Toulouse et son lien avec l'Espagne

Extrait du discours de Jean Luc Moudenc, ancien maire de Toulouse.

« TOULOUSE, A LE CŒUR ESPAGNOL »

Manifestation commémorative et festive d’hommage
à la Deuxième République espagnole
et aux républicains espagnols

Place du Capitole de Toulouse, dimanche 9 avril 2006,

A l’initiative conjointe de

la Ville de Toulouse et

l’Association des Anciens Aviateurs de la République Espagnole,
l’Association d’Anciens Combattants et Victime de Guerre de la République Espagnole,
l’Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France – Forces Françaises de l’Intérieur


Il est des moments importants dans la vie d’une cité, celui de la commémoration d’aujourd’hui en est un :
    le 75ème anniversaire de la naissance, le 14 Avril 1931, de la seconde République espagnole.
    Une république qui se voulait novatrice et innovatrice, conciliant les grands principes républicains avec une constitution nouvelle, souhaitant faire de l’Espagne un exemple pour les autres démocraties.

    Cette commémoration c’est aussi un moment d’émotion, nous l’avons vu tout à l’heure, d’intense émotion parce que Toulouse fut la capitale de la République espagnole en exil, depuis février-mars 1939, après l’écrasement du Frente popular en 1939.

    Oui, l’émotion rejoint ici le calendrier de la tragédie de l’Histoire, de la tragédie d’une guerre fratricide qui jeta l’une contre l’autre, l’Espagne républicaine et l’Espagne franquiste et conduisit 100 000 républicains et leurs familles à Toulouse.

    Toulouse, connue de l’Espagne entière, Tolosa de Francia, conocida de toda España, Tolosa la roja, Toulouse capitale des Espagnols de France,

    Toulouse capitale d’un exil, capitale d’une tragédie, terre d’accueil et d’intégration, terre de préparation du retour des républicains pour construire l’après-franquisme.

    Toulouse qui se souvient de ce qui furent les résistants des années noires, des années noires de l’Occupation après avoir été les combattants républicains des années 1936-1939, et les inventeurs de cette seconde République.

    Toulouse qui se souvient du président Negrín, décollant de notre ville le 8 Février 1939 pour rejoindre la zone centrale dans l’Espagne de la guerre civile.

    Toulouse qui se souvient de la nouvelle topographie politique qu’avaient inventée les partis politiques en exil,
- les communistes à la Bourse du travail,
- les anarchistes au 4 rue de Belfort et autour de la fontaine de la place Wilson,
- les guerrilleros au café de la Paix de la place du Capitole,
- les socialistes au 69 rue du Taur dans la future cinémathèque,
- un peu tous à l’Ateneo de la rue de l’Étoile,
- les moins politisés à la Casa de España,

    Toulouse, oui, se souvient.    Elle se souvient des baraquements peu glorieux du Cours Dillon, des chambres qui furent les premiers lieux d’habitation des républicains espagnols exilés.
   
Elle se souvient aussi de Manuel Azaña, Président de la République espagnole, qui repose, pas loin d’ici, à Montauban, et de Antonio Machado, un peu plus loin à Collioure.
   
Mais la tragédie espagnole a métamorphosé Toulouse, elle en a « modifié la substance humaine » comme le souligne l’universitaire Bartolomé Bennassar.

    Toulouse n’oublie pas, Toulouse ne peut pas oublier et ne veut pas oublier qu’elle est et qu’elle restera la capitale véritable de l’Espagne républicaine et le lieu de rassemblement privilégié des républicains espagnols en exil.

    100 000 d’entre eux passèrent par Toulouse et le quart d’entre eux se fixa définitivement dans notre cité. En tant que maire de Toulouse avec mes collègues de l’équipe municipale nombreux aujourd’hui, je suis profondément heureux de voir notre ville riche de tant d’histoire. Oui décidément, Toulouse a l’âme espagnole.

