissance de la France métropolitaine depuis 1806.
Il faut d'ailleurs garder en tête que la France métropolitaine elle-même, malgré sa croissance supérieure à Midi-Pyrénées, a eu en fait une croissance démographique très faible en Europe au 19è siècle et dans la première moitié du 20è siècle. J'ai ajouté dans le graphique la croissance des Îles Britanniques (RU + Irlande) depuis 1806 pour comparaison. Si la France métropolitaine avait eu une croissance démographique comparable aux Îles Britanniques, il y aurait 115 millions d'habitants en France métropolitaine aujourd'hui. Cela donnerait une densité de population de 211/km², ce qui resterait encore un peu inférieur à la densité de l'Allemagne, pays dont on ne peut pas dire qu'il soit surpeuplé. Dans une France de 115 millions d'habitants, avec une distribution géographique de la population identique à celle que nous connaissons, Paris aurait 22 millions d'habitants, Lyon et Marseille 3 millions chacun, Toulouse 2 millions...
Midi-Pyrénées est-elle caractéristique de ce qui se passe dans l'aire urbaine de Toulouse ?
Voici un autre exemple avec la haute-garonne sur la même période.
Si on avait mis comme indice 100 ... ca donnerait combien ? entre 300 et 400 maintenant ?
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wangchun a écrit:
urbatoulousain31 a écrit:
Wangchu : C'est la première fois que j'entends parler d'une sous-estimation des chiffres du recensement de 1999? D'ou tiens tu cette affirmation STP?
http://www.ined.fr/fichier/t_telecharge … is.411.pdf
Pour compenser la sous-estimation de 1999, l'INSEE a procédé à un ajustement comptable de +94.000 par an entre 1999 et 2006 : http://www.insee.fr/fr/themes/document. … d=0#inter1
Oups attention, ces informations ne sont pas à inverser. Ce sont les recensements qui permettent de réviser les estimations annuelles intercensales et non l'inverse.
Le recensement de 2006 a permis de réévaluer à la hausse les estimations pour 2000 2001 2002 2003 2004 et 2005 qui elles mêmes étaient sous-estimées depuis 1999.
Cette réévaluation n'entame en rien les évolutions démographiques départementales ou régionales qu ielles mêmes sont également révisées suite au recensement de 2006.
Les estimations pour la Haute-Garonne par exemple ne donnaient pas 1 186 330 habitants en 2006 (recensement) mais 1 169 500 lors de la dernière estimation basée sur l'évolution depuis 1999.
Le recensement a permis de rectifier la population haut-garonnaise de presque 17 000 habitants en plus sur uneestimation intercensale 1999/2006 soit un correctif de 2400 habitants supplémentaires par an en plus entre 1999 et 2006.
Le recensement 2006 permettait d'établir une évolution démographique de 19 998 habitants par an au lieu de 17 594 selon les dernières estimations non corrigées. Quoi qu'encore l'évolution démographique réelle de la Haute garonne dépasse les 20 000 habitants car le recensement de 1999 c'était en mars alors que pour 2006 c'est au 1/1.
Au 1/1/1999 la population haut-garonnaise était de 1 044 208 habitants, 1 186 330 en 2006, soit + 142 122 habitants de plus en 7 ans donc une moyenne réelle de 20 303/an.
L'estimation pour 2007 laisse apparaitre un chiffre de 1 205 000 habitants pour la Haute-Garonne. Une évolution de + 18 670 pour l'année 2006 ? Affaire à suivre avec correction du recensement pour le 1/1/2007. On en reparlera à ce moment là, retenons ce post pour comparer au moment voulu et voir la correction qui sera apportée par le recensement 2007.
Romuald a écrit:
Midi-Pyrénées est-elle caractéristique de ce qui se passe dans l'aire urbaine de Toulouse ?
Voici un autre exemple avec la haute-garonne sur la même période.![]()
http://www.pagnucco.net/images/courbpopdep2.gif
Si on avait mis comme indice 100 ... ca donnerait combien ? entre 300 et 400 maintenant ?
