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Toulouse Métropole - Culture et infrastructures culturelles

 
18-02-2010 15:09
Philippe
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Les dépôts s'effectuent-ils aussi facilement ?

"restitution" de l'évangéliaire de Charlemagne : était-ce un document appartenant à Toulouse ?

Dernière modification par Philippe: 18-02-2010 15:11
18-02-2010 15:13
Philippe
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Dans l'immense production des ateliers d'enlumineurs carolingiens figure un magnifique évangéliaire dit "de Charlemagne". Ce document précieux avait été offert à la ville de Toulouse par Charles le Chauve en 844, mais un autre empereur, de passage dans la Ville Rose, l'emporta jusqu'à Paris ! Ce manuscrit, réalisé par le scribe Godescalc, contient des peintures en pleine page représentant les évangélistes et le Christ en majesté. Ce témoignage du style décoratif des livres religieux du Haut Moyen-Âge montre les liens entre l'art carolingien et les mosaïques du premier art chrétien. Le texte des Ecritures Saintes est présenté sur un parchemin pourpré où scintillent des lettrines dorées ou argentées. Au tout début de la Renaissance carolingienne, l'Evangéliaire de Charlemagne lève un voile sur les techniques des miniaturistes et des enlumineurs.
http://www.chemins-compostelle.com/Images/2009-EVANGELIAIRE.jpg

(pour que tout le monde en profite)

http://www.chemins-compostelle.com/Agen … serat.html

Dernière modification par Philippe: 18-02-2010 15:14
18-02-2010 15:25
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Diagonal
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Philippe a écrit:

Les dépôts s'effectuent-ils aussi facilement ?

"restitution" de l'évangéliaire de Charlemagne : était-ce un document appartenant à Toulouse ?

Il y a déjà beaucoup de dépôts dans les grands musées de province, c'est plutôt à cause du manque de place dans des conditions de présentation et de conservation convenable que le volume des dépôts n'a pas considérablement augmenté.
D'où les opérations de Lens, de Metz ou d'Abu Dhabi avec un but financier.

Il y avait eu il y quelques mois une initiative de sortie de réserves des musée nationaux avec une série d'expo temporaire en province, à Toulouse c'est le Musée Paul Dupuy qui avait hébergé ...

L'évangile de Charlemagne appartenait au trésor de Saint Sernin, il a été offert par un Maire de Toulouse à Napoléon.

Il y a quelques années La BNF, l'avait restitué quelques semaines à l'occasion d'une expo temporaire au Jacobin qui avait attiré des foules.
En depot à Toulouse, cette relique œuvre d'art pourrait être aussi attractive que la tapisserie de Bayeux comme emblème d'une culture européenne commune avec tout l'impact d'un tourisme européen évident.

Ne pouvant visionner que deux pages du livre ouvert ou simplement la reliure du précieux objet sous haute protection, il faudrait un environnement une scénographie d'interprétation pour visualiser et mettre en perspective l'ensemble du contenu .

Dernière modification par Diagonal: 18-02-2010 15:26
18-02-2010 15:53
Philippe
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Alors, je sais effectivement que ce phénomène est assez répandu, car nous avons des pièces du Louvre aux Augustins et des dépôts non-régionaux aux Abattoirs par exemple.

Mais quelle est la chance d'obtenir des pièces souhaitées en particulier ?

18-02-2010 15:56
Philippe
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Les 4 pôles muséaux proposés sont très cohérents. Je résume les propositions de Diagonal, à périmètre de collections identique :
- Future La Grave : Beaux-Arts
- Futurs Augustins : lapidaire et archéologique (=sculpture Augustins + collections de St-Raymond) + Musée Dupuy(*)
- futur Labit = actuel Labit
- futur Saint-Raymond : Musée Saint-Jacques de Compostelle et musée de Saint-Sernin. Ce serait un excellent point d'entrée pour occuper une place plus visible sur Saint-Jacques.

Concernant l'Evangéliaire de Charlemagne, ce serait un formidable pendant à Sainte-Foy de Conques. Quand je pense que j'ai passé des soirée à me demander comment faire venir ce trésor aveyronnais à Toulouse...

Pour le moment, il s'agit du domaine municipal.