L'exil républicain espagnol à Toulouse - 1939-1999
Lucienne Domergue , Collectif
Broché
Paru le : 22/09/1999
Editeur : PU Mirail (Toulouse)
Collection : Collection des Hespérides

Musée de la Mémoire - Camp du Récébédou (31) à Portet sur Garonne.

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag … dLieu=1787

Historique

Le quartier du Récébédou est construit en 1939 afin d'accueillir les familles ouvrières des Poudreries nationales de Toulouse.

A partir de juin 1940, il devient un centre d'accueil et d'hébergement pour les réfugiés républicains espagnols de la guerre civile. Ils sont rejoints par les populations civiles belges et françaises poussées à l'exil par l'avancée des troupes allemandes lors de la Drôle de Guerre. Les juifs et étrangers concernés par les lois vichyssoises viennent grossir les rangs à partir d'octobre 1940.

La politique de spécialisation des lieux d'internement français transforme le Récébédou, à partir de février 1941, en camp-hôpital pour les Espagnols mutilés lors de la guerre civile, pour les juifs Allemands âgés et malades, expulsés par les Nazis.
Pendant deux ans, le Rébécédou est la vitrine du Gouvernement français. Il est un site de détention et mouroir.

http://www.toulouse.fr/web/guest/municipalite/actualite/lire/-/journal_content/56_INSTANCE_3iH6/10128/110158

70 ans après leur exil, Toulouse rend hommage aux Républicains espagnols qui ont profondément enrichi la ville. Samedi 27 juin, elle inaugure l’un des sites du Parcours mémoire de l’exil républicain qu’elle a conçu et qui sillonne la ville, avant d’inaugurer le quai de l’Exil-Républicain-Espagnol, quai Viguerie.  Le soir une grande fête réunit de nombreux artistes autour de Vicente Pradal.

(...)

Un parcours mémoire dans la capitale de l’exil
Les exilés républicains ont fait de Toulouse une plateforme de résistance. L’histoire est écrite dans des rues, des bâtiments, des lieux publics : l’hôpital Ducuing, créé par des Guerilleros FFI, le Cine Espoir (l’actuelle cinémathèque), qui a accueilli des congrès du PSOE et a reçu la visite de Felipe Gonzalez en 1972, les sièges du CNT rue Belfort, du Parti Communiste rue du Taur, la Bourse du travail, la Halle aux Grains…Pour jalonner la ville de cette mémoire et mettre en valeur ses lieux fondamentaux , la mairie de Toulouse retrace ces lieux emblématiques dans un parcours mémoire de 18 sites : il se traduit par un fascicule, puis se matérialisera par une signalétique des sites.
Le premier d’entre eux, le Ciné Espoir au 69-71 rue du Taur, sera inauguré à 18h par le maire qui dévoilera la plaque rappelant la présence historique à Toulouse du PSOE et de l’UGT, en présence des représentants de ces partis, de la communauté espagnole et  des maires de Barcelone, Saragosse et Elche.

http://www.cinespagnol.com/

http://www.cinespagnol.com/histo.php

En 1992, l’Association AFICH, composée de quelques cinéphiles passionnés d'histoire, et son président fondateur Bernard Durand, créent le festival «Les Ecrans de l’Histoire».

C'est vers l'histoire de l'Espagne contemporaine qu'ils se tournent en 1996. Au programme, une cinquantaine de films couvrant la période 1940-1960. En France l'habitude a été prise de ne reconnaître qu'un cinéaste espagnol à la fois; il y eut Buñuel, puis Saura, puis Almodóvar, c'est un véritable continent inexploré que découvrent les programmateurs de cette première édition qui accueille quatre grands noms du cinéma espagnol : Fernando Fernán Gómez, Juan Antonio Bardem, Antonio Giménez-Rico et Francisco Regueiro. On a pu mesurer à quel point un festival comme Cinespaña répondait dans notre ville à une attente qui dépassait très largement le cercle des cinéphile.