^^La Haute-Garonne est un département urbain, donc on ne peut pas le comparer avec la France métropolitaine dans son ensemble. On peut comparer Midi-Pyrénées avec la France métropolitaine dans son ensemble, mais si on voulait comparer la Haute-Garonne, c'est avec la France urbaine qu'il faudrait le faire. Il faudrait voir quelle était la population urbaine de la France en 1806 et en 2007.
urbatoulousain31 a écrit:
wangchun a écrit:
urbatoulousain31 a écrit:
Wangchu : C'est la première fois que j'entends parler d'une sous-estimation des chiffres du recensement de 1999? D'ou tiens tu cette affirmation STP?
http://www.ined.fr/fichier/t_telecharge … is.411.pdf
Pour compenser la sous-estimation de 1999, l'INSEE a procédé à un ajustement comptable de +94.000 par an entre 1999 et 2006 : http://www.insee.fr/fr/themes/document. … d=0#inter1Oups attention, ces informations ne sont pas à inverser. Ce sont les recensements qui permettent de réviser les estimations annuelles intercensales et non l'inverse.
Le recensement de 2006 a permis de réévaluer à la hausse les estimations pour 2000 2001 2002 2003 2004 et 2005 qui elles mêmes étaient sous-estimées depuis 1999.
Cette réévaluation n'entame en rien les évolutions démographiques départementales ou régionales qu ielles mêmes sont également révisées suite au recensement de 2006.
Les estimations pour la Haute-Garonne par exemple ne donnaient pas 1 186 330 habitants en 2006 (recensement) mais 1 169 500 lors de la dernière estimation basée sur l'évolution depuis 1999.
Le recensement a permis de rectifier la population haut-garonnaise de presque 17 000 habitants en plus sur uneestimation intercensale 1999/2006 soit un correctif de 2400 habitants supplémentaires par an en plus entre 1999 et 2006.
Le recensement 2006 permettait d'établir une évolution démographique de 19 998 habitants par an au lieu de 17 594 selon les dernières estimations non corrigées. Quoi qu'encore l'évolution démographique réelle de la Haute garonne dépasse les 20 000 habitants car le recensement de 1999 c'était en mars alors que pour 2006 c'est au 1/1.
Au 1/1/1999 la population haut-garonnaise était de 1 044 208 habitants, 1 186 330 en 2006, soit + 142 122 habitants de plus en 7 ans donc une moyenen réelle de 20 303/an.
Il y a deux choses. Il y a d'une part la rectification à la hausse des estimations intercensitaires de population (essentiellement due au fait que l'immigration en France a été plus élevée après 1999 que ce à quoi on s'attendait), et d'autre part il y a l'ajustement comptable pour tenir compte de la sous-estimation du recensement de 1999. Entre 1999 et 2005 on a ajouté 94.000 habitants par an à la population française par ajustement, et ce n'est pas de la vraie croissance démographique, c'est simplement que le chiffre de 1999 aurait dû être plus élevé si le recensement de 1999 avait été mieux conduit (des gens ont été oubliés).
Je ne connais pas le chiffre exact de l'ajustement comptable en Haute-Garonne, mais du fait de cet ajustement la croissance de la population en Haute-Garonne entre 1999 et 2006 a forcément été inférieure à 20.000 par an (puisque la Haute-Garonne a sa part dans les 94.000 par an).
Ceci dit, je retiens 2 chiffres pour la Haute-Garonne : 1 044 208 habitants au 1/1/1999 et 1 186 330 au 1/1/2006 et une estimation à réviser de 1 205 000 habitants au 1/1/ 2007.
Ah en fait c'est Démographie Haute-Garonne le topic ...
Voilà, pour comparer ce qui est comparable, j'ai fait un graph montrant l'accroissement des départements urbains depuis 1806 (je pars toujours de 1806, parce que le recensement de 1806 est considéré comme le premier de bonne qualité, tandis que celui de 1801 a oublié beaucoup de personnes). Comparer l'évolution démographique d'un département urbain avec celle de la France dans son ensemble (qui inclut aussi les zones rurales qui ont perdu des habitants), ça n'a pas grand sens, mais comparer les départements urbains entre eux, c'est déjà plus réaliste (même si certains de ces départements sont plus urbanisés que d'autres, donc la comparaison n'est pas non plus 100% homogène, mais déjà meilleure qu'avec la France dans son ensemble).
Je ne sais pas sur quels critères tu t'es basé mais je rajouterais bien Alpes-Maritimes, Bas-Rhin, Pas-de-Calais et Seine-Maritime à ta liste de "départements urbains"
*** Skyscraper Spirit Wonder Llama ***
C'est l'évolution du taux d'accroissement ou l'évolution de l'accroissement en valeur absolue?