La ville, en améliorant son image, pourrait aussi réussir un "second coup de Bemberg". C'est mon rêve ultime, après la première étape des musées municipaux (dont les Augustins).




(*) j'ai juste une remarque : une partie de ce qui fait la renommée des collections du Musée Dupuy est l'ensemble de dessin italiens Renaissance et post-Renaissance et d'artistes toulousains. On n'est clairement plus dans le lapidaire, ni même le Moyen-Âge. Faudrait-il alors envisager de scinder les collections en 2, voire en 3 (une autre partie, plus éclectique, irait en "dépôt" au Musée du Vieux-Toulouse par exemple ?).

Dernière modification par Philippe: 18-02-2010 16:07
18-02-2010 19:18
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Diagonal
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Philippe a écrit:

(*) j'ai juste une remarque : une partie de ce qui fait la renommée des collections du Musée Dupuy est l'ensemble de dessin italiens Renaissance et post-Renaissance et d'artistes toulousains. On n'est clairement plus dans le lapidaire, ni même le Moyen-Âge. Faudrait-il alors envisager de scinder les collections en 2, voire en 3 (une autre partie, plus éclectique, irait en "dépôt" au Musée du Vieux-Toulouse par exemple ?).

Difficile de répondre à ce dilemme sans avoir une connaissance serieuse des collections du Musée Paul Dupuy et de l'articulation nécessaire ensuite entre les 2 grands musées résultants nouveaux Augustins et la Grave.
Quelle date ou quel mouvement periode artistique serait en pivot ?

Dernière modification par Diagonal: 18-02-2010 19:32
19-02-2010 10:32
Philippe
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Je n'ai pas non plus une connaissance poussée des collections, je me suis juste renseigné sur le fonds du musée.
En ce qui concerne la réponse à la question, l'on reste sur des débats traditionnels de classification. Si le fond était primitif flamand et s'il y avait césure, j'aurais difficulté à trancher. En revanche, la Renaissance ET les Italiens inaugurent doublement et clairement la période XVIe-XVIIIe et auraient toute leur place dans un Musée des Beaux-Arts. Je ne perds pas de vue que les pivots ont toujours leur part d'artifice.

Toujours concernant les collections, une partie récente (quelques feuilles assez notables) a été l'attribution à Toulouse de belles esquisses vénitiennes suite au mécénat de Carrefour en 2004 d'un ensemble assez important de dessins. Les acquisitions ont été scindées en fonction de différentes écoles (vénitiennes, florentines, bolognaise, romaine...) et attribuées à 5 musées de provinces (Lille, Marseille, Rennes...). En ce qui concerne Toulouse, ces dessins devaient constituer une impulsion pour la constitution d'un pôle de dessins italiens, politique qui avait pourtant déjà été initiée discrètement.
Donc si césure il y a, au vu des évolutions récentes de la politique d'acquisition, c'est surtout vers un La Grave/Augustins qu'il faudrait se tourner, ce d'autant plus que le Musée Dupuy et la précédente mairie avaient mis l'accent sur les grands noms d'artistes toulousains et languedociens tels que Rivalz, Gamelin, Despax... soit exactement le pendant de notre collection de Beaux-Arts.

Enfin, c'est juste une manière de voir subjective. Vu l'état de nos collections, cette partition aurait un sens. En revanche, si nous regorgions d'Italiens du XIII-XIVe, et d'un Giotto, la division aurait montré ses faiblesses : Moyen-Age ou pré-Renaissance ? Pour rappel, le Moyen-Age hors de l'Italie centrale et du Nord se concentre (quasi)uniquement sur l'architecture et la sculpture, les peintures (murales ou sur sculpture/Ex : Notre Dame de Grasse) ne semblent pas justifier de la création d'un département d'art dans les grands musées des Beaux-Arts, sauf particularités régionales (Lombardie, etc).

Dernière modification par Philippe: 19-02-2010 11:23
19-02-2010 11:18
Chéricutz
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Je suis attentivement vos débat passionnés de spécialistes. Étant plus connaisseur de l'art pré-moderne, moderne et contemporain, je me pose une question : si La Grave englobe la partie contemporaine, quid des Abattoirs ?

