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C'est assez complexe comme prévision, car par exemple, les unités urbaines ont de grandes chances de s'agrandir, encore plus pour des villes comme Toulouse qui a la plus forte croissance de France. Même chose pour les villes dont l'aire urbaine s'étale malheureusement très vite, je pense à Toulouse (encore et toujours ), Rennes ou Nantes. En ce qui concerne la ville-centre, regardez l'écart entre les différentes hypothèses pour Marseille !Et que dire de Paris !
Mais cela permet le débat et cela donne une petite idée
Avez-vous vu dans le 20 Minutes que Bordeaux veut accueillir 100 000 habitants de plus d'ici 2030 ?Je me demande si le marché de l'immobilier peut supporter une telle hausse sur une petite surface en cœur de ville, ce serait donc l'hypothèse très très haute, d'ailleurs l'objectif pour la CUB est le million en 2030. Je suis ravi que la ville affiche une telle ambition.
Pour le cas de Nantes que je connais bien, en ce qui concerne l'unité urbaine, il est attendu 640 000 habitants en 2020, donc ce sera sûrement l'hypothèse haute pour 2030 invité01
Il ne te manque plus qu'à faire les aires urbaines
Mais là cela risque d'être faussé par le fort étalement, pour Nantes en 2006 par étalement l'aire urbaine passerait de 763 000 à 857 000 voire 877 000 sur un territoire qui lui passerait de 2243 km2 à 3571 km2 (selon l'auran), soit un étalement de 59,21% en 7ans.
Ma carte des opérations d'urbanisme sur le Nord-Vendée (12 pages) :
https://maps.google.fr/maps/ms?msid=203 … &msa=0
Il est vrai qu'il est préférable lorsque l'on établit une prospective démographique, de garder les dernières limites connues pour l'instant.
Pour répondre à Chéricutz, le pôle urbain de lille en 2006, c'est 1 016 000 habitants, Nice 940 000 et Toulouse 851 000.
Ensuite effectivement, l'étalement de l'agglo toulousaine me fait dire qu'il y aura sûrement pas loin de 90 communes actuellement et sûrement plus de 100 en 2030. Concernant les aires urbaines en réponse également à eiffel-ô, c'est pire. l'exemple de NAntes va dans le même sens que toutes les métropoles qui ne sont pas concurrencées à très courtes distance par d'autres pôles importants (ce qui bloque la croissance spatiale de Lille, mais qui devrait aboutir à terme à la fusion de l'ensemble).
Pour Bordeaux, je pense que c'est la CUB qui devrait accueillir 100 000 habitants d'ici 20 ans et non la seule commune de Bordeaux qui devrait en capter la moitié.
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Chéricutz a écrit:
* En 1962, seules Toulouse et Blagnac faisait partie du même pôle urbain. Petit rappel de l'évolution du Pôle urbain entre 1962 et 1999
Tu sais quand est-ce qu'on a rattaché Pouvourville, Saint-Simon, Lardennes ... à la commune de Toulouse ?
XIXè siècle.
Comment tu calcules ces résultats ?
En me basant sur l'évolution entre 99 et 06 de Strasbourg d'une moyenne de 0.48% par an, j'obtient sur ces même bases 306.000 en 2030
Pour la communauté urbaine de Strasbourg, si je prends l'évolution de 0.62% par an de l'aire urbaine (qui doit être pareil que la communauté), j'obtient 542000 en 2030, ce qui fait presque 50.000 de différence avec les résultats que je vois en dernière page.
J'image que ces chiffres doivent être plus grand pour les autres villes aussi.
La méthode est-elle différente ?
Autre pondération, si les limites de 99 ne devrait pas trop bouger pour Lille (pour Nice non plus je ne pense pas
et puis, concernant Nice, il y a une réalité géographique et structurelle, effectivement, le relief et le littoral aidant, il n'y a pratiquement plus de place pour accueillir de nouvelles populations et les axes routiers sont limités!
concernant Lille, l'evolution de sa population dépendra aussi de ce que la métropôle offrira. Depuis 15 ans ils investissent dans le renouveau urbain, les pôles d'excellence, l'industrie, de nouvelles structures, etc autant d'atouts (tournés vers la Belgique) qui permettront d'attirer du monde et/ou de retenir les autochtones. Les retombées de ces investissements se verront d'ici 2020 avec une métropole europeenne forte et puissante!
FF67 a écrit:
Comment tu calcules ces résultats ?
En me basant sur l'évolution entre 99 et 06 de Strasbourg d'une moyenne de 0.48% par an, j'obtient sur ces même bases 306.000 en 2030
Pour la communauté urbaine de Strasbourg, si je prends l'évolution de 0.62% par an de l'aire urbaine (qui doit être pareil que la communauté), j'obtient 542000 en 2030, ce qui fait presque 50.000 de différence avec les résultats que je vois en dernière page.