A visto de nas, je pense que la Loire est depuis plus longtemps un département urbain que la Haute-Garonne, qui ne l'ai que par l'étalement exagéré des rurbains - et donc depuis les années 70, pas avant... D'où l'impression de gros bourg rural.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Bonjour à tous,
Unlimited : le thread parle de "démographie". On peut l'aborder de manière générale, mais aussi en ayant des focus sur telle ou telle région. C'est à chacun de discuter des phénomènes et zones pour lesquels ils ont une connaissances spécifiques ou des questions à poser. Si quelqu'un veut parler de Loiret, personne n'y verra de probl
ème me semble-t-il.
^^La Haute-Garonne est un département urbain, donc on ne peut pas le comparer avec la France métropolitaine dans son ensemble. On peut comparer Midi-Pyrénées avec la France métropolitaine dans son ensemble, mais si on voulait comparer la Haute-Garonne, c'est avec la France urbaine qu'il faudrait le faire. Il faudrait voir quelle était la population urbaine de la France en 1806 et en 2007.
La Haute-Garonne est un département que nous connaissons comme urbain, mais il a longtemps été très rural. Et sur la période considérée, il a été la plupart du temps rural.
Une comparaison avec d'autres urbains n'est pas incontournable, sauf à vouloir comparer la question du développement urbain proprement dit.
Car à ce rythme, et en sens inverse, on peut très bien prêcher que la Haute-Garonne ne peut être comparée au département du Rhône ou de Paris, figurant sur les schémas de Wangchun. Et cela serait tout à fait juste aussi, en tout cas plus juste que les comparaisons avec Cayenne-Toulouse ou Barcelone-Toulouse, me semble-t-il. D'ailleurs pourquoi pas Cayenne-Barcelone dans ce cas ?
Private joke mise à part, vos schémas et données sont tous très instructifs, non seulement sur la Haute-Garonne, mais aussi pour ce que cela éclaire sur les autres départements.
Wangchun fait bien de relativiser la croissance française de la Révolution industrielle par rapport à celle des Iles britanniques. Je pense aussi aux villes allemandes qui ont connu un boom sans précédent sous Bismarck notamment.
Concernant Midi-Pyrénées, j'ai 2 points à rajouter :
- d'une part, nous sommes passés d'un indice 120 à 100. Cela ne fait pas beaucoup visuellement parlant, mais dans un contexte de forte croissance nationale, - 15 % est catastrophique.
- d'autre part, si l'on mettait entre parenthèse l'effet démographique positif de la Haute-Garonne sur cette période et celle de l'Aveyron jusqu'en 1891, 6 départements sur 8 perdent de 30 à 40 % (Gers). Là est la vraie saignée, expliquant pourquoi l'on parle d'exode rural aigu dans cette région. Très rares sont les régions davantage touchées à une telle intensité et sur une telle échelle.
voir graphique de Romuald.
le renard a écrit:
Je ne sais pas sur quels critères tu t'es basé mais je rajouterais bien Alpes-Maritimes, Bas-Rhin, Pas-de-Calais et Seine-Maritime à ta liste de "départements urbains"
J'ai pris les départements qui contiennent les plus grandes aires urbaines françaises. Après, cela aurait rendu le graphique trop fouilli. Pour les Alpes-Maritimes, il n'est pas possible de calculer l'accroissement depuis 1806 à cause des changements de frontière jusqu'en 1861. Pour tous les autres départements, les chiffres sont dans leurs limites actuelles, les chiffres ayant été reconstitués par l'INSEE depuis 1801. Pour les Alpes-Maritimes, on n'a pas reconstitué les chiffres de 1801 et 1806 (les Alpes-Maritimes du Consulat et de l'Empire incluaient Monaco et San Remo mais excluaient Grasse et Cannes).
Philippe a écrit:
Bonjour à tous,
Unlimited : le thread parle de "démographie". On peut l'aborder de manière générale, mais aussi en ayant des focus sur telle ou telle région. C'est à chacun de discuter des phénomènes et zones pour lesquels ils ont une connaissances spécifiques ou des questions à poser. Si quelqu'un veut parler de Loiret, personne n'y verra de probl
ème me semble-t-il.