Je penche pour une solution médiane : réservé à l'Art contemporain vivant et organe de création, les Abattoirs deviendraient en ce sens vitrine permanente du Printemps de Septembre. Dans ce cas, une aile de La Grave pourrait accueillir la part d'Art Moderne des Abattoirs, étendre les collections visibles, et peut-être s'ouvrir plus sur le jardin Raymond VI et son magnifique espace d'accueil de sculptures qu'est le balcon, ses cimaises naturelles que sont les remparts, etc. ...

Bref faire du parc une articulation d'espaces publics artistiques au centre d'une sorte "d'Île aux Musées" toulousaine le long de la Garonne, à la manière de celle de Berlin.


Architecte et urbaniste, bref, citoyen !

19-02-2010 11:41
Philippe
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Hello Chericutz. Personnellement, je trouvais que les Abattoirs -aussi bien dans l'organisation actuelle que dans la nouvelle proposée par Diagonal- restait d'une très grande cohérence chronologique et de genre.

- L'idée d'un musée de La Grave qui englobe les Abattoirs serait intéressante pour l'effet de masse et le franchissement de la barre des 200 000 visiteurs afin de nous propulser parmi les 3 ou 4 gros musées des Beaux-Arts du Sud. Ma seule incertitude serait l'effet statistique qui est très aléatoire au vu de ce secteur : est-ce que "1+1" font "3" ou "1,5" ? Rien n'est à exclure. A Montpellier, Fabre avait la bonne idée de tout regrouper... mais à l'évidence, cela était partiellement dû à l'effet combiné du battage médiatique, de l'ampleur du projet, de la très grande pauvreté de l'offre muséale à Montpellier, des grandes expositions sur Fabre, puis Courbet (!!) et enfin -ce qui nous intéresse précisément- l'existence de collections contemporaine dont des Soulages (avec la com attenante).

- ta proposition de nouvelle répartition des tâches est très judicieuse et elle joue à la fois de la configuration fonctionnelle offerte par la proximité exceptionnelle de deux institutions muséales de premier plan, et d'une configuration d'espaces et d'architecture intéressante. Je trouve que l'idée d'ile aux Musées nettement plus intéressante que l'arc culturel, car à l'échelle de Toulouse, cet arc n'est pas suffisamment dense pour justifier une existence propre. C'était le point faible de l'argumentaire proposée par l'éventuelle nouvelle politique culture de P. Cohen (tu ne veux pas lui suggérer l'idée, vu que tu travailles pas loin de lui ?). De mon côté, j'ai été particulièrement marqué par les différentes formes de zones urbaines muséales à Madrid et à Vienne (Museumsquartier) où la densité entre institution crée véritablement une atmosphère spéciale. J'avais réfléchi à quelque chose de similaire à Toulouse, du côté du Jardin des Plantes, mais il aurait fallu par exemple pousser le pôle judiciaire ailleurs.
Ma seule interrogation : dans ce cas, quid de la résidence de Saint-Michel réservée pour des artistes ?

PS : je ne suis vraiment pas un spécialiste. Mes connaissances dans ce domaine sont en perpétuelle remise en question.

Dernière modification par Philippe: 19-02-2010 11:43
19-02-2010 11:57
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Diagonal
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D
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Chéricutz a écrit:

Je suis attentivement vos débat passionnés de spécialistes. Étant plus connaisseur de l'art pré-moderne, moderne et contemporain, je me pose une question : si La Grave englobe la partie contemporaine, quid des Abattoirs ?

Je penche pour une solution médiane : réservé à l'Art contemporain vivant et organe de création, les Abattoirs deviendraient en ce sens vitrine permanente du Printemps de Septembre. Dans ce cas, une aile de La Grave pourrait accueillir la part d'Art Moderne des Abattoirs, étendre les collections visibles, et peut-être s'ouvrir plus sur le jardin Raymond VI et son magnifique espace d'accueil de sculptures qu'est le balcon, ses cimaises naturelles que sont les remparts, etc. ...

Bref faire du parc une articulation d'espaces publics artistiques au centre d'une sorte "d'Île aux Musées" toulousaine le long de la Garonne, à la manière de celle de Berlin.

Oui, je me suis exprimé sans trop expliciter en détail, les abattoirs seraient tout simplement intégré au projet de la Grave, ensuite faut voir dans la programmation, effectivement comment les collections et les espaces pourraient s'articuler.