J'image que ces chiffres doivent être plus grand pour les autres villes aussi.
La méthode est-elle différente ?
Tu te bases sur une évolution démographique en chiffres relatif (%) ce qui amène inexorablement une accélération de croissance car les chiffres sont plus gros à chaque fois auquels on applique à chaque fois le même % de croissance, donc accélération.
Celà n'implique pas de pondération.
J'ai fait plus simple, j'ai repris les évolutions des 3 dernières périodes intercensitaires en chiffres absolus (chiffres réels d'évolution par an). Toutes les villes ont connu des phases d'accélération ou de décélération, ce qui permet de pondérer et de créer plusieurs scénarios : hypothèses basse (la plus faible évolution entre 2 recensements) - moyenne (la moyenne de la période globale 1982-2006) - haute (l'évolution la plus forte entre 2 recensements).
Une petite précision concernant Marseille qui explique les écarts vertigineux entre les différentes hypothèses.
C'est la seule des villes avec Douaix-Lens qui a connu une baisse, importante, de sa population jusqu'en 1999 : - 150 000 hab. entre 1975 et 1999.
Mais depuis 2000, la ville regagne une moyenne de 5 à 6000 habitants par an.
Donc l'hypothèse basse ou la moyenne des hypothèses (basse-moyenne-haute) ne peuvent pas être aussi cohérentes que pour les autres villes.
Par exemple dans l'hypothèse basse de invité01 la population serait de 803 000 hab. en 2030 alors qu'elle était au 1er janvier 2006 de... 847 000 hab. (839 000 sans double compte) ! Ce qui impliquerait une perte de population de 45000 habitants en 20 ans, soit l'équivalent des pires années de la période 1975-1999. Or ce n'est pas du tout la tendance actuelle !
Concernant Marseille les hypothèses moyenne et haute sont donc beaucoup plus à prendre en considération que l'hypothèse basse ou que la moyenne des hypothèses.
Qui pense peu se trompe beaucoup
On peut dire la même chose pour Toulouse.
Actuellement Toulouse gagne environ 7500 habitants par an, à ce rythme Toulouse aura 617 000 habitants en 2030 et non pas 561 000 avec une moyenne basée sur une plus faible évolution démographique des années 80.
Autant pour Marseille que pour Toulouse, il est nécessaire aussi de ne pas rester sur une seule moyenne 1999-2006.
Prenez l'exemple de Nantes. Entre 1990-1999 et 1999-2006, on a une évolution qui passe de 2800 à 1800 par an. Si Nantes avait gardé le rythme 1990-1999, Nantes aurait 290 000 habitants en 2006 au lieu de 282 000 et approcherait en 2009 les 300 000 habitants.
Qui dit que Marseille et Toulouse vont conserver leur rythme accéléré de cette décennie ?
C'est pour cette raison que prendre des moyennes basées sur plusieurs taux de croissance sont plus intéressants pour une probabilité plus grande. Certes pour Marseille, le scénario bas et très loin du scénario haut suite à une forte décroissance entre 1982 et 1990.
Si je fais une moyenne entre scénario bas et scénario haut, pour Marseille on pourrait tourner à 937 000 habitants en 2030 et pour Toulouse on devrait tourner à 578 000 habitants.
Mais bon, ce sont des estimations basées sur un mélange de tendances. Il peut aussi y avoir des returnements de tendances même si celà parait peut probable pour l'instant pour ces 2 métropoles centres.
Le rythme de la croissance démographique est parallèle au rythme de croissance de l'emploi. Je doute que des gens continuent à migrer vers des villes qui affichent près de 20% de chomage, voir plus.
Pour la petite annecdote, en 1950, les données démographiques annoncaient une prévision de 1 millions d'habitants au Havre en 2000. On est bien loin du compte, et pourtant la ville à été reconstruite dans cette optique.
Pareil, dans les années 70, on prévoyait 1 million d'habitants à Grenoble aux alentours de l'an 2000...
Mais moi je fais bien confiance aux prévisions de invité01.
Et 20% de chômage à Toulouse??
De toute manière, faire des extrapolations sur des données passées revient à considérer le futur comme une simple reproduction du passé, ça a certainement une certaine pertinence à l'échelle d'une décennie dans la mesure où on peut raisonnablement anticiper que des dynamiques enclenchées quelques années auparavant vont se poursuive; par contre, il me semble évident qu'au plus on prend en considération des périodes lointaines au moins les résultats sont pertinents, on peut s'amuser à faire la moyenne sur des estimations hautes ou basses ça ne change rien au fait que sur une trentaine d'années, il est impossible d'anticiper les dynamiques, à mon avis autant tirer à la loterie. Il n'y qu'à regarder rétrospectivement les anticipations des statisticiens s'il est besoin de s'en convaincre ...
