Publicité
Discussion sur les futurs "1 million" à la CCIT en 1986 ? cela n'a rien d'exceptionnel s'il s'agissait de l'aire urbaine à venir. La CCIT considère davantage les bassins d'emplois (et celui de Toulouse était une préfiguration du périmètre de l'aire urbaine actuelle)
Je pense que pour certaines communes comme balma, blagnac, ramonville.. les chiffres sont en deça de ce que sera la réalité car ils sont basés sur la progression passée mais ne tiennent pas compte du potentiel habitants en fonction des prévisions de construction.
Publicité
Khristo a écrit:
Je pense que pour certaines communes comme balma, blagnac, ramonville.. les chiffres sont en deça de ce que sera la réalité car ils sont basés sur la progression passée mais ne tiennent pas compte du potentiel habitants en fonction des prévisions de construction.
Je suis d'accord avec ce postulat.
Pour blagnac par exemple, avec Andomède totalisant sur son territoire communal 3000 logements, d'ici 2015, je pense qu'une bonne partie seront construits (environ 1000 d'ici la fin 2010). Si on table sur une moyenne de 2 à 2,5 habitants par logements, on devrait avoir un potentiel sur Blagnac d'environ 6 à 7 000 habitants supplémentaires.
Blagnac devrait compter environ 27 / 28 000 habitants en 2015.
Pour Balma avec la ZAC Cyprié et Gramont, on devrait avoir environ 1 000 logements de plus, soit environ 2 à 2 500 habitants de plus. Balma devrait tourner aux environs de 15 500 habitants en 2015.
Pour Ramonville avec environ 900 logements de plus, on devrait avoir environ 14 000 habitants.
Ensuite peut être celà entraînera aussi quelques ralentissements dans d'autres communes ou les constructions peuvent ralentir en parallèle (Aussonne, Merville par exemple près de Blagnac pourquoi pas).
Je rejoins aussi les propos de Philippe. Si on prend ne serait-ce que la population des communes en 1990, et que l'on regarde en 2015, je cherche une autre métropole française connaissant un accroissement aussi important de communes dépassant les 10 000 habitants, là aussi, l'aire urbaine toulousaine est fulgurante (même si d'autres grandes villes ont autant de communes de plus de 10 000 habitants, elles en avaient déjà bien plus en 1990 : je parle en nombre de communes de plus de 10 000 habitants. Tiens çà me donne envie de faire un comparatif).
allez Urba, un comparatif !
L'agglomération toulousaine était une sorte de chasselas, avec une foultitude de petits grains, mais ce chasselas tend de plus en plus a grossir et à ressembler à une grappe de Red Globe.
Khristo a écrit:
Je pense que pour certaines communes comme balma, blagnac, ramonville.. les chiffres sont en deça de ce que sera la réalité car ils sont basés sur la progression passée mais ne tiennent pas compte du potentiel habitants en fonction des prévisions de construction.
Il me semble que invité01 a tenu-compte d'une accélération entre 2007 et 2015, car l'évolution projetée est bien plus importante qu'avec une simple prise en compte de 1999-2007.
Philippe a écrit:
Discussion sur les futurs "1 million" à la CCIT en 1986 ? cela n'a rien d'exceptionnel s'il s'agissait de l'aire urbaine à venir. La CCIT considère davantage les bassins d'emplois (et celui de Toulouse était une préfiguration du périmètre de l'aire urbaine actuelle)
A l'époque, l'étalement urbain n'avait pas encore frappé, la notion d'aire urbaine n'était pas ce qui venait à l'Esprit, les années 80 sont simplement celles de la création d'une véritable agglomération toulousaine, avec comme caractéristique principale la forte poussée démographique de l'Ouest toulousain et le projet de Labege Innopole.
1 millions d'habitants était donc un chiffre clef symbolique.
Dans une agglomération qui dépassait à peine les 500 000 habitants il s'agissait de doubler la population...
D'ailleurs 1 million l'on n'y est pas encore tout à fait (900 000), en réalité l'on enregistrera ce doublement en 30 ans 1985/2015 ...
Pour la suite, pas sur que la population double à nouveau les 30 années suivantes ...