19-02-2010 12:06
Philippe
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ce serait fort ! Et avec le dôme de la Grave comme porte étendard et sur le logo, ce serait très reconnaissable au niveau national voire international.

21-02-2010 10:39
D
Diagonal
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D
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http://www.ladepeche.fr/article/2010/02 … mberg.html

Arts. À la découvrte de Georges Bemberg
Art. L'Hôtel d'Assézat présente de nouvelles œuvres léguées par son bienfaiteur de 94 ans. Quinze ans après, il continue d'alimenter le fonds.

Bibliophile à 10 ans, étudiant en littérature à Harvard, romancier un temps, pianiste confirmé, puis collectionneur et mécène le reste de sa vie. L'enigmatique Georges Bemberg qui ne donne jamais d'interview, continue de léguer dans la plus grande discrétion joyaux de la peinture et objets d'art, qu'il négocie dans les galeries en vue, ou les salles de vente cotées, à Paris, New York ou Venise. Parmi les dernières nouveautés accrochées aux cimaises de l'Hôtel d'Assézat, on peut désormais admirer « Le Portrait de jeune homme de Véronèse » de Véronèse, ou bien « Le Nu » d'Egon Schiele/...

.../La collection

Quinze ans après la création de la Fondation Bemberg et l'ouverture du musée dans le plus beau monument Renaissance de la Ville rose, le fonds Bemberg compte deux cents œuvres postérieures à l'impressionnisme, deux cents toiles modernes, cent cinquante bronzes et environ cinq cents objets d'art et mobiliers, sans oublier des dizaines de livres rares. Georges Bemberg, âgé aujourd'hui de 94 ans, a commencé cette étonnante collection après la guerre, sur un coup de cœur et en déclarant au marchand dans un élan prémonitoire : « c'est pour un musée »/...

21-02-2010 17:14
G
guglielmo313
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G
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L'idée de concevoir un grand complexe muséal dédié aux Beaux-arts à la Grave est une excellente idée (le site est-il en zone inondable?) : les bâtiments, la surface disponible et la localisation s'y prêtent. Cela permettrait notamment d'exposer enfin les nombreuses oeuvres de qualité qui végètent dans les réserves des Augustins. Et dans ces réserves oubliées, il faut savoir qu'il y a près d'une centaine de tableaux originaires des Flandres et des Pays-Bas qui ne sont jamais montrés.

L'idée serait donc de créer un grand département Art moderne Flandres & Pays-Bas à la Grave, avec affichage des informations en néerlandais. Ainsi, Toulouse deviendrait une ville plus attrayante pour des touristes venus du Benelux.

Quant aux Augustins, l'espace libéré pourrait servir à accueillir des objets classés qui s'abîment dans les églises de la ville (cf cathédrale Saint-Etienne avec ses tentures mal conservées).

21-02-2010 18:23
D
Diagonal
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D
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guglielmo313 a écrit:

L'idée de concevoir un grand complexe muséal dédié aux Beaux-arts à la Grave est une excellente idée (le site est-il en zone inondable?) : les bâtiments, la surface disponible et la localisation s'y prêtent. Cela permettrait notamment d'exposer enfin les nombreuses oeuvres de qualité qui végètent dans les réserves des Augustins. Et dans ces réserves oubliées, il faut savoir qu'il y a près d'une centaine de tableaux originaires des Flandres et des Pays-Bas qui ne sont jamais montrés.

L'idée serait donc de créer un grand département Art moderne Flandres & Pays-Bas à la Grave, avec affichage des informations en néerlandais. Ainsi, Toulouse deviendrait une ville plus attrayante pour des touristes venus du Benelux.

Quant aux Augustins, l'espace libéré pourrait servir à accueillir des objets classés qui s'abîment dans les églises de la ville (cf cathédrale Saint-Etienne avec ses tentures mal conservées).

La Grave, comme toute la rive Gauche est en zone inondable, mais cela concerne des crues centenaire, qui laissent plusieurs jours pour réagir.