4 pages sur Toulouse quand même, bref quand ce sujet rejoindra tous les autres qui ont dévié dans les chauvinismes locaux et qu'il sera fermé on aura droit à une petite leçon de morale ... Heureusement que Wangchun a un peu élargi à d'autres départements. Bref
Il faut inviter les autres alors.
Philippe a écrit:
La Haute-Garonne est un département que nous connaissons comme urbain, mais il a longtemps été très rural. Et sur la période considérée, il a été la plupart du temps rural.
Il faut quand même voir que déjà en 1856, la Haute-Garonne avait un taux d'urbanisation supérieur à la moyenne nationale.
Taux d'urbanisation en Haute-Garonne :
Comparé à la France métropolitaine :
Le nombre d'urbains en Haute-Garonne a dû dépasser les 50% au début du 20è siècle, alors que pour la France métropolitaine dans son ensemble ce n'est que dans les années 1930 qu'on a atteint les 50%.
La Haute-Garonne est incontestablement un département urbain comparé à la moyenne nationale, et ce depuis longtemps sinon toujours, même si bien évidemment ce département n'avait pas les taux d'ubanisation des départements les plus urbains comme le Rhône :
ou le Nord :
Les Bouches-du-Rhône avaient quant à eux un taux d'ubanisation de 66% en 1886.
@ Unlimited Les débats s'engagent sur les sujets de ceux qui le nourissent. Libre à toi d'élargir les débats plutôt que de rédiger des posts sur un ton acerbe.
Pour revenir au graphique comparatif sur l'évolution démographique de départements et régions urbaines (pour l'Ile-de-France), c'est extrêmement intéressant de voir que la croissance de l'Ile-de-France n'a pas d'égal et qu'elle a été continue jusqu'à nos jours (sauf durant la phase dépressive d'avant et pendant la seconde guerre mondiale). En tout cas, cela montre que sa puissance et son pouvoir d'attraction n'ont en rien décliné ces derniers temps.
Belle performance des Bouches-du-Rhône et du Rhône comme on pouvait s'y attendre
La surprise inverse est celle du Département du Nord : s'il est visible que sa situation de ces dernières décennies n'est malheureusement pas évidente, je pensais que durant le 19ème siècle et durant la première moitié du 20ème, ce département battait des records de croissance.
A noter que sa baisse démographique a été significativement plus prononcée que les autres durant les 2 guerres mondiales. Proximité des combats probablement ?
Ptiloulou a écrit:
Pour revenir au graphique comparatif sur l'évolution démographique de départements et régions urbaines (pour l'Ile-de-France), c'est extrêmement intéressant de voir que la croissance de l'Ile-de-France n'a pas d'égal et qu'elle a été continue jusqu'à nos jours (sauf durant la phase dépressive d'avant et pendant la seconde guerre mondiale). En tout cas, cela montre que sa puissance et son pouvoir d'attraction n'ont en rien décliné ces derniers temps.
Ne pas oublier que le graphique n'est pas à échelle logarithmique, donc plus la courbe monte (plus le "y" est élevé), moins la pente de la courbe traduit une forte croissance. Passer de 120 à 140 en 10 ans, c'est avoir une bien plus forte croissance que de passer de 320 à 340 en 10 ans. Bref, tout ça pour dire que la croissance de l'Île-de-France s'est bien évidemment ralentie, essentiellement depuis la fin des années 1960, du fait de l'inversion du solde migratoire francilien (solde migratoire désormais négatif).
Pour avoir une meilleure idée des taux de croissance, il faudrait faire un graphique à échelle logarithmique. Je le ferai si vous voulez.
Ptiloulou a écrit:
La surprise inverse est celle du Département du Nord : s'il est visible que sa situation de ces dernières décennies n'est malheureusement pas évidente, je pensais que durant le 19ème siècle et durant la première moitié du 20ème, ce département battait des records de croissance.
Ne pas oublier que le graphique montre les accroissements en valeurs relatives et non pas en valeur absolues. Le département du Nord était déjà très peuplé en 1806, donc une croissance de 200.000 dans le Nord fait monter la courbe beaucoup moins qu'une croissance de 200.000 dans les Bouches-du-Rhône, qui était peu peulé en 1806.
Le Nord a attiré beaucoup d'immigrants (Belges Flamands notamment), mais cela fait moins "monter" sa courbe que pour, par exemple, les Bouches-du-Rhône parce sa population en 1806 était déjà très importante.