Entre 1970 et 2000 s'est produit un retournement de tendance majeur au plan national : les villes-centres, qui pour la plupart se dépeuplaient depuis deux décennies, ont vu leur population stagner dans les années 80 puis remonter en flèche à partir des années 90. Les choc pétroliers de 1973 et 1977 ne sont certainement pas pour rien dans ce retournement, ni le regain d'intérêt pour les transports en commun qui en découle (VAL et tramway moderne sont imaginés dans les années 70, sont mis en œuvre au cours de la décennie suivante et montent en puissance à partir des années 90) rendant de nouveau le mode de vie citadin attractif.
Depuis vingt ans, sur fond économico-politique plutôt stable (rappelez-vous de la Fin de l'Histoire ) on n'a pas connu de nouveau retournement de tendance, mais j'ai beaucoup de mal à imaginer que la crise économique entamée l'année dernière, la crise énergétique à venir, le papy-boom, le leadership passant probablement des USA à la Chine, etc... seront sans conséquences sur l'évolution de nos villes d'ici trente ans (un tiers de siècle quand même !). Cette évolution sera certainement accompagnée de bouleversements sociologiques majeurs, mais lesquels et dans quelles proportions, ça... mystère !
Bref, à cette échelle et dans ce contexte on peut tirer tous les plans sur la comète que l'on souhaite, à mon avis on risque surtout de se tromper massivement
*** Skyscraper Spirit Wonder Llama ***
Nijal a écrit:
Pareil, dans les années 70, on prévoyait 1 million d'habitants à Grenoble aux alentours de l'an 2000...
Pour info, l'Hôtel de Ville de Grenoble a été conçu au milieu des années 60 et était destiné, peu de temps après la fin de sa contruction (1967), à une ville de 235 000 habitants et 380 000 (soit 20 000 hab/km²) à plus long terme. Je n'ai jamais entendu parler de ce chiffre d'1 million d'habitants (pour l'agglomération grenobloise) mais j'imagine que l'on pouvait estimer à cette époque de tels chiffres...
Rappel de l'évolution démographique de Grenoble:
1954: 116 440 hab. (+1,74% par an)
1962: 156 707 hab. (+4,32% par an)
1968: 161 616 hab. (+0,52% par an)
1975: 166 037 hab. (+0,39% par an)
1982: 156 637 hab. (-0,81% par an)
1990: 150 758 hab. (-0,47% par an)
1999: 153 317 hab. (+0,19% par an)
2006: 156 107 hab. (+0,26% par an)
En tablant sur une croissance annuelle de 3% (à partir de 1962), Grenoble aurait atteint les 230 000 habitants au milieu des années 70 ; on est loin du compte (et c'est sans doute pas plus mal).
va t-il y avoir les nouvelles délimitations aires urbaines et unité urbaine et quand svp?
Fin 2010 pour les nouvelles délimitations des aires urbaines je crois..c'est franchement long..et encore ça ne sera que les délimitations pour l'année 2006.
quelles sont les villes à 20% de chômage?
per tolosa totjorn mai
Dans les grandes villes de France, aucune, on ne trouve ces taux que dans certaines banlieues de très grandes villes. Je n'arrive pas à retrouver le lien mais sur le site de l'insee j'avais lu qu'en ce moment, les plus forts taux étaient à Montpellier et Lille avec environ 12-13%, énorme mais bien loin des 20. (Chiffres de chômage des départements : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a … MRSOS03312)
Je ne sais pas pourquoi geo a dit cela.
Ma carte des opérations d'urbanisme sur le Nord-Vendée (12 pages) :
https://maps.google.fr/maps/ms?msid=203 … &msa=0
eiffel-ô a écrit:
Dans les grandes villes de France, aucune, on ne trouve ces taux que dans certaines banlieues de très grandes villes. Je n'arrive pas à retrouver le lien mais sur le site de l'insee j'avais lu qu'en ce moment, les plus forts taux étaient à Montpellier et Lille avec environ 12-13%, énorme mais bien loin des 20. (Chiffres de chômage des départements : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a … MRSOS03312)
Je ne sais pas pourquoi geo a dit cela.
Je l'ignore aussi, ça ressemble à une affirmation juste pour ettayer une démonstration.
bref, toujours est-il que les taux de chômage, et les migrations ne sont pas toujours de paires, car il y a les migrations de gens aisées vers les côtes du sud, de retraités ayant les moyens de déménager, idem; et ceci n'a rien à voir avec l'emploi.