Tout les grands musées parisiens sont en zone inondable du même type que la Grave, Musée d'Orsay, Louvre et même des zones qui paraissent lointaine comme le musée Picasso le Marais étant traversé par d'anciens bras de la Seine.
Des plans d'évacuations sont planifiés, et une super réserve devrait être construite à Cergy Pontoise ...

Il faut oublier l'exemple florentin dramatique de crue de l'Arno, la cote des palais de la renaissance n'était pas compatible avec des crues centenaire ...

Pour la Grave, l'on pourrait garantir tout d'abord de la solidité du musée en reconstruisant à l'intérieur en gardant uniquement la coquille, les façades, les volumes et espaces des bâtiments intéressants.
Ensuite l'on peut tres bien construire toutes les surfaces d'exposition au dessus de la plus haute crue jamais enregistrée, bref il existe une multitude de solutions techniques pour dépasser ce problème de zone inondable.

L'exemple des plus grands musées nationaux en zone inondable à Paris devrait permettre de lever l'obstacle sur le plan politique de la faisabilité du projet.

La Grave est un batiment emblematique qui merite un projet phare lui aussi emblematique.
La restauration, de l'edifice ancien, n'empêche pas d'ailleurs une architecture d'avant garde, en collage et articulation du coté du rempart pour intégrer le projet aux Abattoirs ...

Dernière modification par Diagonal: 21-02-2010 18:28
21-02-2010 21:21
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Occitan31
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O
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La Grave en grand musée est la meilleure des idées pour moi....sans commune mesure avec le projet de moudenc et de son équipe d'en faire un hôtel réservé aux riches.

La Grave de son ancienne maternité à son actuel hospice a toujours appartenu aux toulousains, cela doit rester ainsi.

22-02-2010 00:25
Philippe
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ce n'était pas l'idée de Moudenc, c'était un projet dé Douste.

Actuellement, 'avocat Thierry Viala (centre-droit) soutient l'idée d'un grand musée des arts et de l'image à La Grave. Je ne sais pas si à terme, il y aura suffisamment de place pour un musée des Beaux-arts, Arts contemporains, images à la Grave.

Guglielmo (tu es revenu ?!) : d'où as-tu eu ce chiffres de 100 oeuvres flamandes et hollandaises dans les collections des Augustins ? Normalement, il ne reste pas beaucoup de très grandes oeuvres dormant aux Augustins. Et leur politique, comme celle de nombreux musées tels que le Louvre est surtout de favoriser une cohérence muséographique. Cette cohérence du parcours peut effectivement être favorisée par l'accrochage d'oeuvres secondaires, mais pédagogique et faisant sens dans l'histoire de l'art.
100 oeuvres flamandes, ce serait superbe. Reste à savoir combien d'oeuvre vaut l'accrochage. Il est vrai que nous avons favorisé les oeuvres de peintres locaux (Nicolas Tournier, les Rivalz, Gamelin, Debat Ponsan...) notamment dans le salon rouge et celui d'après.

Merci infiniment Diagonal pour l'article concernant la collection Bemberg : je note l'arrivée d'un Egon Schiele (ayant loupé l'expo de 2006 au Grand Palais, il m'a fallu aller à Vienne pour en voir...) et - si ma mémoire est bonne - de la seconde oeuvre de Véronèse sur les cimaises de la Fondation. C'est exceptionnel. Nous n'en avaons pas aux Augustins tout comme nous n'avons pas d'expresionniste viennois ou d'expressionniste tout court à Toulouse. C'est d'autant plus un plaisir pour moi que je suis ressorti bouleversé de l'exposition Rivalités à Venise : Titien, Véronèse, Tintoret au Louvre. Ces trois maîtres de la Venise du XVIe à Bemberg sont un miracle pour nous.

Or la Fondation communique très peu et j'ai cru comprendre que le but était tout sauf de faire augmenter la fréquentation de la Fondation. Le nombre de visiteurs est très en dessous de l'importance de la collection. Vu sa qualité, les 150 000/200 000 visiteurs sont un minimum pour un musée "non-principal". Mais c'est peut-être trop pour un tel lieu.
Imaginez (impossible pour le moment) la fusion Bemberg-Augustins-dessins de Dupuy...

Dernière modification par Philippe: 22-02-2010 00:27
22-02-2010 08:02
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Diagonal
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D
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Le projet de Viala et des centristes était avant tout basé sur un effet Bilbao, en cherchant de nouvelles collections, comme la fondation Pinault ...