Il est vrai que Toulouse était considérée comme la capitale espagnole de l'exil pendant la guerre civile.
Comment les espagnols perçoivent-ils Toulouse aujourd'hui ?

Comment les barcelonais perçoivent-ils Toulouse ?

Comment les aragonais (Saragosse) perçoivent -ils Toulouse?

Comment les basques de San Sebastian et Bilbao perçoivent -ils Toulouse ?

Pour temoignage, les Barcelonais que je connais connaissent pas ce fait historique et connaissent pas forcement plus la ville que ça. Sinon, j'ai remarqué que les espagnols disent Toulouse et non Tolosa mais disent Burdeos et non Bordeaux ...

Texto, ma compagne qui vient de la banlieue de Barcelone m'as dit que oui, elle connaissait la ville, car assez proche (geographiquement) de l'Espagne, assez basse et qu'elle avait l'image d'une ville jolie comme il y en a en dans le sud de la France, comme les villes du nord de la Catalogne, comme Perpignan. Oui, sa spécialité c'est pas la géographie ... 

Personne ne sait que c'est une ville vu comme trés latine ...

Je pense qu'il doit s'agir de la même image qu'ont les gens un peu curieux de Zaragoza, mais rien de plus. C'est au nord de l'Espagne et ca doit être jolie ...

Il faudrait creuser un peu plus, j'essayerai de demander autour de moi ... ...

Mais Toulouse devrait un peu se faire de la pub mais sans TGV, un peu dur et les toulousains le savent, descendre à Barça, c'est galère .... en Bus, c'est trop long, en train, mieux vaut être fils de cheminot pour les tarifs ou connaitre les astuces mais c'est long aussi et il y a surtout plus simple, moins de 4h en voiture ...

Avec les infra, pourquoi pas créer de la pub dans le métro de Bcn, j'ai bien vu de la pub pour le Tarn et surtout pour la réserve de Sigean qui a le droit a de gros panneaux même en banlieue de Bcn.

Pour la regíon de Aragon, Madrid, je sais pas ...

En cherchant sur le net, quelques commentaires qui vous permettront de voir quels est le sentiment des espagnols a notre égard :

Si ca vous interesse, je peux continuer ... à faire quelques traductions - ce qui ressort,

Un petit village acceuillant assez méconnue

Ohhhh la la, Toulouse. Esta ciudad francesa y desconocida se encuentra al sur de Francia, más o menos a 200 Km
OH la la (les espagnols adorent imiter les français avec cette interjection) Cette ville française et inconnue se trouve au sud de la France, plus ou moins à 200 km de la frontière.
de la frontera. Esta ciudad no es muy conocida, pero su encanto, su modernidad, sus monumentos, sus edificios la
Cette ville n'est pas trés connue mais j'adore sa modernité (   ), ses monuments et ses bàtiments qui en font unes des villes les plus acceuillantes que je connais. Ce n'est pas une villes trés grande de part son étendue, la Garonne passe par cette magnifique ville en lui donnant une touche de romantisme et de tranquilité.
hacen una de las ciudades más acojedoras (mal écrit, je corrige acogedoras - chacun ses fautes) que conozco. No es una ciudad muy grande en cuanto a extensión; el río Garone hace escala por esta maravillosa ciudad dandole un toque de romanticismo y tranquilidad.
Au debut, on a une image de village triste pour personnes âgées mais la ville se rajeunit chaque nuit et acceuille tous les types d'âges et de personnes.
Al principio se piensa en un pueblo triste para gente mayor pero por las noches esta ciudad se rejuveneze y acoje a todo tipo de gente y edades. En sus entrañas cerca de la Mairie (el ayuntamiento), por cierto uno de los más bonitos y grandes que he visto, hay una alta selección de bares, pub's y restaurantes de todo tipo de clases y gustos. Sus tiendas son de lo más variado y bonitas.