Ensuite faut aussi se méfier des taux de chômage, car les plus bas sont ceux des départements ou justement il y a très peu d'emploi, donc les gens migrent vers les lieux ou ils pensent trouver du travail, ce qui a pour effet de faire baisser le chômage là ou il y a peu d'emploi ex : cantal, aveyron,etc..., et en général avec des taux de chômage moyens là ou il ya de l'emploi, ce taux en général baisant peu ou pas du fait des nouveaux arrivants.
Mais ceci n'est pas une vérité absolue
per tolosa totjorn mai
Ce que tu dis est vrai et tu fais bien de le souligner. Citons encore les 3,8% de chômage avant la crise en Lozère et 5% seulement en pleine crise, département le moins peuplé de France.
midi.31 a écrit:
Mais ceci n'est pas une vérité absolue
L'exemple le plus flagrant est celui de l'Ille-et-Vilaine, département bientôt millionnaire avec un taux de 5,2 avant la crise et 7,2 en ce moment (selon le tableau). Et Rennes est souvent citée comme ville au taux de chômage le plus bas de France.
Ma carte des opérations d'urbanisme sur le Nord-Vendée (12 pages) :
https://maps.google.fr/maps/ms?msid=203 … &msa=0
artemis a écrit:
De toute manière, faire des extrapolations sur des données passées revient à considérer le futur comme une simple reproduction du passé, ça a certainement une certaine pertinence à l'échelle d'une décennie dans la mesure où on peut raisonnablement anticiper que des dynamiques enclenchées quelques années auparavant vont se poursuive; par contre, il me semble évident qu'au plus on prend en considération des périodes lointaines au moins les résultats sont pertinents, on peut s'amuser à faire la moyenne sur des estimations hautes ou basses ça ne change rien au fait que sur une trentaine d'années, il est impossible d'anticiper les dynamiques, à mon avis autant tirer à la loterie. Il n'y qu'à regarder rétrospectivement les anticipations des statisticiens s'il est besoin de s'en convaincre ...
Dans la mesure où la fin du monde est en 2012, ça va changer quelque peu les tendances, n'est-il pas?
Ou bien il faut décrypter les effets de la crise immobilière, de l'augmentation du prix du baril de pétrole, des migrations dues à la crise de l'emploi et des répercutions que peuvent provoque les changements climatiques (effets directs: réfugiés climatiques? et effets indirects : mesures gouvernementales incitatrices à réagir d'une telle manière)
Sans compter bien sûr que la grippe A va tuer tout ceux qui ne se sont pas fait vacciner, avant que ce même vaccin décime le reste de la population.
POPULATION DES AIRES URBAINES 1999 - 2007 (limites 1999)
Paris 11 174 743 11 836 995 soit + 662 252 + 5,93%
Lyon 1 648 216 1 757 183 soit + 108 967 + 6,61%
Marseille 1 516 340 1 618 368 soit + 102 028 + 6,73%
Lille 1 143 125 1 163 939 soit + 20 814 + 1,79%
Toulouse 964 797 1 118 479 soit + 153 682 +15,93%
Bordeaux 925 253 1 009 316 soit + 84 063 + 9,09%
Nice 933 080 999 682 soit + 66 602 + 7,14%
Nantes 711 120 768 303 soit + 57 183 + 8,04%
Strasbourg 612 104 641 852 soit + 29 748 + 4,86%
Toulon 564 823 600 742 soit + 35 919 + 6,36%
Rennes 521 188 577 676 soit + 56 488 + 10,84%
Douai-Lens 552 694 546 300 soit - 6 394 - 1,16%
Grenoble 514 559 532 746 soit + 18 187 + 3,53%
Rouen 518 316 525 638 soit + 7 322 + 1,41%
Montpellier 459 916 514 472 soit + 54 556 + 11,86%
Je ne prends volontairement pas de comparaison 2006-2007 car ce sont des correctifs. Je préfère directement prendre comparaison entre 1999 et 2007.
L'année prochaine ce sera 1999-2008 etc etc jusqu'à ce qu'on ai les chiffres exacts d'année par année.
merci invité01 pour ce véritable travail de bénédictin.
Cela permet de recadrer les choses et d'apprécier les changements de dynamique éventuels.
Comme invité01 le rappelle, ce sont les limites de 1999. Les nouveaux périmètres (quand ? 2013 ?) donneront un nouveau visage à ces chiffres.
Passionnant.
Les nouvelles délimitations devraient être connues dès 2010.
L'aire urbaine de Toulouse devrait comprendre environ 120 communes suplémentaires et environ 65 à 70 000 habitants de plus.
Pour 2007, la population de l'aire urbaine de Toulouse devrait être d'environ 1 182 000 habitants, soit environ 1 240 000 habitants 2010.
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