Difficile de demarrer à Zero, sans collection en esperant un mecene surtout pour un projet aussi important en volume.

La creation d'un musée des beaux arts en se basant sur les collections toulousaine me parait plus fiable et pragmatique ce qui n'empechera pas de recevoir des oeuvres de mecenes.

Pour la maison de l'image auquel j'espere qu'il y aurait aussi la cinematheque, il y a le projet à Reynerie.

22-02-2010 10:24
Philippe
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- exact. Trouver des collections s'avère très difficile. Personnellement, ce serait un rêve, mais mieux vaut se concentrer sur l'existant. A ce titre, j'ai passé une partie de la nuit à visiter la collection Ingres à Montauban. C'est pas mal du tout... Le musée gagne à être davantage connu.

23-02-2010 10:38
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guglielmo313
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Philippe a écrit:

Guglielmo (tu es revenu ?!) : d'où as-tu eu ce chiffres de 100 oeuvres flamandes et hollandaises dans les collections des Augustins ? Normalement, il ne reste pas beaucoup de très grandes oeuvres dormant aux Augustins. Et leur politique, comme celle de nombreux musées tels que le Louvre est surtout de favoriser une cohérence muséographique. Cette cohérence du parcours peut effectivement être favorisée par l'accrochage d'oeuvres secondaires, mais pédagogique et faisant sens dans l'histoire de l'art.
100 oeuvres flamandes, ce serait superbe. Reste à savoir combien d'oeuvre vaut l'accrochage. Il est vrai que nous avons favorisé les oeuvres de peintres locaux (Nicolas Tournier, les Rivalz, Gamelin, Debat Ponsan...) notamment dans le salon rouge et celui d'après.

Philippe, je ne suis jamais vraiment parti,je continue à venir régulièrement sur le forum, mais plus pour lire que pour participer, les commentaires deviennent trop techniques pour moi, ce qui n'est pas plus mal pour faire avancer les choses, ça prouve que les idées ne sont pas celles de simples forumers mais de vrais connaisseurs, passionnées et/ou professionnels.

Je me permets d'intervenir sur les sujets que je connais plus, comme la Culture (je travaille à Florence pour le service des Musées de la ville).

Et en effet, aux Augustins, des dizaines d'oeuvres d'Europe du nord dorment dans les réserves, la surface d'exposition n'étant pas assez grande pour les exposer. Alors bien entendu, ce ne sont pas des grands chefs d'oeuvre (sinon ils seraient exposés), mais ce sont néanmoins des oeuvres allant du XVe-XVIe jusqu'au XVIIIe et qui ont pour principal avantage de dresser un panorama assez complet de la peinture moderne flamando-néerlandaise, en s'articulant autour de grands noms (Rubens, Peter Brueghel le Jeune, Anton van Dyck, Willem van Aelst pour les natures mortes). N'oublions pas que les collections des Augustins compte un grand nombre de peintures italiennes (Tintoret, Guido Reni, Annibale Carracci, Le Guerchin, Neri di Bicci, et le Pérugin et tant d'autres moins connus) et quelques peintures espagnoles (Murillo).
Bref, si grand musée il devait y avoir à la Grave, un grand département peinture pourrait être créé avec trois sous-départements (Flandres, Italie et France), à la manière des grands musées obligés de diviser leur collection pour une meilleure conservation/valorisation.

Je souhaiterais également une meilleure politique culturelle avec collaboration étroite entre les musées municipaux/publics et la Fondation Bemberg. Exemple : en cas de conception d'un grand musée à la Grave, une sorte de croissant culturel serait créé avec la Grave-Assézat-Augustins. En effet, l'art à Toulouse sans la fondation Bemberg serait beaucoup moins "sexy". Travaillant dans le milieu de l'art, je le déplore, mais je suis obligé d'avouer que pour attirer le public et les touristes, il faut des grands noms, et à Toulouse, seul Bemberg à l'hôtel d'Assézat est en mesure d'en exposer en quantité.

Enfin, Toulouse doit également de se munir d'un grand espace dédié à l'accueil des expos internationales, parce qu'en France, si on n'habite pas à Paris, on peut se brosser pour voir des expos renommées. Et pour ce grand espace d'expo, je ne vois que la Grave capable de le fournir.