Ne pas oublier que le graphique montre les accroissements en valeurs relatives et non pas en valeur absolues. Le département du Nord était déjà très peuplé en 1806, donc une croissance de 200.000 dans le Nord fait monter la courbe beaucoup moins qu'une croissance de 200.000 dans les Bouches-du-Rhône, qui était peu peulé en 1806.
Le Nord a attiré beaucoup d'immigrants (Belges Flamands notamment), mais cela fait moins "monter" sa courbe que pour, par exemple, les Bouches-du-Rhône parce sa population en 1806 était déjà très importante.
Effectivement, le département a atteint le million d'habitants vers l'année 1835.
Voici le graphique à échelle logarithmique. Cette fois-ci, la pente de la courbe indique le taux de croissance. Passer de 2.1 à 2.2 en 10 ans représente un taux de croissance identique à passer de 2.8 à 2.9 en 10 ans. Un doublement de population se caractérise par une montée de 0,301 sur l'axe des ordonnées (en d'autres termes, si on passe de y=2 à y=2,301, cela veut dire que la population a doublé). L'Île-de-France est passée de 2 à plus de 2,903, donc sa population a plus qu'octuplé (2 x 2 x 2).
Ok on avait bien noté, enfin, moi que c'était en valeur relative, comme pour la guyanne, en graphisme ça impressionnerait alors que finalement c'est presqu'une tempête dans un verre d'eau.
J'exagère bien sûr.
per tolosa totjorn mai
Je rejoins le constat de midi31. Je préfère les graphiques avec des croissances absolues et non pas relatives.
Il serait intéressant d'avoir un graphique pour les départements urbains en région en population et non en croissance relative (comparaisons plus aisée que d'y introduire l'Ile de france hors catégorie).
Qui peut s'y coller SVP ?
A contrario, je préfère aussi les échelles logarithmiques pour "relativiser" les hausses surtout dans les parties supérieures. En revanche, j'aurais peut-être préférer garder les valeurs absolues de population ou, à la limite, les indices 100 qui étaient plus parlant, mais alors accompagné de la déformation de l'échelle plutôt.
Pour ma part, je dis bravo à Wangchun d'avoir publié un autre document, par souci de méthodologie, cela s'apprécie à sa juste à valeur. Merci Wangchun, et notamment pour les documents que tu fourni souvent à l'appui.
En l'occurrence, les infos sur l' "urbanité" des départements est très intéressants et me rassurent :
aurais-tu la date de franchissement de la barre des 50 % pour les départements dont tu nous donnes ls détails plus hauts ? (31, 69, 59 ?).
1856 1872 1886
29,42 35,02 39,61 HG
27,31 31,06 35,95 France
+2,11 +3,96 +3,66 différentiel pour la HG.
Personnellement, je n'en tire donc pas la même conclusion.
Vu ce différentiel assez faible, je ne peux décerner un certificat d'urbanité comme tu le fais à la Haute-Garonne.
Etre un peu au dessus de la moyenne n'est pas pour moi une raison particulièrement discriminante pour la mettre "clairement" dans une catégorie, en l'occurrence, celui des départements urbains.
Et surtout, la présence et l'importance d'une ville (à la longue importance) comme Toulouse dans ce département ne parvient pas à hisser le niveau de population urbaine que dans la zone de la moyenne+ française.
Ce n'est donc pas un département urbain pour moi, et encore moins "incontestablement".
Et les chiffres donnés montrent que la HG est plus proche des départements bien ruraux, et à 30 points du Rhône ou du Nord.
Et je le recoupe aussi avec mes impressions personnelles sur la culture et les mentalités, les réflexes locaux, l'ethnographie locale, l'organisation du pouvoir, etc... même si cela n'est pas mathématique.
Enfin, me semble-t-il.
Après tout ce ne sont que des questions d'interprétations.
Personnellement, je vais faire 2 distinctions :
Je vais supprimer la région Ile de France de ma petite analyse (pour garder des comparaisons comparables)
Je vais partir d'une échelle dans le temps beaucoup plus réduite, c'est à dire 1946 période à laquelle l'urbanisation française "dans son ensemble" (c'est à dire depuis que le taux d'urbains est supérieur au taux de "ruraux") prend tout son sens actuel.