Je ne suis pas sûr que la population double sur les 30 années suivantes. Nous connaissons déjà des taux de croissance formidable pour une ville de cette taille. Même Montpellier et l'Hérault ont des taux inférieurs. De même, le processus de "qualitativisation" économique et fonctionnelle est étonnante : il n'est pas mathématiquement évident d'accélérer l'augmentation des parts de cadres/chercheurs/etc lorsque la ville croît autant. Quelque chose d'exceptionnel se passe donc depuis un bon quart de siècle.
Une progression arithmétique serait déjà exceptionnelle, surtout dans un probable contexte de contraction de la croissance démographique nationale.
Il ne resterait plus que des migrations interrégionales plus forte pour maintenir le rythme. Cela n'est pas impossible si le positionnement de Toulouse, le travail d'aménagement et la visibilité de la ville s'améliorent nettement.
Philippe a écrit:
Mais la population aura-t-elle intégré le glissement d'échelle assez violent qui s'est opéré depuis sur 25/30 ans ? Une Aire Urbaine à moins de 850 000 habitants en 1990 à 1 400 000 hab en 2015, c'est +550 000 habitants, soit l'équivalent de l'agglomération entière de Toulouse au périmètre de 1982.
Non, ils ne l'ont pas intégré. Quand je demande à mes connaissances à Toulouse quelle est la population de l'agglomération toulousaine (les gens ne font pas la distinction entre agglomération et aire urbaine dans la tête... pour eux tout le bassin de navetteurs c'est l'agglomération), ils ont toujours faux (chiffres vieux de 10 ou 20 ans), et quand je leur dis que la population a dépassé le million d'habitants, je vois toujours ce regard de grande surprise sur leur visage.
Le pire c'est les politiques, qui devraient être au fait des chiffres, eux. Ils connaissent peut-être les chiffres, mais ils ne les ont pas intégrés mentalement, quand on voit comme les projets de transport patinent depuis 10 ans. Le réseau routier, urbain, et de transport en commun est de plus en plus sous-dimensionné pour une métropole de 1,1 millions d'habitants, qui en aura bientôt 1,5 millions, et même probablement 2 millions. Cela annonce au moins deux décennies qui vont être très dures à Toulouse niveau transports.
Diagonal a écrit:
En 1982, je n'ai pas de souvenir parce que je ne m' interressais pas au sujet
Moi, en 1982, ce dont je me rappelle, petit enfant assis à l'arrière de la voiture, c'est qu'il fallait passer en plein centre de Toulouse pour aller en Espagne (le long du canal si j'ai bonne mémoire), parce qu'ils n'avaient pas encore construit l'autoroute entre Toulouse et Balma.
Je détestais la traversée de Toulouse, parce que c'était long, ennuyeux, avec plein de feux rouges.
Philippe a écrit:
Je ne suis pas sûr que la population double sur les 30 années suivantes. Nous connaissons déjà des taux de croissance formidable pour une ville de cette taille. Même Montpellier et l'Hérault ont des taux inférieurs. De même, le processus de "qualitativisation" économique et fonctionnelle est étonnante : il n'est pas mathématiquement évident d'accélérer l'augmentation des parts de cadres/chercheurs/etc lorsque la ville croît autant. Quelque chose d'exceptionnel se passe donc depuis un bon quart de siècle.
Une progression arithmétique serait déjà exceptionnelle, surtout dans un probable contexte de contraction de la croissance démographique nationale.
Il ne resterait plus que des migrations interrégionales plus forte pour maintenir le rythme. Cela n'est pas impossible si le positionnement de Toulouse, le travail d'aménagement et la visibilité de la ville s'améliorent nettement.
Si on lisse sur le long terme, depuis la guerre Toulouse a connu une croissance démographique d'environ 1,5% par an en moyenne. Cela donnerait donc pour l'aire urbaine (def. 1999) 1,5 millions d'habitants en 2027, et 2,0 millions d'habitants en 2047.
wanchun a écrit:
Le réseau routier, urbain, et de transport en commun est de plus en plus sous-dimensionné pour une métropole de 1,1 millions d'habitants, qui en aura bientôt 1,5 millions, et même probablement 2 millions. Cela annonce au moins deux décennies qui vont être très dures à Toulouse niveau transports.