23-02-2010 11:43
Philippe
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Merci beaucoup pour ton post Guglielmo !

Il me semble que les oeuvres de premier plan sont quasiment toutes exposées je crois.

Voici mes vagues souvenirs qui datent de janvier 2008 :
- Rubens : Christ en croix (?), exposé à hauteur d'homme dans la Chapelle au Nord du grand cloître.
- van Aelst : les natures mortes sont exposées de la 3e salle (petite salle du fond), près de l'ancien Guardi que le Musée a restitué à une ancienne famille spoliée pour finalement se retrouver immédiatement revendue aux enchères (il faudra finalement aller au Getty's Museum de L.A. pour l'admirer...). Ces natures mortes (fleurs) sont d'une très grande qualité.
- Brueghel : dernier mur de la 3e salle (mais je n'en suis pas sûr).
- van Dyck : pas de souvenir (étrange).
- Tintoret : impossible en salle. Je n'en ai jamais vu et jamais entendu parler.
- Reni et guerchin sont exposés,
- Pérugin a même fait l'objet d'un reportage en janvier sur France 5 (avec l'ordre du Saint-Esprit de Philippe de Champaigne).
- Murillo, imposant, est aussi exposé dans la chapelle.
Nous avons aux Augustins à Toulouse plus de 100 toiles italiennes. Un département serait clairement justifié. Idem pour la peinture français, sécable en plusieurs (sous)départements. Les données que tu apportes concernant la peinture flamande et hollandaise est aussi une bonne nouvelle. Ajouté à cela des bonnes mises en valeur sur les techniques de peinture et des coins explicatifs sur les courants artistiques, le parcours muséographique serait beaucoup plus dynamique (avec comme illustration quelques feuilles bien choisie du côté de chez Dupuy).

Il y a deux ans, j'ai pu aussi m'entretenir avec des personnes chez Bemberg, et sans aborder le sujet, il me semble que c'est une collection assez intouchable malgré la très vaste exposition aux Jacobins lors de la réfection et de l'agrandissement de la Fondation avant 2004.
En l'état actuel, j'ai un peu de mal avec la muséographie aux Augustins qui fait pourtant de son mieux pour faire correspondre décor (magnifique) et accrochages.
La solution de moindre coût serait l'agrandissement prévu depuis longtemps sur la Rue de Metz, la solution radicale serait un nouveau musée.

Et je suis totalement en accord sur ce que tu dis concernant la qualité des oeuvres à Bemberg. Baudis avait fait un sacré coup en allant séduire Georges Bemberg. Cela a relevé la côte artistique de Toulouse d'un coup ! Pour trouver les mêmes qualités de collection d'un seul tenant, il m'a fallu aller à Madrid ou Paris par exemple.

Enfin, tu parlais de grandes expositions à Toulouse, il suffit de voir la programmation passée du Musée pour se rendre compte que les thématiques étaient plutôt très spécifiques (la grisaille, Stella, Tournier, etc) car la vocation scientifique doit se manifester à travers ces événements, en rapport avec les collections du musées. Or nos collections étant peu médiatiques, nous organisons plutôt des expositions privilégiant la rareté et la spécificité au caractère médiatique. Une remarque cependant : si l'exposition François-Xavier Fabre a réussi à attirer les foules, même en excluant le critère "ré-ouverture" du musée, il est possible de faire la même chose à Toulouse avec nos très belles collections d'artistes locaux, ce d'autant plus que notre Académie (royale)des Beaux-Arts était très productive et qu'une quantité non négligeable d'artistes ont connu un destin national et des séjours officiels à Rome.

Dernière modification par Philippe: 23-02-2010 11:48
02-03-2010 15:41
Philippe
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Selon moi, l'opération Berardo a été une stratégie de communication contre le gouvernement portugais, mais les propos suivants (2e extrait) donnent envie de croire que nous aurions pu offrir une collection d'art moderne et contemporain de tout premier plan en Europe...

source : Journal des Arts, octobre 2008.