Juste les chiffres et le taux de croissance :
Alpes Maritimes : 453 073 1 073 184 base 100 en 1946 et 237 en 2006
Bouches du Rhône : 971 935 1 937 405 base 100 en 1946 et 199 en 2006
Haute Garonne : 512 260 1 186 330 base 100 en 1946 et 235 en 2006
Gironde : 858 381 1 393 758 base 100 en 1946 et 162 en 2006
Loire Atlantique : 665 064 1 234 085 base 100 en 1946 et 186 en 2006
Nord : 1 917 452 2 565 257 base 100 en 1946 et 134 en 2006
Bas Rhin : 673 281 1 079 016 base 100 en 1946 et 160 en 2006
Rhône : 918 866 1 669 655 base 100 en 1946 et 182 en 2006
Seine Maritime : 846 131 1 243 834 base 100 en 1946 et 147 en 2006
Je préfère prendre les croissances en chiffres absolus car lorsqu'un voit que le Nord était déjà peuplé en 1946 comme le sont les Bouches du Rhône en 2006, les valeurs relatives sont plutôt hasardeuses et qui de plus pourrait laisser penser que le Nord a effectivement eu un taux de croissance relatif plus faible alors qu'en réalité ce département en 60 ans a gagné autant d'habitants que la HAute-Garonne ou que les Alpes Maritimes qui ont un taux de croissance plus élevés mais qui étaient presque 4 fois moins peuplés en 1946 que le Nord.
Donc pour les croissances en valeurs absolues :
Alpes Maritimes : + 620 111 soit une moyenne de + 10 335 / an
Bouches du Rhône: + 965 470 soit + 16 091 / an
Haute Garonne : + 674 070 soit + 11 235 / an
Gironde : + 535 377 soit + 8 923 / an
Loire Atlantique : + 569 021 soit + 9 484 / an
Nord : + 647 805 soit + 10 796 / an
Bas Rhin : + 405 735 soit + 6 762 / an
Rhône : + 750 789 soit + 12 513 / an
Seine Maritime : + 397 703 soit + 6 628 / an
Mais là encore les chiffres sont à affiner :
Pour le Nord, c'est une très légère "croissance" depuis 1975, donc la capitalisation démographique s'est faite de 1946 à 1975 lors de la croissance industrielle, idem pour la Seine Maritime. Le phénomène est à peu près le même pour les Bouches du Rhône et le Rhône mais avec une reprise démographique depuis 1990.
Pour les autres départements urbains, l'évolution est plus régulière avec des taux plus élevés chez les uns (Haute Garonne) et plus bas chez les autres (Bas Rhin). Petit bémol pour les Alpes Maritimes avec un fléchissement depuis 1990.
Philippe a écrit:
A contrario, je préfère aussi les échelles logarithmiques pour "relativiser" les hausses surtout dans les parties supérieures. En revanche, j'aurais peut-être préférer garder les valeurs absolues de population ou, à la limite, les indices 100 qui étaient plus parlant, mais alors accompagné de la déformation de l'échelle plutôt.
Comme ça ?
Philippe a écrit:
aurais-tu la date de franchissement de la barre des 50 % pour les départements dont tu nous donnes ls détails plus hauts ? (31, 69, 59 ?).
Non, pas d'info, mais ça peut se déduire à vue de nez des chiffres que j'ai donnés.
Philippe a écrit:
Vu ce différentiel assez faible, je ne peux décerner un certificat d'urbanité comme tu le fais à la Haute-Garonne.
Etre un peu au dessus de la moyenne n'est pas pour moi une raison particulièrement discriminante pour la mettre "clairement" dans une catégorie, en l'occurrence, celui des départements urbains.
Il faut bien distinguer moyenne et médiane. La Haute-Garonne était un peu au-dessus de la moyenne du taux d'urbanisation français, mais elle était largement au-dessus de la médiane des départements. C'est parce que la moyenne était tirée fortement vers le haut par les quatre départements les plus urbanisées, surtout par la Seine et son énorme population urbaine.
Si on prend la médiane par contre, la Haute-Garonne était nettement au-dessus. Sur les 90 départements de l'époque, je n'ai pas les chiffres, mais la Haute-Garonne devait facilement être dans le top 10 ou 15. Il devait y avait plus de 70 départements qui étaient moins urbanisés que la Haute-Garonne, voilà pourquoi j'ai parlé de la Haute-Garonne comme de l'un des départements incontestablement urbains même à la fin du 19è siècle.
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