Je vais me faire frapper, mais le projet de contournement routier n'allait pas assez loin, c'était un véritable 2nd périphérique qu'il aurait fallu à Toulouse. Plus le temps passe, moins c'est possible. Penser faire baisser la circulation automobile en valeur absolue alors que la population explose et habite de plus en plus loin, c'est une inepsie totale.
^^Welcome to Malthusania!
N'est-ce pas suicidaire quand on connaît le déclassement démographique de la région sur les 100 dernières années ?
Philippe a écrit:
allez Urba, un comparatif !
L'agglomération toulousaine était une sorte de chasselas, avec une foultitude de petits grains, mais ce chasselas tend de plus en plus a grossir et à ressembler à une grappe de Red Globe.
Et bien je m'y suis collé :
1/ Comparatif nombre de communes de plus de 10 000 habitants en 1999 et estimation 2015 :
L'aire urbaine de Lille reste à 29 communes. Tassement des chiffres, le total passe de 873 à 888 000 habitants
L'aire urbaine de Lyon passe de 22 à 23 communes. Le total passe de 1 053 000 à 1 176 000 habitants.
L'aire urbaine de Marseille passe de 17 à 19 communes. Le total passe de 1 247 000 à 1 422 000 habitants.
L'aire urbaine de Toulouse passe de 12 à 19 communes. Le total passe de 567 000 à 781 000 habitants
L'aire urbaine de Nice passe de 17 à 19 communes. Le Total passe de 785 000 à 902 000 habitants.
L'aire urbaine de Bordeaux passe de 16 à 17 communes. Le total passe de 621 000 à 708 000 habitants.
L'aire urbaine de Nantes reste à 11 communes. Le total passe de 495 000 à 537 000 habitants.
Premier constat, Toulouse connait la plus forte croissance du nombre de communes de plus de 10 000 habitants dans l'aire urbaine.
2/ Comparatif moyenne du nombre d'habitants dans les communes de plus de 10 000 habitants (hors ville centre) :
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Lyon passe de 28 900 habitants à 30 800.
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Nice passe de 27 600 habitants à 30 400.
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Marseille passe de 28 000 à 28 700.
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Bordeaux passe de 27 000 à 28 300.
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Lille passe de 23 600 à 23 200.
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Nantes passe de 22 500 à 24 200.
La moyenne de population des communes pour l'aire urbaine de Toulouse passe de 16 100 à 16 300.
Deuxième constat, les communes de plus de 10 000 habitants autour de Toulouse ont une moyenne inférieure aux autres métropoles. Beaucoup de communes venant à peine de dépasser les 10 000 habitants font baisser la moyenne malgré la forte croissance. Elles seront plus nombreuses autour de 10 / 15 000 habitants.
3/ Comparatif du nombre de communes de plus de 10 000 habitants dans l'agglo en proportion par rapport au nombre de communes totales de plus de 10 000 habitants de l'aire urbaine.
Lyon : 100% des communes dans l'agglo.
Marseille : 89% des communes (17 sur 19).
Lille : 89% des communes (26/29).
Toulouse : 73% des communes (14/19).
Nice : 100% des communes dans l'agglo.
Bordeaux : 100% des communes dans l'agglo.
Nantes : 100% des communes dans l'agglo.
3ème constat, Toulouse se distingue par des communes péri-urbaines (non encore intégrées dans l'agglo) se développant fortement et dépassant ensuite les 10 000 habitants. Etalement urbain plus prononcé en évolution démographique. Certaines de ces communes devraient rejoindre le giron de l'agglo (notamment Fonsorbes).
En exclu pour vous, la population des arrondissements de Toulouse et Muret depuis le recensement de 1801 jusqu'au recensement de 2007.
le reste du 31 c'est l'arrondissement de St Gaudens qui stagne ou regresse suivant les secteurs ...
La leçon de ce tableau est que la courbe de croissance est homogene depuis 1955, le demarrage datant lui de la sortie de la guerre 14-18 ...
Depuis les années 1950, chaque generation de toulousain a finalement eu le sentiment de vivre une formidable croissance comme actuellement puisque il pouvait vivre dans un environnement à forte poussée demographique ce qui suppose aussi de profonds changements de l'environnement, des espaces pour abriter cette population en constante augmentation.