En son centre (dans ses entrailles), la Mairie est unes des plus belles et plus grandes que j'ai vu. Il y a dans le centre une grande variété de bars, pubs et resto de tous types de prix et gouts. Ses magasins sont variés et jolies .

¿Sabíais que Toulouse es la segunda ciudad de Francia con más universitari@s después de París? Pero es que la aglomeración parisina tiene unos diez millones de habitantes; en cambio, Toulouse es un poco más pequeña que Málaga.
Saviez vous que Toulouse est la seconde ville universitaire aprés Paris ? mais si l'agglomeration de Paris a 10 millions d'habitants, en revanche, Toulouse est un peu plus petite que Malaga. (Agglo de Malaga : 850 000 habitants)
O sea, universitari@s por todas partes. Es una delicia para los hombres (y también para las mujeres, porque siempre se pueden coger ideas en cuanto a moda) sentarse en una de las terrazas de los bares fashion de la plaza del Capitolio y contemplar a todas horas a las bellas universitarias.
Ou que ce soit, il y a des étudiants partout. C'est un délice pour les hommes (et aussi pour les femmes parceque elles peuvent prendre en compte pas mal d'idées sur la mode) de s'asseoir sur une des terrasses des bars fashion de la place du Capitole et contempler à toutes heures, les belles universitaires ...
Je vous recommande le Florida, bar de jour et nuit avec les succés d'hier et d'aujourd'hui (France Gall, Mylène Farmer, Dalila, Alizée...) -
Toulouse a une ambiance séductrice de village acceuillant entre les rues adjacentes aux grands Boulevards En sortant de la Gare, descendez par les Allées Jean Jaurés et allez à la rencontre des principales centres commerciaux (FNAC/Lafayette). A seulement, 4h de Girona.
Acercaos a Toulouse, glamour français!
Rapprochez vous de Toulouse - glamour français.

Toulouse tiene un ambiente seductor de pueblo en las callejuelas adyacentes a los grandes boulevares. Saliendo de la estación, bajad por el boulevard o allé Jean Jaurès e iréis encontrando los principales centros comerciales (FNAC, Lafayette).
¡Acercaos a Toulouse, glamour français!
http://www.ciao.es/Toulouse__Opinion_1635578

Pour les hispanophone :

GOOGLE a scané :

El exilio republicano español en Toulouse, 1939-1999 Escrito por Alicia Alted Vigil, Lucienne Domergue

http://books.google.es/books?id=xEeQaZg … p;resnum=8

J'aimerais plutôt avoir l'impression des habitants de Zaragoza et de Bilbao (2 villes proches de Toulouse de par leur dimension).
L'avis des barcelonais m'importe car ce n'est pas une ville comparable.
C'est plus intéressant de reccueillir l'avis d'habitants de villes et de modes urbains comparables.

Tonio del barrio a écrit:

Si ca vous interesse, je peux continuer ... à faire quelques traductions - ce qui ressort,

Un petit village acceuillant assez méconnue

C'est une blague je suppose ...

je veux bien le croire.

La notion de village accueillant est forcément une exagération.

Mais pour avoir quelques amis en espagne, Toulouse n'est pas très connu et souffre d'un déficit d'image qui ne correspond pas à la réalité, c'est l'image d'une ville moyennne du sud de la france où il fait bon vivre mais ça s'arrète là, à vrai dire ils ne connaissent pas bien cette ville.

leur point de comparaison pour toulouse c'est Malaga, hors combien de français connaissent cette ville, je parle en notoriété spontané.

ah oui, c'est une erreur, j'ai lu ciudad et écrit village, mais le mot pueblo revient assez souvent sur pas mal de messages que j'ai pas posté ... en gros, c'est une petite ville sympas mais petite ville de la taille de Malaga, je pense que c'est ce que voulais dire le type ... aprés quand ils parlent de pueblo, j'imagine que c'est par rapport à la hauteur des constructions et à l'ambiance ...