Après avoir fait fortune en Afrique du Sud dans les domaines de l’or, du vin et de la banque, le milliardaire José Berardo est retourné au Portugal en 1986. Collectionneur éclectique, il a mis en dépôt au Centre culturel de Belém, à Lisbonne, 862 œuvres pour dix ans dans un musée qui a pris son nom en 2007. Une sélection d’environ soixante-dix pièces d’art moderne et contemporain issues de sa collection est actuellement présentée à Paris, au Musée du Luxembourg (jusqu’au 22 février 2009). José Berardo commente l’actualité.

Vous étiez aussi en contact avec la France avant de trouver un accord avec le gouvernement portugais.
Nous avons eu des réunions constructives avec le ministre français de la Culture et nous sommes allés à Toulouse. L’idée était d’y installer un musée pour ma collection parce que les négociations avec le gouvernement portugais étaient compliquées. Quand ce dernier a su que ma collection pourrait venir en France, il a été très vexé et a réussi à arrêter nos discussions à temps. Mais j’étais très intéressé par Toulouse.

Deux sites avaient été pressentis par la rue de Valois, le Quai d'Orsay (+ le grand Toulouse). J'aimerais vraiment mettre la main sur les documents confidentiels, les éventuelles analyse d'impact et surtout l'argumentaire de Douste à l'époque. Il me semble que le musée aurait peut-être été l'objet d'une construction nouvelle (affirmation très hypothétique).

Dernière modification par Philippe: 02-03-2010 15:44
02-03-2010 15:49
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Diagonal
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Evidement, il serait pertinent d'étendre le musée des abatoirs avec ce type de donation pour une fondation musée qui assurerait la jonction avec un musée des beaux arts à la Grave.

Il reste utile d'attirer des mecenes de cette envergure et pourquoi pas Pinault aussi pour diversifier l'implantation de ses dépots en dehors de Venise.

02-03-2010 16:02
Philippe
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Pour l'attirer, il faut vraiment travailler l'argumentaire, d'où ma curiosité.
Attirer les collection demeure le plus dur, car l'équipement suit pour peu que les collectivités fassent des efforts.
En revanche, les collections en "translation" sont assez rares, et les belles villes légion.
J'ai déjà tapé dans quelques grandes collections à approcher en cas de volonté politique de revoir la politique culturelle municipale.
Compléter notre offre serait excellent pour les concitoyens afin qu'ils aient la possibilité de se frotter, chez eux, au panorama artistique le plus étoffé. Pour le moment, il faudrait déjà qu'ils apprécient ce que nous avons : du plutôt très intéressant, voire parfois du remarquable, mais connu surtout des "honnêtes" Toulousains de plus de 50 ans...

09-03-2010 13:02
Philippe
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http://www.ladepeche.fr/article/2010/03 … louse.html

Publié le 09/03/2010 09:02 | Gil Bousquet

Sotheby's s'installe à Toulouse
Enchères. La célèbre maison de ventes complète son réseau régional en ouvrant une délégation dans la ville rose.

Toulouse était une des dernières grandes métropoles qui manquait au palmarès de la grande maison de vente aux enchères Sotheby's présente en France depuis les années quatre-vingt. Après Bordeaux, Montpellier, Marseille… c'est donc le 25 mars prochain que Guillaume Cerutti, PDG de Sotheby's Franc (photo médaillon) viendra lancer la délégation toulousaine.



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15-05-2010 00:46
Philippe
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La situation contrastée des maisons lyriques de province
[ 07/05/10  ]

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Des statuts multiples

Victimes de leur succès, ne pouvant offrir autant de places que le public le souhaiterait, les opéras en région craignent plutôt une baisse des aides publiques qui les font vivre. Sur les 428 millions d'euros de budget cumulé en 2008 par les 24 opéras qui ont répondu à l'enquête annuelle de la ROF, 71 % proviennent de subventions. Ces maisons lyriques sont historiquement financées par les communes (66 % de leurs subventions), et dans une moindre mesure par l'Etat (12 %), les régions (10 %) et les départements (5 %). Aussi ne sont-elles pas à l'abri d'un changement de majorité ou de priorité politique, ou encore de finances locales mises à mal. Celles de Toulouse, Saint-Etienne ou Nice, par exemple, en ont fait les frais.


[...]



http://www.lesechos.fr/info/service/020 … ovince.htm

 

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