Diagonal a écrit:
Depuis les années 1950, chaque generation de toulousain a finalement eu le sentiment de vivre une formidable croissance comme actuellement puisque il pouvait vivre dans un environnement à forte poussée demographique ce qui suppose aussi de profonds changements de l'environnement, des espaces pour abriter cette population en constante augmentation
Bonne analyse Diagonal. C'est d'ailleurs l'impression qui ressort de la lecture du livre "Toulouse 1945-1975 : la ville mise à jour"
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
avec accélération en 1960-1975 et depuis 1999.
La pente est à présent d'autant plus conséquente qu'elle s'applique sur une masse deux fois plus importante.
^^C'est l'inverse, plus la masse est importante, moins la pente est significative.
Voici le même graph, mais à échelle logarithmique cette fois. Ici la pente reflète vraiment le taux de croissance. On voit que la plus forte pente (plus forte croissance) est entre 1954 et 1975 (particulièrement entre 1962 et 1968).
Merci Wangchun, je rejoins aussi la distinction absolu/relatif.
Il fallait comprendre :
L'expression* de la pente est à présent d'autant plus conséquente qu'elle s'applique sur une masse deux fois plus importante.
= Non pas la pente en elle-même, mais sa concrétisation.
D'ailleurs en reprenant le Nord 31, arrondissements de Toulouse et Muret qui correspond peu ou prou à l'aire urbaine dans le 31, la densité globale approche les 300 habitants au km².
Arrdt de Muret : 1639km², 154 872 habitants en 1999 et 191 031 en 2007 (soit 117 hab/km²)
Arrd de Toulouse : 2531km², 819 507 habitants en 1999 et 935 689 en 2007 (soit 370 hab/km²)
Nord 31 : 4170 km², 1 126 720 habitants soit 270 hab/km².
On peut considérer que l'Aire urbaine et de département présentent le même ordre de grandeur.
Ce que l'Aire Urbaine perd avec le Comminges, elle le récupère dans le Tarn-et-Garonne, le Tarn, le Gers, l'Ariège et l'Aude. C'est bien sûr très grossier mais pratique.
A cette différence que normalement croissance AU > croissance département.
Oui, la forte croissance démographique des franges départementales voisines qui entrent dans l'aire urbaine explique que la croissance de l'aire urbaine est supérieure à la croissance du 31 (car l'arrdt de St Gaudens stagne ou augmente très peu comparé aux franges des départements voisins).
Il ne faut exagerer l'importance des franges de l'aire urbaine toulousaine sur les departements peripheriques, 09/11/32/81/82, elle dynamise les territoires de ces départements par osmose avec le dynamisme de l'agglomeration toulousaine mais est tres relative en niveau de population comparé à ce qui se passe dans le 31.
L'on est tres loin des niveaux de populations des grands couloirs dynamiques comme Paris Val de Seine Normandie, Lyon Val de Saone et du Rhône ...
Ce n'est pas les quelques milliers d'habitants des zones hors 31, de l'aire urbaine toulousaine qui decalent les statistique comparées avec celles du niveau départemental mais les zones rurales qui sont hors aire urbaine quelque soit l'arrondissement, même celui de saint Gaudens qui progresse maintenant aussi.
A noter que le long de la vallée de la Garonne les Aires urbaines de Toulouse et Saint Gaudens sont maintenant contigues.
La notion de ville lineraire Toulouse Pyrénées n'est pas si utopique que cela, il suffirait de dynamiser le Haut Comminges entre Saint Gaudens et Espagne et favoriser les deplacements sur l'axe ferroviaire Toulouse Muret Saint Gaudens Luchon avec des navettes TER cadencées comme au debut des années 1980. Ce sera peut être possible à un moindre cout avec des compagnies concurentes de la SNCF y compris émanant de collectivités.
Le Languedoc Roussillon a déjà intégré la stratégie avec le billet TER à 1 Euro cela devrait être un facteur d'intégration accéléré sur l'axe Nîme Montpellier Beziers Narbonne ...
Je suis en train de préparer une comparaison avec l'arrondissement de Lille. C'est très intéressant vous verrez, mais ça me demande encore du temps pour finir les calculs...
Publicité